• Aucun résultat trouvé

d’absorption-émission spontanée, est caractérisée par le taux de pompage optique 03B3 0 = 20393s 0 /

égal

au taux de

transfert

entre les deux sous-niveaux Zeeman

|g,+>

et

|g,->,

le taux de diffusion total des

photons

pompes par l’atome étant donné par

[Rq.III-3] :

La différence entre r’ et 03B30

provient

du fait

qu’un

atome

peut

revenir à son état interne initial au

cours d’un

cycle absorption-émission spontanée,

le facteur

multiplicatif 2/9

entre 03B30 et 0393’

(03B3

0

= 2/9 r’), déjà

rencontré au

§II.4.2,

étant lié aux valeurs

particulières

des coefficients de

Clebsch-Gordan de la transition

Jg

= 1/2 ~

Je

= 3/2.

Notre but étant de décrire les

propriétés

des atomes

localisés,

nous nous restreindrons ici

au cas où la

partie

réactive du

couplage

atome-lasers est

prépondérante

sur la

partie dissipative :

[Rq.III-3] La définition de 0393’ choisie ici diffère d’un facteur 2 de celle employée au chapitre "Rappels". Elle est en

fait mieux adaptée à la situation des mélasses optiques où deux ondes pompes, et non une seule, sont

et au domaine de faible saturation de la transition

atomique :

qui correspondent

à

l’optimum

de

température [Cas91b].

La condition

(III.3-7) signifie qu’un

atome effectue

classiquement plusieurs

oscillations au fond des

puits

de

potentiel

avant que son

mouvement ne soit

interrompu

par un

cycle d’absorption-émission spontanée (condition

de

régime

oscillant

[Rq.III-4]).

A

profondeur

de

puits donnée,

cette condition est associée à la limite des

grands

désaccords à résonance.

Dans ce

régime,

toutes les

propriétés physiques

du milieu

peuvent

être décrites au moyen

des états propres du Hamiltionien

H(0)eff

associé au

potentiel

lumineux

U(0)±(z):

où P et Z sont les

opérateur impulsion

et

position

du centre de masse

atomique.

Ce Hamiltonien contient à la fois le terme

d’énergie cinétique

et la

partie

réactive du

couplage atome-lasers,

et est

caractérisé par le seul

paramètre

sans dimension

U0/ER.

Du fait de la

périodicité (03BB/2)

du

potentiel,

le

spectre d’énergie

des atomes

possède

une structure de bandes semblable à celles des

électrons dans les solides.

D’après

le théorème de Bloch

[Ash76],

les états propres associés

peuvent être indicés sous la forme

|n,q,03BC>,

où n

(entier positif)

est l’indice de

bande,

03BC = ±

désigne

l’état interne

|g,±>,

et q est l’indice de Bloch. q est a

priori

un

paramètre

continu

appartenant

à la

première

zone de Brillouin

(-k

<

q ~ k),

mais

l’emploi

habituel de conditions aux limites

périodiques

pour un échantillon de taille finie

(un

nombre entier de fois la

périodicité

03BB/2 du

potentiel)

conduit à une discrétisation de cet indice

[Rq.III-5]. Remarquons

que pour des raisons

de

symétrie évidentes,

les états

propres |n,q,-> et |n,q,+>

auront même

énergie En,q.

A titre

illustratif,

le

spectre d’énergie

du Hamiltonien

H(0)eff

est

schématiquement représenté

sur la

Fig.

III.3-1 dans le cas d’un

potentiel

lumineux de

profondeur U0

= 100

ER.

[Rq.III-4] La condition (III.3-7) est une condition suffisante pour le régime oscillant. Il est en fait possible d’avoir

un régime oscillant au fond des puits de potentiel même lorsque cette condition n’est pas satisfaite, en

raison de l’allongement des durée de vie des niveaux de vibration les plus bas par effet Lamb-Dicke (voir

§III.5).

[Ash76] N. W. Ashcroft et N. D. Mermin, in Solid State Physics (HRW International Editions, New York,

1976) ; W.-K. Tung, in Group Theory in Physics (World Scientific, Singapore, 1985).

[Rq.III-5] Dans toute la suite, les calculs seront effectués dans une boîte de taille 03BB, de telle sorte que seuls les

FIG. III.3-1 : Spectre d’énergie du Hamiltonien

H(0)

pour le cas d’un potentiel lumineux de

profondeur

U0

= 100

E

R

.

On distingue la présence de 6 bandes liées de largeurs croissantes (liées

au taux de transition par effet tunnel à travers les puits de potentiel). Le continuum d’énergie

conserve dans sa partie basse la mémoire du potentiel sinusoidal (bande d’énergie interdite au bas du

continuum). Les disques noirs représentent les populations stationnaires des premiers niveaux de

vibration.

L’intérêt essentiel de cette

approche

est que dans le

régime

où la condition

(III.3-7)

est

satisfaite,

la matrice densité stationnaire du

système atomique

est

diagonale

dans la base des états

de Bloch

|n,q,03BC>.

En

effet,

la condition

03A9v

0393’

(distance

entre bandes

grande

devant leur

largeur radiative) permet

d’utiliser

l’approximation

séculaire et de

négliger

toute cohérence entre

bandes d’indices différents. Seule l’absence de cohérences à l’intérieur d’une même bande n’est

pas évidente. Cette

propriété provient

en fait de l’invariance du

système (et

donc de la matrice densité

stationnaire)

par translation

spatiale

de

03BB/2,

et par le fait que deux états d’indices de Bloch différents se transforment de

façon

distincte par une telle translation

[Rq.III-6].

L’état du

système

atomique

étant ainsi décrit

uniquement

en termes des

populations 03C0(0)n,q,03BC

des états de Bloch

|n,q,03BC>,

il est alors

possible

d’obtenir la matrice densité stationnaire par résolution d’un

système

d’équations

de taux de la forme

[Cas91a] :

décrivant un état

d’équilibre

entre processus de

départ (premier terme)

et d’arrivée

(second terme)

entre les différents états de Bloch. La résolution d’une telle

équation

ne

présente

pas de

difficulté,

et conduit aux

populations

stationnaires des niveaux de bandes en fonction de la

quantité

sans dimension

U0/ER, unique paramètre

caractérisant l’état du

système

à la limite séculaire

(III.3-7).

Nous avons

représenté

sur la

Fig.

III.3-2 la

dépendance

des

populations

des

cinq premiers

niveaux de vibration en fonction du

paramètre U0/ER.

On trouve ainsi que la

population

des états liés est couramment de l’ordre de 60-80% de la

population totale, indiquant

une forte localisation