7.4 La suite (ad n ) est génératrie
7.4.3 Des transformations sur les rétro-dérivations
On ramènemaintenant leas généralauas préédent par le lemme quisuit.
données par hypothèse ainsi que elles obtenues sont à partiegauhe onstante.
(i) Si
[A → B, B, Γ ⊢ C] rd c C
, alors ilexiste une onditionC ′
tellequeC ′,→ ⊢ C →
et
[B, Γ ⊢ C] rd c C ′
.(ii) Si
[(E → F ) → B, E, Γ ⊢ C] rd c C
etB 6∈ Γ
, alors il existe une onditionC t
telle que
C t,→ ⊢ C →
et[F → B, E, Γ ⊢ C] rd c C t
.(iii) Si
[(E ∨ F ) → B, Γ ⊢ C] rd c C
etB 6∈ Γ
, alors il existe une onditionC t
telleque
C t,→ ⊢ C →
et[E → B, F → B, Γ ⊢ C] rd c C t
.(iv) Si
[(E ∧ F ) → B, Γ ⊢ C] rd c C
etB 6∈ Γ
, alorsil existeune onditionC t
, il existen
onditionsC t i 1 ≤ i ≤ n
, telles que(C t [C t i /(E → (F → B), F → B, Γ ⊢ C)] 1≤i≤n ) → ⊢ C →
(onsubstitueà
n
ourrenesdistintesdelaformuleE → (F → B), F → B, Γ ⊢ C
les onditions
C t i
).[E → (F → B), Γ ⊢ C] rd c C t
et pour tout
i ∈ {1, . . . , n}, [F → B, Γ ⊢ C] rd c C t i .
Preuve : danshaundesaslerésultatestévidentsilarétro-dérivationestdehauteur
nulle, puisque le séquent assoiéest équivalent.
Le as (i) est le plus simple. En eet pour tout n÷ud de la rétro-dérivation la règle
(
→ gauche
) sur la formuleA → B
onduit à une redondane sur la prémisse droite.En supprimant dans la rétro-dérivation initiale
[A → B, B, Γ ⊢ C] rd C
l'appliation de es règles et dans les séquents la formuleA → B
à laquelle elles s'appliquent, on obtient la rétro-dérivation[B, Γ ⊢ C] rd C t
. On n'a eaé que des redondanes donC → ≡ C t→
.Tous lesautresassemontrentparindutionsurlahauteurdelarétro-dérivation.Le
asinitialdel'indutiononsisteàhaquefoisentraduireleséquentdelafaçonadéquate.
Commelespreuves sontassez répétitives, et ne présentent guèred'autres diultés que
d'être énonées, onn'a pas toujours détaillétous les arguments.
Il est utile pour les preuves qui suivent de remarquer que les onditions sont des
ombinaisons booléennes positives don la substitution d'un séquent par une ondition
plus forte transformeune ondition en une ondition plus forte.
Preuve ((ii)) : latradutiond'unerétro-dérivationàpartiegauhe onstante
RD
deraine
(E → F ) → B, E, Γ ⊢ C
, de feuillesC
en la rétrodérivation à partie gauheonstante
t( RD )
de raineF → B, E, Γ ⊢ C
de feuillesC ′
est dénie par indutionsur la longueur maximale des branhes ne ommençant pas par une appliation de la
règle (
→ gauche
).On distingue les asC 6= E → F
etC = E → F
. Les deux shémasi-dessous illustrent lepas d'indution.
Cas où
C 6= E → F
Le as
C = F
est vu omme un as dégénéré du as i-dessus : les rétro-dérivationsA 1
etA ′ 1
sontréduites auséquent barré[[F → B, E, Γ ⊢ F ]]
.Cas où
C = E → F
Dans les deux as l'arbre
A ′
désigne l'arbre obtenu à partir de l'arbreA
enremplaçant dans les parties gauhes de haque séquent la formule
(E → F ) → B
parla formule
F → B
et en appliquant les pas de rétro-dérivation aux formules qui se orrespondent.Dans le deuxième as
C = E → F
, les formules modiées onduisent à desredon-danes, et don les feuilles de l'arbre
A ′ 1
sont exatement les tradutions des feuillesde
A 1
. Dans le premier asC 6= E → F
, les éventuelles ourrenes du séquent(E → F ) → B, E, Γ ⊢ E → F
, qui sont barrées dansA 1
par redondane, sonttra-duites en ourrenes du séquent
F → B, E, Γ ⊢ E → F
, qui ne donnent pas lieuà desredondanes, et sont don des feuilles non barrées de l'arbre
A ′ 1
. Dans la tradutionon ajoute au dessus de es feuillesl'arbre
A ′ 2
, et ette fois les formules modiées dansla tradution de
A 2
àA ′ 2
onduisent à des redondanes dans les deux arbres. On adonbienobtenuunerétro-dérivation,dontlesfeuillesnonbarréesorrespondenttoutes
à des feuillesnon barrées de la rétro-dérivation originale.
