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❖ Le ministère de Christ

Dans le document LE SERVICE DU SANCTUAIRE (Page 136-139)

Le temple céleste n'est pas, comme certains voudraient nous le faire croire, irréel, une ombre ou simplement un concept mental. Ce n'est pas le temple céleste qui est une « ombre ». C'est le tabernacle que Moïse a construit qui est « l’ombre des choses célestes ». Personne ne prétendra que ni le sanctuaire mosaïque d'origine, ni le temple postérieur de Salomon n'était pas une structure réelle. Pourtant, on parle d’eux comme des ombres dont la réalité est au Ciel. Le sanctuaire céleste est le temple authentique, si réel que Moïse en a reçu un modèle et a dit : « Aie soin, lui fut-il dit, de faire tout d'après le modèle qui t'a été montré sur la montagne. » (Héb. 8: 5).

Non seulement le sanctuaire terrestre était l’ombre du céleste mais ses services étaient aussi une ombre. Cela est vrai même pour la purification du sanctuaire qui était l'ombre de la purification du sanctuaire céleste. Nous avons déjà noté qu'il était « nécessaire » que le sanctuaire terrestre soit « purifié avec du sang » des animaux, mais que

« les choses qui sont dans les cieux » devaient être purifiées « par des sacrifices plus excellents que ceux-là. » (Héb. 9: 22, 23). Cela montre clairement qu'il était nécessaire que les choses célestes soient purifiées avec de meilleurs sacrifices que le sang des veaux et des boucs. Le seul sang qui puisse le faire est le sang de Jésus-Christ, notre Seigneur.

C’est pour cette raison que Christ, en vertu de Son propre sang, « est entré dans le Ciel même, pour nous devant la face de Dieu. » (Héb. 9: 24).

Nous avons noté ci-dessus qu'avant que le service, dans le tabernacle terrestre, ne commence, Moïse avait oint la « tente d'assignation et l'arche du témoignage » (Ex. 30: 26), ainsi que les autres meubles du sanctuaire et qu'il avait aussi pris « de l'huile d'onction et du sang qui était sur l'autel ; il en fit l'aspersion sur Aaron et sur ses vêtements, sur les fils d’Aaron et sur leurs vêtements. » (Lév. 8: 30). De la même manière, il est dit de Christ que « Ton Dieu, T'a oint d’une huile de joie au-dessus de Tes égaux. » (Héb. 1: 9). Non seulement Christ a été oint, mais Il a pris le sang de l'expiation dans le lieu très saint et l'a aspergé sur le propitiatoire et sur Ses vêtements. De même que Christ « s’est offert Lui-même », de même Christ s'est consacré Lui-même. (Héb. 9: 14).

Cette consécration de Lui-même au service du sanctuaire faisait partie de l'inauguration et a précédé Son ministère actuel.

Considérons maintenant l'affirmation selon laquelle il était « nécessaire, que les images des choses qui sont dans les cieux devaient être purifiées de cette manière, que les choses célestes elles-mêmes le fussent par des sacrifices plus excellents que ceux-là.» (v. 23).

Cela fait-il uniquement référence aux cérémonies d'inauguration avant que Christ ne commence Son ministère officiel, comme certains le prétendent ou est-ce que cela se réfère également à la purification annuelle du sanctuaire au Jour des Expiations ou les deux ?

Nous avons déjà noté qu'il y avait eu une purification en relation avec la dédicace des sanctuaires terrestres et célestes. La question importante est la suivante : Y a-t-il une purification du sanctuaire céleste correspondant à la purification du sanctuaire

137 terrestre au Jour des Expiations telle qu'elle est consignée dans le Lévitique 16 ? Nous répondons sans réserve par l'affirmative.

Notons d'emblée les déclarations qui s'y réfèrent dans le livre aux Hébreux. « Il était donc nécessaire, puisque les images des choses qui sont dans les cieux devaient être purifiées de cette manière, que les choses célestes elles-mêmes le fussent par des sacrifices plus excellents que ceux-là. Car Christ n'est pas entré dans un sanctuaire fait de main d'homme, en imitation du véritable, mais Il est entré dans le ciel même, afin de comparaître maintenant pour nous devant la face de Dieu. Et ce n'est pas pour s'offrir Lui-même plusieurs fois qu'Il y est entré, comme le souverain sacrificateur entre chaque année dans le sanctuaire avec du sang étranger ; autrement, il aurait fallu qu'Il eût souffert plusieurs fois depuis la création du monde, tandis que maintenant, à la fin des siècles, Il a paru une seule fois pour abolir le péché par son sacrifice. » (Héb. 9: 23-26).

