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somme des contributions des pays × 100/55

La deuxième approche faisait appel à des médianes régionales pour les années 2012 et 2017 pour les pays qui ne disposaient pas de données concernant les difficultés financières. Une troisième approche reposait sur des données estimées pour l’ODD 3.8.2, calculées avec une méthodologie décrite dans les Encadrés 4 et 6 du Global monitoring report on financial protection in health 2019 (OMS et Banque mondiale, 2020).

Avec toutes les approches, les résultats du milliard relatif à la CSU étaient similaires (compte tenu du fait que l’incertitude attendue est importante).

Sur la base de cette analyse, si l’évolution observée sur la période 2012-2017 se poursuit à un rythme constant, le nombre de personnes supplémentaires censées bénéficier de la couverture des services se situera autour de 350 millions. Jusqu’à 60 millions de personnes supplémentaires environ seraient confrontées à des difficultés financières. La contribution totale escomptée au milliard relatif à la CSU atteindrait 300 millions de personnes environ. Les chiffres sont approximatifs, mais le message est clair : une accélération considérable est nécessaire pour atteindre le milliard relatif à la CSU.

Hogan DR, Stevens GA, Hosseinpoor AR, Boerma T (2018). Monitoring universal health coverage within the Sustainable Development Goals: development and baseline data for an index of essential health services. Lancet Glob Heal. 6(2):e152–68. doi: 10.1016/S2214-109X(17)30472-2.

Lee CY, Wu JS, Liu DP (2018). Challenges of measuring the Healthcare Access and Quality Index. Lancet.

391(10119):429. doi: 10.1016/S0140-6736(18)30146-6.

Division de statistique des Nations Unies (2020). Indicator 3.8.1: Coverage of essential health services. Institutional information (https://unstats.un.org/sdgs/metadata/files/Metadata-03-08-01.pdf, consulté le 1er avril 2020).

OMS (2019a). Primary health care on the road to universal health coverage: 2019 monitoring report: full report.

Genève, Organisation mondiale de la Santé (WHO/HIS/HGF/19.1). (https://www.who.int/healthinfo/universal_

health_coverage/report/2019/en/, consulté le 4 septembre 2020).

OMS (2019b). Thirteenth General Programme of Work 2019–2023 [site Web]. Genève, Organisation mondiale de la Santé (https://www.who.int/about/what-we-do/thirteenth-general-programme-of-work-2019-2023, consulté le 4 septembre 2020).

OMS et Banque mondiale (2017). Tracking universal health coverage: 2017 global monitoring report. Organisation mondiale de la Santé et Banque internationale pour la reconstruction et le développement/La Banque mondiale (https://www.who.int/healthinfo/universal_health_coverage/report/2017/en/, consulté le 4 septembre 2020).

OMS et Banque mondiale (2020). Global monitoring report on financial protection in health 2019. Genève, Organisation mondiale de la Santé et Banque internationale pour la reconstruction et le développement/

La Banque mondiale (https://www.who.int/healthinfo/universal_health_coverage/report/2019/en/, consulté le 4 septembre 2020).

Annexe 5 Le milliard relatif à la protection face aux urgences sanitaires

Annexe 5.1 Instrument de décision lors de la détection de situations d’urgence

1Selon les définitions de cas de l’OMS.

2Cette liste de maladies est à utiliser uniquement aux fins du présent Règlement.

Source : Adapté de OMS, 2016 (annexe 2).

OU OU

Événements détectés par le système de surveillance national

Non

INSTRUMENT DE DÉCISION PERMETTANT D’ÉVALUER ET DE NOTIFIER LES ÉVÉNEMENTS QUI PEUVENT CONSTITUER UNE URGENCE DE SANTÉ PUBLIQUE DE PORTÉE INTERNATIONALE

La présence d’un cas d’une des maladies ci-après est inhabituelle ou inattendue et peut avoir d’importantes répercussions pour la santé publique et doit donc être notifiée :1,2

• Variole

• Poliomyélite due à un poliovirus de type sauvage

• Grippe humaine causée par un nouveau sous-type

• Syndrome respiratoire aigu sévère (SARS).

