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Notre devoir d’adoration envers le Très Saint Sacrement

Dans le document POUVONS-NOUS NOUS PASSER (Page 160-164)

dans l’Eucharistie.

CONCLUSION

Terminons en nous situant personnellement devant ce mystère de la présence réelle.

L’adoration

Si intellectuellement nous adhérons au dogme, c’est déjà une grande chose, c’est un acte de foi. Le témoignage de Scott Hahn relaté dans Rome sweet home est touchant en ce sens.

Scott Hahn est né en 1957. Il a été pasteur presbytérien pendant 10 ans, professeur au séminaire de Théologie de Chesapeake, marié et père de 6 enfants. Il considérait la foi catholique en la Présence réelle et dans le Saint Sacrifice de la messe comme une aberrante infidélité à l’Évangile. Honnête intellectuellement, il constate que dans l’enseignement presbytérien, on fait toujours l’impasse sur Jean 6,52-68.

Du coup il l’étudie et comprend que Jésus n’a pas pu parler au sens figuré car sinon pourquoi les Juifs se seraient-ils scandalisés et pourquoi Jésus ne leur aurait-il pas expliqué qu’il parlait de manière symbolique ? En creusant les écrits de Luther, il découvre que dans les débuts il a écrit à ses frères de Francfort : « Qu’ils me montrent donc une version où soit écrit : ‘Ceci est le signe de mon Corps’. S’ils ne peuvent le montrer, qu’ils se taisent ! Écriture ! Écriture ! Elle crie assez haut et assez clairement, ces paroles qui aboient contre eux : ‘Ceci est mon corps’. Il n’y a pas un enfant de 7 ans qui ne com-prenne ce texte et qui lui donne une autre interprétation. »

Cela nous montre que la foi en la présence réelle est comme un grand tournant ! Du reste, dans l’évangile de saint Jean, c’est à partir de ce

dis-cours du pain de vie que l’hostilité des Juifs se radicalise en une sorte de re-fus qu’on pourrait qualifier de second péché originel, dont la portée ne peut être mesurée que par rapport au premier… Cela doit être une grande leçon pour nous : croyons et manifestons notre foi en adorant notre Dieu qui se fait si proche ! Soignons nos gestes d’adoration (n’ayons pas peur de la communion sur les lèvres).3

Rendons amour pour amour à Jésus

Mais que notre foi ne soit pas sèche, aride, froide ! Qu’elle se concrétise en retour d’amour, car il est très beau de constater dans le texte de Jn 6 que Jésus emploie une expression très significative de ses dispositions inté-rieures à Lui : v. 51 : Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour la vie du monde. « Donner, chair, pour »… ces mots confèrent à la parole un sens sacrificiel. Mais la préposition uper (pour) est particulièrement expres-sive : Jésus donne sa vie pour ses brebis (10,11.15), pour le peuple (11,50 s. ; 18,14), pour les nations (11,52), pour ses disciples (17,19)… Telle est la grande marque de l’amour ! C’est pourquoi de tous les sacrements, l’Eucha-ristie est appelée le sacrement de l’amour ! Elle est le cœur vivant du Christ qui bat pour nous. En elle, Jésus nous apprend ce qu’est l’amour véritable.

Nous lisons dans l’Évangile de saint Jean, le soir du Jeudi Saint, au mo-ment de la Cène : « Jésus, sachant que son heure était venue de passer de

3 Anecdotes : l’amour fou de saint François d’Assise : c’est avec saint François d’Assise que la dévotion au Saint Sacrement prit son essor. Saint François, le grand amoureux de la présence eucharistique, désirait mourir en France et y être enterré, parce qu’il avait entendu dire que les gens avaient une grande dévotion envers l’Eucharistie. Il avait un immense amour « per-sonnel » pour J.C : pour l’Enfant-Jésus, pour Jésus crucifié et spécialement pour Jésus Eucharis-tie. Quand il passait près d’une église, il tombait face contre terre et il s’écriait pour que tous puissent l’entendre : « Nous t’adorons ô Christ et nous te bénissons, ici même et dans toutes les églises à travers le monde, parce que par ta Sainte Croix tu as racheté le monde ». Nous sommes très privilégiés de pouvoir rester en présence du Corps et du Sang de J.C. Il est au Saint Sacrement, comme Fils de Dieu mais aussi comme fils de l’homme, Fils de Marie. C’est comme si nous étions à Nazareth ou Bethléem ou Jérusalem ; comme si nous étions déjà au Ciel. Et voici que je suis avec vous, pour toujours jusqu’à la fin du monde (Mt 28, 20). Toujours est un mot de la plus grande importance. Ce que j’aime je ne veux pas le perdre, à jamais. Si j’aime quelqu’un je désire l’aimer pour toujours. Si j’ai accompli quelque chose, je désire le gar-der pour toujours. L’Eucharistie est la promesse qui nous est faite que le Christ est avec nous pour toujours. Vous n’avez pas à craindre.

