On reprend lesnotations introduitesau paragraphe 4.2.
Il est bien onnuque lalturepar leonneteur
→
d'unensemble ni de formulesn'est pas en général ni même à équivalene près. On est amené à poser la dénition
suivante.
Dénition 5.2.1 L'ensemble des sous-séquents d'une formule A, noté
S (A)
, estl'en-semble des séquents dont lapartiegauhe neontient quedes sous-formules négativesde
A
, et dont la onlusion est une sous-formule positive deA
.L'ensemble des sous-formules d'ordre1 de
A
, notéF → (A)
, est l'ensemble des formulesassoiées aux sous-séquents de
A
.Onnote
F →,∧,∨
,l'ensembleobtenu enprenantdesdisjontionsdeonjontionsdistintes desous-formulesd'ordre1deA
ellesmêmesdistintesàl'intérieurd'unemême onjon-tion ('est à dire une représentation nie de la lture par onjontions et disjontionsde
F → (A)
, quotientée par la relation d'équivalene≡
).On étend es dénitionsà un ensemble de formules par réunion.
Lemme 5.2.2
(i) Les ensembles
S (A)
des sous-séquents deA
,F → (A)
des sous-formules d'ordre 1 deA
,F →,∧,∨ (A)
, sont nis.(ii) Si
B ∈ F → (A)
, alors toute formule deF → (B )
est équivalente à une formule deF → (B) ∩ F → (A)
(Autrement dit
F → ( F → (Γ))/ ≡ = F → (Γ)/ ≡
).Preuve (i): l'ensemble
F (A)
est ni, les ensemblesF − (A)
etF + (A)
sontdon nis,et don l'ensemble des parties de
F − (A)
également, e qui assure queS (A)
est ni(on rappelle que la partie gauhe d'un séquent est un ensemble de formules). Il suit
immédiatementque
F → (A)
est ni,etdonquel'ensembledes partiesdel'ensembledesparties de
F → (A)
est ni e qui assure queF →,∧,∨ (A)
est ni.Preuve (ii): soit
B = A 1 , . . . , A n , → C
,oùA 1 , . . . , A n
sontdessous-formulesnégatives deA
, etC
une sous-formule positive deA
. Les sous-formules négatives deB
sont lessous-formules positives de
A 1 , . . . , A n
et négatives deC
, 'est à dire des sous-formules négatives deA
. Les sous-formules positives deB
sont les sous-formules négatives deA 1 , . . . , A n
, positives deC
(dans es deux as e sont des sous-formules positivesdeA
),plus les formules :
A i , . . . , A n , → C avec i ∈ {1, . . . , n} .
Un sous-séquent de
B
, soitS
, a don pour partie gauhe un ensemble de sous-formules négativesdeA
. Deuxas seprésentent.Soit la formuledroitedeS
est une sous-formule deA
etalorsS
estunsous-séquentdeA
.SoitlaformuledroitedeS
estl'unedesformulesA i , . . . , A n , → C
, soitS = Γ ⊢ A i , . . . , A n , → C
. Dans e asS
a même formuleassoiéeque lesous-séquent de
A
,Γ, A i , . . . , A n , ⊢ C
.Remarque : sans la restrition sur la position des sous-formules dans
A
(signe) dans ladénitionde
F → (A)
,onperdraitle(ii)dulemme,qui assureuneertaine stabilitépourette extension de lanotion de sous-formule.
Les dénitions préédentes ont été introduites à ause du lemme suivant qui est un
avatar de lapropriété de la sous-formule.
Lemme 5.2.3 Tout séquent apparaissant dans une rétro-dérivation de
⊢ A
est unsous-séquent de
A
. On en déduit que, siA rd B
, alorsB
appartient à la lture paronjontions et disjontions de
F → (A)
, et don, à équivalene près,B ∈ F →,∧,∨ (A)
.Preuve : indution évidentesur lahauteur de larétro-dérivation.
Dénition 5.3.1 Soit
Θ
un ensemble de formules. Nous dirons qu'un ensemble niΓ
Lemme 5.3.3 Pourtoute proposition
A
, ilexisteune formuleA h
, quiest, soit⊢ ⊥
, soitunedisjontiondeonjontionsdeformulesdeHarropsimplesetanti-Harropprimitives,
toutes dans
F → (A)
, et qui vérieA rd A h
.Preuve : si
S
estunséquentmaximal,S →
estsoitprouvable,soit⊢ ⊥
,soituneformulede Harrop simple, soit une formule anti-Harrop primitive. On déduit le résultat des
lemme 4.4.12et lemme5.2.3.
