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Lorsque G est saturée

5.4 Elimination des anti-Harrop

5.4.4 Lorsque G est saturée

On donne deux lemmes, onséquenes du lemme 5.4.11, qui permettent de onlure

quand

G

est saturée.

Lemme 5.4.12 On reprend les notations du lemme 5.4.11. On suppose de plus que

G

est saturée. Soit

C

une ondition telle que

(⊢ σ p (G)) rd C

. Soit

C 1 ∨ . . . ∨ C d

sa forme

normale disjontive, alors il existe

r ∈ {1, . . . , d}

tel que :

G ⊢ C r ⊢ σ p (G) .

Preuve : on saitque

G ⊢ σ p (G)

, ar

σ p

est une

G

-identité. On sait que par dénition

de la rétro-dérivation :

σ p (G) > C 1 ∨ . . . ∨ C d ,

don :

G > C 1 ∨ . . . ∨ C d ,

onapplique maintenant lelemme 5.4.11 :

G > C 1 0→ ∨ . . . ∨ C d 0→ .

Orles onditions

C i 0

sont des onjontions de séquents formés de sous-formules de

G

, et

donlesformules

C i 0

appartiennentà

F →,∧ (G)

.onpeut donappliquerladénitionde

la saturation (voir paragraphe 5.3). Il existe

r

tel que

G ⊢ C r 0→

. On applique à nouveau

le lemme5.4.11 eton obtient

G ⊢ C r .

Lefaitque

C r ⊢ σ p (G)

est une onséquenede ladénitionde larelation

rd

(lemme

4.4.10).

Le lemme suivant a un double but : fournir une

G

-identité validante dans le as

G

est saturée en se ramenant à un ensemble de formules de Harrop, donner une

aratérisationréursive de lasaturation. Il utilise dans sa preuve le lemme5.4.11

Lemme 5.4.13 On reprend les notations du lemme 5.4.11. Soit

C

est une ondition

telle que

(⊢ σ p (G)) rd C

. On suppose que l'une des onjontions de la forme normale

disjontive de

C

, soit

C r

, vérie :

G ⊢ C r ⊢ σ p (G) .

Alors tout séquent maximal gauhe

S

de

C r

(orrespondantà une formule anti-Harrop) estonséquenedelaonjontion

C r, d

desséquents maximauxdroitsde

C r

(orrespondant à des formules de Harrop) :

C r, d ⊢ S .

Preuve : soit

S

un séquent maximalgauhe de

C r

. On remarquetout d'abord que

S

n'apuêtreobtenuqueommeprémissed'unerègledontlaformuleprinipaleestdutype

α i c A

ou

A c α i

,e pardénition de larétro-dérivation.Maisd'aprèslelemme5.4.9(iii) on sait que ette formule est du type

σ i 1 ,...,i l ;p (G) ∧ α i

ave

i ∈ {i 1 , . . . , i l }

. La dernière

règle appliquéeest don un

(∧gauche)

.

S

s'érit don :

S = α i , σ i 1 ,...,i l ;p (G), ∆ ⊢ C .

Toujours d'après 5.4.9(iii), ette ourrene de

σ i 1 ,...,i l ;p (G)

est eetivement de type

i 1 , . . . , i l

, etvérie

σ i 1 ,...,i l ;p (G) 0 = G

.On peut don déduiredu lemme5.4.8 (ii) :

S q = α i , σ i 1 ,...,i l ;q (G), ∆ q ⊢ C q .

Onassoiemaintenant(ommeaulemme5.4.10)à

S

l'ensemble

I S

detouslesindies

quiinterviennentdanslestypesdesformulesde

S

,yompris

i 1 , . . . , i l

,exepté

i

,etpour

haque

α j ∈ I S

les séquents maximaux droits

S j = Σ j ⊢ α j

orrespondant. D'après le lemme 5.4.10 (iii), les

S j

sont dans toute onjontion de la forme normale disjontive

de

C

dans laquelle

S

apparait, don tous dans

C r

. D'après le lemme 5.4.10 (ii), leurs

partiesgauhessonttotalementordonnées parinlusion,etinluesdanselle de

S

,don

dans

(5.4.10 (i)). En partiulier, une formule de

Σ j

a un type

k 1 , . . . , k m ; p

vériant

{k 1 , . . . , k m } ⊂ I S

.

On va, de façonanalogue au lemme 5.4.11,prouver par indution sur

q

q ≤ p

et

p

xé, que:

q j → α j , j ∈ I s }, α i , σ i 1 ,...,i l ;q (G), ∆ q ⊢ C q . (P q )

Pour

q = 0

, on sait, d'après le lemme5.4.11, que

G ⊢ C r 0→

,

S 0 = α i , G, ∆ 0 ⊢ C 0

est

don prouvable.

