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❖ Se réjouir dans le Seigneur

Dans le document LE SERVICE DU SANCTUAIRE (Page 73-77)

Ces conditions ne doivent cependant pas nous faire perdre de vue que nous sommes les enfants du Roi, que nos péchés sont pardonnés et que nous avons le droit d'être heureux et de nous réjouir. L'œuvre de Dieu doit être achevée et nous devons y prendre part. Mais après tout, c'est Dieu qui doit terminer l’œuvre. Beaucoup parlent et agissent comme s'ils devaient eux-mêmes achever l’œuvre, comme si elle dépendait d'eux.

Il semble que la responsabilité de l’œuvre repose sur eux, et que bien que Dieu puisse les aider, c'est à eux qu'il revient de l’accomplir.

Même dans leurs prières, ils rappellent souvent à Dieu ce qu'Il doit faire, de peur qu'Il n'oublie certaines choses qui leur tient à cœur. Ce sont de bonnes âmes, soucieuses de faire le bien à tout moment, mais elles n'ont pas appris à rejeter leur fardeau sur le Seigneur. Elles font de leur mieux pour porter le fardeau, et bien que gémissant sous cette charge, elles sont déterminées à ne pas abandonner. Elles continuent à se battre et font beaucoup de bien. Ce sont de précieux ouvriers et le Seigneur les aime beaucoup.

Mais il leur manque certains éléments essentiels et leur Christianisme n’est pas très joyeux. Ce sont des Marthe qui travaillent, mais qui laissent de côté la seule chose nécessaire. Elles regardent avec désapprobation les Marie qui ne font pas ce qu'elles font et elles se plaignent au Seigneur.

Elles ne comprennent pas comment Christ peut prendre la défense de Marie, alors que selon elles, Marie devrait être réprimandée. Elles travaillent mais elles n'en sont pas heureuses. Elles affirment que les autres ne font pas leur part. (Luc 10: 38-42).

C'est la même leçon qui est soulignée dans l'histoire du fils prodigue. Le fils aîné disait qu'il n'avait jamais rien fait de mal. Il avait toujours travaillé dur et n'avait pas perdu de temps en festoyant et en s'amusant.

Et maintenant, quand le fils cadet rentrait à la maison après avoir gaspillé sa part (d’héritage) en vivant dans la débauche, il était en colère et ne se rendit pas à la fête en l'honneur du retour de son frère. Le père sortit et le supplia en vain. Il réprimanda son père, lui reprochant que « quand ton fils est arrivé, celui qui a mangé ton bien avec des prostituées, c'est pour lui que tu as tué le veau gras ! » (Luc 15: 30). Le père répondit :

« il fallait bien s'égayer et se réjouir, parce que ton frère que voici était mort et qu'il est revenu à la vie, parce qu'il était perdu et qu'il est retrouvé. » (v. 32). On ne nous dit pas quelle fut la fin de l'histoire. Le fils finit-il par entrer ? Est-ce que l'amour du père

74 l'emporta ? Nous ne le savons pas. L'histoire ne le dit pas. La dernière image que nous avons est celle du fils aîné en colère à l'extérieur de la maison. Il faut espérer qu'il se soit repenti et soit entré, mais nous ne le savons pas.

Les chrétiens devraient être des gens heureux, même au milieu des événements les plus solennels. Et pourquoi ne le seraient-ils pas ? Leurs péchés sont pardonnés et ils sont en paix avec Dieu. Ils sont justifiés, sanctifiés, sauvés. Dieu a mis un nouveau chant dans leur bouche. Ils sont les enfants du Très-Haut. Ils marchent avec Dieu et sont heureux dans Son amour.

Peu de chrétiens ont la paix de Dieu dans leur cœur comme ils le devraient. Ils oublient leur héritage.

Christ dit : « Je vous laisse la paix, Je vous donne Ma paix. Je ne vous donne pas comme le monde donne. Que votre cœur ne se trouble pas, et ne s’alarme point. » (Jn 14: 27).