On remarque que, si
∧Γ
a la propriété de disjontion pour l'admissibilité,Γ
estsaturé (la réiproque sera une onséquene de e qui suit). On adon omme exemples
d'ensembles saturés,lessous-ensembles de H(formulesde Harrop) etlessous-ensembles
de aH (formules anti-Harrop).On amême :
Lemme 5.3.4 Tout ensemble ni de formules saturé
Γ
est équivalent à un ensemblesaturé quine ontientquedes formules de Harropet anti-Harrop primitives,toutes dans
F → (Γ)
.Preuve : par le lemme de déomposition 5.3.3, on sait qu'il existe une disjontion de
onjontions de formules de Harrop et anti-Harrop primitives
A j
toutes dansF → (Γ)
,soit
Par dénition de la saturation, ilexiste don
i 0
tel que :Γ ⊢
q i 0
^
j=1
A j ,
Γ ≡
Preuve : il sut, en vertu du lemme 5.3.4 préédent, de montrer le résultat pour des
sous-ensembles saturés de
F → (Γ)
. Raisonnons par l'absurde. Supposons que, pour toutensemble
{Γ 1 , . . . , Γ n }
de sous-ensembles deF → (Γ)
,vériant :∧Γ ⊣ > (∧Γ 1 ) ∨ . . . ∨ (∧Γ n ) ,
il existe un
0 < k ≤ n
tel queΓ k
ne soit pas saturé. On va en déduire par réurrenequ'il existe une suite innie de sous-ensembles de
F → (Γ)
, ayant la même propriété,et stritement roissante pour la relation de onséquene, e qui ontredira le fait que
F → (Γ)
est ni.On pose
Γ = ∆ 0
qui satisfait évidemment l'hypothèse de réurrene.Considérons que
∆ 0 , . . . , ∆ i
, sontdéja onstruit, et vérientl'hypothèse i-dessus.que l'on met sous la forme de la disjontion pour
(r A ) A∈∆ ′ i ∈ Y
des onjontions est onséquene de l'un des ensembles
∆ i,j
par onstrution deeux-i.
L'hypothèse de réurrene sur
∆ i
, est ontredite pour l'ensemble de sous-ensembles deF → (Γ)
:peut poser
∆ i+1 = ∆ i,j
,qui satisfait bien à toutesles onditions requises.On notera
A ad
la formule(∧Γ 1 ) ∨ . . . ∨ (∧Γ n )
oùΓ 1 , . . . , Γ n
sont les ensemblessaturés fournis par la preuve i-dessus, et satisfaisant don à la onlusion du lemme.
onstrutive, ar la détermination de toutes les onséquenes d'une formule par
>
, même dans un ensemble ni, n'est pas a priori réursive (voir paragraphe 4.4.3). Nousmontreronsau paragraphe5.6 quela déterminationde
A ad
est en fait réursive.Notre butest maintenantde montrerque,si
A ≫ C
,alorsA ad ⊢ C
,e quipermettrade onlure que la rétro-dérivabilité plus la dérivabilité apturent l'admissibilité. Pour
ela il sut de montrer qu'un ensemble saturé a mêmes onséquenes admissibles et
dérivables.Nousallons pour elamontrer qu'un ensemblesaturé
Γ
alapropriété dedis-jontionpourl'admissibilité,en exhibantune
Γ
-identitévalidante, (voirparagraphes2.2 etsuivants). Eninspetantlapreuve onpourramêmedonnerunearatérisationréur-sivede
A ad
, etdon onlure que l'admissibilitéest déidable.Nous allons tout d'abord, pour un ensemble saturé donné, exhiber une substitution
qui élimine les formules anti-Harrop. C'est une omposée des substitutionsdénies au
paragraphe 3.5.
5.4 Elimination des anti-Harrop
Dans tout e paragraphe nous xons une formule
G
(e qui suit est valable pourun ensemble ni de formules en posant
G = ∧Γ
). On ajoute aulangage une innité deonstantes vraies,
⊤ α
, pour haque variable propositionnelleα
. L'interprétationlogique de⊤ α
est⊤ = ⊥ → ⊥
,enpartiulier⊤ α
est stablepar substitution.Pourα
une variablepropositionnelleet
A
une proposition,onposeA −α = A[⊤ α /α]
.L'introdution des onstantes
⊤ α
simplie un peu, d'une part pare qu'ainsi ettesubstitution onserve la struture des sous-formules (onstantes), d'autre part pare
qu'ainsi sa réiproques'obtient trivialement. Il est lair que ela n'a rien de
fonda-mental,
A −α = A[⊥ → ⊥/α]
onviendrait, ainsi d'ailleursque toute dénition uniforme desA −α
vériant queα ⊢ A −α ↔ A
etA −α
ne ontient pasα
.Remarquons égalementque
A −α
est stable par toutesubstitutionne portant quesurα
. On noteA +α = A[α/⊤ α ]
, attention, ontrairement àA −α
,A +α
n'est pas l'image deA
par une substitution telle que nous les avons déni plus haut, puisque l'on substitue des onstantes. Il s'agit don seulement d'une notation. Le lemmesuivant est évident.Lemme 5.4.1 Pour toute formule
A
sans ourrene de⊤ α
,A −α+α = A
.Pour toute formule
A
sans ourrene deα
,A = A +α−α
.Pour toute formule
A
sans ourrene de⊤ α
, pour toute sous-formuleB ′
deA −α
, ilexiste une sous-formule
B
deA
, soitB = B +α
telle queB ′ = B −α
.On note
V ar G = {α 1 , . . . , α n }
,l'ensembledes variables deG
sur lesquellesona xéunordre arbitrairedonné par l'indexation.
