• Aucun résultat trouvé

❖ Le soutien du sacerdoce

Dans le document LE SERVICE DU SANCTUAIRE (Page 24-30)

Les prêtres n'avaient pas d'héritage dans le pays comme les autres tribus. « Ils se nourriront des sacrifices consumés par le feu en l'honneur de l'Éternel et de l'héritage de l'Éternel. Ils n'auront point d'héritage au milieu de leurs frères : l'Éternel sera leur héritage, comme Il le leur a dit. » (Deut. 18: 1, 2).

Au lieu d'une portion de terre, Dieu a donné aux prêtres certaines parties des sacrifices que les gens apportaient. De tous les sacrifices d’animaux, à l'exception de l'holocauste, qui était entièrement brûlé sur l'autel, et de certains autres sacrifices, les prêtres recevaient l’épaule, les mâchoires et l’estomac. (Deut. 18: 3). Ils recevaient aussi les prémices du grain, du vin, de l'huile et de la laine de mouton, de la farine et d'autres offrandes de viande cuite au four ou à la poêle, mélangée à de l'huile ou séchée. (Lév. 2:

1-10).

Ils recevaient la peau des holocaustes. (Lév. 7: 8). En cas de guerre, une part du butin revenait aussi au sacerdoce, tant les hommes que le bétail et l'or. Il s'agissait parfois d'une somme non négligeable. (Nom. 31: 25-54). Toutes les offrandes par élévation et agitées étaient destinées aux sacrificateurs. (Nom. 18: 8-11). Toutes les offrandes vouées à Dieu leur appartenaient également. (v. 14 ; voir Vers. Darby).

Tous les premiers-nés en Israël, tant hommes que bêtes, étaient aux prêtres, mais il était ordonné que les premiers-nés de l'homme soient rachetés à la somme stipulée de cinq sicles pour chaque enfant. (Nom. 18: 15-19).

L'année du jubilé, les champs dévoués qui n'étaient pas rachetés revenaient aux prêtres.

(Lév. 27: 20, 21). En cas d'infraction impliquant des choses saintes, le transgresseur devait non seulement payer la somme estimée à l'origine, mais il devait y ajouter un cinquième et la donner au prêtre. (Lév. 5: 16). Dans le cas d'un préjudice causé à un voisin, où la restitution à la partie lésée n'était pas possible, l'ordre était de la donner

« à l’Éternel, au sacrificateur ». (Nom. 5: 8). Outre les sources de revenus mentionnées, il y en avait d'autres, plus petites, qu'il n'est pas nécessaire d'aborder ici.

25 Les dons énumérés ici s'ajoutaient aux revenus de la dîme reçus par les prêtres. Tout Israël avait reçu l'ordre de payer la dîme. (Lév. 27: 30-34). Cette dîme devait être donnée aux Lévites et leur appartenait. (Nom. 18: 21-24). De la dîme que les Lévites recevaient, ils devaient en prélever « une offrande élevée à l’Éternel, une dîme de la dîme » et

« l’offrande élevée de l’Éternel à Aaron, le sacrificateur. » (v. 26-28 ; V. Darby). Il semble que plus tard les dîmes aient été payées directement aux prêtres. (Héb. 7: 5).

Certains ont pensé que cela a eu lieu au moment du second temple, lorsque très peu de Lévites revinrent de la captivité et qu'il devint nécessaire d'employer des Néthiniens à leur place ; mais ce n'est pas très clair. (Esd. 8: 15-20). En tous cas, les prêtres recevaient la dîme directement ou indirectement du peuple, et comme les prêtres étaient à l'origine peu nombreux, les revenus de cette source étaient probablement plus que suffisants pour leurs besoins.

Les prêtres étaient des ministres de Dieu divinement désignés comme médiateurs entre Dieu et les hommes, particulièrement autorisés à officier à l'autel et au service du sanctuaire. À l’époque où les livres n'étaient pas courants, ils étaient non seulement des interprètes de la loi, mais dans de nombreux cas, la seule source de connaissance des exigences de Dieu. Par leur intermédiaire, le peuple était instruit de la doctrine du péché et de son expiation, dans la justice et la sainteté. Grâce à leur ministère, le peuple a appris comment s'approcher de Dieu, comment obtenir le pardon, comment prier Dieu, combien la loi est inexorable, comment finalement l'amour et la miséricorde prévalaient. Tout le plan du salut leur était présenté dans la mesure où il put être révélé par des types et des offrandes. Chaque cérémonie avait pour but de leur faire comprendre la sainteté de Dieu et les conséquences du péché. Elle leur enseignait aussi la merveilleuse provision faite par la mort de l'agneau. Bien qu'il s'agissait d'un ministère de la mort, il était glorieux dans sa promesse. Il parlait d'un rédempteur, d'un porteur du péché, d'un médiateur. C'était l'Évangile en embryon.