Un événement impliquant la présence des maladies ci-après entraîne toujours l’utilisation de l’algorithme, car il a été démontré qu’elles pouvaient avoir d’importantes répercussions sur la santé publique et étaient susceptibles de se propager rapidement au plan international :2

• Choléra

• Peste pulmonaire

• Fièvre jaune

• Fièvres hémorragiques virales (Ebola, Lassa, Marburg)

• Fièvre à virus West Nile

• Autres maladies ayant une ampleur nationale ou régionale particulière, par exemple, dengue, fièvre de la vallée du Rift et méningococcies. de gauche ou l’encadré de droite, entraîne l’utilisation de l’algorithme.

L’événement est-il inhabituel ou inattendu ?

Y a-t-il un risque important

de propagation internationale ? Y a-t-il un risque important de propagation internationale ?

Y a-t-il un risque important de restrictions aux voyages internationaux et au commerce international ?

L’événement est-il inhabituel ou inattendu ? Les répercussions de l’événement

sur la santé publique sont-elles graves ?

Y a-t-il un risque important de restrictions aux voyages internationaux et au commerce international ?

L’ÉVÉNEMENT DOIT ÊTRE NOTIFIÉ À L’OMS EN VERTU DU RÈGLEMENT SANITAIRE INTERNATIONAL.

ANNEXE 5

TREIZIÈME PGT - MÉTHODES DE MESURE DE L’IMPACT 91

Annexe 5.2 Estimation initiale du milliard relatif à la protection face aux urgences sanitaires

Le milliard relatif à la protection face aux urgences sanitaires est un nouveau concept et intègre de nouveaux indicateurs. Les estimations initiales de ce à quoi le milliard relatif à la protection face aux urgences sanitaires pourrait ressembler ont été fondées sur les ensembles de données existant en 2019.

Les estimations reposent sur les simplifications suivantes :

¡ Indicateur de préparation : est établi à partir de données de 2019 notifiées pour 155 pays. Les données sont communiquées via un nouvel outil (l’outil d’autoévaluation pour l’établissement de rapports annuels par les États Parties), qui est devenu opérationnel en 2018 : ce qui signifie qu’il est trop tôt pour calculer les estimations de la contribution probable au milliard après 2019. Seule l’évolution observée jusqu’alors est incluse dans l’estimation du milliard sur cinq ans.

¡ Indicateur de prévention : est fondé sur les estimations des tendances qui se sont dégagées au cours des trois dernières années et sur l’hypothèse que l’évolution se poursuivra au même rythme sur une période de cinq ans.

¡ Indicateur de détection et de riposte : s’appuie sur une base de données historique initiale qui a été constituée à partir de 344 événements RSI survenus au cours des cinq dernières années. Ces données sont utilisées pour faire une première estimation des contributions possibles qui se dégageraient à la fin de 2023.

En se fondant sur les estimations (prudentes) ci-dessus, on aboutit à une contribution totale au milliard relatif à la protection face aux urgences sanitaires que l’on estime à 500 millions environ. Il faudra engager des efforts pour faire en sorte que l’on atteigne cette cible du milliard.

OMS (2016). Règlement sanitaire international (2005). Troisième édition. Genève, Organisation mondiale de la Santé (https://www.who.int/fr/publications/i/item/9789241580496, consulté le 1er avril 2020).

Annexe 6 Le milliard relatif à l’amélioration de la santé des populations

Annexe 6.1 Choix d’indicateurs pour le milliard relatif à l’amélioration de la santé des populations

Le Tableau A6.1 comprend la liste des indicateurs potentiels qu’il a été envisagé de prendre en compte dans le milliard relatif à l’amélioration de la santé des populations – il s’agit d’indicateurs du treizième PGT dont le champ d’observation dépasse le secteur de la santé. La plupart sont des indicateurs des ODD liés à la santé. Les indicateurs non sélectionnés ont été exclus pour les raisons suivantes :

¡ Les données sur la mortalité ont été écartées, quand il existe un autre indicateur d’exposition (mortalité due à la pollution de l’air ambiant ; mortalité due à des services WASH inadéquats), ou quand la charge mondiale est moindre (mortalité due à un empoisonnement) ; et

¡ Bien que soumis à l’effet de politiques du secteur de la santé et d’autres secteurs, l’objet principal appartient au secteur de la santé et relève davantage de décisions en matière de santé (choix éclairés en matière de santé reproductive).

