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5. R ESULTATS

5.5. B IEN - ÊTRE ET MAL - ÊTRE

5.5.2. Sentiment de mal-être

27,5% des individus interrogés avouent être fatigués de « pas mal de fois » à « tout le temps » : 15,9% apparaissent même comme épuisés « pas mal de fois » et « tout le temps ». En ce qui concerne les trois autres variables, nul doute qu’elles soient influencées par la fatigue. En effet, la nervosité, le sentiment d’être malheureux ou le moral bas forment généralement une suite d’états psychologiques ou/et physiques pouvant parfois conduire à la dépression. Ceci explique peut-être le pourcentage décroissant des fréquences, en fonction de la gravité des états. On remarquera enfin que 58,8% des personnes enquêtées ne se sentent jamais cafardeuses.

21,9% des individus déclarent avoir des problèmes de sommeil chaque jour durant les 15 derniers jours ; 10% des interrogés voient leur intérêt diminuer dans les activités chaque jour, 7.6% déclarent avoir eu une perte quotidienne d’appétit et 5,8% ont ressenti une mauvaise estime de soi sur la même période. 16,5% des personnes interrogées ayant ressenti un état de mal-être au cours des 15 derniers jours estiment qu’il existe un rapport entre leur état et leur logement.

Etat de mal-être, le mois dernier, selon l'intensité

0% 20% 40% 60% 80% 100%

Cafardeux Abattu, malheureux

Nerveux Complèrement

épuisé

Jamais Peu de fois Quelques fois Pas mal de fois La plupart du temps Tout le temps

Figure 52 : Etat de mal-être, le mois dernier, selon l’intensité

Mal-être et lien avec le logement, selon la fréquence

0% 5% 10% 15% 20% 25%

Lien entre ces affections et le logement Mauvaise estime de soi Baisse de l'appétit Perte ou diminution d'intérêt dans les activités Troubles du sommeil

Figure 53 : Mal-être et lien avec le logement, selon la fréquence

Pour apporter plus de clarté à l’analyse des facteurs d’influence, il a été procédé une recodification de l’échelle d’appréciation passant de 6 à 3 classes. Ont été regroupés : « Tout le temps et la plupart du temps », « Souvent et quelques fois »,

« Peu de fois et jamais ».

Ainsi, la nervosité est fortement liée à l’appréciation négative de l’état de santé (58.80/6/.000) et du logement (39.05/6/.000). 32% des personnes jugeant leur état de santé mauvais ou très mauvais et 30% de ceux qui ont une appréciation négative de leur logement souffrent, tout le temps ou la plupart du temps, de nervosité. Elle

ne varie pas en fonction du sexe, mais en fonction de l’âge (39.05/6/.000) en touchant particulièrement les classes d’âges de 20 à 59 ans et très légèrement en fonction de l’indice de masse corporelle (13.63/6/.034), touchant plus fréquemment les obèses que les autres.

Le fait d’avoir le cafard est également lié à l’appréciation négative de l’état de santé (54.36/6/.000) et du logement (22.56/6/.001), mais avec une moindre intensité d’apparition. Les critères socio-démographiques n’apportent pas de différences marquantes, si ce n’est que 90% des moins de 20 ans ont peu ou pas souffert de ce mal-être, par différence aux personnes âgées 60 ans ou plus qui ne sont qu’environ 75% dans ce cas. Par contre, la relation avec l’indice de masse corporelle montre qu’environ 34% parmi personnes de poids bas et les personnes obèses ont eu récemment le cafard pas mal de fois ou quelques fois.

