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Ophélie vit recluse sur Anima depuis deux ans et sept mois, sans aucune nouvelle de Thorn.

Mais, secrètement, elle recueille des indices à partir de ce qu’elle a pu lire dans le Livre de Farouk, sans pour autant oser entreprendre quoi que soit, car elle est constamment surveillée par les Doyennes de l’arche. Lors d’une fête, elle voit surgir Archibald, qui est venu la délivrer. Il la mène alors vers une Rose des Vents où l’y attendent Gaëlle et Renard, ainsi que sa filleule, Victoire. Depuis que son lien avec la Toile a été rompu, Archibald s’est vu émerger un autre don hérité d’une ancêtre arcadienne : il est à présent capable de créer des passages temporaires, et de détecter des Roses des Vents. Avec Gaëlle et Renard, ils se déplacent de Roses des Vents en Roses des Vents afin de trouver la mythique arche d’Arc-en-Terre, l’arche d’origine de la mère Hildegarde. Ils pensent qu’il sera possible, là-bas, de trouver des informations sur Dieu, et Archibald propose à Ophélie de les accompagner dans cette quête. Mais, la jeune femme refuse, sachant qu’elle a une autre mission à accomplir : elle doit se rendre à Babel, là où se trouve la statue décapitée qu’elle avait entraperçue dans l’un des souvenirs de Dieu.

Arrivée à Babel, Ophélie se vêt d’une nouvelle identité : elle se coupe les cheveux, et se fait appeler Eulalie. Mais, rapidement, elle va perdre son sac contenant son écharpe dans un tramway, et sera aidée par un jeune homme handicapé : Ambroise. Ce jeune homme n’est autre que le fils de Lazarus, le célèbre arche-trotteur qu’Ophélie avait brièvement rencontré lors de son séjour au Pôle.

Ambroise la conduit chez lui, et lui apprend les codes vestimentaires à respecter à Babel. Ils parviennent à retrouver son sac, mais l’écharpe, elle, reste introuvable. Le lendemain, Ambroise mène Ophélie/Eulalie au Mémorial de Babel où se trouve la statue que recherche Ophélie. En la lisant, elle a la conviction d’être dans un lieu au cœur de l’histoire de Dieu, et espère obtenir plus d’informations en pénétrant dans la bibliothèque. Le Mémorial est immense, et Ophélie constate que comme à Anima, toutes les traces du passé ont été effacées à Babel. Déçue, elle s’en réfère à Ambroise qui lui apprend que les informations les plus secrètes sont conservées dans le Secrétarium, qui est accessible qu’aux virtuoses, les étudiants d’élite de la cité. Ophélie décide donc de devenir une virtuose.

Le lendemain, elle se présente à la Bonne Famille, chez les Filleuls d’Hélène (il s’agit de tous les étudiants n’ayant pas de lien de parenté avec Hélène, cette dernière étant le seul esprit de famille à n’avoir de descendance) et fait la rencontre d’Elizabeth, une jeune femme qui va l’aider à s’adapter à la vie à la Bonne Famille. Elle est acceptée en tant qu’apprentie, et devra faire ses preuves dans trois semaines, au bout desquelles elle sera évaluée afin de savoir si elle a sa place au sein de cette élite. L’apprentissage est des plus exigeants, d’autant plus que les autres apprentis-virtuoses enchaînent les coups-bas pour la déstabiliser. Ils iront jusqu’à lui dérober ses gants de liseuse. De plus, elle remarque qu’Octavio, le fils de Lady Septima une femme qu’Ophélie n’apprécie guère, semble la tenir à l’œil. Il lui dit toutefois qu’elle pourrait se rendre auprès d’un liseur de Babel, le professeur Wolf, afin de pouvoir obtenir une nouvelle paire de gants. La jeune femme va donc à sa rencontre, et découvre un homme paranoïaque, qui consent tout de même à lui confectionner des gants. Mais, en touchant par inadvertance une lettre, Ophélie apprend que Wolf faisait partie des personnes autorisées à accéder au Secrétarium, mais qu’il a cessé ses recherches depuis qu’il a été victime d’un mystérieux accident, peu de temps après avoir fait des découvertes exceptionnelles sur un échantillon du passé.

Au terme de ces trois semaines, la candidature d’Ophélie est validée par Hélène : elle accède au grade de novice avant-coureur. Cependant, le soir-même, elle est menacée par une autre étudiante, Mediana, un Devin, qui plonge dans les souvenirs d’Ophélie afin de la forcer à lui prêter allégeance. Mediana surveille et modifie le travail d’Ophélie afin qu’elle ne puisse prétendre à la première place du groupe. Elle oblige également Ophélie à se rendre das un cabaret dans le bazar de la ville. Elle sera accompagnée de Blasius, un commis très maladroit travaillant à la bibliothèque qu’Ophélie avait rencontrée dans le train, à son retour du domicile du professeur Wolf. Le cabaret se trouve dans les catacombes, et est le repère de ceux qui refusent le système établi, dont le chef est le révolutionnaire qui se fait appeler le Sans-Peur-Et-Presque-Sans-Reproche. Il mène le groupe appelé « les sales gosses de Babel », et sème le chaos dans cette société où tout semble trop parfait.

