5.4 Elimination des anti-Harrop
5.4.2 Sous-formules des substituées par les σ i
On sera amené ensuite à étudier des rétro-dérivations de substitués par les
σ i
. Ily a peu d'espoir d'obtenir omme sous-formules d'une substituée des substituées des
sous-formules. On peut ependant dérire es sous-formules, 'est le but des lemmes et
notations qui suivent.
Lemme 5.4.4 Soit
s
une substitution, alors une sous-formule des(A)
est, soits(B)
ouB
est une sous-formuledeA
, soit une sous-formulepropre des(α)
oùα
estune variablepropositionnelleapparaissant dans
A
.Preuve : indution évidentesur laomplexitéde
A
.Dérivons maintenant lessous-formules des substituées par les
σ i
.Dénition 5.4.5 Soit
1 ≤ i 1 < . . . < i l
, on noteraσ i 1 ,...,i l ;q
la substitution dénie pour toute formuleC
par réurrene surq
:
σ i 1 ,...,i l ;0 (C) = σ 0 (C) = C
;Si
q + 1 6∈ {i 1 , . . . , i l }
, alorsσ i 1 ,...,i l ;q+1 (C) = s q+1 (σ i 1 ,...,i l ;q (C))
;Si
q + 1 ∈ {i 1 , . . . , i l }
, alorsσ i 1 ,...,i l ;q+1 (C) = σ i 1 ,...,i l ;q (C) −α q+1
.Remarque : Si
i l > q
eti j
est le plus grand parmi les entiers{i 1 , . . . , i l }
qui soitinférieur ouégal à
q
, alors :σ i 1 ,...,i l ;q = σ i 1 ,...,i j ;q .
On abien entendu
σ ∅;q = σ q
.Lemme 5.4.6 Pour toute suite roissante
1 ≤ i 1 < . . . < i l
, on a :α i 1 , . . . , α i l , σ i 1 ,...,i l ;p (G) ⊢ σ p (G) .
Preuve : par indution sur
p
.Si
p = 0
,'est évident par dénition deσ 0
.Supposons lapropriété vraiepour
p
.Si
p + 1 ∈ {i 1 , . . . , i l }
, alorsσ i 1 ,...,i l ;p+1 (G) = (σ i 1 ,...,i l ;p (G)) −α p+1
, don, on déduit del'hypothèsede réurrene (
α i 1 , . . . , α i l , σ i 1 ,...,i l ;p (G) ⊢ σ p (G)
) que :α i 1 , . . . , α i l , σ i 1 ,...,i l ;p+1 (G) ⊢ σ p (G) ,
d'où,
α i 1 , . . . , α i l , σ i 1 ,...,i l ;p+1 (G) ⊢ σ p (G) −α p+1 .
On en déduitque pour toute formule
C
,α i 1 , . . . , α i l , σ i 1 ,...,i l ;p+1 (G) ⊢ s p+1 (C) ↔ C ,
d'où le résultatsouhaité:
α i 1 , . . . , α i l , σ i 1 ,...,i l ;p+1 (G) ⊢ σ p+1 (G) .
