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Le

premier

terme, faisant intervenir

l’opérateur

identité

I,

rend

compte

de la diffraction vers l’avant du faisceau pompe se

propageant

dans la même direction que l’onde sonde

(terme

indépendant

de

z),

sur le réseau de densité

atomique

modulé

temporellement.

On constate

immédiatement sur

(III.7.2-9) qu’en

raison de la conservation de la

population atomique

totale :

cet effet ne contribue pas au transfert de

puissance.

Le second terme de

(III.7.2-9), impliquant l’opérateur Jz(moment cinétique

selon

Oz),

décrit le processus de diffraction vers l’arrière de l’onde pompe se

propageant

dans la direction

opposée

à la sonde

(terme dépendant

de

z),

sur le réseau d’orientation modulé

temporellement

par la sonde.

L’origine

de ce réseau est lié à la redistribution de

populations

entre les différents niveaux de bande par la

sonde, qui

modifie la densité d’orientation du milieu

M(0)tot

selon :

avec

[Rq.III-26] :

L’opération

de dérivation par rapport à

U0/ER

commutant avec

l’opérateur T,

la relation

(III.7.2-12)

montre que la modulation

temporelle

d’orientation induite par la sonde

possède

le

même ordre

anti-ferromagnétique

que la mélasse

(Fig. III.7.2-5).

Nous allons à

présent

montrer

que cette

propriété

est à

l’origine

du transfert de

puissance

des atomes vers l’onde sonde. Considérons la diffraction vers l’arrière de l’onde pompe

polarisée orthogonalement

à la sonde sur

la modulation

temporelle d’orientation,

en

négligeant

tout d’abord le

déphasage

des ondes dû à la

propagation.

En raison de la structure

anti-ferromagnétique

de la modulation

d’orientation,

la

phase

de l’onde diffractée varie de 03C0 tous les

03BB/4,

la rotation

Faraday

de l’onde pompe

ayant

un sens défini par le

signe

de l’orientation modulée. Incluons à

présent

l’effet du

déphasage

lié à la

propagation.

Entre deux

plans

de diffraction distants de 03BB/4

(matérialisés

par le fond des

puits

de

potentiel

où les atomes sont

localisés),

la

phase

de l’onde pompe varie de

03C0/2,

de même que la

phase

de l’onde diffractée. Le

déphasage

accumulé par effet de

propagation

entre deux

plans

de diffraction est donc de 03C0, ce

qui

compense exactement le

déphasage

lié à la rotation

Faraday,

et

conduit donc à une interférence constructive des contributions des différents

plans

de diffraction

(Fig. III.7.2-5).

Insistons sur le fait que l’interférence constructive vers l’arrière repose sur l’existence de

plans

de diffraction

régulièrement espacés

de

03BB/4,

c’est-à-dire sur une forte localisation

atomique. Ainsi,

dans le cas d’un atome occupant un état

quasi-libre délocalisé,

la

diffraction de l’onde pompe vers l’arrière

peut

se

produire

en

n’importe quel point

de

l’espace

avec

la même

probabilité.

Le

signal

de diffraction vers l’arrière résulte alors de la somme d’un ensemble

de contributions ayant des

déphasages

variant continûment sur une

large plage,

et est donc

proche

de zéro.

L’existence d’un transfert de

puissance

entre les atomes et l’onde sonde, et donc d’une structure

Rayleigh stimulée,

prouve donc d’une

part

que l’onde sonde modifie sensiblement les

populations

des états localisés au fond des

puits

de

potentiel,

et d’autre part que la modulation

temporelle

d’orientation par la sonde a une structure

anti-ferromagnétique.

Ces

propriétés

[Rq.III-26] Le fait que la sonde modifie adiabatiquement les fonctions d’onde des états de vibration contribue

également à la modification de la densité d’orientation de la mélasse. Toutefois, cet effet n’implique pas l’excitation du milieu atomique et ne contribue donc pas à la résonance Rayleigh centrale. Il sera négligé

ici et

l’opération

de dérivation par rapport à

/ER0U

ne portera donc que sur les populations des niveaux

apparaissent

d’ailleurs clairement sur

l’expression

de la densité de

puissance

transférée

(III.7.2-9),

que l’on

peut réexprimer plus simplement

en utilisant les

propriétés

de

symétrie

du

système

vis-à- vis de

T,

sous la forme :