Ophélie et Blasius seront très vite repérés par le Sans-Peur qui sait qu’ils sont envoyés par Mediana pour glaner des informations. Ils apprennent aussi que le Sans-Peur avait connu la mère Hildegarde sous un autre nom, celui de Doña Mercedes Imelda, par le passé. L’homme les relâche et les charge de transmettre à Mediana qu’il y aura des représailles.

À son retour au foyer, Ophélie craint que Mediana n’ait révélé son identité, mais elle a la surprise d’apprendre que cette dernière est dans un état grave suite à une attaque cérébrale, et Ophélie est chargée par Lady Septima de la remplacer de suite. Elle la conduit auprès de Sir Henry, l’automate en charge du groupe de lecture devant faire le référencement de tous les ouvrages du Mémorial, et Ophélie a la surprise de voir que Sir Henry n’est autre que Thorn. Il est appelé

« automate » en raison de sa jambe en métal. Thorn ne montre pas qu’il a reconnu Ophélie, et lorsqu’elle a l’occasion de lui parler en tête à tête, il reste distant et lui explique le minimum : il cherche toujours des informations sur Dieu, et s’est allié aux Généalogistes de l’arche, des êtres puissants qui souhaitent s’émanciper de l’influence de Dieu. Les Généalogistes ont confié à Thorn la tâche de trouver un ouvrage qui permettrait de devenir l’égal de Dieu, et il demande à Ophélie de l’aider dans cette tâche. Elle travaille donc avec ardeur dans l’espoir de retrouver une proximité avec Thorn, tout en subissant les violences des cousins de Mediana qui la jugent responsable de son état.

Ophélie travaille sur le registre d’un concierge qu’elle lit péniblement, et alors qu’elle s’assoupit dessus, elle parvient dans son songe à réveiller la mémoire de Dieu qu’elle s’est accaparée lors de la lecture du Livre de Farouk. Elle a donc la confirmation que le concierge s’occupait de l’école lorsque les Esprits de famille y résidaient, et dans sa dernière note, il fait référence à l’un des « enfants » en disant qu’il était différent et devenait dangereux.

Malheureusement, Thorn ne trouve pas ces découvertes suffisantes.

Le jour de son arrivée, Miss Silence, une femme censeur est morte dans des conditions mystérieuses et Blasius lui a confié que juste avant son décès, elle avait détruit des contes pour enfants écrits peu de temps après la déchirure par un auteur anonyme E. D. Ophélie décide de remonter cette piste. Grace à Blasius, elle pénètre dans les archives. Elle consulte le registre de destruction des ouvrages et constate qu’un livre, L’Ère des miracles, n’a pas été détruit. C’est sans doute ce livre que Miss Silence était retournée chercher dans la bibliothèque lorsqu’elle est morte.

Par acquit de conscience, Ophélie vérifie si le livre ne serait pas tombé à proximité de l’incinérateur, mais ce n’est pas le cas. Alors qu’elle essaye de quitter la pièce, elle se rend compte qu’elle a été enfermée ; encore un coup des cousins de Mediana. Heureusement, un inconnu vient débloquer la porte.

Lorsqu’Ophélie peut enfin rejoindre son groupe de lecture, Lady Septima lui apprend que Thorn l’a fait remplacer par Octavio.

Le dimanche suivant, Ophélie profite de sa permission pour rendre visite à Mediana dans l’observatoire des déviations, où elle est soignée. Mais la jeune femme est prostrée et mutique. En sortant, Ophélie a la surprise de tomber sur Octavio qui venait rendre visite à sa sœur, et Ophélie profite de ce moment pour lui proposer de l’accompagner auprès du Professeur Wolf : peut-être qu'Octavio pourra en apprendre plus qu’elle sur l’accident dont il a été victime.

Le domicile du Professeur est vide et Ophélie et Octavio sont victimes d’une attaque de Sans-peur-et-presque-sans-reproche. Alors qu’ils parviennent à fuir, ils entendent un cri déchirant : le rebelle est mort, le visage figé par l’épouvante, comme Miss Silence. L’assassin rode toujours, mais ils sont secourus par Le Professeur Wolf qui les guide jusqu’à une cache pour la nuit. Ce dernier leur raconte ce qui lui est arrivé : lorsqu’il travaillait au Mémorial, il a expertisé les contes d’E.D. Ce qui l’a surpris n’est pas tant le contenu que la qualité du papier, exceptionnellement conservé, mais le fait qu’après analyse, le livre qui conte l’histoire de la création des Esprits de famille ait été écrit… avant la Déchirure ! Cette découverte l’a exposé aux représailles d’une créature qui a tenté de le tuer.