On montre par indution sur la dénition de la tradution que la ondition
C
asso-iée à la rétro-dérivation originale est onséquene de la ondition
C t
assoiée à larétro-dérivationtransformée.
Voyons lepas d'indution.Onreprend lesnotations desshémasi-dessus dénissant
latradution
t
.Appelons
C 1
,C 2
,C 1 ′
etC 2 ′
les onditions assoiées auxarbresA 1
,A 2
,A ′ 1
etA ′ 2
.Ilest évident que
C 1 ′→ ≡ C 1 →
, etC 2 ′→ ≡ C 2 →
, etqueC 1 → ⊢ C 2 →
.Appelons
D
respetivementD t
ladisjontionpouri > 2
des onditionsassoiées auxarbres
A i
, respetivementt( A i )
.Cas
C 6= E → F
: nous avons à montrer((C 1 ′ [C 2 ′ / ⊢ ⊥] ∧ (F → B, E, Γ ⊢ C)) ∨ D t ) → ⊢ ((C 2 ∧ (E → F ) → B, E, Γ ⊢ C)) ∨ D) → ,
e qui déoule du lemme 7.4.2 (i)etde l'hypothèse d'indution.
Cas
C = E → F
: nous avons à montrer(C 1 ′ ∨ (C 1 ′ ∧ (F → B, E, Γ ⊢ C)) ∨ D t ) → ⊢ (C 1 ∨ D) → ,
e qui déoule de la distributivitédu
∨
sur le∧
et de l'hypothèsed'indution.Preuve ((iii)) : onproède de façonanalogueauas préédent. On dénitune
tradu-tion
t
par indution sur la longueur de la plus longue branhe ne ommençant pas parune règle (
∨droite
).Cas où
C 6= E ∨ F
Cas où
C = E ∨ F
transformationsuivante.Ondénitparindutionsurlahauteurde
A
latransformationB −→ B j
, avej = 1
ouj = 2
. Voyons le asj = 1
(leasj = 2
est similaire).A A
La transformation
A −→ A ′
est dénie de façon analogue au as préédent, onremplaeettefoisidanslespartiesdroitesdesséquentslaformule
(E ∨F ) → B
parlesdeux formules
E → B
etF → B
. Lesonditions assoiées sont lairementéquivalentes.On montre par indution sur la dénition de la tradution que la ondition
C
assoiée à la rétro-dérivation originale est onséquene de la ondition
C t
assoiée à larétro-dérivationtransformée.
Voyons le pas d'indution. On reprend les notations des shémas dénissant la
tra-dution.
Appelons
C i
,C i ′
etC i j
lesonditionsassoiéesauxarbresA i
,A ′ i
etA j i
pouri = 1, 2, 3
et
j = 1, 2
(j 6= i
). Il est évident queC i ′→ ≡ C i →
,et queC 1 → ∨ C 2 → ⊢ C 3 →
.La transformation
B −→ B j
envoie un arbre de ondition assoiéeD
sur unarbre de ondition assoiée
D j
, vériantD j→ ⊢ (D ∨ C j ) →
, à ondition de onserveromme barrées des feuilles
[[E → B, F → B, Γ ⊢ E ∨ F ]]
qui ne orrespondent plus à des redondanes dans l'arbretransformé (indution immédiatesur ladénition de ettetradution).
On en déduit que
C 1 2 → ⊢ (C 1 ′ ∨ C 2 ′ ) →
etC 2 1 → ⊢ (C 1 ′ ∨ C 2 ′ ) →
.C 1 2 [C 3 ′ / ⊢ ⊥] → ⊢ (C 1 ′ ∨ C 2 ′ ∨ C 3 ′ ) →
etC 2 1 [C 3 ′ / ⊢ ⊥] → ⊢ (C 1 ′ ∨ C 2 ′ ∨ C 3 ′ ) → .
Il suit (lemme 7.4.2 (i))
C 1 2 [C 3 ′ / ⊢ ⊥] → ⊢ C 3 →
etC 2 1 [C 3 ′ / ⊢ ⊥] → ⊢ C 3 → .