5.4.1 Dénition des substitutions
σ i
Ondénitmaintenantlessubstitutions
σ i
quipermettrontenquelquesorted'éliminer les formules anti-Harrop potentiellement dansG
. Ellesdépendent de e qui préède,enpartiulierdelafaçond'ordonnerlesvariables.Cesontdesomposéesdesubstitutions
telles que ellesdénies auparagraphe 3.5.
Dénition 5.4.2 On dénit lessubstitutions
s i , i ∈ {1, . . . , n}
, par indutionsuri
. Onnote
σ i = s i ◦ . . . ◦ s 1 ◦ s 0
. On pose :
s 0 = Id
,
s i+1 = [σ i (G) −α i+1 ∧ α i+1 /α i+1 ]
.Une onséquene immédiatede ladénition :
P our i > k , σ k (α i ) = α i ;
P our 0 < i ≤ k , σ k (α i ) = s k ◦ . . . ◦ s i (α i )
= s k ◦ . . . ◦ s i+1 (σ i−1 (G) −α i ∧ α i )
≡ s k ◦ . . . ◦ s i (σ i− 1 (G) −α i ∧ α i ) .
Lemme 5.4.3 Les
s i
et lesσ i
sont desG
-identités.Preuve : on proède par indution sur
i
. Supposons ques i
etσ i
sont desG
-identités.On déduit de
σ i
est uneG
-identité queG ⊢ G ↔ σ i (G) .
On a don
G ⊢ σ i (G) .
Commed'autre part
σ i (G) −α i+1 ∧ α i+1 ≡ σ i (G) ∧ α i+1 ,
ona :
G ⊢ (σ i (G) −α i+1 ∧ α i+1 ) ↔ α i+1 ,
'est à dire que
s i+1
est uneG
-identité.Comme l'ensemble des
G
-identités est stable par omposition (voir proposition 2.2.2), ononlut queσ i+1
est également uneG
-identité.5.4.2 Sous-formules des substituées par les
σ i
On sera amené ensuite à étudier des rétro-dérivations de substitués par les
σ i
. Ily a peu d'espoir d'obtenir omme sous-formules d'une substituée des substituées des
sous-formules. On peut ependant dérire es sous-formules, 'est le but des lemmes et
notations qui suivent.
Lemme 5.4.4 Soit
s
une substitution, alors une sous-formule des(A)
est, soits(B)
ouB
est une sous-formuledeA
, soit une sous-formulepropre des(α)
oùα
estune variablepropositionnelleapparaissant dans
A
.Preuve : indution évidentesur laomplexitéde
A
.Dérivons maintenant lessous-formules des substituées par les
σ i
.Dénition 5.4.5 Soit
1 ≤ i 1 < . . . < i l
, on noteraσ i 1 ,...,i l ;q
la substitution dénie pour toute formuleC
par réurrene surq
:
σ i 1 ,...,i l ;0 (C) = σ 0 (C) = C
;Si
q + 1 6∈ {i 1 , . . . , i l }
, alorsσ i 1 ,...,i l ;q+1 (C) = s q+1 (σ i 1 ,...,i l ;q (C))
;Si
q + 1 ∈ {i 1 , . . . , i l }
, alorsσ i 1 ,...,i l ;q+1 (C) = σ i 1 ,...,i l ;q (C) −α q+1
.Remarque : Si
i l > q
eti j
est le plus grand parmi les entiers{i 1 , . . . , i l }
qui soitinférieur ouégal à
q
, alors :σ i 1 ,...,i l ;q = σ i 1 ,...,i j ;q .
On abien entendu
σ ∅;q = σ q
.Lemme 5.4.6 Pour toute suite roissante
1 ≤ i 1 < . . . < i l
, on a :α i 1 , . . . , α i l , σ i 1 ,...,i l ;p (G) ⊢ σ p (G) .