Supposons maintenant le résultat vrai pour

q < p

et montrons le pour

q + 1

.

Rappelons que

I S

ontient tous lesindies qui interviennentdans les types des formules de

(P q )

exepté

i

.

Supposons tout d'abord que

q + 1 6∈ I S

, et

q + 1 6= i

.

En appliquantla substitution

s q+1

à

(P q )

onobtient

(P q+1 )

,d'où le résultat.

Supposons que

q + 1 = i

(don

q + 1 6∈ I S

et

q + 1 ∈ {i 1 , . . . , i l }

).

Comme

α q+1

est une formulegauhe du séquent, ononserve la prouvabilité de elui-i en remplaçant dans

(P q )

toutes les formules

A q

, ave

A

de type

k 1 , . . . , k m ; p

et

q + 1 ∈ {k 1 , . . . , k m }

, par

A q+1 = A q−α q+1

. Soit

(P q )

le résultat obtenu. On applique

s q+1

à

(P q )

. On obtient, omme les formules

A q−α q+1

ne sont pas transformées, que le séquent suivant est prouvable :

q+1 j → α j , j ∈ I s }, α q+1 , σ q (G) −α q+1 , σ i 1 ,...,i l ;q+1 (G), ∆ q+1 ⊢ C q+1 .

Rappelons que

q + 1 ∈ {i 1 , . . . , i l }

, etdon

σ i 1 ,...,i l ;q+1 (G) = (σ i 1 ,...,i l ;q (G)) −α q+1

.

D'après lelemme 5.4.10,les

Σ j

sont tous inlusdans

, etdon pour tout

j ∈ I s

:

q+1 j → α j , j ∈ I s }, α q+1 , σ i 1 ,...,i l ;q+1 (G), ∆ q+1 ⊢ α j . (∗)

D'autre part, d'après lelemme 5.4.6,

α i 1 , . . . , α i l , σ i 1 ,...,i l ;q (G) ⊢ σ q (G) ,

α i 1 , . . . , α i l , σ i 1 ,...,i l ;q (G) −α q+1 ⊢ σ q (G) −α q+1 ,

i.e.

α i 1 , . . . , α i l , σ i 1 ,...,i l ;q+1 (G) ⊢ σ q (G) −α q+1 .

Or, par dénition de

I S

,

{i 1 , . . . , i l } − {q + 1} ⊂ I S

, don d'aprèsl'assertion (

),

q+1 j → α j , j ∈ I s }, α q+1 , σ i 1 ,...,i l ;q+1 (G), ∆ q+1 ⊢ σ q (G) α q+1 ,

d'où le résultatherhé :

q+1 j → α j , j ∈ I s }, α q+1 , σ i 1 ,...,i l ;q+1 (G), ∆ q+1 ⊢ C q+1 .

Supposons maintenant que

q + 1 ∈ I S

(don

q + 1 6= i

).

Considérons le séquent

Σ q+1 ⊢ α q+1

. On sait que

Σ q+1

ne ontient pas de formulede

type

k 1 , . . . , k m ; p

ave

q+1 ∈ {k 1 , . . . , k m }

,etque

Σ q+1

est ontenudans

,ainsique

dans tous les

Σ j , j ∈ I S

dès qu'ilsontiennent de telles formules de type

k 1 , . . . , k m ; p

(lemme 5.4.10). Comme

q + 1 ∈ I S

,

Σ q+1 ⊢ α q+1

apparait à droite du signe thèse

dans

(P q )

, On peut don onserver la prouvabilité de

(P q )

, en remplaçant dans les

Σ q j

et dans

S q

, lesformules

A q

, ave

A

de type

k 1 , . . . , k m ; p

et

q + 1 ∈ {k 1 , . . . , k m }

,

par

A q+1 = A q−α q+1

(ei ne modiera pas le séquent

Σ q+1 ⊢ α q+1

.

On applique ensuite

s q+1

au séquent obtenu. On obtient, après avoir déomposer

Σ q+1 q+1 → α q+1 ∧ σ q (G) α q+1

en

Σ q+1 q+1 → α q+1

et

Σ q+1 q+1 → σ q (G) α q+1

:

q+1 j → α j , j ∈ I s }, Σ q+1 q+1 → σ q (G) α q+1 , α i , σ i 1 ,...,i l ;q+1 (G), ∆ q+1 ⊢ C q+1 .

D'après le lemme 5.4.10, les

Σ j

sont tous inlus dans

. On en déduit que, pour tout

j ∈ I s

:

q+1 j → α j , j ∈ I s }, α i , σ i 1 ,...,i l ;q+1 (G), ∆ q+1 ⊢ α j .(∗∗)

Or,pardénitionde

I S

,

{i 1 , . . . , i l }−{i} ⊂ I S

.Delamêmefaçonqu'auaspréédent,

ondéduit de l'assertion

(∗∗)

etdu lemme5.4.6 que

q+1 j → α j , j ∈ I s }, α q+1 , σ i 1 ,...,i l ;q+1 (G), ∆ q+1 ⊢ σ q (G) α q+1 ,

et onobtient lerésultat herhé :

q+1 j → α j , j ∈ I s }, α i , σ i 1 ,...,i l ;q+1 (G), ∆ q+1 ⊢ C q+1 .