Il convient de noter que le retard de croissance et l’émaciation devraient le cas échéant être pris en charge par le secteur de la santé, mais qu’ils sont causés par des facteurs extérieurs à celui-ci (par exemple, déterminants sociaux, manque d’eau potable et de moyens d’assainissement, pratiques d’alimentation inappropriées, manque d’instruction). Pour cette raison, ils sont considérés comme relevant du milliard relatif à l’amélioration de la santé des populations.

ANNEXE 6

TREIZIÈME PGT - MÉTHODES DE MESURE DE L’IMPACT 93

Tableau A6.1 Indicateurs étudiés pour le milliard relatif à l’amélioration de la santé des populations

Indicateur Disponibilité des données

Chevau-chements avec le secteur de

la santé

Déterminant de/risque pour

la santé

Mesure résultatsdes

Mesure de la

prévalence Mesure des politiques Haute Moyenne Limitée

Indicateurs du treizième PGT sélectionnés ODD 2.2.1 Retard de croissance chez les

enfants (<5 ans) ˜ ˜ ˜ ˜

ODD 2.2.2 Émaciation chez les enfants

(<5 ans) ˜ ˜ ˜ ˜

ODD 2.2.2 Surpoids chez les enfants (<5 ans) ˜ ˜ ˜ ˜

ODD 3.4.2 Mortalité par suicide ˜ ˜ ˜

ODD 3.5.2 Consommation d’alcool ˜ ˜

ODD 3.6.1 Décès sur les routes ˜ ˜

ODD 3.a.1 Consommation de tabac ˜ ˜ ˜

ODD 4.2.1 Développement en bonne voie

(<5 ans) ˜ ˜ ˜ ˜

ODD 5.2.1 Violence infligée par un

partenaire (F) ˜ ˜ ˜

ODD 6.1.1 Alimentation en eau gérée en

toute sécurité ˜ ˜ ˜

ODD 6.2.1 Assainissement géré en toute

sécurité ˜ ˜ ˜

ODD 7.1.2 Carburants domestiques propres ˜ ˜ ˜

ODD 11.6.2 Niveau moyen de particules

(PM2,5) ˜ ˜

ODD 16.2.1 Violence contre les enfants ˜ ˜ ˜

WHA66.10 Politique concernant les acides

gras trans ˜ ˜

WHA66.10 Obésité ˜ ˜ ˜ ˜

Indicateurs du treizième PGT considérés, mais non utilisés ODD 3.9.1 Mortalité due à la pollution de

l’air ˜

ODD 3.9.2 Mortalité due à des services

WASH inadéquats ˜

ODD 3.9.3 Mortalité due à un

empoisonnement ˜

ODD 5.6.1 Choix éclairés en matière de

santé reproductive (F) ˜ ˜ ˜

F – femmes.

Annexe 6.2 Transformations utilisées pour les indicateurs ne renseignant pas sur la prévalence

La présente section fournit des informations complémentaires sur les transformations utilisées pour les indicateurs ne renseignant pas sur la prévalence. Généralement, on utilise des ensembles de données externes existants pour calibrer une transformation applicable en l’absence des données externes. Les données externes ne sont utilisées que pour le calibrage initial et ne seront pas nécessaires aux pays.