Appelons
D
,respetivementD t
ladisjontionpouri > 3
des onditionsassoiéesauxarbres
A i
, respetivementt( A i )
.Dans le as
C 6= E ∨ F
il nous reste àmontrer(((C 1 2 [C 3 ′ / ⊢ ⊥] ∨ C 1 2 [C 3 ′ / ⊢ ⊥]) ∧ (E → B, F → B, Γ ⊢ C)) ∨ D t ) →
⊢ ((C 3 ∧ (E ∨ F ) → B, Γ ⊢ C)) ∨ D) → ,
e qui déoule de e qui préède, de la distributivité et de l'hypothèse d'indution. Le
as
C = E ∨ F
est analogue.Preuve (iv) : on proède de façon analogue aux as préédents. On dénit ette fois
une tradution
t
et une tradutiont B
paramétrée par un arbreB
de onlusionF → B, Γ ⊢ F
, par indution sur la longueur de la plus longue branhe ne ommençant paspar une règle (
∧droite
).Dénition de
t
dans le as oùC 6= E ∧ F
Dénition de
t
dans le as oùC = E ∧ F
Dénition de
t B
dans leas oùC 6= E ∧ F
Dénition de
t B
dans leas oùC = E ∧ F
aux as préédents. On remplae ette fois i dans les parties droites des séquents la
formule
(E ∧ F ) → B
par la formuleE → (F → B)
pourA −→ A ′
, par la formuleF → B
pourA −→ A ′′
. Les onditions assoiées sont lairement équivalentes pourA −→ A ′
, On obtientune ondition plus fortepourA −→ A ′′
.Appelons
C B
la ondition assoiée à l'arbreB
. On montre tout d'abord par indutionsur la dénition de
t B
queC t B → ⊢ (C ∨ (C B ∧ (B, Γ ⊢ C))) → .
Le as initialne pose pas de problèmes.
Voyons le pas d'indution.
Appelons
C i
etC i ′′
lesonditions assoiées auxarbresA i
,A ′′ i
pouri = 1, 2, 3
. Il estévidentque
C i ′′→ ⊢ C i →
, etqueC 1 → ∧ C 2 → ⊢ C 3 →
.Appelons
C t B
, respetivementC 1 t B
, les onditions assoiées aux arbrest B ( A )
,res-petivement
t B ( A 1 )
. AppelonsD
, respetivementD t B
, la disjontion pouri > 3
desonditions assoiées aux arbres
A i
, respetivementt B ( A i )
des shémas dénissant latradution
t B
.remarquons tout d'abord que l'hypothèsed'indution entraîne que
D t B → ⊢ (D ∨ (C B ∧ (B, Γ ⊢ C))) → . (∗)
Eneet,ei est vraipourhaunedes onjontionsonditions assoiéesauxarbres
A i
,i > 3
, prémisses d'une même règle. Voyons le as où la règle en question est une règle(→ gauche)
(touslesautresassontévidents).Nousdevonsmontrer,pourA → B ∈ Γ
que
(((A → B, Γ ⊢ A) ∨ (C B ∧ (B, Γ ⊢ A))) ∧ ((A → B, B, Γ ⊢ C) ∨ (C B ∧ (B, Γ ⊢ C)))) →
⊢ (((A → B, Γ ⊢ A) ∧ (A → B, B, Γ ⊢ C)) ∨ (C B ∧ (B, Γ ⊢ C))) → .
On le déduitfailementde
((A → B, Γ ⊢ A) ∨ (C B ∧ (B, Γ ⊢ A))) → ⊢ (A → B, Γ ⊢ A) → .
Voyons maintenant le pas d'indution dans haun des deux as onsidérés pour la
dénition de
t B
.Cas
C 6= E ∧ F
: nous pouvons déduire de e queA −→ A ′′
envoie une ondition surune ondition plus forte, etde
(∗) ((C B ∧ (F → B, B, Γ ⊢ C)) ∨ D t B ) →
⊢ (C B ∧ (F → B, B, Γ ⊢ C)) ∨ (C B ∧ (B, Γ ⊢ C)) ∨ D) → ,
et don, en distribuant, et en remarquant que lesséquents
B, Γ ⊢ C
,F → B, B, Γ ⊢ C
et
(E ∧ F ) → B, B, Γ ⊢ C
sont équivalents,et queD → ⊢ C →
,((C B ∧ (F → B, B, Γ ⊢ C)) ∨ D t B ) → ⊢ ((C 2 ∧ (B, Γ ⊢ C)) ∨ C) → .