Proposition 5.5.1 Soit

Γ

un ensemble (ni) saturé de formules propositionnelles.

Alors,soit

∧Γ

est une antilogie lassique, soit

Γ

possède une

Γ

-identité validante qui

nesubstitue quedes formules onstruites surles variablesde

Γ

. Don

Γ

a lapropriétéde

disjontion pour l'admissibilité, et don mêmes onséquenes admissibles et dérivables.

Preuve : on pose

V ar Γ = {α 1 , . . . , α n }

. On applique le lemme 5.4.13 préédent, ave

p = n

,

G = ∧Γ

et

C

obtenue par une rétro-dérivationmaximalede

σ n (G)

(ilen existe

une, voir lemme4.4.12).On hoisit pour

C r

laonjontion fourniepar le lemme5.4.12.

Comme

C

neontientquedesséquentsmaximauxetquelelemme5.4.13montrequeles

séquentsmaximauxgauhes sontonséquenesdesséquentsmaximauxdroits,onobtient

en prenant laonjontion des formules orrespondant auxséquentsmaximaux droits de

C

,une formuledeHarrop

H

,quiest soitéquivalenteàuneonjontionde formulesde Harrop simples(flemme5.1.1),soitéquivalenteà

,soitéquivalenteà

,telleque :

G ⊢ H ⊢ σ n (G) .

Si

H = ⊤

,

σ n

est

G

-validante. On onlut par le lemme 2.2.4 que

G

a mêmes

onséquenes admissibles dérivables.

Si

H

, est une onjontion de formules de Harrop simples, d'après le lemme 5.1.2 il

existe une

H

-identité validante, soit

s

. Comme

G ⊢ H

,

s

est également une

G

-identité, et don

s ◦ σ n

est une

G

-identité. D'autre part omme

H ⊢ σ n (G)

, on a

s(H) ⊢ s ◦ σ n (G)

.De plus onsaitque

s

est

H

-validante,

s(H)

est démontrable,don

s ◦ σ n (G)

également, et don

s ◦ σ n

est

G

-validante. On onlut par le lemme 2.2.4 que

G

a mêmes onséquenes admissibles dérivables.

Supposons maintenantque

H

estéquivalenteà

donuneantilogielassique,omme

G ⊢ H

,

G

est également une antilogie. On onlutomme auparagraphe 3.4.

Corollaire 5.5.2 Un ensemble ni

Γ

de formules propositionnellesnon ontraditoire alapropriétéde disjontionpourl'admissibilitésietseulement s'ilexisteune

Γ

-identité-validante.

Un ensemble ni

Γ

de formules propositionnelles non ontraditoire a la propriété de disjontion pour l'admissibilité siet seulement s'il existe une

Γ

-identité-validante qui ne substitue que des formules onstruites sur les variables de

Γ

.

Preuve : onsaitques'ilexisteune

Γ

-identité-validante,

Γ

alapropriétédedisjontion

pour l'admissibilité (lemme 2.2.4). Réiproquement, si

Γ

a la propriété de disjontion

pour l'admissibilité,

Γ

est évidemment saturé et on onlut par la proposition 5.5.1 préédente.

Proposition 5.5.3 (omplétude) Pour un ensemble ni

Γ

de formules proposition-nelles,

C

une formule propositionnelle, on a :

Γ ≫ C ssi Γ > C .

Plus préisémment, à tout ensemble

Γ

de formules, on peut assoier un ensemble de

formules

Γ ad =

q

_

i=1

∧Γ i

, les

Γ i

sont des ensembles saturés, tels que pour toute

formule

C

:

Γ ≫ C ssi Γ ad ⊢ C ,

et

Γ ⊣ > Γ ad .

Preuve : d'après lelemme 5.3.5, ilexiste

Γ 1 , . . . , Γ n

sous-ensembles saturés, tels que:

∧Γ ⊣ > (∧Γ 1 ) ∨ . . . ∨ (∧Γ n ) .

On pose

Γ ad = (∧Γ 1 ) ∨ . . . ∨ (∧Γ n )

.

De

Γ rd Γ ad

, on déduit (lemme de délité 4.4.15)

Γ ≫ Γ ad

. De

Γ ad ⊢ Γ

, on déduit de

même

Γ ad ≫ Γ

.Parompositionde larelation d'admissibilité,onobtient,

Γ ≫ C ssi Γ ad ≫ C .