Si
p + 1 6∈ {i 1 , . . . , i l }
, alorsσ i 1 ,...,i l ;p+1 (G) = s p+1 (σ i 1 ,...,i l ;p (G))
. Onapplique lasubsti-tution
s p+1
à l'hypothèse de réurrene,e quidonne diretement le résultat.Dénition 5.4.7 A toute ourrene de sous-formule
B
deσ q (G)
, on assoieune suitede
q + 1
formules notéeB 0 , . . . , B q
, et telle queB q = B
, que l'on appelle suite assoiéeà
B
. A toute ourrene de sous-formuleB
deσ q (G)
, qui n'est pas une variableα i
pouri ≤ q
, on assoie une suite roissante d'entiers entre1
etq
que l'on appelle le type deB
dansσ q (G)
.On dénitsimultanémentletypeetlasuiteassoiéed'uneourrenedesous-formule
B
deσ q (G)
par réurrene surq
.Si
q = 0
le type assoié à toute ourrene de sous-formule est la suite vide. La suite assoiée à toute ourrene de sous-formule est ette sous-formule.Supposons que pour toute ourrene de sous-formule de
σ q (G)
la suite assoiéeest dénie, ainsi que le type s'il ne s'agit pas d'une variable
α i
pouri ≤ q
. Uneourrene de sous-formule
B
deσ q+1 (G)
, est :(i) soit l'image par
s q+1
d'une ourrene de sous-formule deσ q (G)
qui n'est pasune variable
α i
pouri ≤ q
, auquel as on pose queB q
est ette sous-formule,lasuite assoiée à
B
est la suite assoiée àB q
, prolongée parB
,le type de
B
est elui deB q
;(ii) soit l'imagepar lasubstitution
[⊤ α q+1 /α q+1 ]
d'uneourrene desous-formule deσ q (G)
qui n'est pas une variableα i , i ≤ q
, auquel as on pose queB q
est ette sous-formule,lasuite assoiée à
B
est la suite assoiée àB q
, prolongée parB
,et le type de
B
est elui deB q
prolongéparq + 1
.(iii) soit une variable
α i , i ≤ q + 1
, auquel as le type n'est pas déni, et la suiteassoiée est la suite onstantede longueur
q + 1
égale à ette variable.Onétendlanotation
B 0 , . . . , B q
àdesensemblesdesous-formulesdeσ q (G)
(detypeséventuellementdiérents),à desséquents etàdes onditionsonstituésdesous-formules
de
σ q (G)
.Unas partiulierutile:
σ q (G)
est,en tempsqu'ourrenede sous-formuled'ellemême, de type vide,de suite assoiéeσ q (G) 0 = G, . . . , σ q (G) i = σ i (G), . . . , σ q (G) q = σ q (G)
.On a déni type et suite assoiée pour une ourrene de sous-formule de
σ q (G)
.Il n'y a auune raison que deux ourrenes distintes d'une même sous-formule aient
même type etmême suite assoiée.De plus il fautassurer quela dénition i-dessus est
orrete. Le lemme 5.4.4 et le lemme 5.4.1 assurent que l'on est toujours dans un des
trois as envisagés, etquees as sontexlusifs. Le (i)du lemmesuivantassure queei
s'hérite onvenablement au ours de l'indution.
Lemme 5.4.8
(i) Si
B
est une ourrene de sous-formule deσ q (G)
alors pour toutj < q
,B j
estune ourrene de sous-formule de
σ j (G)
(en partiulierB 0
est une sous-formule deG
).De plus si
B
n'est pas une variableα i
pouri ≤ q
, alorsB j
n'est pas une variableα i
pouri ≤ j
. Par onséquent les seules sous-formules deσ q (G)
pour lesquelles letype n'est pas déni sont bien les variables
α i
pouri ≤ q
.(ii) Si
i 1 , . . . , i l
, une suiteroissanted'entiers entre1
etq
, est letyped'une ourreneB
de sous-formule deσ q (G)
(B
n'est don pas une variableα i
pouri ≤ q
), alorspour tout
j ≤ q
,B j = σ i 1 ,...,i l ;j (B 0 ) ,
(en partiulier
B = σ i 1 ,...,i l ;q (B 0 )
).Par onséquent les sous-formules de
σ q (G)
sont, soit des variablesα i
pouri ≤ q
, soitdes images par lessubstitutions
σ i 1 ,...,i l ;q , 1 ≤ i 1 < . . . < i l ≤ q
des sous-formules deG
.Preuve (i): par réurrene sur
q
.Pour
q = 0
'est évident (lanumérotation des variablesommene à1
).Supposons lerésultatpour
q
.SoitB
uneourrenede sous-formuledeσ q+1 (G)
.D'aprèsle lemme 5.4.4 et la dénition 5.4.7,
B q