Preuve : par indution sur
p
.Si
p = 0
,'est évident par dénition deσ 0
.Supposons lapropriété vraiepour
p
.Si
p + 1 ∈ {i 1 , . . . , i l }
, alorsσ i 1 ,...,i l ;p+1 (G) = (σ i 1 ,...,i l ;p (G)) −α p+1
, don, on déduit del'hypothèsede réurrene (
α i 1 , . . . , α i l , σ i 1 ,...,i l ;p (G) ⊢ σ p (G)
) que :α i 1 , . . . , α i l , σ i 1 ,...,i l ;p+1 (G) ⊢ σ p (G) ,
d'où,
α i 1 , . . . , α i l , σ i 1 ,...,i l ;p+1 (G) ⊢ σ p (G) −α p+1 .
On en déduitque pour toute formule
C
,α i 1 , . . . , α i l , σ i 1 ,...,i l ;p+1 (G) ⊢ s p+1 (C) ↔ C ,
d'où le résultatsouhaité:
α i 1 , . . . , α i l , σ i 1 ,...,i l ;p+1 (G) ⊢ σ p+1 (G) .
Si
p + 1 6∈ {i 1 , . . . , i l }
, alorsσ i 1 ,...,i l ;p+1 (G) = s p+1 (σ i 1 ,...,i l ;p (G))
. Onapplique lasubsti-tution
s p+1
à l'hypothèse de réurrene,e quidonne diretement le résultat.Dénition 5.4.7 A toute ourrene de sous-formule
B
deσ q (G)
, on assoieune suitede
q + 1
formules notéeB 0 , . . . , B q
, et telle queB q = B
, que l'on appelle suite assoiéeà
B
. A toute ourrene de sous-formuleB
deσ q (G)
, qui n'est pas une variableα i
pouri ≤ q
, on assoie une suite roissante d'entiers entre1
etq
que l'on appelle le type deB
dansσ q (G)
.On dénitsimultanémentletypeetlasuiteassoiéed'uneourrenedesous-formule
B
deσ q (G)
par réurrene surq
.Si
q = 0
le type assoié à toute ourrene de sous-formule est la suite vide. La suite assoiée à toute ourrene de sous-formule est ette sous-formule.Supposons que pour toute ourrene de sous-formule de
σ q (G)
la suite assoiéeest dénie, ainsi que le type s'il ne s'agit pas d'une variable
α i
pouri ≤ q
. Uneourrene de sous-formule
B
deσ q+1 (G)
, est :(i) soit l'image par
s q+1
d'une ourrene de sous-formule deσ q (G)
qui n'est pasune variable
α i
pouri ≤ q
, auquel as on pose queB q
est ette sous-formule,lasuite assoiée à
B
est la suite assoiée àB q
, prolongée parB
,le type de
B
est elui deB q
;(ii) soit l'imagepar lasubstitution
[⊤ α q+1 /α q+1 ]
d'uneourrene desous-formule deσ q (G)
qui n'est pas une variableα i , i ≤ q
, auquel as on pose queB q
est ette sous-formule,lasuite assoiée à
B
est la suite assoiée àB q
, prolongée parB
,et le type de
B
est elui deB q
prolongéparq + 1
.(iii) soit une variable
α i , i ≤ q + 1
, auquel as le type n'est pas déni, et la suiteassoiée est la suite onstantede longueur
q + 1
égale à ette variable.Onétendlanotation
B 0 , . . . , B q
àdesensemblesdesous-formulesdeσ q (G)
(detypeséventuellementdiérents),à desséquents etàdes onditionsonstituésdesous-formules
de
σ q (G)
.Unas partiulierutile:
σ q (G)
est,en tempsqu'ourrenede sous-formuled'ellemême, de type vide,de suite assoiéeσ q (G) 0 = G, . . . , σ q (G) i = σ i (G), . . . , σ q (G) q = σ q (G)
.On a déni type et suite assoiée pour une ourrene de sous-formule de
σ q (G)
.Il n'y a auune raison que deux ourrenes distintes d'une même sous-formule aient
même type etmême suite assoiée.De plus il fautassurer quela dénition i-dessus est
orrete. Le lemme 5.4.4 et le lemme 5.4.1 assurent que l'on est toujours dans un des
trois as envisagés, etquees as sontexlusifs. Le (i)du lemmesuivantassure queei
s'hérite onvenablement au ours de l'indution.