D'après le lemme1.5.3, la proposition 5.5.1 etomme les

Γ i

sont saturés,

Γ ad ≫ C ssi Γ ad ⊢ C .

Corollaire 5.5.4 Pour un ensemble ni de formules donné

Γ

, il existeun nombre ni

de substitutions

s 1 , . . . , s q

, à valeurs dans l'ensemble des formules propositionnellesne omportant que des variables propositionnelles apparaissant dans

Γ

, et telles que pour

toute formule

C

:

Γ ≫ C ssi pour tout i ∈ {1, . . . , q}, ⊢ s i (C) .

Preuve : onséquene du orollaire5.5.2 et de la proposition5.5.3.

Corollaire 5.5.5 les propositionssuivantes sont équivalentes.

(i) La formule

G

a mêmes onséquenes admissibleset dérivables

(ii) La formule

G

est équivalente à une disjontion de

p

formules ayant la propriété

de disjontion pour l'admissibilité.

(iii) Soit

G

est une antilogie, soit il existe

p

substitutions

s 1 , . . . , s p

telles que

⊢ s 1 (G), . . . , ⊢ s p (G)

et pourtoute proposition

C

,

s 1 (C) ∧ . . . ∧ s p (C) ⊢ G → C

.

Preuve ((i)

(ii)): on déduit de la proposition 5.5.3 préédente qu'il existe une dis-jontion de

p

formules saturées

G ad

telle que

G ⊣ > G ad

. Si

G

a mêmes onséquenes

admissibles et dérivables alors

G ≡ G ad

. La réiproque est déja démontrée (f lemmes

2.2.4 et1.5.3).

Preuve ((ii)

(iii)): soient

G 1 , . . . , G p

des formules ayant la propriété de disjontion

pour l'admissibilité et vériant

G ≡ W p

i=1 G i

. D'après le orollaire 5.5.2, pour haque

G i

, il existe une

G i

-identité validante

s i

. Par dénition d'une

G i

-identité, pour toute

proposition

C

,

G i → s i (C) ≡ G i → C .

On en déduitque

p

^

i=1

(G i → s i (C)) ≡

p

^

i=1

(G i → C) ,

et don

p

^

i=1

s i (C) ⊢ G → C .

Preuve ((iii)

(i)): onapplique la dénition de l'admissibilitépour

s 1 , . . . , s p

.

5.6 Résultats de déidabilité

Proposition 5.6.1 La saturation (ou le fait d'avoir la propriété de disjontion pour

l'admissibilité) d'un ensemble de formules

Γ

est déidable. Plus préisémment, posons

G = ∧Γ

ave

α 1 , . . . , α n

une énumération de toutes les variables de

Γ

. On assoie

à

G

la substitution

σ n

dénie en 5.4.2. Soit

C

la ondition maximale telle que

σ n (G) rd C

et

C 1 ∨ . . . ∨ C d

la forme normale disjontive de

C

. Alors

Γ

est saturé

si et seulement siil existe

r

tel que

G ⊢ C r →

, et ei est déidable.

Preuve : s'il n'existe pas un tel

r

, il est lair que

Γ

n'est pas saturé. Si un tel

r

existeonpeutappliquerlelemme5.4.11.On adononstruit uneformulede Harrop

H

vériant

G ⊢ H ⊢ σ n (G)

. On en déduit exatement omme en 5.5.3 l'existene d'une

Γ

-identitéetdonlasaturationde

Γ

.Ladéterminationde

C

,onditionforméede

sous-formules de

Γ

est déidable, donelle de saformenormaledisjontivel'est également.

On est don ramenéà ladéidabilité de la relationde dédution intuitionniste.

Proposition 5.6.2 La détermination pour un ensemble

Γ

de formules d'un ensemble

Γ ad =

q

_

i=1

∧Γ i

, les

Γ i

sont des ensembles saturés, telsque pour toute formule

C

:

Γ ≫ C ssi Γ ad ⊢ C ,

et

Γ ⊣ > Γ ad .

(voir proposition 5.5.3) est déidable. Par onséquent l'admissibilité en alul

proposi-tionnel intuitionniste est déidable, avoir mêmes onséquenes admissibles et dérivables

est déidable.

Preuve : il s'agit de montrer qu'il est possible de onstruire de façon réursive pour

un ensemble

Γ

de formules données les ensembles saturés (voir lemme 5.3.5), soient

Γ 1 , . . . , Γ q

tels que :

∧Γ ⊣ >

q

_

i=1

∧Γ i .

Comme pour la proposition préédente, la preuve d'élimination des anti-Harropfournit

le proédé. On onstruit la substitution

σ n

, (

n

le nombre de variables de

V ar Γ

)

telle que dénie au paragraphe 5.4. On applique le lemme 5.4.11 ave

p = n

. On

obtient des ensembles de sous-formules d'ordre 1 de

Γ

, Harrop et anti-Harrop. Si l'un d'entre eux est la onséquene de

Γ

, d'après la proposition préédente

Γ

est saturé.