Le sujet traité ici est la purification des « choses célestes elles-mêmes ». Aussi

« nécessaire » qu’était la purification des choses terrestres, la purification du céleste était, elle aussi, nécessaire. Cette purification avait été accomplie sur la Terre quand

« le souverain sacrificateur entre dans les lieux saints chaque année avec un sang autre [que le sien]. » (Héb. 9: 25 ; Vers. Darby, 1991). Contrairement à cela, Christ n’entre pas dans le lieu saint « chaque année », mais « Il a paru une seule fois pour abolir le péché par Son sacrifice. » (Héb. 9: 25, 26).

Le contraste ici est entre le souverain sacrificateur qui entre « chaque année » et Christ qui entre « une seule fois ». Le seul service qui était fait « chaque année » pour la purification était le service du Jour des Expiations. C'est ce dont parle l’Epître aux Hébreux. « Les sacrificateurs qui font le service entrent constamment dans la première partie du tabernacle ; et dans la seconde, le souverain sacrificateur seul entre une fois par an, non sans y porter du sang. » (Héb. 9: 6, 7).

S'il était « nécessaire » que les choses célestes soient purifiées, il n'était pas nécessaire que cela se fasse chaque année, comme sur la Terre. Christ n'a besoin de le faire qu'une seule fois, à la fin de Son œuvre dans le premier appartement du sanctuaire céleste.

Après le ministère dans le lieu saint, en harmonie avec le type sur la Terre, Il entrerait dans le lieu très saint et y effectuerait une œuvre correspondant à celle que le souverain sacrificateur faisait sur la Terre. C'est à cela que l'ange fait allusion quand il dit à Daniel :

« Jusqu’à deux mille trois cents soirs et matins ; puis le sanctuaire sera purifié. » (Dan. 8:

14).

Les études montrent clairement qu'il y a non seulement un sanctuaire dans le Ciel mais qu'il s’y déroule une œuvre dont les services sur la Terre étaient un type. Si ces services se ressemblaient à bien des égards, dans d’autres domaines ils étaient dissemblables.

Le sanctuaire terrestre était purifié chaque année ; le céleste une seule fois. Dans le sanctuaire terrestre, on utilisait le sang des taureaux, des boucs et des veaux ; dans le céleste, seul le sang de Jésus suffisait. Dans le terrestre, un homme pécheur qui avait besoin de l'expiation pour lui-même officiait. Au Ciel, notre Souverain Sacrificateur n'a pas besoin de s'offrir d'abord pour Lui-même et ensuite pour le peuple. Sur la Terre,

138 le souverain sacrificateur entrait avec le sang d'un animal mort. Au Ciel, Christ est entré en vertu de Son propre sang, par « la route nouvelle et vivante qu'Il a inaugurée pour nous » « pour abolir le péché par Son sacrifice. » (Héb. 10: 19, 20 ; 9: 26).

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17. La Prière

Chaque sacrifice offert était en réalité une prière à Dieu pour obtenir de l'aide. Il peut s'agir, comme dans le cas des offrandes pour le péché et de culpabilité, d'une prière pour le pardon. Ou encore une prière d'action de grâce et de louange, comme dans le cas de l'offrande d’actions de grâces. Là encore, il peut s'agir d'une prière de consécration et de dédicace, comme dans l'holocauste ou la communion, comme dans l'offrande d’aliments. Il peut s'agir d'une prière d'actions de grâces pour une délivrance spéciale ou d'une prière pour une chose très désirée, comme dans l'offrande de vœu et l’offrande volontaire. Il peut aussi s'agir de la guérison par Dieu d'une maladie, de l'accouchement sans complication d'une femme ou à la suite d'une grande délivrance. Toutes ces occasions requerraient des remerciements et des louanges particuliers ainsi qu'une offrande appropriée.

Dans son exercice le plus élevé, la prière est une communion. Il faut le souligner car pour de nombreux chrétiens, la prière n'est qu'un moyen d'obtenir quelque chose de Dieu.

Ils ressentent leur manque à certains égards. Quoi de plus facile que de demander à Dieu ce dont ils ont besoin ? Dieu n'a-t-Il pas promis de pourvoir à nos besoins ? En raison de cette manière de penser, de nombreuses prières consistent principalement à demander des choses - certaines bonnes, d'autres moins bonnes, certaines positivement nuisibles, d'autres impossibles à réaliser. Pour de telles personnes, Dieu est la source d'approvisionnement, le grand donateur, la fontaine inépuisable des bonnes choses.

Il leur suffit de demander et Dieu fera le reste. Elles mesurent leur Christianisme aux réponses favorables qu'elles reçoivent et ne sont pas satisfaites lorsque leur demande est rejetée. Elles demandent continuellement quelque chose et croient que Dieu devrait toujours accéder à leur demande. Certains pensent même que c'est un manque de foi que d'ajouter à leur prière « Si telle est Ta volonté ». Comme le fils prodigue, ils prient :

« Mon père, donne-moi. » (Luc 15: 12).

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