Dans le service du sacerdoce, trois choses ressortent clairement : la médiation, la réconciliation, la sanctification. Chacun de ces éléments mérite une mention spéciale.

La médiation

Les prêtres étaient avant tout des médiateurs. C'était essentiellement leur tâche.

Bien que le pécheur ait pu apporter l'offrande, il ne pouvait pas répandre le sang.

Il ne pouvait pas non plus prendre le pain de proposition, ni offrir d'encens, ni remplir les lampes. Tout cela, quelqu'un d'autre devait le faire pour lui. Bien qu'il ait pu s'approcher du temple, il ne pouvait pas y entrer ; il pouvait fournir le sacrifice mais il ne pouvait pas l'offrir ; de même, il pouvait tuer l'agneau mais il ne pouvait pas verser son sang. Dieu ne lui était accessible que par la médiation du sacerdoce. Il ne pouvait s'approcher de Dieu que par l’intermédiaire d’une autre personne. Tout cela lui rappelait de façon frappante sa nécessité d’un intercesseur, quelqu'un qui puisse intervenir.

On peut mieux le comprendre si nous imaginons un cas qui pourrait être vrai.

26 Un païen qui désire sincèrement adorer Dieu comprend que le Dieu d'Israël est le vrai Dieu et qu'Il vit dans le temple de Jérusalem. Il commence un long voyage et arrive enfin au lieu sacré.

Il entend dire que Dieu habite entre les chérubins dans le lieu très saint, et décide d'entrer dans ce lieu, afin d'adorer Dieu. Mais il n'a pas fait beaucoup de pas dans la cour avant d'être arrêté par un panneau disant qu'aucun étranger ne peut aller au-delà de ce panneau, sauf au péril de sa vie. Il est perplexe. Il veut adorer le vrai Dieu dont il a entendu parler, et on lui a également dit que Dieu désire être adoré. Mais maintenant, il ne peut aller plus loin.

Que doit-il faire ? Il s'informe auprès d'un des adorateurs et on lui dit qu'il doit se procurer un agneau avant de pouvoir s'approcher de Dieu. Il se procure immédiatement l'animal requis et réapparaît.

« Puis-je maintenant voir Dieu ? » On lui répète qu'il ne peut pas entrer.

« Alors pourquoi l'agneau ? » demande-t-il.

« Vous devez le donner au prêtre pour qu'il le sacrifie. »

« Puis-je donc entrer ? »

« Non, il n'y a aucun moyen d'entrer dans le temple ou de voir Dieu. »

« Mais pourquoi ne puis-je pas voir votre Dieu ? Je veux L'adorer. »

« Aucun homme ne peut voir Dieu et vivre. Il est saint et seul celui qui est saint peut Le voir. Le sacrificateur peut entrer dans le premier appartement, mais il y a encore un voile entre lui et Dieu. Seul le souverain sacrificateur peut entrer dans le très saint. Vous ne pouvez pas y entrer vous-même. Votre seul espoir est que quelqu'un comparaisse pour vous. »

L'homme est profondément impressionné. Il n'est pas autorisé à entrer dans le temple.

Seul celui qui est saint peut le faire. Il doit y avoir quelqu'un pour le représenter. La leçon s'enfonce profondément dans son âme : il ne peut pas voir Dieu ; il doit avoir un médiateur. Ce n'est qu'ainsi que les péchés peuvent être pardonnés et que la réconciliation peut être faite. Tout le service du sanctuaire est basé sur la médiation.

Même si le pécheur a apporté l'agneau, même s'il l’a tué, le service ne peut être efficace que par un médiateur qui répand le « sang » et fait l'application du sacrifice.

La réconciliation

La deuxième caractéristique importante du service était la réconciliation. Le péché nous sépare de Dieu. C'est ce qui nous cache Sa face et L'empêche de nous écouter. (És. 59: 2).

Mais grâce aux offrandes sacrificielles et aux prières montant avec l'encens, Dieu pouvait être approché, la communion rétablie, la réconciliation effectuée.