Baisse de la consommation nocive d’alcool

L’indicateur relatif à l’alcool correspondant à l’ODD 3.5.2 mesure la consommation nationale moyenne d’alcool en litres l’alcool pur. Pour le milliard relatif à l’amélioration de la santé des populations, une réduction de la consommation d’alcool par habitant de 25 litres équivaut à 100 % de la population en meilleure santé ; cela couvre l’éventail des valeurs nationales observées en 2018 (0-20,5 litres) et signifie que les réductions de la consommation d’alcool seront reconnues pour tous les pays. Les changements plus limités contribuent au milliard relatif à l’amélioration de la santé des populations de manière proportionnelle. Cette approche est une simplification dans le sens où les bénéfices pour la santé d’une baisse de la consommation d’alcool 1) ne sont pas forcément linéaires; et 2) sont probablement ressentis comme l’amélioration partielle de la santé d’une proportion importante de la population, plutôt que comme un grand changement pour quelques personnes.

Il a été expérimenté d’autres approches pour transformer l’indicateur relatif à la consommation d’alcool par habitant, y compris une approche dans laquelle la proportion de grands buveurs occasionnels et la proportion d’abstinents dans une population ont été estimées comme une fonction de la consommation d’alcool par habitant. Le recul de la consommation occasionnelle de quantités importantes d’alcool et la progression de l’abstinence ont été assimilés à une amélioration de la santé et utilisés pour mesurer la proportion de la population qui peut être considérée en meilleure santé. La transformation a été fondée sur une analyse des estimations modélisées existantes des comportements en matière de consommation d’alcool au niveau de la population des pays (Manthey et al., 2019). La méthode est plus complexe à appliquer que la transformation linéaire décrite plus haut. Elle n’a pas été utilisée parce que l’approche ne permet pas de placer les données transformées sur une échelle de 0 à 100.

Sécurité routière

Pour le milliard relatif à l’amélioration de la santé des populations, le taux de mortalité lié à la circulation routière mentionné dans les ODD est utilisé pour estimer le nombre de blessés et de morts imputables aux accidents de la route. La probabilité de mourir d’un accident de la route dépend de nombreux facteurs, y compris les soins de santé et d’autres services d’un pays. Une mesure intéressante à cet égard est l’indice sociodémographique, mesure du niveau de développement d’un pays reposant sur le revenu moyen par personne, le niveau d’instruction et le taux de fécondité total (Kassebaum et al., 2016). La Figure A6.1 illustre la relation entre le rapport « accidents de la route/décès sur la route » comme une fonction de l’indice sociodémographique (ISD), pour laquelle il a été établi une équation cubique :

rapport établi = ˗ 35,69 + 497,40 isd ˗ 1272,90 isd2 + 1075,56 isd3

Cette relation est utilisée pour transformer l’ODD 3.6.1, concernant la mortalité par accident de la route, en une estimation de la proportion de la population blessée ou tuée dans un accident de la circulation routière sur une période de cinq ans. Le résultat est ensuite converti en prévalence des personnes n’ayant pas été blessées ni tuées dans un accident de la route sur une période de cinq ans. La valeur de l’indice sociodémographique utilisée dans cette transformation sera fixée à l’année de référence 2018. Il convient de noter que la transformation engendre une sous-estimation des bénéfices liés à des routes plus sûres parce qu’elle ne prend pas en compte les avantages secondaires.

ANNEXE 6

TREIZIÈME PGT - MÉTHODES DE MESURE DE L’IMPACT 95

Figure A6.1 Relation entre le rapport « accidents de la route/décès sur la route » et l’indice sociodémographique

Note : Les courbes montrent une équation cubique établie plus des intervalles de confiance de 95 %.

Source : Graphique établi à partir de données de l’Institute of Health Metrics and Evaluation, juin 2018.

Qualité de l’air

L’indicateur relatif aux particules dans l’air correspondant à l’ODD 11.6.2 mesure la concentration moyenne de PM2,5. Pour le milliard relatif à l’amélioration de la santé des populations, une réduction de PM2,5 de 100 µg/m3 équivaut à 100 % de la population en meilleure santé ; ce qui couvre l’éventail des valeurs nationales observées (5-93 µg/m3) et signifie que les améliorations de la qualité de l’air seront reconnues pour tous les pays. Les changements plus limités contribueront au milliard relatif à l’amélioration de la santé des populations de manière proportionnelle. Par exemple, améliorer la concentration moyenne de PM2,5 de 10 µg/m3 serait compté comme équivalant à 10 % de la population en meilleure santé. Pour les données historiques (2011-2016), cela aboutit à un total net de quelque 180 millions de personnes dont la santé s’est dégradée au cours des cinq années les plus récentes. Il s’agit, toutefois, d’une simplification – les bénéfices pour la santé des changements concernant la pollution de l’air ne sont pas linéaires sur l’échelle 0-100 µg/m3.