Si auundes ensembles obtenusn'est onséquene de

Γ

, elui-in'est don pas saturé.

On onstruit les ensembles obtenus en réunissantà

Γ

haundes ensembles obtenus et

onréïtèreleproédépour haund'entre eux.Commeonrestetoujoursdans l'ensemble

ni

F →,∧,∨ (Γ)

,leproédétermine,etl'ononstruitlesensembles

Γ 1 , . . . , Γ q

vériant:

Γ ≫ C ssi Γ 1 ⊢ C et . . . et Γ q ⊢ C .

Il est à remarquer que leproessus de déisionpour l'admissibilité indiqué i-dessus

semble extrêmement lourd, même omparé à elui pour la prouvabilité, y ompris en

eetuant un ertain nombre d'améliorationsimmédiates utilisant l'inversibilitéde

er-taines règles. Jen'ai pas étudierla omplexitéde e proessus de déision.

Exemples, appliations

Le as des formules à une variable en alul propositionnel intuitionniste est très

partiulieretassezpeureprésentatifduasgénéral.Mais,ommeilsedéritsimplement,

il permet d'illustrerfailement lesnotions introduitespréédemment.

6.1 Le treillis de Rieger-Nishimura

Le treillis pour la dédution de l'algèbre de Lindenbaum (ensemble des formules

quotienté par l'équivalene) à une variable

α

a une forme remarquable qui est la suivante[Ni 60,TrvD 88℄ :

Fig.1 Treillisde Rieger-Nishimura

Les formules

A n , n ∈ N ∪ {ω}

,sont déritesindutivement par :

A 0 = ⊥, A 1 = P, A 2 = ¬P, A ω = ⊤

;

A 2p+3 = A 2p+2 ∨ A 2p+1

pour

p ∈ N

;

A 2p+4 = A 2p+2 → A 2p+1

pour

p ∈ N

.

6.2 Substitutions et treillis de Rieger-Nishimura

D'aprèsleorollaire5.5.4,onpeut,pourétudierl'admissibilitédanseaspartiulier,

selimiteràdes substitutionsde formulespropositionnellesàunevariable.Ilest amusant

d'observer que les treillis images obtenus sont nis et en nombre ni. Dérivons les.

Voyonstoutd'abord lessubstitutionslassiques

s(α) = ⊤

et

s(α) = ⊥

.Lesformules

substituées forment deux lasses pour l'équivalene (qui est marquée, dans ette gure

et dans lessuivantes, par un trait gras).

@ @

@ @

On utilise maintenant diretement la dénition de l'admissibilité. On ne s'interesse

qu'àlalassedes formulesdontlessubstituéessontéquivalentesà

.Ave es deux

sub-stitutionsonobtientque

A 1 = α

,

A 2 = ¬α

et

A 3 = α ∨ ¬α

n'ont d'autresonséquenes

admissibles que leurs onséquenes dérivables.

Les as

s(α) = ¬α

et

s(α) = ¬¬α

sontidentiques. Le treillis obtenu par substitu-tion omporte 5lasses.

@ @

@ @ @ @ @ @

@ @

@ @

@ @

@ @

@ @

@ @

@ @

@ @

@ @

@ @ r r r r r

@ r r r r r r r r r r

s(A 0 ) = ⊥

s(A 1 ) = C

¬C = s(A 2 )

s(A 4 ) ≡ C

¬α ∨ ¬¬α = s(A 3 )

s(A 5 )

⊤ ≡ s(A 6 )

s(A 8 ) s(A 7 )

s(A 9 ) s(A 10 )

A ω = ⊤ r

@ @

@ @

@ @

@ @ @ @

t t

Fig. 4

s(α) = C

ave

C = ¬α

ou

C = ¬¬α

Ave es substitutions, onobtientque

A 6

n'a pas d'autreonséquenes admissibles que ses onséquenes dérivables, que

A 7

et

A i , i ≥ 9

n'ont pour onséquenes

admissibles, ni

A 8

,ni

A i , i ≤ 5

.

de la même façon (3lasses, treillis linéaire):

Ave es substitutions, on obtient que

A 4

n'a pour onséquenes admissibles que ses onséquenes dérivables, que

A 7

n'a pas

A 6

pour onséquene admissible, etdon en utilisantégalementlapréédentesubstitution,n'apouronséquenesadmissibles que

ses onséquenesdérivables.Demêmeenreprenantlasubstitution

s(α) = ⊥

onobtient

que

A 5

n'a pour onséquenes admissiblesque ses onséquenes dérivables.