Alors que les deux amis peuvent enfin regagner la Bonne famille, ils sont immédiatement convoqués auprès d’Hélène. Et si Octavio n’est pas sanctionné, Ophélie est condamnée à passer les derniers jours de sa formation à l’isoloir : une pièce couverte de miroirs, destinée à faire réfléchir les esprits récalcitrants.

Ce temps seule permet à Ophélie de réaliser qu’elle aurait dû avouer ses sentiments à Thorn, et alors qu’elle s’assoupit, elle se sent traverser les miroirs pour déboucher dans une pièce qu’elle ne connaissait jusqu’à présent, pas. Cette pièce possède un miroir suspendu dans les airs, et en lisant ce dernier, elle accède aux souvenirs d’une jeune femme qui lui ressemble beaucoup, en train d’écrire l’histoire des Esprits de famille. Cette jeune femme était en contact avec eux durant leur enfance, ainsi qu’avec le concierge dont Ophélie avait lu le registre.

À son réveil, Ophélie est libérée de l’isoloir par Elizabeth, et elle sait où se trouve le livre que cherchent les Généalogistes, mais la cérémonie de nomination des aspirants virtuoses a lieu : si Octavio est choisi, ce n’est pas le cas d’Ophélie. Elle parvient cependant à rejoindre Thorn dans le Secrétarium et ose enfin lui avouer ses sentiments. Thorn lui avoue maladroitement les siens et lui confie que depuis la cérémonie du don, il contrôle difficilement ses griffes et craint de la blesser accidentellement.

Ophélie lui décrit sa vision et lui explique que le livre manquant est dans son sac, caché chez Ambroise. Lors de sa première visite à la bibliothèque, elle avait malencontreusement renversé un charriot de livres et a inconsciemment glissé le livre de contes dans son sac. Ce geste est intimement lié à la mémoire de Dieu qu’elle possède.

Thorn et Ophélie se rendent aussitôt chez Ambroise mais ont la désagréable surprise d’être accueillis par Lazarus qui se révèle être l’un des plus fidèles serviteurs de Dieu. Toutefois, Lazarus accepte de ne pas révéler leur localisation à Dieu, préférant les laisser chercher l’Autre. Le livre de contes leur apprend l’identité de l’auteur : Eulalie Dilleux. Ophélie comprend pourquoi elle s’était choisi comme fausse identité « Eulalie ».

Tandis que Thorn et Lazarus se rendent auprès des Généalogistes pour leur remettre le livre de contes, Ophélie trouve un prétexte pour rester. Dès qu’elle est seule, elle voit apparaître l’un des balayeurs du Mémorial, la créature qui a tué de terreur Miss Silence et Sans-peur-et-presque-sans-reproche. Il s’agit du dernier Esprit créé pour protéger l’école où vivait Eulalie Dilleux. Ophélie profite de sa ressemblance avec celle-ci pour tenter de mettre hors d’état de nuire la créature. Elle semble avoir réussi quand la créature lui montre une plaque sur son front. Mais au dernier moment, la créature l’attaque. Elle est sauvée par le fils de Sans-Peur-Et-Presque-Sans-Reproche qui loge une balle dans la plaque de la créature.

Victoire est une petite fille étrange : à presque trois ans, elle ne parle toujours pas, ni ne marche. Elle a toutefois la capacité secrète de quitter son corps, de « voyager ». Curieuse, elle suit Cunégonde l’Illusionniste, et est terrifiée quand elle réalise que Cunégonde est morte, remplacée par un double dont les ombres terrifiantes sont multiples et grouillantes. Depuis cette découverte, elle n’ose plus voyager. Heureusement, son père, lors de l’une de ses rares visites, met en fuite ce double et ses ombres torturées.

Une nuit, elle voit son parrain Archibald surgir : il a enfin découvert Arc-en-Terre et il propose à sa mère de s’y cacher de Dieu. De plus, il souhaite qu’elle l’aide à convaincre les Arcadiens de lutter contre Dieu. Il a compris pourquoi celui-ci cherchait absolument à se rendre à Arc-en-Terre : il souhaite s’approprier le pouvoir des Aiguilleurs qui lui permettra de savoir où se trouve n’importe qui, quel que soit l’endroit où il se trouve. Mais celle-ci refuse.

Le double de Victoire suit son parrain adoré dans le passage qu’il a créé. Ils sont accompagnés de Gaëlle et Renard. Ils débouchent sur Arc-en-Terre sans que personne ne puisse la voir. D’abord emplie de joie, Victoire est terrifiée quand elle découvre les ombres grouillantes au pied de Renard…

Thorn revient indemne de sa rencontre avec les Généalogistes. Un détail lui est revenu grâce à la mémoire des Chroniqueurs : il ne sait pas pour quel crime, mais Dilleux a été punie, il y a très longtemps. Leurs réflexions sont interrompues par un bulletin radiophonique : une partie de l’Arche s’est effondrée ainsi que quelques Arches mineures. La prophétie qui lie Ophélie et l’Autre est en train de se réaliser.

source : http://summariesbooks.weebly.com/billets/mon-resume-detaille-de-la-passe-miroir-t3