Lemme 5.4.8
(i) Si
B
est une ourrene de sous-formule deσ q (G)
alors pour toutj < q
,B j
estune ourrene de sous-formule de
σ j (G)
(en partiulierB 0
est une sous-formule deG
).De plus si
B
n'est pas une variableα i
pouri ≤ q
, alorsB j
n'est pas une variableα i
pouri ≤ j
. Par onséquent les seules sous-formules deσ q (G)
pour lesquelles letype n'est pas déni sont bien les variables
α i
pouri ≤ q
.(ii) Si
i 1 , . . . , i l
, une suiteroissanted'entiers entre1
etq
, est letyped'une ourreneB
de sous-formule deσ q (G)
(B
n'est don pas une variableα i
pouri ≤ q
), alorspour tout
j ≤ q
,B j = σ i 1 ,...,i l ;j (B 0 ) ,
(en partiulier
B = σ i 1 ,...,i l ;q (B 0 )
).Par onséquent les sous-formules de
σ q (G)
sont, soit des variablesα i
pouri ≤ q
, soitdes images par lessubstitutions
σ i 1 ,...,i l ;q , 1 ≤ i 1 < . . . < i l ≤ q
des sous-formules deG
.Preuve (i): par réurrene sur
q
.Pour
q = 0
'est évident (lanumérotation des variablesommene à1
).Supposons lerésultatpour
q
.SoitB
uneourrenede sous-formuledeσ q+1 (G)
.D'aprèsle lemme 5.4.4 et la dénition 5.4.7,
B q
est une ourrene de sous-formule deσ q (G)
.Supposons que
B
n'est pas une variableα i , i ≤ q + 1
. SiB q
était une variableα i
pouri ≤ q
,e serait égalementle as deB
(B = s q+1 (B q )
ouB = B q−α q+1
),e qui est exlu.On a don le résultat souhaité pour
B q
. Mais alors, les onditions de l'hypothèse de réurrene sont satisfaites pourB q
, et l'on obtient ainsi également le résultat souhaitépour
B j , j < q
(voirdénition 5.4.7).Preuve (ii): par réurrene sur
q
.Pour
q = O
,B = B 0
,et letype assoiéest la suite vide,donB = σ ∅;0 (B 0 )
.Supposons le résultatpour
q
etmontrons lepourq + 1
.SoitB
, l'ourrene d'unesous-formule de
σ q+1 (G)
. On déduit immédiatement de la dénition 5.4.7 que, pourj ≤ q
,B i = (B q ) i
,et don, sii 1 , . . . , i l
est letype deB q
, onaB j = σ i 1 ,...,i l ;j (B 0 )
.Le type de
B
est soiti 1 , . . . , i l
,soiti 1 , . . . , i l , q + 1
. Pourj ≤ q
, on a,B j = σ i 1 ,...,i l ;j (B 0 ) = σ i 1 ,...,i l ,q+1;j (B 0 )
(voir la remarque qui suit la dénition 5.4.5), on a don dans les deux as le résultat
esompté pour
j ≤ q
. Reste le asj = q + 1
.L'ourrene de sous-formule
B
deσ q+1 (G)
est soitl'imagepars q + 1
(5.4.7(i)), soitl'imagepar
[⊤ α q+1 /α q+1 ]
(dénition5.4.7 (ii)), de lasous-formuleB q
deσ q (G)
.Dans lesdeux as onobtient, d'après ladénition 5.4.5), que
B = B q+1 = σ i 1 ,...,i l ,q+1;q+1 (B 0 ) .
Lemme 5.4.9
(i) Si
B
est une ourrene de sous-formule deσ q (G)
etB 0 = E ′ c F ′
pour unonne-teur
c
, alorsB = E c F
, et pour toutj < q
,B j = E j c F j
, en partiulierE ′ = E 0
et
F ′ = F 0
.(ii) Soit
B
est une ourrene de sous-formule deσ q (G)
de typei 1 , . . . , i l
(qui n'estdon pas une variable
α i , i ≤ q
). Supposons queB 0
est une variableα j
.a. Si
j 6∈ {i 1 , . . . , i l }
etj ≤ q
, alorsa.1. soit
j < i 1
, etB = σ i 1 ,...,i l ;q (α j ) = α j ∧ σ j,i 1 ,...,i l ;q (G) ;
a.2. soit il existe
k
,1 ≤ k < l
tel quei k < j < i k+1
, etB = σ i 1 ,...,i l ;q (α j ) = α j ∧ σ j,i k+1 ,...,i l ;q (G) ;
a.3. soit
i l < j
, etB = σ i 1 ,...,i l ;q (α j ) = α j ∧ σ j;q (G) .
b. Si
j > q
, alorsB = σ i 1 ,...,i l ;q (α j ) = α j .
. Si
j ∈ {i 1 , . . . , i l }
, alorsB = σ i 1 ,...,i l ;q (α j ) ≡ ⊤ α j .