est une ourrene de sous-formule deσ q (G)
.Supposons que
B
n'est pas une variableα i , i ≤ q + 1
. SiB q
était une variableα i
pouri ≤ q
,e serait égalementle as deB
(B = s q+1 (B q )
ouB = B q−α q+1
),e qui est exlu.On a don le résultat souhaité pour
B q
. Mais alors, les onditions de l'hypothèse de réurrene sont satisfaites pourB q
, et l'on obtient ainsi également le résultat souhaitépour
B j , j < q
(voirdénition 5.4.7).Preuve (ii): par réurrene sur
q
.Pour
q = O
,B = B 0
,et letype assoiéest la suite vide,donB = σ ∅;0 (B 0 )
.Supposons le résultatpour
q
etmontrons lepourq + 1
.SoitB
, l'ourrene d'unesous-formule de
σ q+1 (G)
. On déduit immédiatement de la dénition 5.4.7 que, pourj ≤ q
,B i = (B q ) i
,et don, sii 1 , . . . , i l
est letype deB q
, onaB j = σ i 1 ,...,i l ;j (B 0 )
.Le type de
B
est soiti 1 , . . . , i l
,soiti 1 , . . . , i l , q + 1
. Pourj ≤ q
, on a,B j = σ i 1 ,...,i l ;j (B 0 ) = σ i 1 ,...,i l ,q+1;j (B 0 )
(voir la remarque qui suit la dénition 5.4.5), on a don dans les deux as le résultat
esompté pour
j ≤ q
. Reste le asj = q + 1
.L'ourrene de sous-formule
B
deσ q+1 (G)
est soitl'imagepars q + 1
(5.4.7(i)), soitl'imagepar
[⊤ α q+1 /α q+1 ]
(dénition5.4.7 (ii)), de lasous-formuleB q
deσ q (G)
.Dans lesdeux as onobtient, d'après ladénition 5.4.5), que
B = B q+1 = σ i 1 ,...,i l ,q+1;q+1 (B 0 ) .
Lemme 5.4.9
(i) Si
B
est une ourrene de sous-formule deσ q (G)
etB 0 = E ′ c F ′
pour unonne-teur
c
, alorsB = E c F
, et pour toutj < q
,B j = E j c F j
, en partiulierE ′ = E 0
et
F ′ = F 0
.(ii) Soit
B
est une ourrene de sous-formule deσ q (G)
de typei 1 , . . . , i l
(qui n'estdon pas une variable
α i , i ≤ q
). Supposons queB 0
est une variableα j
.a. Si
j 6∈ {i 1 , . . . , i l }
etj ≤ q
, alorsa.1. soit
j < i 1
, etB = σ i 1 ,...,i l ;q (α j ) = α j ∧ σ j,i 1 ,...,i l ;q (G) ;
a.2. soit il existe
k
,1 ≤ k < l
tel quei k < j < i k+1
, etB = σ i 1 ,...,i l ;q (α j ) = α j ∧ σ j,i k+1 ,...,i l ;q (G) ;
a.3. soit
i l < j
, etB = σ i 1 ,...,i l ;q (α j ) = α j ∧ σ j;q (G) .
b. Si
j > q
, alorsB = σ i 1 ,...,i l ;q (α j ) = α j .
. Si
j ∈ {i 1 , . . . , i l }
, alorsB = σ i 1 ,...,i l ;q (α j ) ≡ ⊤ α j .
(iii) Soit une ourrene de la variable
α i
dansσ q (G)
avei ≤ q
. Alors il existe unesuite non vided'entiers entre
1
etq
, soiti 1 < . . . < i l
, tellequei = i 1
, et telle queette ourrene de
α i
apparaisse dans une ourrene de lasous-formule suivante deσ q (G)
:α i ∧ σ i 1 ,...,i l ;q (G) ,
où
σ i 1 ,...,i l ;q (G)
est une ourrene de sous-formule deσ q (G)
de typei 1 , . . . , i l
, telleque
σ i 1 ,...,i l ;q (G) 0 = G
.Preuve (i): par indution sur
q
, 'est une onséquene direte de la dénition 5.4.7.Preuve (ii): on sait que
B = σ i 1 ,...,i l ;q (α j )
. On montre par indution surq
, pour lesformules
σ i 1 ,...,i l ;q (α j )
, le résultat énoné i-dessus modié par l'ajout de la onditionsupplémentaire
j ≤ q
dans le as . Cette ondition est onséquene dej ∈ {i 1 , . . . , i l }
dans le as où
i 1 , . . . , i l
est letype de la formuleonsidérée.Pour
q = 0
'est évident, ar le type deB
est la suite vide, on est dans le as b, et lasubstitution envisagée
σ 0
est l'identité.Supposons lerésultat vraipour
q
.Si
j > q + 1
, on est forément dans le as b pourq
etq + 1
, et ommes q+1
ne modiepas
α j
lerésultat suit par hypothèse d'indution.Si
j < q + 1
, on est forément dans le as a pourq
etq + 1
. On obtient le résultat parhypothèse d'indution, en utilisant diretement la dénition 5.4.5. Voyons par exemple
le as
q + 1 = i 1
. Par hypothèse d'indution,σ i 1 ,...,i l ;q (α j ) = α j ∧ σ j,i 1 ,...,i l ;q (G) .