Un évêque (Walsh) prisonnier en Chine pendant 11 ans, n’a jamais eu ni hostie, ni vin, mais chaque jour, il prononçait les paroles de la messe. Il s’associait à toutes les messes du monde entier et il adorait l’Eucharistie présente à Hong-Kong à 1 920 km de là. Combien nous de-vrions chérir l’Eucharistie qui nous dit que le Christ est vivant, avec nous, pour toujours !

ce monde au Père, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’au bout » (Jn 13,1). Dans cet admirable sacrement se manifeste l’amour le plus grand, celui qui pousse « à donner sa vie pour ses amis » (Jn 15,13). Dans l’hostie, Jésus continue de nous aimer jusqu’à la fin, jus-qu’au don de son corps et de son sang renouvelé chaque jour. C’est en elle que le consacré doit trouver la charité qui animera toutes ses actions, ses pensées, ses paroles.

La réparation

La réparation a été demandée à Jésus à sainte Marguerite-Marie en lien avec les sacrilèges et indifférences dont il souffrait au Saint Sacrement. À Fatima, les apparitions de la Sainte Vierge ont été précédées par celles de l’ange du Portugal qui a appris aux enfants une prière de réparation. Que cela nous conscientise sur le fait que Jésus vivant au Saint Sacrement souffre non seulement de blasphèmes provenant de personnes exté-rieures à l’Église, mais dans son Église même. Soyons éveillés pour offrir des actes de réparation d’amour. En 1938, (cf. Cum clamore valido, p.58-59) Jésus s’adressait ainsi à une religieuse, mais à travers elle Notre Seigneur s’adresse à toutes les âmes :

Dans le sein de Mon Père, Ma résidence céleste, Je suis à jamais dans un ras-sasiement bienheureux. Dans Mon Hostie, Ma résidence terrestre, Je demeure dans un état de pain et de faim tout ensemble, de pain insatiablement affamé, affamé d’être dévoré et de dévorer. Tant que Mon Amour sera « irrassasié », il ne pourra s’empêcher de « mendier son pain ». Quel est ce pain ? Vous le savez :

« J’ai faim de pain d’hostie ». […] Regarde, entends tous les complots que trame en ce moment la haine diabolique : complots de mort contre Moi, dans les âmes, dans mon Église. Et en face que fait l’amour ? Est-il aussi véhément, ardent à tra-mer des complots de vie, de triomphe pour Mon Cœur ? Combien tiennent conseil pour saisir tous les moyens de vaincre Mes ennemis, de Me donner pleine victoire ? Ne sentez-vous pas que l’heure est venue de « donner son tout, son maximum, son crescendo pour la cause de l’Amour ? »

Petits conseils des saints

Pensées choisies du saint Curé d’Ars et petites fleurs d’Ars, J. Frossard (éd.), Téqui, p.81, n°23 : « l’Eucharistie ouvre la porte du paradis » ; p.85, n°24 :

« ne craignons pas de communier souvent » ; p.89, n°25 : « rendons visite à Notre-Seigneur »

Saint Manuel Gonzalez, Hostie, juillet 1939, p.118 : « La communion fait à l’âme comme un coup de soufflet à un feu qui commence à s’éteindre, mais où il y a encore beaucoup de braise : on souffle, et le foyer se rallume. Lors-qu’on a communié, l’âme se roule dans le baume de l’amour comme l’abeille dans les fleurs. Au jour du jugement, on verra briller la chair de Notre-Seigneur, à travers le corps glorieux de ceux qui l’auront reçu digne-ment sur la terre, comme on voit briller de l’or dans du cuivre ou de l’argent dans du plomb. »

Dans le document POUVONS-NOUS NOUS PASSER (Page 160-164)