(iii) Soit une ourrene de la variable
α i
dansσ q (G)
avei ≤ q
. Alors il existe unesuite non vided'entiers entre
1
etq
, soiti 1 < . . . < i l
, tellequei = i 1
, et telle queette ourrene de
α i
apparaisse dans une ourrene de lasous-formule suivante deσ q (G)
:α i ∧ σ i 1 ,...,i l ;q (G) ,
où
σ i 1 ,...,i l ;q (G)
est une ourrene de sous-formule deσ q (G)
de typei 1 , . . . , i l
, telleque
σ i 1 ,...,i l ;q (G) 0 = G
.Preuve (i): par indution sur
q
, 'est une onséquene direte de la dénition 5.4.7.Preuve (ii): on sait que
B = σ i 1 ,...,i l ;q (α j )
. On montre par indution surq
, pour lesformules
σ i 1 ,...,i l ;q (α j )
, le résultat énoné i-dessus modié par l'ajout de la onditionsupplémentaire
j ≤ q
dans le as . Cette ondition est onséquene dej ∈ {i 1 , . . . , i l }
dans le as où
i 1 , . . . , i l
est letype de la formuleonsidérée.Pour
q = 0
'est évident, ar le type deB
est la suite vide, on est dans le as b, et lasubstitution envisagée
σ 0
est l'identité.Supposons lerésultat vraipour
q
.Si
j > q + 1
, on est forément dans le as b pourq
etq + 1
, et ommes q+1
ne modiepas
α j
lerésultat suit par hypothèse d'indution.Si
j < q + 1
, on est forément dans le as a pourq
etq + 1
. On obtient le résultat parhypothèse d'indution, en utilisant diretement la dénition 5.4.5. Voyons par exemple
le as
q + 1 = i 1
. Par hypothèse d'indution,σ i 1 ,...,i l ;q (α j ) = α j ∧ σ j,i 1 ,...,i l ;q (G) .
D'après la dénition 5.4.5,
σ i 1 ,...,i l ;q+1 (α j ) = (α j ∧ σ j,i 1 ,...,i l ;q (G))[⊤ α q+1 /α q+1 ] = α j ∧ σ j,i 1 ,...,i l ;q+1 (G) .
Si
j = q + 1
, alors soitj ∈ {i 1 , . . . , i l }
, et l'on passe du as b au as , soitj 6∈
{i 1 , . . . , i l }
, etl'on passe du as b auas a, voyons par exemplej < i 1
:σ i 1 ,...,i l ;q+1 (α q+1 ) = α q+1 ∧ σ q+1;q+1 (G) = α q+1 ∧ σ q+1;q+1,i 1 ,...,i l (G) .
Preuve (iii): par indution sur
q
.Si
q = 0
, il n'ya pas de variablesα i
avei ≤ 0
, 'estdon évident.Supposons lapropriété vraiepour
q
.Lavariable
α q+1
n'apparaitdansσ q+1 (G) = s q+1 (σ q (G))
,queommesous-formuledes q+1 (α q+1 )
, par dénition de ette substitution.On a :s q+1 (α q+1 ) = α q+1 ∧ σ q (G) −α q = α q+1 ∧ σ q+1;q+1 (G) .
Comme
σ q (G)
est de type vide etσ q (G) 0 = G
,σ q+1;q+1 (G)
est une ourrene desous-formule de
σ q+1 (G)
de typeq + 1
etσ q+1 (G) 0 = G
(5.4.7 (ii)). Le résultat est dondémontré pour ette variable.
Voyons maintenant une variable
α i
, avei ≤ q
. Ces variables ne sont pas hangéespar
s q+1
. Une ourrene de la variableα i
dansσ q+1 (G) = s q+1 (σ q (G))
est don, soitl'imagepar
s q+1
d'uneourrenedeα i
dans laformuleσ q (G)
,soitune ourrenedeα i
dans
σ q (G) −α q+1
. On applique l'hypothèse de réurrenedans les deux as.On obtient dans le premier as que l'ourrene onsidérée de
α i
apparait dans unesous-formule de la forme
s q+1 (α i ∧ σ i 1 ,...,i l ;q (G)) = α i ∧ σ i 1 ,...,i l ;q+1 (G) .
On obtient dansle seondas quel'ourreneonsidérée de
α i
apparaitdansunesous-formulede laforme
(α i ∧ σ i 1 ,...,i l ;q (G)) −α q+1 = α i ∧ σ i 1 ,...,i l ,q+1;q+1 (G) .
Danslesdeux as
i 1 , . . . , i l
estletypedeσ i 1 ,...,i l ;q (G)
,ommeourrenede sous-formule deσ q (G)
,etσ i 1 ,...,i l ;q (G) 0 = G
.Dans lepremier as, par dénition (5.4.7 (i)), le type de
σ i 1 ,...,i l ;q+1 (G)
égale elui deσ i 1 ,...,i l ;q (G)
,etσ i 1 ,...,i l ;q+1 (G) 0 = σ i 1 ,...,i l ;q (G) 0 = G
.Dans le seond as par dénition (5.4.7 (ii)), le type de
σ i 1 ,...,i l ,q+1;q+1 (G)
égale eluide
σ i 1 ,...,i l ;q (G)
prolongéparq + 1
, etσ i 1 ,...,i l ,q+1;q+1 (G) 0 = σ i 1 ,...,i l ;q (G) 0 = G
.On adon dans haun des deux as le résultatvoulu.