Onobtientdefaçonanalogueque

A 9

nepeutavoird'autresonséquenesadmissibles non dérivables que

A 7

et

A 10

.

En regroupant es résultats, et en utilisantde plus le fait que es substitutions sont

susantes pour aratériser l'admissibilité (orollaire5.5.4), onobtient une desription

de toutes les règles admissibles pour les formules propositionnelles à une variable, que

l'on a synthétisée dans lagure 6 du paragraphe suivant.

Toutes lesrègles admissibles sont obtenues par omposition des règles dérivables, et

(bien entendu,

A ω = ⊤

n'a auune onséquene admissiblenon dérivable)

Fig. 6 Treillisde Rieger-Nishimura etadmissibilité

d'équivaleneadmissible,

A ≪≫ B ssi A ≫ B et B ≫ A ,

ontient exatement 9 lasses. On peut remarquer qu'une règle possédant un nombre

ni de prémisses est équivalente àla règle àune seule prémisseobtenue en prenant leur

onjontion. On déduit don failement de e quiprèède, lerésultat suivant.

Proposition 6.3.1 Les règles admissibles à une variable propositionnelle sont, à

équi-valenes près, exatement les suivantes :

les règles dérivables;

A 8 ≫ A 5

, 'est à dire

(¬¬α → α) → (α ∨ ¬α) ≫ ¬α ∨ ¬¬α

;

A i ≫ A j

pour tous

i, j ∈ {7} ∪ {k ∈ N , k ≥ 9}

;

(le premier et le dernier as ne sont pas exlusifs).

6.4 Rétro-dérivation

Il n'est bien entendu pas indispensabled'utiliserlerésultat de omplétudede la

se-tion5.Sanserésultatonprouvesimplement,ensubstituantdesformulesàunevariable,

qu'iln'y a pas d'autres règlesadmissibles que elles dérites àla proposition 6.3.1.

Pour prouver que es règles sont bien admissibles, on peut utiliser diretement la

rétro-dérivation,plus préisément l'exemple(

ad 1

) donné auparagraphe 4.3.

Lemme 6.4.1 Toutes les règles admissiblesportant surdes formules propositionnellesà

une variable sont obtenuespar omposition de règles dérivables et d'instanes de larègle

admissible :

(α → δ) → (β ∨ γ) ≫ ((α → δ) → β) ∨ ((α → δ) → γ) ∨ ((α → δ) → α) . (ad 1 )

Preuve : on utilise le treillis de Nishimura et les notations introduites en 6.1. Il nous

sut de démontrer (voir paragraphe 6.3) que les règles suivantes sont obtenues par

ompositiond'instanes de

(ad 1 )

et de règles dérivables :

pour tout

n ∈ N A 2n+8 ≫ A 2n+5 , A 2n+9 ≫ A 2n+7 , A 2n+11 ≫ A 2n+10 .

Nousallons toutd'abord montrerquepourtout

n

entier

A 2n+8 ≫ A 2n+5

.On sesert

de l'équivalene suivante:

pour tout n ∈ N , A 2n+6 ≡ A 2n+4 → A 2n+1 . (1)

En eet

A 2n+6 = A 2n+4 → A 2n+3 = (A 2n+2 → A 2n+1 ) → (A 2n+2 ∨ A 2n+1 ) ,

et indépendamment du sens des

A i

l'assertion

(A 2n+2 → A 2n+1 ) → (A 2n+2 ∨ A 2n+1 ) ≡ (A 2n+2 → A 2n+1 ) → A 2n+1 ,

est démontrableintuitionnistiquement.

L'équivalene

(1)

et d'autres équivalenes du même genre sont d'ailleursnéessaires

pour montrer que le treillis de Rieger-Nishimura dérit bien e qu'il est sensé dérire

(voir [Ni 60, Tr vD88℄).

On déduit don de

(1)

que

A 2n+8 ≡ A 2n+6 → A 2n+3

, et en réappliquant la même équivalene pour

A 2n+6

d'une part, en remplaçant

A 2n+3

par sa dénition (voir 6.1)

d'autrepart, on obtient :

A 2n+8 ≡ (A 2n+4 → A 2n+1 ) → (A 2n+1 ∨ A 2n+2 ) .

On peut appliquerlarègleadmissible(

ad 1

).On obtientque,pour toutentier

n

,

A 2n+8

a

pour onséquene admissible:

[(A 2n+4 → A 2n+1 ) → A 2n+1 ]∨[(A 2n+4 → A 2n+1 ) → A 2n+2 ]∨[(A 2n+4 → A 2n+1 ) → A 2n+4 ] .