FIG. III.7.2-5 : Mécanisme de diffraction des ondes pompes sur le réseau d’orientation modulé

temporellement par la sonde. Dans la configuration de polarisation ~ (a), le champ sonde induit des

modifications de populations

identiques

dans chaque puits de potentiel (b), se traduisant par une

modulation temporelle à la fréquence 03B4 de l’orientation du milieu. La partie modulée de

l’orientation, schématisée par les flèches au bas des puits de potentiel (c) est d’ordre 03B5, et

possède

la même structure

anti-ferromagnétique

que la mélasse en l’absence de sonde. (d-e) Du fait du

changement de signe de l’orientation modulée tous les 03BB/4, la rotation Faraday de la polarisation de l’onde pompe se propageant en sens opposé à la sonde (trait gris continu) change de sens à chaque

plan de diffraction, matérialisé par un trait vertical

pointillé,

induisant un déphasage de 03C0 pour le

champ diffracté (trait pointillé gris). Ce

déphasage

est toutefois compensé par la propagation libre

Cette densité de

puissance

fait intervenir la sommation sur les différents états de bandes d’un

puits

donné,

de termes

proportionnels

d’une

part

à la modification de

population

du niveau par la sonde

(03C0

(1)

n,q,-

), et

d’autre

part

la valeur moyenne de la fonction

exp(-2ikz)

sur l’étendue de la fonction

d’onde, quantité qui

n’est

importante

que pour les niveaux

d’énergie

les

plus

bas

[Rq.III-27].

Il

apparaît

donc dans

l’expression

de la densité de

puissance

transférée

(III.7.2-13)

un

phénomène

de sélection des niveaux les

plus

localisés. Cette

caractéristique

est très

importante

pour

comprendre

la forme des résonances

Rayleigh,

car elle favorise considérablement les modes

dynamiques

fortement

couplés

aux états

d’énergie

les

plus bas,

dont les taux de relaxation "Lamb- Dicke" sont les

plus

faibles. Elle

permet également,

en utilisant l’estimation

(III.7.2-7)

des modifications de

populations

des niveaux de

bande,

de

réexprimer

en bonne

approximation

la densité de

puissance

transférée vers la sonde

(III.7.2-13)

sous la forme :

Cette densité de

puissance

est donc

proportionnelle

à la dérivée par

rapport

à

U0/ER

de la

population

totale des niveaux

d’énergie

les

plus

bas.

Nous avons pour l’instant montré que l’existence d’une structure

Rayleigh

dans la

configuration

de

polarisation

~ donnait des

renseignements

intéressants sur la modification du milieu par l’onde sonde. On

peut

alors se demander

quelles

informations il est

possible

d’en tirer sur les

propriétés

de la mélasse

optique

en l’absence de sonde.

D’après l’Eq. (III.7.2-12),

la

modulation

temporelle

de la densité d’orientation par l’onde sonde est

proportionnelle

à la dérivée

de la densité d’orientation du milieu en l’absence de sonde par

rapport

au

paramètre

sans

dimension

U0/ER.

Or

l’opération

de dérivation par

rapport

à

U0/ER

commute avec

l’opérateur

T.

En

conséquence,

les

quantités M(0)tot

et

M(1)tot

sont nécessairement de même

symétrie

vis-à-vis de T.

Puisque

l’existence de la raie

Rayleigh

démontre l’ordre

anti-ferromagnétique

de

M(1)tot,

autrement

dit son invariance par

T,

elle démontre

également

l’invariance de

M(0)tot

par T,

et finalement :

[Rq.III-27] L’importance de la structure

anti-ferromagnétique

de la modulation d’orientation du milieu n’apparaît pas de façon explicite dans cette expression du transfert de puissance. C’est en fait elle qui rend possible

l’utilisation de la transformation T permettant de calculer P par sommation sur les états de bandes

Nous constatons

également

sur

l’expression (III.7.2-14) qu’au voisinage

de

U0/ER

=

60,

où le

signe

des dérivées des

populations

des niveaux de vibration par

rapport

à

U0/ER

change,

la

structure

Rayleigh

de forme

dispersive

doit s’inverser. On

peut

donc considérer que :

Par contre, il semble hors de

portée

de déduire du

spectre Rayleigh

les valeurs

numériques

des