Le sentiment d’être abattu ou malheureux est très fortement lié à une appréciation négative de l’état de santé (126.25/6/.000) et, dans une moindre mesure, du logement (31.2/6/.000): 34.8% des personnes jugeant leur état de santé mauvais ou très mauvais ont eu tout le temps ou la plupart du temps le sentiment d’être abattu ou malheureux et 55% de ceux qui ont une appréciation négative de leur logement ont eu le même sentiment pas mal de fois ou quelques fois. Les femmes ont légèrement tendance à en souffrir plus (60%) que les hommes (40%) et ce sont également les 80 ans ou plus qui sont les plus touchés avec une fréquence moyenne (37.5% pour « pas mal » ou « quelques fois »). Il n’y a pas de variation significative selon l’indice de masse corporelle.

L’intensité de l’épuisement est aussi très fortement liée à une appréciation négative de l’état de santé (106.15/6/.000) et, dans une moindre mesure, du logement (19.41/6/.004): 36% des personnes jugeant leur état de santé mauvais ou très mauvais ont eu tout le temps ou la plupart du temps le sentiment d’être épuisées, et 44% l’ont ressenti pas mal ou quelques fois et 45% de ceux qui ont une appréciation négative de leur logement ont eu le même sentiment pas mal ou quelques fois. Le sexe n’apporte pas de différences significatives, contrairement à l’âge (36.72/8/.000), les 80 ans ou + étant 8.5% à souffrir d’épuisement très fréquent. On ne remarque pas de relations significatives entre l’épuisement et l’indice de masse corporelle.

L’intensité de la fatigue est aussi est très fortement liée à une appréciation négative de l’état de santé (111.39/6/.000) et, dans une moindre mesure, du logement (18.90/6/.004). 50% parmi les personnes ayant une appréciation négative de leur état de santé sont fatiguées tout le temps ou la plupart du temps : ce taux est encore de 13% chez les gens trouvant leur état de santé moyen. 60% de ceux qui portent une appréciation négative sur leur logement sont fatigués pas mal ou quelques fois. La fatigue touche davantage (12.69/2/.002), pas mal et quelques fois, les femmes (62.4%%) que les hommes (49.1%) et l’âge est également un facteur d’influence significatif (69.99/8/.000) : son intensité forte touche davantage les 80 ans ou plus (13.3.% d’entre eux), mais elle affecte plus particulièrement, pas mal ou quelques fois, les 20 à 59 ans (autour de 66%, d’entre eux). Il n’y a pas de relations significatives avec l’indice de masse corporelle.

Les troubles du sommeil sont en lien avec la perception négative de l’état de santé (40.34/3/.000) et du logement (19.99/3/.000) : 56% des gens portant une appréciation mauvaise ou très mauvaise sur leur état de santé et 50% portant une appréciation similaire sur leur logement, ont eu des troubles du sommeil quotidiens durant ces 15 derniers jours. Ces troubles ne varient pas en fonction du sexe, mais ont tendance à augmenter avec l’âge (13.65/4/.008), sans pour autant être en lien avec l’indice de masse corporelle, même si les personnes de poids bas sont relativement moins touchées.

La perte quotidienne d’attention ou la diminution de l’intérêt dans les activités est davantage en lien avec l’appréciation négative du logement (49.17/3/.000) que de l’état de santé (30.48/3/.000). 55% portant une appréciation négative sur leur logement, et encore 20.3% de ceux portant une appréciation moyenne, ressentent de telles pertes d’attention quotidiennes. Ils sont respectivement 33.3% et 25.6%

parmi ceux qui portent un jugement négatif ou moyen sur leur état de santé. A nouveau, ce trouble à légèrement tendance à augmenter avec l’âge et n’est pas significativement lié à l’indice de masse corporelle.

La mauvaise estime de soi et la perte d’appétit sont en lien avec l’appréciation négative de la santé (48.22/3/.000 et 53.36/3/.000) et du logement (19.54/3/.000 et 24.19/3/.000) : respectivement 33.3% et 44% des personnes portant un jugement négatif sur leur état de santé ainsi que 25% et 30% de ceux qui ont une mauvaise appréciation de leur logement souffrent de ces troubles quotidiennement.

5.5.3. Score de la qualité de vie et score SALSA de dépression selon

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