D'après la dénition 5.4.5,
σ i 1 ,...,i l ;q+1 (α j ) = (α j ∧ σ j,i 1 ,...,i l ;q (G))[⊤ α q+1 /α q+1 ] = α j ∧ σ j,i 1 ,...,i l ;q+1 (G) .
Si
j = q + 1
, alors soitj ∈ {i 1 , . . . , i l }
, et l'on passe du as b au as , soitj 6∈
{i 1 , . . . , i l }
, etl'on passe du as b auas a, voyons par exemplej < i 1
:σ i 1 ,...,i l ;q+1 (α q+1 ) = α q+1 ∧ σ q+1;q+1 (G) = α q+1 ∧ σ q+1;q+1,i 1 ,...,i l (G) .
Preuve (iii): par indution sur
q
.Si
q = 0
, il n'ya pas de variablesα i
avei ≤ 0
, 'estdon évident.Supposons lapropriété vraiepour
q
.Lavariable
α q+1
n'apparaitdansσ q+1 (G) = s q+1 (σ q (G))
,queommesous-formuledes q+1 (α q+1 )
, par dénition de ette substitution.On a :s q+1 (α q+1 ) = α q+1 ∧ σ q (G) −α q = α q+1 ∧ σ q+1;q+1 (G) .
Comme
σ q (G)
est de type vide etσ q (G) 0 = G
,σ q+1;q+1 (G)
est une ourrene desous-formule de
σ q+1 (G)
de typeq + 1
etσ q+1 (G) 0 = G
(5.4.7 (ii)). Le résultat est dondémontré pour ette variable.
Voyons maintenant une variable
α i
, avei ≤ q
. Ces variables ne sont pas hangéespar
s q+1
. Une ourrene de la variableα i
dansσ q+1 (G) = s q+1 (σ q (G))
est don, soitl'imagepar
s q+1
d'uneourrenedeα i
dans laformuleσ q (G)
,soitune ourrenedeα i
dans
σ q (G) −α q+1
. On applique l'hypothèse de réurrenedans les deux as.On obtient dans le premier as que l'ourrene onsidérée de
α i
apparait dans unesous-formule de la forme
s q+1 (α i ∧ σ i 1 ,...,i l ;q (G)) = α i ∧ σ i 1 ,...,i l ;q+1 (G) .
On obtient dansle seondas quel'ourreneonsidérée de
α i
apparaitdansunesous-formulede laforme
(α i ∧ σ i 1 ,...,i l ;q (G)) −α q+1 = α i ∧ σ i 1 ,...,i l ,q+1;q+1 (G) .
Danslesdeux as
i 1 , . . . , i l
estletypedeσ i 1 ,...,i l ;q (G)
,ommeourrenede sous-formule deσ q (G)
,etσ i 1 ,...,i l ;q (G) 0 = G
.Dans lepremier as, par dénition (5.4.7 (i)), le type de
σ i 1 ,...,i l ;q+1 (G)
égale elui deσ i 1 ,...,i l ;q (G)
,etσ i 1 ,...,i l ;q+1 (G) 0 = σ i 1 ,...,i l ;q (G) 0 = G
.Dans le seond as par dénition (5.4.7 (ii)), le type de
σ i 1 ,...,i l ,q+1;q+1 (G)
égale eluide
σ i 1 ,...,i l ;q (G)
prolongéparq + 1
, etσ i 1 ,...,i l ,q+1;q+1 (G) 0 = σ i 1 ,...,i l ;q (G) 0 = G
.On adon dans haun des deux as le résultatvoulu.