Remarquons que trivialement,

A 2n+1 ⊢ A 2n+4

,on peut don simplierla disjontion:

A 2n+8 ≫ [(A 2n+4 → A 2n+1 ) → A 2n+2 ] ∨ [(A 2n+4 → A 2n+1 ) → A 2n+4 ] . (2)

On remplae maintenant

A 2n+4

par

A 2n+2 → A 2n+1

dans la deuxièmeomposante de

ladisjontion. On obtient :

(A 2n+4 → A 2n+1 ) → A 2n+4 ≡ [(A 2n+2 → A 2n+1 ) → A 2n+1 ] → (A 2n+2 → A 2n+1 )

≡ [A 2n+1 → A 2n+1 ] → (A 2n+2 → A 2n+1 )

≡ A 2n+2 → A 2n+1

≡ A 2n+4 .

Don, en remplaçant dans

(2)

:

A 2n+8 ≫ [(A 2n+4 → A 2n+1 ) → A 2n+2 ] ∨ A 2n+4 . (3)

Pour la première omposante de la disjontion, on peut se servir de l'équivalene

sui-vante :

pour tout n ∈ N , A 2n+1 → A 2n+2 ≡ A 2n+2 . (4)

En eet ette équivalene est failement démontrable pour

n = 0

. La montrer pour

n > 0

revient à montrer :

A 2n+3 → A 2n+4 ≡ A 2n+4 ,

(A 2n+1 ∨ A 2n+2 ) → A 2n+2 → A 2n+1 ≡ A 2n+2 → A 2n+1 ,

Ce qui est évident, indépendemmentde lavaleur des

A i

. On déduit de

(4)

que :

(A 2n+4 → A 2n+1 ) → A 2n+2 ≡ (A 2n+4 → A 2n+1 ) → A 2n+1 → A 2n+2

≡ A 2n+1 → A 2n+2

≡ A 2n+2 .

On obtientnalement en appliquant ette dernière équivalene à

(3)

:

A 2n+8 ≫ A 2n+4 ∨ A 2n+2 .

Or

A 2n+3 = A 2n+1 ∨ A 2n+2

et

A 2n+1 ⊢ A 2n+4

don

A 2n+4 ∨ A 2n+3 ≡ A 2n+4 ∨ A 2n+2

, et

omme

A 2n+5 = A 2n+4 ∨ A 2n+3

,on analement lerésultat annoné :

pour tout n ∈ N , A 2n+8 ≫ A 2n+5 .

On en déduitque

A 2n+8 ≫ A 2n+7

, puisque

A 2n+5 ⊢ A 2n+7

.

De

A 2n+9 = A 2n+7 ∨ A 2n+8

on déduit

A 2n+9 ≫ A 2n+7

.

De

A 2n+10 = A 2n+8 → A 2n+7

ondéduit

A 2n+9 ≫ A 2n+10

.

De

A 2n+11 = A 2n+9 ∨ A 2n+10

ondéduit

A 2n+11 ≫ A 2n+10

.

Cesderniersrésultatsvalentpourtoutentier

n

etsonteuxqu'ilnoussusaitdemontrer.

6.5 Illustration de dénitions préédemment introduites

En observant la gure 6 du paragraphe 6.3, on onstate que les seules formules à

une variable propositionnelle ayant mêmes onséquenes admissibles et dérivables sont,

à équivaleneprès :

A 0 = ⊥

,

A ω = ⊤

,

A 1 = α

,

A 2 = ¬α

,

A 3 = α ∨ ¬α

,

A 4 ≡ ¬¬α

,

A 5 = ¬α ∨ ¬¬α

,

A 6 ≡ ¬¬α → α

,

A 7 = (¬¬α → α) ∨ ¬¬α

.

Parmi elles i,lesseulesà avoirlapropriété de ladisjontionpour l'admissibilitésont :

A 0 = ⊥

,

A ω = ⊤

,

A 1 = α

,

A 2 = ¬α

,

A 4 ≡ ¬¬α

,

A 6 ≡ ¬¬α → α

.

On remarque que, par ontre, toutes les formules

A 2p

pour

p

dans

N

ainsi que

A 1 = α

, ont lapropriété de disjontion, etseulement elles-i àéquivalene près, parmi lesformules àune variable propositionnelle. Pour

A 0

,

A 1

et

A 2

'estévident.lesautres

formules onsidérées sont les

A 2p+4 = A 2p+2 → A 2p+1

.Un séquent :

A 2p+4 ⊢ C ∨ D

ne peut être prouvé dans le alul des séquents de la setion 4.1par la règle gauhe de

la èhe. En eetela onduirait à prouver le séquent

A 2p+4 ⊢ A 2p+2

e que ontredit

le treillis de Rieger-Nishimura. La seule solution est don d'utiliser la règle droite de la

disjontion,et don de prouver

A 2p+4 ⊢ C

ou

A 2p+4 ⊢ D

.

On onstate que les formules

A 2p+8

pour

p

dans

N

ont la propriété de disjontion sans avoir lapropriété de disjontionpour l'admissibilité.