D’autres approches ont aussi été envisagées pour la transformation de l’ODD 11.6.2, mais elles n’ont pas été adoptées parce qu’elles ne faisaient pas ressortir convenablement les tendances mondiales concernant la qualité de l’air. Il a été utilisé une approche fondée sur un seuil pour déterminer dans chaque pays la proportion de la population respirant un air de bonne qualité, c’est-à-dire dont la concentration moyenne de PM2,5 est inférieure à 10 µg/m3, niveau recommandé par l’OMS. Pour cela, on s’est servi de données sous-jacentes réparties sur une grille pour estimer les proportions de la population qui ont été exposées à des niveaux supérieurs et inférieurs à ce seuil de PM2,5. Il est ressorti de cette approche que 170 millions de personnes environ ont bénéficié d’un air de meilleure qualité sur une période historique de cinq ans, le plus souvent dans les pays développés, par exemple en Europe et aux États-Unis. Toutefois, cette méthode ne permet pas de cerner le problème de la détérioration de la qualité de l’air à l’échelle mondiale que l’on observe dans beaucoup d’autres pays – par exemple, l’utilisation d’un seuil de 10 µg/m3 ne permet pas de dénombrer les cas où la concentration de particules dépasse déjà 10 µg/m3 et où la qualité de l’air se dégrade. Un affinement supplémentaire a consisté à ajouter un second niveau de seuil (par exemple, 25 µg/m3) et à compter les personnes qui ont connu une amélioration/dégradation de la qualité de l’air à l’un ou l’autre niveau. Cette approche a également fait apparaître une contribution positive nette similaire au milliard relatif à l’amélioration de la santé des populations. Aucune approche ne rend compte d’une détérioration de la qualité de l’air au niveau mondial. La méthode proportionnelle exposée plus haut est privilégiée.

Acides gras trans

Les pays qui mettent pleinement en œuvre une politique relevant des meilleures pratiques en matière d’AGT préconisées par l’OMS pendant la période couverte par le treizième PGT contribueront à hauteur de 2,1 % de leur population à l’augmentation du nombre de personnes en meilleure santé. Cette contribution

0,2 0,4 0,6 0,8

Indice socio-démographique Rapport entre les accidents de la route et les décès sur la route

0 50 100 150 200

1. La prévalence moyenne mondiale de la consommation excessive d’AGT (>1 % de l’apport énergétique total) pour les personnes vivant dans un pays qui n’applique pas une politique relevant des meilleures pratiques en matière d’AGT préconisées par l’OMS. D’après les données concernant 144 pays, elle est estimée à 14,3 % de la population.

2. La réduction attendue de la prévalence de la consommation excessive d’AGT (>1 % de l’apport énergétique total) qui suit la mise en œuvre d’une politique relevant des meilleures pratiques en matière d’AGT (sur une période de cinq ans). La mise en œuvre des meilleures pratiques peut réduire considérablement la consommation excessive d’AGT (Parziale et Ooms, 2019). D’après les données concernant sept pays dans lesquels une politique relevant des meilleures pratiques est en vigueur depuis plusieurs années (Afrique du Sud, Autriche, Chili, Danemark, Hongrie, Islande, Norvège), on estime à 15,0 % la réduction de la prévalence de la consommation excessive d’AGT.

Ainsi, l’adoption d’une politique en matière d’AGT pourrait signifier que 14,3/100 × 15 % = 2,1 % de la population en bénéficieraient au cours des cinq années suivantes. Il convient de noter qu’il s’agit d’une moyenne mondiale, fondée sur des sources de données sous-jacentes variées et des situations nationales différentes. En réalité, l’impact au niveau d’un pays pourrait être très différent de cette valeur. On utilise une valeur standard pour pouvoir prendre en compte les acides gras trans dans le calcul du milliard.

