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des modes de diffusion, correspondent approximativement à la forme (III.7.1-9), faisant largement intervenir les états du continuum (correspondant à des états d’impulsion bien définie en

valeur

absolue),

tout en

présentant

un nombre d’oscillations croissant avec m. Ces modes

correspondent

donc bien à un processus de diffusion en

impulsion

des atomes, et l’on s’attend à ce

qu’ils jouent

un rôle

important

dans les

spectres Rayleigh

à la limite des

puits

de

potentiels

peu

profonds.

Notons enfin

qu’il

n’est pas

surprenant

de trouver

parmi

les modes

pairs

des modes décrivant un tel mécanisme de

diffusion, puisque

l’on sait que les transitions entre niveaux de bande d’un même

puits

sont

principalement responsables

du

phénomène

d’échauffement de la

mélasse,

le refroidissement proprement dit étant lié aux transitions avec

changement

de sous- niveau Zeeman

[Cas92].

[Rq.III-22]

La sensibilité des modes dynamiques au choix du nombre de bandes ne signifie en rien une instabilité

numérique du calcul des spectres Rayleigh. Il faut en effet garder à l’esprit que c’est la forme

particulière

du terme d’excitation du milieu par la sonde qui détermine les caractéristique du spectre, et dans la mesure où ce terme est stable vis-à-vis du nombre de bandes considéré, aucune instabilité numérique du spectre

Nous considérons à

présent

le cas des

puits

de

potentiel

très

profonds,

pour

lesquels

on s’attend à voir

apparaître

la famille des modes Lamb-Dicke. Nous avons ainsi

représenté

sur la

Fig.

III.7.1-5 la structure des

cinq premiers

modes

pairs

m=0-4 pour

U0/ER

= 500. Le mode

m=0

(Fig. III.7.1-5(b)),

associé à la distribution stationnaire de

population

des niveaux de

bandes,

montre alors une

population négligeable

des niveaux du

continuum, indiquant

une forte localisation

atomique.

Les

quatres

autres modes

(Fig. III.7.1-5(c-f)),

indiqués

sur la

Fig.

III.7.1-1 par les labels

5.c-f,

se

partagent

en deux

catégories. Premièrement,

les modes m=1

et m=3

(Fig. III.7.1-5(c,e)) appartiennent

à la famille

Lamb-Dicke,

et sont

respectivement

associés aux taux de relaxation de la

population

des niveaux vibrationnels n=0 et n=1. Ces modes

se

distinguent

du

type

diffusif en ce

qu’ils

font

uniquement

intervenir des redistributions de

populations

entre états liés. On remarque de

plus

que le taux

qui

leur est associé

correspond

au

taux de relaxation du niveau vibrationnel subissant la modification de

population

la

plus importante

(niveau

n=0 pour le mode

m=1,

et n=1 pour le mode

m=3).

On trouve ainsi confirmation du fait

que dans le cas des

puits

de

potentiel profonds,

les niveaux vibrationnels

imposent

à certains

modes

dynamiques

leurs taux de relaxation individuels. Il

apparaît

néanmoins clairement sur la

Fig.

III.7.1-5 que l’on ne

peut

pas pour autant considérer que ces modes ne font intervenir

qu’un

seul état de

bande,

même si c’est le niveau le

plus

affecté par la redistribution de

populations qui

impose

sa

dynamique

au mode.

Deuxièmement,

les modes m=2 et m=4

(Fig. III.7.1-5(d,f)),

de

type diffusif,

font intervenir les états du continuum et

présentent

des

oscillations,

de manière semblable au cas des

puits

de

potentiel

peu

profonds.

On constate ainsi que même dans le cas de

puits

de

potentiel profonds

où seuls les niveaux liés sont

peuplés

de manière

significative,

certains modes décrivent un processus de diffusion en

impulsion

par transfert de

populations

des états liés vers les états du continuum. On sait toutefois que l’onde sonde ne modifiera les

populations

des

niveaux

d’énergie

que dans la mesure où ceux-ci seront

peuplés

de

façon

non

négligeable,

si bien

que les modes de

type

diffusif ne seront que très peu excités par la sonde à la limite des

puits

de

potentiel profonds,

et ne seront donc que peu

impliqués

dans les spectres

Rayleigh.

Nous avons

également

illustré sur la

Fig.

III.7.1-6 le transfert du caractère Lamb-Dicke à un mode de diffusion

(et vice-versa)

au

voisinage

de l’anticroisement

repéré

par le label A sur la

Fig.

III.7.1-1.

FIG. III.7.1-4 : Structure des modes de relaxation de type diffusif dans le cas d’un puits de potentiel de

profondeur

U0

= 20

ER.

(a) Spectre de bande montrant la présence de trois états liés. (b) Populations stationnaires

des niveaux de bandes montrant un peuplement important des niveaux du continuum (repéré par la droite verticale).

(c-f) Modes diffusifs de relaxation m=1-4 présentant des oscillations en nombre proportionnel à m. Les conditions du calcul sont les mêmes que pour la

Fig.

III.7.1-1.

Nous avons

également

cherché à déterminer

l’origine physique

de

l’augmentation

des

taux de relaxation des modes de

diffusion,

en fonction de la

profondeur

de

potentiel.

Dans ce

but,

nous avons

représenté

sur la

Fig.

III.7.1-7 la structure du mode de diffusion m=1 le

long

de la

branche allant de

0/ERU

= 10 à

/ER0U

= 300

(Fig. III.7.1-1)

et

correspondant

à une

augmentation

continue du taux de relaxation. On constate ainsi une diminution

progressive

de l’intervalle

d’impulsion atomique

affecté par le processus de diffusion

(largeur

de la structure associée aux

états

libres),

allant nécessairement de

pair

avec une

augmentation

du taux de relaxation

(voir

Eq. (III.7.1-10)). L’augmentation

des taux de relaxation des modes de diffusion avec

U0/ER

reflète ainsi le rôle décroissant des états

d’énergie

très excités dans la

dynamique

des atomes

lorsque

la

profondeur

du

potentiel

lumineux augmente. Cette

propriété

est à

rapprocher

du fait que la

population

totale des états

quasi-libres

est une fonction décroissante de

U0/ER

[Cas92].

FIG. III.7.1-5 : Structure des modes de relaxation m=0-4 pour un potentiel de

profondeur Uo

= 500

ER.

(a) Spectre de bande indiquant la présence de 14 états liés. (b) Populations stationnaires des niveaux de bandes

montrant un peuplement négligeable des niveaux du continuum. (c,e) Modes Lamb-Dicke. (d,f) Modes diffusifs. Les conditions du calcul sont les mêmes que pour la Fig. III.7.1-1.

FIG. III.7.1-6 : Structure des modes dynamiques pairs m=1 et m=2 au voisinage de

l’anticroisement repéré par le label A sur la Fig. III.7.1-1. (a-b) Avant l’anticroisement

(U

0

/E

R

= 270), le mode m=1 est de type diffusif, tandis que le mode m=2 est de type Lamb-Dicke.

(c-d) Lieu de l’anticroisement

(U0/ER

= 330), les modes m=1 et m=2 sont de type hybride.

difficilement discernables. (e-f) Après l’anticroisement

(U0/ER

= 390), le mode m=1 est de type

Lamb-Dicke, tandis que le mode m=2 est de type diffusif. Il y a eu échange de famille entre les deux modes lors de l’anticroisement. Les conditions de calcul sont identiques à celles de la Fig. III.7.1-1.

FIG. III.7.1-7 : Dépendance de la structure du mode pair de diffusion m=1 en fonction de la