Pourtant, le cœur de beaucoup est troublé. Ils ont peur. Ils s’inquiètent. Un être cher est en dehors du bercail et ils essaient de « le prier ». Jour et nuit, ils peinent et prient.

Ils ne négligent aucun détail dans leurs efforts pour obtenir son salut. Si quelqu'un peut être sauvé par les œuvres de quelqu'un d'autre, ils sont déterminés à ce que cela se fasse. Et ils ne laissent pas Dieu hors de compte. Ils Le prient. Ils Le supplient. Ils prient comme si Dieu avait besoin d'être encouragé. Et enfin l’être cher se tourne vers Dieu, comme ils sont heureux ! Maintenant, ils peuvent se reposer. Maintenant, leur travail est terminé, leur tâche est accomplie.

Ces âmes ont-elles jamais pensé que Dieu est aussi intéressé à la conversion de leur être cher qu'elles le sont, oui, plus qu'elles ne pourraient l’être ? Leur est-il jamais venu à l'esprit que bien avant qu’elles ne commencent à prier et à agir, Dieu a planifié et a agi pour le salut de l'être aimé, qu'Il fait et a fait tout ce qui peut être fait ? Au lieu de prendre en charge l'œuvre de Dieu et de L’implorer de les aider, il serait préférable qu’ils reconnaissent l'œuvre de Dieu et coopèrent avec Lui ? Dès qu’une telle prise de conscience se produit dans l'âme, la paix vient. Cela ne nous fera pas travailler moins ou prier moins, mais cela modifiera l'accent. Nous commençons à prier avec foi.

Si nous croyons que Dieu est vraiment à l'œuvre, si nous croyons qu'Il s'intéresse au salut des hommes, nous prierons plus que jamais, mais nous laisserons la responsabilité à Dieu.

Une grande partie de nos œuvres et beaucoup de nos prières sont basées sur l'incrédulité. Comme Habacuc, nous avons le sentiment que Dieu ne fait pas sa part (Hab. 1: 2), il faut le Lui rappeler. Il y a des choses qui doivent être portées à Son attention, et nous les Lui présentons. Au lieu d'avoir foi en Dieu, en Sa sagesse, en Sa puissance, nous prenons le fardeau sur nous, en disant, en fait, que nous ne pouvons pas faire confiance à Dieu pour faire ce qu'Il a promis de faire. Mais quand la foi vient, quand la merveilleuse lumière nous éclaire sur le fait que Dieu dirige toujours les affaires des hommes, qu'Il fait tout ce qui peut être fait pour sauver l'humanité, et que notre principale préoccupation devrait être de connaître Sa volonté - lorsque nous en sommes conscients, l'assurance, le repos et la paix nous appartiennent en

75 abondance. Il n'y aura pas moins d'œuvres, mais ce seront des œuvres de foi. Il n'y aura pas moins de prières, mais ce seront des prières de foi. L'action de grâces s'élèvera chaque jour pour le privilège de travailler avec Dieu. La paix remplira le cœur et l'âme.

L'anxiété et l'inquiétude ne seront plus. La paix, la douce paix, la tranquillité, le repos, le bonheur et la joie seront la portion quotidienne. La vie et les perspectives de la vie sont entièrement changées. Nous avons appris à nous asseoir aux pieds de Jésus.

Pendant que Marthe travaille encore et se plaint, Marie écoute les paroles de vie.

Elle a trouvé la seule chose qui soit nécessaire. Elle comprend la parole de Christ :

« L'œuvre de Dieu, c’est que vous croyiez. » (Jn 6:2 9). Elle croit et se repose.

Il n'y a pas de plus grand bonheur possible que d'avoir la paix de Dieu dans le cœur. C'est l'héritage que Christ a laissé. « Je vous laisse la paix », dit-il. Des paroles merveilleuses.

« Je vous donne Ma paix. » (Jn 14: 27).

Sa paix est cette assurance tranquille qui vient de la confiance en Dieu. Au moment où Christ prononça ces mots, Il approchait de la croix. Le Golgotha était devant Lui.