27 De même que la médiation était l'objectif fondamental de la prêtrise, de même la réconciliation était le but des sacrifices offerts quotidiennement tout au long de l'année.

Grâce à eux, les bonnes relations entre Dieu et l'homme étaient rétablies. Le péché sépare ; le sang unit. Cela était accompli grâce au ministère du pardon. Il est dit que lorsque toute la congrégation avait péché et avait apporté son offrande pour le péché, les anciens d'Israël posaient leurs mains sur l'offrande ; probablement après avoir confessé ce péché, il leur était pardonné. (Lév. 4: 13, 20). De même, le commandement affirme que lorsqu'un dirigeant commettait un péché et respectait les exigences, il lui était pardonné. (v. 22, 26). La promesse est la même pour n'importe quelle personne :

« Il lui sera pardonné. » (v. 27, 35). Par le péché, l’aliénation était apparue, mais maintenant tout est pardonné.

Nous sommes réconciliés avec Dieu par la mort de Son Fils. (Rom. 5: 10).

La réconciliation est effectuée par le sang. « Les sacrificateurs les égorgèrent et répandirent leur sang au pied de l'autel en expiation pour les péchés de tout Israël ; car c'était pour tout Israël que le roi avait ordonné l'holocauste et le sacrifice d'expiation. » (2 Chr. 29: 24). Dans le premier appartement du sanctuaire, le prêtre entrait, jour après jour, pour communier avec Dieu. Il y avait l'encens sacré passant au-dessus du voile dans le lieu très saint ; il y avait le chandelier, symbole de Celui qui est la lumière du monde ; il y avait la table du Seigneur invitant à la communion ; il y avait l'aspersion du sang, la partie la plus importante du service. C'était un lieu de rapprochement avec Dieu, un lieu de communion. Grâce au ministère du prêtre, le pardon était accordé, la réconciliation effectuée et l'homme mis en communion avec Dieu.

La sanctification

La troisième caractéristique importante du service du sanctuaire était celle de la sanctification ou sainteté. L’importance du péché qui est chéri dans le cœur mesure notre distanciation de Dieu. L'étranger pouvait entrer dans la cour du temple. L'âme pénitente pouvait s’approcher de l'autel, le prêtre médiateur pouvait entrer dans le lieu saint. Seul le souverain sacrificateur – et uniquement lui, un jour par an, et seulement après une longue préparation - pouvait entrer dans le lieu très saint. Vêtu de blanc, il pouvait s'approcher tout tremblant du trône de Dieu. Même l'encens devait le cacher partiellement. Il pouvait alors exercer son ministère, non seulement comme celui qui demande le pardon de ses péchés, mais comme réclamant hardiment leur effacement.

Le service quotidien tout au long de l'année, symbolisé par le ministère dans le premier appartement, n'était pas complet en soi. Il devait être complété par le service dans le second appartement. Le pardon agit après la transgression, quand le mal est déjà fait.

Certes, Dieu pardonne le péché, mais il aurait été préférable qu’il n'ait pas été commis.

C’est pourquoi la puissance de Dieu est disponible. Pardonner la transgression après qu'elle ait été commise est merveilleux, mais ce n'est pas assez. Il doit y avoir un pouvoir qui empêche de pécher. « Va et ne pèche plus » est une possibilité de l'Évangile.

Mais ne plus pécher, c'est la sanctification. C'est le but ultime du salut. L'Évangile n'est pas complet sans lui. Nous devons entrer avec Christ dans le lieu très saint.

28 Certains le feront. Ils suivront l'Agneau partout où Il ira. Ils seront sans tache ni rides.

« Ils sont irrépréhensibles » devant le trône de Dieu. (Apoc. 14: 5). Par la foi, ils entrent dans le second appartement.

29

4. Le souverain sacrificateur

Le souverain sacrificateur occupait le poste le plus élevé en Israël. Il était le seul à pouvoir officier le Jour des Expiations et lui seul pouvait se présenter devant Dieu dans le lieu très saint. Le sacrificateur ayant la supériorité était appelé sacrificateur oint ou souverain sacrificateur. (Lév. 4: 3; 21: 10). Comme toutes les fonctions inférieures sont incluses dans la supérieure, le souverain sacrificateur était le symbole de tout le sacerdoce. En lui, toutes les fonctions étaient concentrées. Il présentait les offrandes quotidiennement dans le sanctuaire. (Héb. 7: 27; Lév. 6: 19-23). Il s’occupait des lampes et les allumait. (Lév. 24: 2-4; Ex. 30: 8; Nom. 8: 2). Il brûlait l'encens. (Ex. 30: 7, 8).

