REMARQUE
Comme nous le montrons sur la
Fig. III.7.1-10,
ces modes ne sont que peu sensibles aunombre de bandes considérées pour le calcul
numérique
des taux. On ne retrouve donc pas lephénomène
de forte instabilité des taux de relaxation constaté sur laFig. III.7.1-3,
etqui
était liéFIG. III.7.1-10 : Dépendance des parties réelles des taux de relaxation des modes impairs
m=0-4 en fonction du nombre de bandes considéré pour la diagonalisation de l’opérateur dynamique
L (a) Cas où les 40 premières bandes ont été prises en considération. (b) Cas où les 60 premières
bandes ont été prises en considération. On constate par comparaison avec la Fig. III.7.1-8 que les
Comme dans le cas de la
configuration
depolarisation II,
nous allons àprésent
confirmernotre
interprétation physique
des différentes familles de modesimpairs
en étudiant la structure dequelques
modesdynamiques
pour différentes valeurs duparamètre U0/ER.
Mentionnons toutd’abord
qu’à
la différence des modespairs,
les modifications depopulations
des niveauxd’énergie
étant iciopposées
pour lespuits U(0)+
et, (0)-U
lapropriété
de trace nulle des modes estautomatiquement
satisfaite etn’impose
aucune relationparticulière
sur les modifications depopulations
d’unpuits
donné. Nous constaterons ainsi en toutelogique
que la somme des modifications despopulations
d’unpuits
donné(seules représentées
ici sur lesfigures,
car suffisantes à caractériser entièrement unmode)
ne seragénéralement
pasnulle, exprimant
ainsi un transfert net depopulations
par pompageoptique
entre les différentspuits
depotentiel.
Nous débutons par le cas des
puits
depotentiel
très peuprofonds.
Nous avonsreprésenté
sur laFig.
III.7.1-11 la structure descinq premiers
modesimpairs
m=0-4 pourU0/ER
= 20(indiqués
sur laFig.
III.7.1-8 par les labels11.b-f).
On y constate une étonnante similitude entreles différents
modes, pourtant
associés à des taux de relaxation fort différents. Une étudeplus
détaillée que ne lepermet
l’échelle de laFig.
III.7.1-11 montre toutefois que des différencesnotables
apparaissent
entre ces modes pour les états du continuum.Ainsi,
onpeut
s’assurer que lemode m=0
(Fig. III.7.1-11(b))
se différencie des modes m=1-4(Fig. III.7.1-11(c-f))
par le fait que les modifications depopulations
des niveaux lesplus
excités sontbeaucoup plus faibles,
conformément à notre attente pour un mode de
type
"Lamb-Dicke". Commeannoncé,
unecaractéristique importante
des modesimpairs
m=0-4 est que la modification totale despopulations
d’un mêmepuits
est strictement nonnulle,
reflétant ainsi l’existence d’un transfert net depopulations
entre les différentspuits
depotentiel.
FIG. III.7.1-11 : Structure des premiers modes de relaxation
impairs
dans le cas d’un potentiel de profondeurU
0
= 20ER.
(a) Spectre de bande montrant laprésence de trois états liés. (b-f) Les modes impairs m=0-4 présentent
une très grande similitude entre eux, se différenciant uniquement par les modifications des
populations
des niveaux du continuum (invisibles à l’échelle considérée ici).Nous considérons à
présent
le cas despuits
depotentiel
trèsprofonds,
pourlesquels
ons’attend à voir clairement
apparaître
la famille des modes "Lamb-Dicke". Nous avons ainsireprésenté
sur laFig.
III.7.1-12 la structure descinq premiers
modesimpairs
m=0-4 pourU
0
/E
R
= 500, indiqués
sur laFig.III.7.1-8
par les labels 12.b-f. Les modes m=0-3(Fig. III.7.1-12(b-e)) appartiennent
à la familleLamb-Dicke,
faisant essentiellement intervenir des transferts depopulations
entre états liés. Comme dans le cas des modespairs,
on remarque que letaux de relaxation
qui
leur est associé est de l’ordre du taux de relaxation du niveau vibrationnelsubissant la modification de
population
laplus importante (niveau
n=0 pour les modem=0-1,
n=1pour le mode
m=2,
n=2 pour le modem=3).
Par contre, le mode m=4(Fig. III.7.1-12(f)), qui
fait intervenir les états ducontinuum,
est detype "pompage optique".