5.4.3 Etude d'une rétro-dérivationd'une formule
σ p (G)
Dans e paragraphe, l'entier
p
est xé. On va onsidérer une rétro-dérivation du séquent⊢ σ p (G)
. Voyons d'abord un lemme dérivant une telle rétro-dérivation.Lemme 5.4.10 On onsidère une rétro-dérivation
(⊢ σ p (G)) rd C
. SoitS
un séquentde
C
. On assoie àS
l'ensembleI S
de tous les indies qui interviennent dans les types des formules deS
, exepték
, siS
est maximalgauheetS = α k , Γ ⊢ C
. On onsidèrelabranhedelarétro-dérivationdefeuille
S
,quel'onnoteb(S)
.On alesrésultatssuivants.(i) Pour haquevariable
α j
dansI S
, il existe un séquent non pointéS j ′ = Σ j ⊢ σ i 1 ,...,i l ;p (G) , avec 1 ≤ i 1 < . . . < i l ≤ p et j ∈ {i 1 , . . . , i l } ,
quiapparaitdansb(S),ommeprémissed'unerègle(
∧droite
),dontl'autreprémisseest
Σ j ⊢ α j
. On désignera ette dernière parS j = Σ j ⊢ α j
. De plus, auun desséquents de
b(S)
qui apparaissent entre la raine etS j ′
, ne ontient de formulesde type
k 1 , . . . , k m ; p
avej ∈ {k 1 , . . . , k m }
(en partiulier, l'ensembleΣ j
a ettepropriété).
(ii) Tous les séquents
S j
ont leur partie gauhe inluse dans elle deS
, de plus ilest possible d'ordonner
I S
, soitI S = {α s 1 , . . . , α s t }
, de façon que, sie < f
, alorsΣ s e ⊂ Σ s f
.(iii) Enn tous les séquents
S j , j ∈ I S
dénis i-dessus font partie de toutesous-dérivation ontenant
S
, donde toute onjontion dela forme normaledisjontivede
C
ontenantS
.Preuve (i): onsidéronsdans labranhe
b(S)
,lapremièreourreneàpartirdelara-ined'unséquentomportantuneformule
E
detype(k 1 , . . . , k m ; p)
avej ∈ {k 1 , . . . , k m }
.Considérons la formule prinipale de la règle dont e séquent est une prémisse. Si elle
était égale à
σ g 1 ,...,g q ;p (E c F )
, on aurait(k 1 , . . . , k m ) = (g 1 , . . . , g q )
(lemme 5.4.9 (i)),et don
j ∈ {g 1 , . . . , g q }
e qui ontredirait les hypothèses. Don 'est une formule ato-mique. Ce n'est pas⊥
qui ne peut être formule prinipale d'une règle. Don 'est unevariable.Comme
j 6∈ {g 1 , . . . , g q }
,maisdoitapparaître dansletypedeE
,e ne peutêtreque
α j
. On a d'après lelemme 5.4.9 (ii):σ g 1 ,...,g q ;p (α j ) = σ k 1 ,...,k m ;p (G) ∧ α j avec E = σ k 1 ,...,k m ;p (G).
(
∧gauche
) serait un séquent maximal gauhe don la feuille de la branhe, soitS
, equi ontredit l'hypothèse
j 6∈ I S
. Cette formule est don située à droite du signe thèse,et onobtient lerésultat herhé.
Preuve (ii): en ordonnantmaintenant
I s
selonl'ordred'apparitiondesséquentsS j ′
,onobtient par roissane des partiesgauhes le résultaténoné.
Preuve (iii): les séquents
S j
sont maximaux, don obligatoirement présents dansC
.Ils sont par onstrutiondans une mêmesous-dérivation ontenant labranhe
b(S)
.Lelemmesuivantpermetdeserameneràdesformulesde
F →,∧,∨ (G)
,eand'utiliserle faitque
G
est saturée.Lemme 5.4.11 Soit
C
uneonditiontelleque(⊢ σ p (G)) rd C
.SoitC 1 ∨. . .∨C d
saformenormale disjontive (elle de ladénition 4.4.2). Soient
C 0 , C 1 0 , . . . , C d 0
déniestelles quei-dessus, àla dénition5.4.7 (omposées deséquents omposésdesous-formules de
G
).On a pour tout
r ∈ {1, . . . , d}
:G ⊢ C r → ↔ C r 0→
, et donG ⊢ C → ↔ C 0 →
.Preuve : onprouve par réurrene sur
q
,q ≤ p
que:G ⊢ C r q→ ↔ C r 0→ .