Cas
C = E ∧ F
: il nous fautmontrer que((C B ∧ (F → B, B, Γ ⊢ C)) ∨ (C 1 t B ∧ C 2 ′′ ) ∨ D t B ) →
⊢ ((C B ∧ (B, Γ ⊢ C)) ∨ (C 1 ∧ C 2 ) ∨ D) → .
On a par hypothèse d'indution, et omme
A −→ A ′′
envoie une ondition sur uneondition plus forte,
((C B ∧ (F → B, B, Γ ⊢ C)) ∨ (C 1 t B ∧ C 2 ′′ ) ∨ D t B ) →
⊢
((C B ∧ (F → B, B, Γ ⊢ C)) ∨ (((C B ∧ (B, Γ ⊢ C)) ∨ C 1 ) ∧ C 2 ) ∨ (C B ∧ (B, Γ ⊢ C)) ∨ D) → ,
e qui donne le résultataprès développement (
C = (Mc 1 ∧ C 2 ) ∨ D
).On montre maintenant par indution sur la dénition de
t
queC t [C t B i /(E → (F → B), F → B, Γ ⊢ C)] i∈ N ⊢ C → ,
pour un hoix onvenable des arbres
B i
pour haque ourrene de la formuleE → (F → B), F → B, Γ ⊢ C
. On dénit e hoix aufur et àmesure de l'indution.Appelons
C i
etC i ′
les onditions assoiées aux arbresA i
,A ′ i
pouri = 1, 2, 3
. Il estévidentque
C i ′→ ≡ C i →
, et queC 1 → ∧ C 2 → ⊢ C 3 →
.Appelons
C t
, respetivementC 1 t
, les onditions assoiées aux arbrest( A )
,respeti-vement
t( A 1 )
. AppelonsD
, respetivementD t
, ladisjontionpouri > 3
des onditionsassoiées aux arbres
A i
, respetivementt( A i )
des shémas dénissant la tradutiont
.Cas
C 6= E ∧ F
: il nous fautmontrer que((C 1 ′ [C 3 ′ / ⊢ ⊥] ∧ C t B ) ∨ D t ) → ⊢ C →
aveC = (C 3 ∧ ((E ∧ F ) → B, B, Γ ⊢ C)) ∨ D .
On hoisit pour
B
, l'arbreA ′′ 2
dans lequel toutesles ourrenes deF → B Γ ⊢ E ∧ F
,qui ne donnent plus lieuàdes redondanes, sont remplaéespar l'arbre
A ′′ 3
.On obtientbien ainsi une rétro-dérivation. La ondition assoiée à l'arbre
B
équivaut àC 2 ′′ ∨ C 3 ′′
(lemme7.4.2 (ii)), don entraîne
C 2 ∨ C 3
.On utilise l'hypothèse d'indution,le résultatpréédent sur
t B
,le lemme7.4.2 (ii)etle fait
A −→ A ′
envoie une ondition sur une ondition équivalente. On obtient((C 1 ′ [C 3 ′ / ⊢ ⊥] ∧ C t B ) ∨ D t ) → ⊢ ((C 1 ∨ C 3 ) ∧ (C ∨ ((C 2 ∨ C 3 ) ∧ (B, Γ ⊢ C))) ∨ D) →
et onen déduit lerésultat en remarquant que
(C 1 ∧ C 2 ) → ⊢ C 3 →
.Cas
C = E ∧ F
: il nous fautmontrer que((C 1 ′ ∧ (C t B ) ∨ (C 1 ′ ∧ C 2 t ) ∨ D t ) → ⊢ C →
aveC = (C 1 ∧ C 2 ) ∨ D .
On hoisit pour
B
,l'arbreA ′′ 2
. On obtientbien ainsiune rétro-dérivation.Laondition assoiée à l'arbreB
équivaut àC 2 ′′
,et don entraîneC 2
.On utilise l'hypothèsed'indution,lerésultatpréédentsur
t B
,et lefaitqueA −→
A ′
envoie une ondition sur une ondition équivalente. On obtient((C 1 ′ ∧ (C t ′ ) ∨ (C 1 ′ ∧ C 2 t ) ∨ D t ) → ⊢ ((C 1 ∧ (C ∨ (C 2 ∧ (B, Γ ⊢ C)))) ∨ (C 1 ∧ C 2 ) ∨ D) →
et onen déduit lerésultat.