6.6 Remarques

Les divers phénomènes onstatés dans e as très partiulier ne doivent pas être

abusivementgénéralisés.Parexempleilestfauxquetouteslesrèglesadmissiblespuissent

êtreengendréesparuneseulerègle.Nousmontreronsplusloin(voirorollaire7.5.2)qu'un

système générant toutesles règles admissibles est néessairement inni.

Unautrephénomèneàprioriinteressantest queletreillisdes formulesàune variable

quotienté par l'équivalene admissible

≪≫

est ni. Mais ei est déja faux pour le

treillis des formules à deux variables. En eet nous avons vu que les formules

anti-Harropontmêmesonséquenesadmissiblesetdérivables(voirparagraphe3.5).Prenons

maintenant deux variables propositionnelles

α

et

β

et posons

A n (α), n ∈ N

les formulesdéniestellesquei-dessus auparagraphe6.1.Lesformules

β → A n (α), n ∈ N

sont toutes des formules anti-Harrop et ont don mêmes onséquenes admissibles et

dérivables. D'autre part deux d'entre es formules ne sont jamais équivalentes. En eet

nous savons que ei est vrai pour les formules

A n (α), n ∈ N

(voir 6.1). On montre d'autrepart :

β → A n (α) ⊢ β → A p (α) ssi A n (α) ⊢ A p (α)

(substituer

à

β

pour le sens diret, réiproque évidente).

On obtient nalement une innité de formules à deux variables,

β → A n (α), n ∈

N

, telles que deux d'entre elles ne soient jamais ni équivalentes ni équivalentes pour l'admissibilité.

Dans ette setion on met en évidene un ensemble inni de règles admissibles qui

engendre touteslesrèglesadmissiblespar substitutionetompositionavela dédution.

Laformede esrèglesestdiretementliéeauxdeux règlesnoninversibles,

(→ gauche)

et

(∨ droite)

.On montre ensuitequ'iln'existe pas d'ensembleni de règles ayantette

propriété.

7.1 Les règles

(ad n )

, et autres règles admissibles

L'exemple (

ad 1

) (voir 4.3) est en quelque sorte le prototype des règles admissibles non dérivables. Exatement de la même façon dont on a proédé pour ette règle au

paragraphe 4.3, on montre par rétro-dérivation (rétro-dérivation simple de hauteur 2)

que lesrègles suivantes sont admissibles :

{α i → β i } 1≤i≤n → (γ ∨ δ) ≫

On veut montrer que lesrègles

(ad n ) n∈ N

plus les règles dérivables engendrent toutes les

autres règles admissibles. Ce serait très simple de le déduiredu théorème de

omplétu-de 5.5.3, s'il n'y avait la notion de redondane dans une rétro-dérivation, qui intervient

par exempledanslapreuvedonnée auparagraphe4.3quelarègle

(ad 1 )

estadmissible.

On verra au paragraphe suivant (lemme 7.2.2) que

(ad 1 )

se déduit simplement de la

règle

(ad 2 )

.

Introduisons une généralisation assez naturellede larègle

(ad 1 )

qui nous sera utile.

On montre failementpar rétro-dérivation queles règles suivantes sont admissibles :

[(

Les règles

(ad n )

sont envisagées le plus souvent omme des shémas de règles. On

noteralessubstituées des variables propositionnelles parles lettresromainesmajusules

orrespondant aux lettres grequesdésignant es variables.

7.2 Une relation de onséquene entre règles

Dénissons ave plus de préision la notion de onséquene entre règles que nous

utilisons,quiest une onséqueneà dédutibilitéintuitionnisteprès. Onrappellequeles

e as partiulier pour la dénition quisuit.

Dénition 7.2.1 Soit

R

un ensemble de règles. Une règle

(r)

, soit

B 1 , . . . , B p

C (r)

estditeonséqueneintuitionnistede

R

quandilexisteunesuitedeformules

(A j ) 1≤j≤N

,

telles que :

la dernière formule de la suite est la onlusion de

(r)

,

A N = C

;

pour tout

1 ≤ j ≤ n

,

soit il existe

1 ≤ i ≤ p

tel que

A j

égale

B i

l'une des prémisses de

(r)

,

soit

A j

est onséquene intuitionniste des formules lapréédant

{A i } 1≤i<j

,

soit il existe une règle de

R

telle que

A j

soit l'image par une substitution de la onlusion de ette règle, et que lesimages par lamême substitution des prémisses

de ette règle soient parmi les formules préédentes

{A i } 1≤i<j

.

Il est immédiat qu'une règle onséquene intuitionniste de l'ensemble vide est

déri-vable.

Bien entendu, la notion de onséquene intuitionniste est transitive et stable par

Bien entendu, la notion de onséquene intuitionniste est transitive et stable par