C'était son privilège d'officier personnellement dans n'importe quelle partie du rituel et tout service rendu par les prêtres, l’était en faveur d'Aaron et pour Aaron.

Les sacrificateurs n’étaient que ses aides. Ils pouvaient servir à l’autel ; ils pouvaient même entrer dans le premier appartement, mais ils le faisaient en tant que son substitut. Ce qu'ils faisaient, était considéré comme étant fait par Aaron.

Les mêmes règles guidant les prêtres dans leurs contacts personnels avec le peuple ainsi que dans leur vie, s'appliquaient également au souverain sacrificateur et, à certains égards, elles étaient encore plus strictes. Ainsi, tandis que le sacrificateur ne pouvait épouser qu'une vierge ou une veuve, il était interdit au souverain sacrificateur d'épouser une veuve. (Lév. 21: 13, 14). Bien qu'un sacrificateur ne pouvait toucher que le cadavre d'un proche parent, le souverain sacrificateur ne pouvait même pas le faire. (v. 1, 2, 11).

Cette prudence en toutes choses s'étendait même aux vêtements, qui avaient une signification symbolique. De la robe que portait le souverain sacrificateur, il est écrit cela : « Voici les vêtements qu’ils feront : un pectoral, un éphod, une robe, une tunique brodée, une tiare et une ceinture. Ils feront des vêtements sacrés à Aaron, ton frère, et à ses fils, afin qu’ils exercent Mon sacerdoce. » (Ex. 28: 4). Ils s'harmonisaient en couleur et en matière avec le tabernacle et étaient ornés de pierres précieuses.

Le pectoral mentionné en premier lieu était un vêtement « carré » suspendu à la poitrine par des chaînettes. Sur ce pectoral se trouvaient quatre rangées de pierres précieuses de trois chacune, sur lesquelles les noms des enfants de Israël étaient gravés, un nom sur chaque pierre. (v. 21). Cette pièce était appelée « pectoral du jugement », et Aaron devait le porter « sur son cœur » quand il entrait dans le lieu saint. (v. 29).

On lit aussi que sur le pectoral, il y avait l'Urim et le Thummim, ces deux pierres mystérieuses qui indiquaient le plaisir ou le déplaisir du Seigneur lorsqu'Il était consulté en cas de besoin. (Lév. 8: 8 ; Ex. 28:30 ; 1 Sam. 28: 6). Du fait qu'elles seraient sur le pectoral, certains ont supposé qu'elles étaient dans une poche utilisée à cet effet.

Il semble toutefois préférable de croire qu'elles étaient placées bien en vue sur le pectoral, comme les autres pierres, l'une à gauche, l'autre à droite.

L'éphod était un vêtement court fait « d'or, de pourpre, d’écarlate, de cramoisi et de fin lin retors, en ouvrage d’art. » (Ex. 28: 6 ; Vers. Ostervald). Il n'avait pas de manches

30 et pendait sur la poitrine et le dos. Sur les épaules, il y avait deux pierres d'onyx sur lesquelles étaient gravés les noms des enfants d'Israël, six noms sur chaque pierre.

« Tu mettras les deux pierres sur les épaulettes de l'éphod, en souvenir des fils d’Israël ; et c'est comme souvenir qu'Aaron portera leurs noms devant l'Éternel sur ses deux épaules. » (Ex. 28: 12).

Sous l'éphod se trouvait une longue robe en lin bleu, sans manches et sans couture.

Autour de l'ourlet de la robe, il y avait « des grenades de couleur bleue, pourpre et cramoisi, entremêlées de clochettes d'or … Aaron s'en revêtira pour faire le service ; quand il entrera dans le sanctuaire devant l'Éternel, et quand il en sortira, on entendra le son des clochettes, et il ne mourra point. » (v. 33-35). Sous la robe de l'éphod se trouvaient les sous-vêtements blancs ordinaires et la culotte de lin.

La ceinture du souverain sacrificateur était faite « d'or, de fil bleu, pourpre et cramoisi », comme l'éphod. Elle était placée autour de la robe de l'éphod, assez haut et servait à maintenir le vêtement en place. (Ex. 39: 5 ; 29: 5).

Dans le document LE SERVICE DU SANCTUAIRE (Page 24-30)