Cela permettra de onlure puisque pour toute sous-formule
A
deσ p (G)
,A p = A
.Le résultatest évident pour
q = 0
.Supposons le résultat pour
q < p
et montrons le pourq + 1
. Pour ela il nous sut demontrer que
G ⊢ C r q→ ↔ C r q+1 → .
Pour une sous-formuledonnéeA
de type(i 1 , . . . , i l ; p)
qui apparaitdans
C r
deux as seprésentent. Siq + 1 6∈ {i 1 , . . . , i l }
,alors :A q+1 = σ i 1 ,...,i l ;q+1 (A 0 ) = s q+1 (σ i 1 ,...,i l ;q (A 0 )) = s q+1 (A q ) ,
et don, omme
s q+1
est uneG
-identité on a, en substituantA q+1
à un ertain nombred'ourrenes de
A q
:G ⊢ C r q→ ↔ C r q→ [A q+1 /A q ] .
On suppose que l'on réalise d'abord les substitutions
[A q+1 /A q ]
pour toutes lesfor-mules
A
de type(i 1 , . . . , i l ; p)
, aveq + 1 6∈ {i 1 , . . . , i l }
dansC r
. SoitC r q,q+1
la onditionintermédiaire, équivalente à
C r
obtenue.Considéronsmaintenantlesformules
A
detype(i 1 , . . . , i l ; p)
,tellesqueq+1 ∈ {i 1 , . . . , i l }
,ona :
A q+1 = σ i 1 ,...,i l ;q+1 (A 0 ) = (σ i 1 ,...,i l ;q (A 0 )) −α q+1 = A q−α q+1 .
Soit
A
apparaitdansun séquent deC r
de laformeα q+1 , A, ∆ ⊢ C
.On rappellequepourtout
i ≤ q + 1
,(α q+1 ) i = α q+1
.Ilest lairqu'un telséquent est transforméen un séquentéquivalentpar lasubstitution
[A q−α q+1 /A q ]
;soit
A
apparait dans un séquent deC r
de la formeΣ ∪ ∆ ⊢ C
, aveA ∈ ∆ ∪ {C}
,C r
ontientunséquentmaximal
Σ ⊢ α q+1
distint,etΣ
neontientpas deformulesde type(k 1 , . . . , k m ; p)
aveq + 1 ∈ {k 1 , . . . , k m }
.Dansleadredupréédent as,ontététraduitsleséquent
Σ ⊢ α q+1
,etdansl'autreséquent lesformules de
Σ
,etunepartie éventuellementde∆ ∪ {C}
.On rappellequeC r
,est une onjontion de séquents, et don les
C r i
etC r q,q+1
également. On a don ommeéléments de la onjontion
C r q,q+1
lesséquents :(Σ ⊢ α q+1 ) q+1 et Σ q+1 ∪ ∆ q+1 1 ∪ ∆ q 2 ⊢ C k , avec k = q ou k = q + 1 .
Remarquons que :
(Σ ⊢ α q+1 ) q+1 = Σ q+1 ⊢ α q+1 ,
or:
(Σ q+1 → α q+1 ) ∧ (Σ q+1 ∪ ∆ q+1 1 ∪ ∆ q 2 → C k )
≡ (Σ q+1 → α q+1 ) ∧ (Σ q+1 ∪ ∆ q+1 1 ∪ (∆ q 2 ) −α q+1 → C q+1 )
= (Σ q+1 → α q+1 ) ∧ (Σ q+1 ∪ ∆ q+1 1 ∪ ∆ q+1 2 → C q+1 ) .
On obtient don en appliquantsuessivement ette transformation pour haque
sé-quent :
C r q,q+1→ ≡ C r q+1→
et donnalement :
G ⊢ C r q→ ↔ C r q+1 → ,
e qui ahève l'indution.
5.4.4 Lorsque
G
est saturéeOn donne deux lemmes, onséquenes du lemme 5.4.11, qui permettent de onlure
quand
G
est saturée.Lemme 5.4.12 On reprend les notations du lemme 5.4.11. On suppose de plus que
G
est saturée. Soit
C
une ondition telle que(⊢ σ p (G)) rd C
. SoitC 1 ∨ . . . ∨ C d
sa formenormale disjontive, alors il existe
r ∈ {1, . . . , d}
tel que :G ⊢ C r → ⊢ σ p (G) .
Preuve : on saitque
G ⊢ σ p (G)
, arσ p
est uneG
-identité. On sait que par dénitionPreuve : on saitque