Mais Il n'a pas hésité. Son cœur était rempli de paix et d'assurance. Il connaissait Celui en qui Il avait confiance. Et Il reposait sur le fait que Dieu connaissait le chemin.

Il ne pouvait peut-être pas voir « au-delà de la tombe ». L'espoir pouvait ne pas Lui présenter « la victoire sur le sépulcre » ou lui dire « que Son sacrifice était agréé de Son Père ». Mais « Il s’était reposé par la foi, sur Celui à qui Il avait toujours accordé une joyeuse obéissance. ... Christ remporta la victoire par la foi. » (Jésus-Christ, p. 757, 760).

C’est cette même paix qu'Il nous lègue. Cela signifie l'unité avec le Père, la fraternité, la communion. Elle peut apporter une joie tranquille, du repos, du contentement.

Cela signifie la foi, oui l'espoir. Dans cette paix, il n'y a ni peur, ni inquiétude, ni anxiété.

Quiconque la possède, a ce qui dépasse l'entendement. Il a une source de force qui ne dépend pas des circonstances. Il est en harmonie avec Dieu.

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11. Les offrandes pour le péché

Le « péché » et « l’offrande pour le péché » sont des traductions différentes du même mot hébreu, chatta’ah. Les offrandes pour le péché étaient si étroitement liées au péché qu'un seul mot hébreu est utilisé pour désigner les deux. Lorsqu’Osée parlant des prêtres dit : « Ils se repaissent des péchés de Mon peuple. » (Os. 4: 8), on utilise chatta’ah, et peut donc à juste titre être traduit par « péché » ou « offrande pour le péché ».

Les offrandes pour le péché sont mentionnées pour la première fois dans la Bible, en relation avec la consécration d'Aaron et de ses fils. (Ex. 29: 14). Il y a ceux qui croient qu'elles existaient et qu'elles étaient utilisées auparavant, mais il n'y a aucune trace de cela avant l'époque de Moïse. Au cours de cette première période, les holocaustes semblent être les seules offrandes utilisées.

Les offrandes pour le péché ne suffisaient que pour les péchés commis par ignorance.

« Lorsque quelqu’un péchera involontairement » (Lév. 4: 2); « si c’est toute l’assemblée d'Israël qui a péché involontairement » (v. 13) ; « Si c’est quelqu’un du peuple qui a péché involontairement » (v. 27) ; « Si l’on a péché involontairement » (Nom. 15:2 4) ; « si c’est une seule personne qui a péché involontairement » (v. 27), sont des déclarations liées aux offrandes pour le péché.

Elles concernaient des péchés commis par erreur, des fautes ou des actes irréfléchis, dont le pécheur n'était pas conscient à l'époque, mais qui lui ont été révélés par la suite.

Les offrandes pour les péchés ne couvraient pas les péchés commis consciemment, sciemment, par défi ou avec persistance. Quand Israël a péché délibérément en adorant le veau d'or et refusait la miséricorde offerte par Dieu lorsque Moïse les appela à se repentir, ils ont été promptement punis. « Environ trois mille hommes parmi le peuple périrent » (Ex. 32: 28) ; de même pour l'homme qui, malgré le commandement exprès de Dieu, ramassa du bois le jour du Sabbat. (Nom. 15: 32-36). Il a été mis à mort.

En ce qui concerne les péchés volontaires ou présomptueux, la loi dit : « Mais si quelqu'un, indigène ou étranger, agit la main levée, il outrage l’Éternel ; celui-là sera retranché du milieu de son peuple. Il a méprisé la parole de l'Éternel, et il a violé son commandement : celui-là sera retranché, il portera la peine de son iniquité.» (v. 30, 31).

Il y avait quelques exceptions à cette règle générale qui seront discutées dans le chapitre : Offrandes de culpabilité. Il convient également de noter que, bien qu'il n'y ait pas de disposition dans le rituel quotidien pour les péchés conscients ou délibérés, les péchés « commis à main levée », les services du Jour des Expiations prévoyaient de telles transgressions. Cette question sera examinée plus tard.

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