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La situation géographique et les contextes généraux de la zone d’Ha Long

industriel et de l’urbanisation de la zone d’Ha Long

3.1.1. La situation géographique et les contextes généraux de la zone d’Ha Long

L’identification et la compréhension du processus de développement industriel et de l'urbanisation sont des étapes essentielles pour déterminer les causes du changement paysager. Dans ce chapitre, nous allons brièvement présenter la situation géographique de la zone d’étude, puis analyser les éléments physiques et les principaux types de ressources naturelles, qui contribuent à façonner le développement de l'industrie et de l'urbanisation. Ensuite, nous analyserons les indicateurs du développement industriel, en mettant l'accent sur les grandes industries (le charbon, le port, les matériaux de construction…). Et finalement, nous aborderons les tendances et les relations entre la croissance démographique, la croissance industrielle et l’expansion urbaine. Ces analyses socio-économiques seront également mises en relation avec ceux de la province de Quang Ninh, ainsi que ceux de la zone économique clé au nord du Vietnam.

3.1.La situation actuelle et les ressources naturelles à la base du

développement socio-économique de la zone d’Ha Long

3.1.1.La situation géographique et les contextes généraux de la zone d’Ha Long

3.1.1.1.La situation géographique

Située entre les latitudes 20°42' N et 21°14' N, et les longitudes 106°49' E et 107°25' N (Figure 3.1), Ha Long a un climat subtropical de mousson qui est caractérisé par une température annuelle entre 16,7°C et 28,6°C. Les précipitations moyennes annuelles sont de 1 832 mm, dont 80% tombe dans la saison de pluie du mois de mai jusqu’au mois de septembre. En terme topographique, la partie nord de collines et de montagnes, entourée par la baie Cua Luc et les cours d’eau, représente près de 60% de la surface avec une altitude allant de 50 à 1 092 m. La partie sud, représentant environ 30% de la surface, constitue les plans d'eau du golfe du Tonkin ou de Bai Tu Long en particulier. Par conséquent, environ 10% de la zone située sur la côte et dans la vallée centrale, avec une altitude allant de 2-25m, sont planes. Les zones urbaines sont principalement situées dans les plaines côtières étroites.

La zone d'étude comprenant la ville de Ha Long, la ville de Cam Pha et le district de Hoanh Bo, couvre une superficie d’environ 2 083 km2 avec une population totale de 440 000 habitants en 2009 et de 478 000 habitants en 2013. A la fin de 2011, le produit intérieur brut local (PIB) par habitant est de $ 3 718 (Ha Long) (Bureau Municipal des Statistiques d'Ha Long, 2012) et de $ 2 300 (Cam Pha) (Bureau Municipal des Statistiques de Cam Pha, 2012). Hongay (ancien nom d’Ha Long) - Cam Pha a été considéré comme le centre le plus important de l'industrie du charbon du Vietnam depuis la colonisation française (Wang, 1964; J. C. Wu, 2007, 2009). En dehors de l'extraction du charbon, la région était devenue une grande zone portuaire, de construction des matériaux et d'industrie d'électricité thermique du nord Vietnam depuis 2000, en raison de la construction du port profond de Cai Lan (2000), de la zone industrielle Cai Lan (2000), des cimenteries et des centrales thermiques (2006-2010).

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3.1.1.2.Le contexte général des communautés de la zone d’étude

La zone d’étude est constituée de trois unités administratives : la ville Ha Long – la capitale de la province, la ville de Cam Pha et le district d’Hoanh Bo.

La ville d’Ha Long : étant considérée comme la capitale de la province de Quang

Ninh, elle a été appelée, autrefois, « l’Ile aux buissons » (Hòn Gay, Hồng Gay, ou Hồng Gai en Vietnamien). L’exploitation de la houille a entrainé, tout d’abord, la disparition de plusieurs surfaces en eau, et par la suite, la formation d’une grande surface plate qui est devenu une zone urbaine de nos jours. La ville est divisée en deux grandes parties : l’Hon Gai à l’Est et le Bai Chay à l’Ouest. La commune de Bai Chay qui était autrefois constituée d’îles, est actuellement reliée aux communes de l’Ouest. Avant 2006, le Bai Chay et le Hon Gai étaient reliés par le ferry de Bai Chay - Hon Gai. Depuis 2006, ils étaient reliés par le pont à haubans de Bai Chay (Figure 3.2).

Figure 3.2. Pont à haubans de Bai Chay et le bac de Bai Chay - Hon Gai sur la baie d’Ha Long et Cua Luc

Source : baogiaothong.com.vn Avant le milieu du dix-neuvième siècle, les habitants étaient répartis dans les communes d’Ha Lam, Lu Phong et Tieu Giao. Le centre de la ville a jadis été le Bai Hau (un parc à huîtres) qui était devenu la commune de Mau Le au début de la dynastie de Nguyen. La zone de Bai Chay a été jadis appelée le Va Chay. Le long de la côte et des javeaux, il y avait plusieurs arrêts pour les bateaux et barques et même des villages des pêcheurs (Va Chay, Cai Lan, Ben Day, Vung Dang). Jusqu’à la dynastie de Nguyen, ces villages se trouvaient dans la commune de Giang Vong et dans celle de Truc Vong. Toutes les communes ont appartenu au district d’Hoanh Bo. Le 12 Mars 1883, les navires de guerre de la France sont entrés dans la baie de Cua Luc et les troupes françaises avaient ensuite campé dans les montagnes de Bai Chay. En1884, le gouvernement français et la dynastie de Nguyen ont signé une attestation de concession du terrain de charbon de Hon Gai et Cam Pha, et les français ont établi ensuite la Société Française du Tonkin des Charbonnages (S.F.T.C). Des millions des paysans qui venaient du delta tonkinois et de la plaine de Thanh - Nghe - Tinh ont été recrutés et travaillaient dans plusieurs mines de charbon. Le Hon Gai, le Cam Pha, le Dong Trieu et le Uong Bi sont devenus les zones qui avaient le plus de mineurs du Vietnam. Depuis l’occupation française et l’ouverture des mines, la ville d’Hon Gai a és’est développée. Après la Révolution d’Août (Cách mạng tháng Tám) en 1945, le

