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Les sentiments du Cœur de Jésus

Dans le document POUVONS-NOUS NOUS PASSER (Page 44-48)

rompre et de donner. Ainsi, dès les premiers temps de l’Église (cf. Actes des Apôtres), ce geste « rompre le pain » désignait l’Eucharistie.

mariage avec sa fiancée. Se donner, c’est le besoin de l’Amour, nous dit Mère Marie-Augusta.

D. Celui qui mange ma chair et boit mon sang aura la vie éternelle : N’avons-nous pas trop pris l’habitude d’entendre ces paroles stupé-fiantes : « Prenez et mangez, prenez et buvez. » ? Nous sommes, pour la plupart d’entre nous, nés dans le christianisme, nous avons reçu la commu-nion très tôt, tout cela est devenu normal, comme tout naturel pour nous.

Mais pour les apôtres, le Jeudi Saint, cela n’était pas naturel ! Jusqu’alors, Jé-sus avait fait tout ce qu’Il avait pu pour toucher le cœur de ses Apôtres, pour leur communiquer Son Amour. Aujourd’hui, Il réalise ce qu’Il avait dit dès le discours du Pain de Vie : « Celui qui mange ma chair et boit mon sang aura la vie éternelle. » Un grand nombre de disciples l’ont abandonné parce que cette parole était scandaleuse pour eux. Jésus en avait été très affecté ! Et aujourd’hui… solennisons davantage nos communions afin de recevoir Jésus avec beaucoup d’amour et de respect. Croyons qu’à chaque communion nos cœurs sont remplis de la vie éternelle.

E. Aimez-vous les uns les autres comme Je vous ai aimés :

Arrêtons-nous encore sur ces paroles brûlantes de Jésus, rapportées par saint Jean : « Je vous donne un commandement nouveau : « Aimez-vous les uns les autres comme Je vous ai aimés. » Jésus est un mendiant d’amour ! (« Jésus ayant aimé les siens les aima jusqu’au bout… »)

F. Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin des temps

Quelle merveille ! Cela doit nous donner une grande confiance pour les temps que nous vivons. Jésus accomplit parfaitement cette parole du psaume : « si je traverse les ravins de la mort, je ne crains aucun mal car tu es avec moi, ton bâton me guide et me rassure ».

G. Qu’ils soient Un comme Toi, Père et Moi, nous sommes Un

Cette parole de Jésus était le verset préféré de notre Père fondateur.

Nous ne pourrons ni épuiser la compréhension de ce texte, ni pénétrer parfaitement le Cœur de jésus qui révèle sa prière intime à son Père. Mais méditons dans la prière la vie d’intimité, cette union que Dieu nous invite à vivre avec Lui.

CONCLUSION

Le commandement de Jésus de répéter ses gestes et ses paroles « jus-qu’à ce qu’il vienne », ne demande pas seulement de se souvenir de Jésus et de ce qu’il a fait. Il vise la célébration liturgique, par les apôtres et leurs successeurs, du mémorial du Christ. L’Eucharistie est mémorial en ce sens qu’elle rend présent et actualise le sacrifice que le Christ a offert à son Père, une fois pour toutes, sur la croix, en faveur de l’humanité. (Dès le commencement, l’Église a été fidèle à l’ordre du Seigneur : « Faites ceci en mé-moire de moi. ») De l’Église de Jérusalem il est dit : Ils se montraient assidus à l’enseignement des apôtres, fidèles à la communion fraternelle, à la frac-tion du pain et aux prières… Jour après jour, d’un seul cœur, ils fréquen-taient assidûment le Temple et rompaient le pain dans leurs maisons, pre-nant leur nourriture avec joie et simplicité de cœur (Ac 2,42.46). C’était sur-tout « le premier jour de la semaine », c’est-à-dire le jour du dimanche, le jour de la résurrection de Jésus, que les chrétiens se réunissaient « pour rompre le pain » (Ac 20,7). (Depuis ces temps-là jusqu’à nos jours la célébration de l’Eu-charistie s’est perpétuée, de sorte qu’aujourd’hui nous la rencontrons partout dans l’Église, avec la même structure fondamentale. Elle demeure le centre de la vie de l’Église. Ainsi, de célébration en célébration, annonçant le mystère pas-cal de Jésus « jusqu’à ce qu’Il vienne » (1Co 11,26), le peuple de Dieu en pèleri-nage « s’avance par la porte étroite de la Croix » (AG 1) vers le banquet céleste, quand tous les élus s’assiéront à la table du Royaume.)

Frère Benoît DOMINI

Nous poursuivons notre session en nous intéressant à un mystère fasci-nant qui se vit en chacune de nos messes : celui de l’actualisation du Saint-Sacrifice de la Croix.

Pour introduire cette réflexion, nous pourrions opérer un petit retour sur notre expérience. Nous avons en effet tous fait l’expérience, face à quelque chose de grand, de trouver que les mots nous manquaient pour exprimer ce que nous éprouvions. Et pour palier à ce manque, nous avons alors multiplié les expressions pour essayer de retranscrire dans toute sa richesse cette grande chose. Ici, on notera qu’il en va exactement de même pour ce mystère qu’est la messe. Parce que le sacrement de l’Eucharistie est d’une « richesse inépuisable » (ibid.), un mot ne suffit pas pour en dési-gner tous ses aspects. Et c’est pourquoi les Chrétiens parlent de la Messe comme « Eucharistie », « Repas du Seigneur », « Sainte et divine liturgie »,

« Communion » ou encore « Saints mystères » (cf. CEC 1328-1332) : cha-cune de ces expressions nous dit l’un des « aspects » (CEC 1328) de la beau-té et de la grandeur du mystère de l’Eucharistie. Chacune de ces expres-sions est pour nous comme une « porte d’entrée » dans la compréhension du mystère qui se vit en chacune de nos messes. Sans ces « portes d’en-trées », sans ces mots qui expriment notre foi et qui la fixent dans nos es-prits, nous ne saurions plus ce qu’est la Sainte Messe.

Or, c’est justement ici que se situe un grave problème. En effet, une diffi-culté très actuelle est que nous ne semblons plus vouloir employer l’une de ces expressions qui, jusqu’alors, était très courante pour désigner l’Eucha-ristie. Cette expression est celle de « Saint Sacrifice ». Et ce refus d’em-ployer la terminologie traditionnelle semble marquer le rejet de la réalité qu’elle signifiait : beaucoup pensent en effet que la messe est « Eucharis-tie », c’est-à-dire « action de grâce », ou encore qu’elle est le « Repas du

Sei-gneur », mais rejettent par ailleurs le fait qu’elle soit un sacrifice, le « Saint-Sacrifice du Seigneur »1.

D’où la nécessité de mieux comprendre qu’en chacune de nos messes se vit l’actualisation de l’unique Sacrifice de la Croix que Jésus a réalisé pour notre salut2. Car, comme saint Jean-Paul II l’a écrit avec beaucoup de force,

« l’eucharistie est surtout un sacrifice3 ».

Aussi, après avoir évoqué les raisons qui poussent beaucoup de chré-tiens à ne plus comprendre que la messe est « Saint-Sacrifice » (I), nous présenterons ce que la foi nous enseigne à ce sujet afin d’en saisir l’impor-tance dans la vie de l’Église et dans nos vies (II).

I. LAREMISEENQUESTIONDUCARACTÈRESACRIFICIELDELAMESSE

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