Ici encore, tous les modesdécrivent des transferts nets de
populations
par pompageoptique
entre les différentspuits
depotentiel.
FIG. III.7.1-12 : Structure des modes de relaxation impairs m=0-4 pour un
potentiel
deprofondeur
U
0
= 500ER.
(a) Spectre d’énergie indiquant la présence de 14 états liés. (b-e) Modes "Lamb-Dicke". (f) Mode ded.
Conclusion
Le calcul des
spectres Rayleigh
nécessite uneparfaite
connaissance despropriétés
dynamiques
du milieu diffuseur.Or,
ladynamique
des mélassesoptiques
linlinprésente
une trèsgrande richesse, qu’il
estimpossible
d’aborder dans son ensemble. Il est doncnécessaire,
aupréalable
à tout calcul de spectres, de caractériserprécisément
lespropriétés
des modes d’évolutionsusceptibles
d’être excités par l’onde sonde. Cecipeut
être fait par l’étude despropriétés
desymétrie
de lamélasse,
ainsi que de celles du terme d’excitation de la sonde.Dans le cas de la
configuration
depolarisation II,
seuls les modes"pairs",
décrivant des modifications depopulations identiques
dans chacun despuits
depotentiel, peuvent
être excités par l’onde sonde. Ils sont associés au processus dechauffage
de la mélasse ets’organisent
endeux familles.
L’une,
detype "Lamb-Dicke",
de taux de relaxation affectés par la localisationatomique,
décrit lesphénomènes
de redistributions depopulations
entre étatsd’énergie
liés àl’intérieur d’un même
puits. L’autre,
detype "diffusif",
rendcompte
des processus de diffusion enimpulsion
des atomes et fait intervenir les états du continuumd’énergie.
Les taux de relaxation desmodes de diffusion sont sensibles au choix du nombre d’états de bandes utilisé pour les calculs.
Dans le cas de la
configuration
depolarisation ,
seuls les modes"impairs",
décrivant les transferts depopulations
entrepuits
depotentiel
associés aux différents sous-niveauxZeeman,
peuvent
être excités par l’onde sonde. Ils sont associés au processus de refroidissement"Sisyphe"
de la
mélasse,
ets’organisent également
en deux familles.L’une,
detype "Lamb-Dicke",
de tauxde relaxation affectés par la localisation
atomique,
décrit lesphénomènes
de pompageoptique
àpartir
des états de bande liés.L’autre,
detype "pompage optique",
fait intervenir des processus depompage
optique
entre états du continuumd’énergie.
Le tauxcaractéristique
de cette famille n’estdonc autre que le taux de pompage
optique 03B30.
Les
propriétés dynamiques
de la mélasse sont maintenantcaractérisées,
conformément aux deuxpremiers
critères de notre classification des processusRayleigh.
Il nous faut donc àprésent
nous consacrer aux différentspoints
du troisièmecritère,
etqui
concernent la modificationdu milieu par l’onde
sonde,
ainsi que le mécanisme de diffraction des ondes pompes. Commel’indiquent
lesexpériences
décrites au§III.4,
la structure centrale desspectres
de transmission à travers les mélassesoptiques
1D linlindépend
fortement de lapolarisation
de l’onde sonde. Nous allons donc considérer successivement les deux cas limites depolarisation
de la sonde ~ et(critère 3.b),
et mettre ainsi en évidence deuxtypes
d’effetsRayleigh
stimulés fondamentalement différents.7.2.
Configuration de polarisation II
La
configuration
depolarisation
~ est associéeexpérimentalement
à une structure centrale trèsétroite,
et de formedispersive (§III.4).
Comme nous l’avons vu auparagraphe précédent,
cette
géométrie
est caractérisée par une trèsgrande symétrie
des modifications depopulations
des niveaux de bandes par lasonde, puisque
lespuits
depotentiel +U(0)
etU(0)-
sont affectés de manièrerigoureusement identiques.
Nous allons étudier iciplus
finement ces modifications depopulations
en montrantqu’elles
sont dues à une modulationtemporelle
de laprofondeur
dupotentiel
lumineux induite par la sonde. Nous en déduirons un moyensimple
de lescaractériser,
et montrerons ainsiqu’elles dépendent
fortement de laprofondeur
despuits
depotentiel (§III.7.2.a).
Nousinterpréterons
ensuite la résonanceRayleigh
duspectre
de transmission comme un processusde diffraction vers l’arrière de l’onde pompe se