Annexe 6.3 Précisions sur la correction du double comptage

On a recours à une correction du double comptage quand on additionne les contributions au milliard relatif à l’amélioration de la santé des populations. Il s’agit d’une correction simplifiée, de premier niveau, qui vise à répondre aux préoccupations des États Membres, tout en étant réaliste quant aux sources de données disponibles. La correction repose sur l’hypothèse que les variations de chacun des sous-indicateurs se produisent de façon aléatoire dans la population (c’est-à-dire indépendamment). Elle garantit que la contribution au milliard ne peut jamais dépasser 100 % de la population. Elle ne porte pas sur les corrélations importantes dans les données (voir plus bas).

Pour illustrer cette approche, considérons le cas extrême dans lequel 100 % d’une population bénéficie (depuis peu) à la fois d’air pur et d’eau potable. Si ces deux contributions étaient comptées séparément et sans correction dans le milliard, 200 % de la population pourraient être comptés comme possédant une meilleure santé. Cela n’est pas souhaitable. Maintenant, considérons un scénario dans lequel 50 % de la population accède à l’air pur et 50 % à l’eau potable. Nous ne pouvons pas savoir si cela signifie que tout le monde bénéficie juste d’une chose (l’air ou l’eau), ou si la moitié de la population bénéficie des deux (l’air et l’eau), ou si la réalité se situe quelque part entre ces deux situations. L’approche la plus simple est de partir du principe que la répartition entre ceux qui accèdent à l’eau potable et ceux qui accèdent à l’air pur est aléatoire. Ce caractère aléatoire ordinairement signifierait que 25 % environ de la population n’accéderaient qu’à l’eau, 25 % qu’à l’air pur, 25 % accéderaient aux deux et 25 % n’auraient accès ni à l’air ni à l’eau (simples probabilités). Par conséquent, en utilisant la correction du double comptage, on compterait que 75 % de la population accède à l’air pur, ou à l’eau potable ou aux deux (contre 100 % si l’on additionnait juste 50 % et 50 % sans correction). C’est la base de la correction du double comptage.

Il convient de noter qu’il y a de fortes corrélations (par exemple, la plupart des gens qui accèdent à l’air pur accèdent également à l’eau potable), ce dont il ne serait pas tenu compte dans la correction. En réalité, certains indicateurs sont étroitement corrélés aux niveaux de revenu/socioéconomiques (par exemple, l’accès à l’eau potable et à l’assainissement, les carburants propres, le retard de croissance chez les enfants) de sorte que l’on peut attendre des améliorations des efforts visant à répondre aux besoins des populations à faible revenu – et cela pourrait avoir comme effet que des cas de double comptage ne seront pas mis en évidence.

Une approche plus sophistiquée et plus précise serait de prendre en considération directement les corrélations dans les populations bénéficiant de chaque indicateur (par exemple, en utilisant une méthode d’estimation de la distribution conjointe). Toutefois, cela nécessiterait des données beaucoup plus détaillées que celles dont on dispose actuellement au niveau mondial.

Il convient de noter que l’hypothèse de l’indépendance concerne les variations des indicateurs, ce qui n’est pas la même chose que de partir du principe que les indicateurs sont indépendants. Alors que nous n’avons pas de données sur les corrélations au sein des pays (c’est-à-dire pour les sous-populations des pays), l’hypothèse de l’indépendance des variations semble raisonnable quand on la considère entre les pays : les données historiques montrent que les corrélations maximales observées en ce qui concerne les variations

Il convient de noter que l’hypothèse de l’indépendance concerne les variations des indicateurs, ce qui n’est pas la même chose que de partir du principe que les indicateurs sont indépendants. Alors que nous n’avons pas de données sur les corrélations au sein des pays (c’est-à-dire pour les sous-populations des pays), l’hypothèse de l’indépendance des variations semble raisonnable quand on la considère entre les pays : les données historiques montrent que les corrélations maximales observées en ce qui concerne les variations