Page | 86 Hon Gai est devenu une ville du district de Tuan Chau. En plus, les villages tels que le Cai Dam, le Cai Lan, le Dong Mang, le Gieng Day, le Tieu Giao, le An Tiem, le Lang Khanh, et les deux communes de Viet Hung et Dai Dan (en 2001) du district d’Hoanh Bo ont été rattachés à la ville d’Hon Gai. Au 27/7/1993, la ville d’Hon Gai était rebaptisée ville d’Ha Long par la décision No 102 NĐ/CP du premier ministère du gouvernement vietnamien. Maintenant, cette ville est composée de vingt quartiers avec une population totale de 219 339 habitants (2009). Parmi les multiples ethnies, les Kinh sont majoritaires. Outre les pêcheurs locaux, la plupart de la population est venue de l’extérieur, notamment du delta tonkinois.

La ville de Cam Pha : Avant le début du dix-neuvième siècle, le Cam Pha était une

commune du district de Tien Yen. Depuis 1884, il était une des terres concédées à la S.F.C.T. En 1886, la S.F.T.C a ouvert des mines de charbon à Cam Pha. Après l’ouverture des mines, la population de la commune a augmenté grâce à la politique de recrutement des mineurs qui venaient des zones agricoles. Le Hon Gai et le Cam Pha sont devenus les places qui ont concentré le plus grand nombre de mineurs. Au début du vingtième siècle, le Cam Pha était un canton du district d’Hoanh Bo et était composé des huit communes et quartiers. La concentration des mineurs a formé plusieurs nouveaux quartiers : le Cam Pha, le Dai Doc (l’ile de Cai Bau), l’Ha Lam, le Mong Duong, le Nga Hai, le Nui Troc, le Quang Hanh et le Van Hoa (l’ile de Cai Bau). En 1936, la colonisation française a établi le district d’Ha Tu, dont le canton de Cam Pha, qui a été séparé du district d’Hoanh Bo, de la province de Quang Yen. En 1940, le district d’Ha Tu a été supprimé et le district de Cam Pha a été formé en rassemblant certaines communes de l’ouest du district d’Hoanh Bo, de la plupart du district de Ba Che et de l’ile de Cai Bau. Après la Révolution d’Août, le Cam Pha et le Cua Ong ont constitué la ville de Cam Pha. Au 12 Novembre 1956, la cité municipale de Cam Pha était fondée. Le 12 février 2012, la ville de Cam Pha a été établie sur l’ancienne cité de Cam Pha par la décision No. 04/NQ-CP.

Le district d’Hoanh Bo : Avant la dynastie de Ly (1009-1225), ce district a été

appelé Hoanh Pho, sa superficie était plus large que celle d’Hoanh Bo aujourd’hui. Depuis 1009, le nom d’Hoanh Bo est utilisé jusqu’au présent. Au début du dix-neuvième siècle, Hoanh Bo était composé de trois cantons (tổng), avec 26 communes dont une partie de la ville d’Halong et la plupart du district de Ba Che aujourd’hui. Au début du vingtième siècle, Hoanh Bo était le district le plus grand de la province de Quang Yen, comprenait une partie de la ville de Cam Pha et l’île de Cai Bau. À l’époque de l’occupation française, sa superficie s’est réduite peu à peu. Dès le premier Janvier 2001, le Hoanh Bo a été constitué d’un bourg (Troi) et de douze communes (Bang Ca, Dan Chu, Dong Lam, Dong Son, Hoa Binh, Ky Thuong, Le Loi, Quang La, Son Duong, Tan Dan, Thong Nhat et Vu Oai). La population totale en 2012 était de 51 000 personnes. Les ¾ de la surface du district d’Hoanh Bo sont montagneux, la cime plus haute est Thien Son (1 090 m) dans la commune Hoa Binh. Il y a plusieurs rivières et ruisseaux tels que le Dien Vong, le Man, le Troi, le Vu Oai, le Da Trang, ... qui ne sont ni longs ni larges mais sont raides et ont de grands bassins versants. Donc, dans la saison de pluie, il y a parfois de grandes inondations. Dans ce district, il y a deux grands réservoirs : le réservoir Yen Lap, établi en 1976, de 17 000 ha et de 118 million m3 et le réservoir Cao Van, établi en 1997 avec 9,2 million m3. Ces réservoirs sont les ressources principales en eau pour les activités humaines de la ville de Cam Pha et la ville d’Ha Long. Il y a quatre communes du district qui sont liées et réparties sur 30km le long de la zone côtière, à côté de la baie de Cua Luc. Les zones du balancement des marées et la mangrove font 1 000 ha, et ont été utilisées en partie pour l’aquaculture. Il y a

Page | 87 plusieurs mines calcaires. Des gisements de charbon, d’argile, de métal s’y trouvent. Aussi en plus, certaines implantations industrielles s’y trouvent, notamment la cimenterie de Thang Long (2,3 million de tonnes/an) et celle d’Ha Long (2,3 million de tonnes/an), l’usine du traitement du charbon (Tan Dan) et l’usine de la transformation du bois (Troi).