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fatigue se fait sentir et la discipline sur le plateau est difficile à garder. Nous sortons de la salle pour ne plus déranger. Les techniciens me taquinent et me disent que j’aurai bientôt un rôle dans la série. Cette demande reviendra à chaque tournage, mais je n’accepterai pas par gêne et par un certain sentiment d’imposture. Finalement, nous terminons le tournage vers 16 h 30. Selon les techniciens, il est tôt pour finir la journée de travail. Ils travaillent souvent jusqu’à tard dans la nuit.

Tournage professionnel

Maquilleuse et costumière Réalisateur et acteur, studio

Ce tournage est représentatif des tournages « professionnels » auxquels j’assiste. On recourt en général des endroits vastes et confortables où toute l’équipe peut être présente. Les techniciens et comédiens sont pris en charge pour la nourriture et le transport et ont parfois un contrat de travail. Ils ont été recrutés par casting ou sont connus du milieu ou de la famille. Un scénario est remis à chaque technicien et chacun a un rôle plus ou moins défini sur le plateau. Une attention spéciale est portée à l’éclairage, à la lumière et à la tenue du script. Ce type de tournage concerne aussi les pubs des grandes agences de communication d’Abidjan ou des films institutionnels.

J’entends parler pour la première fois d’un tournage amateur par l’entremise d’un ami ayant joué dans une série diffusée sur la RTI. Étudiant en droit, il y a joué pour le plaisir. La série est maintenant terminée et il ne souhaite plus recommencer, la pression étant trop lourde de la part de la famille qui le voit à la RTI et croit « qu’il a réussi maintenant » alors qu’il n’était pas payé. Il me met en contact avec le réalisateur qui tourne une nouvelle série.

La journée de tournage commence par un rendez-vous à une crèmerie de Cocody à midi. En retard, le réalisateur m’amène ensuite à la maison de production à deux pas de là. Je suis d’ailleurs déjà venue dans cette rue résidentielle pour rencontrer un entrepreneur de l’évènementiel. Le producteur traine une mauvaise réputation dans le milieu. On l’accuse d’exiger des faveurs aux jeunes filles qui souhaitent passer à l’écran. Ses séries s’inscrivent dans une diversification de ses activités lucratives, alors qu’il investit également dans la restauration et la production de téléréalités. La maison de production se trouve dans une jolie villa. Une réceptionniste nous reçoit puis nous continuons dans les bureaux à l’arrière. Deux jeunes filles attendent sur un sofa. Les acteurs sont déjà là. Le réalisateur me fait assoir et me présente son parcours. Il me montre ensuite le scénario qu’il écrit pour la série. Plusieurs pages sont éparses sur son bureau. Il est réalisateur, scénariste et metteur en scène. Nous attendons toujours une des actrices.

À son arrivée, nous sortons filmer une scène en extérieur dans les rues avoisinantes. Les acteurs portent leurs propres vêtements avec lesquels ils sont arrivés pour le tournage. Le réalisateur propose que nous allions prendre le déjeuner dans un petit kiosque à côté. Petite bicoque en paille, on sert des petits poissons grillés à 100 FCFA (0.20 $) chacun et des boules d’attiéké. Le réalisateur demande à un acteur de commander le repas pour tout le monde, avec une boisson gazeuse. L’acteur paie le tout de sa poche sur demande du réalisateur. Nous partons ensuite au tournage. La scène est une rencontre en pleine rue entre les deux acteurs. Le soleil est haut et il fait très chaud. Le réalisateur prend le rôle de metteur en scène et fait répéter la scène aux acteurs. Ces derniers sont de jeunes étudiants sans formation spécifique. Ils ont été recrutés par casting ou par contacts. Un perchiste et un cadreur accompagnent le réalisateur. La scène est reprise quelques fois. Comme nous tournons à une caméra, nous devons reprendre la scène pour avoir d’autres plans. Par moments, le réalisateur demande aux enfants du voisinage de se taire. Malgré la simplicité du tournage, le réalisateur fait attention à ses plans.

Nous passons ensuite à la deuxième scène tournée dans la rue adjacente. Un des jeunes comédiens en est à sa première expérience. Jouer dans la série constitue pour lui un passage vers la carrière de mannequin qu’il souhaite avoir. Le réalisateur reprend plusieurs fois avec lui le court texte qu’il doit réciter. Le tournage finit vers 16 heures. Le réalisateur m’invite pour une bière en compagnie des deux jeunes acteurs, sans l’actrice. Nous partons en taxi vers un petit maquis. Après deux bières, je rentre pour éviter d’être mal interprétée. Dans le bar, la hiérarchie entre le réalisateur et les comédiens s’amenuise et chacun prend la facture à tour de rôle. Finalement, le réalisateur me recontacte plusieurs fois pour des sorties détentes avec l’équipe de tournage à Bassam au prix de 5000 FCFA (10 $)

Tournage amateur.

Dans la rue Dans l’appartement du réalisateur

Les tournages amateurs se déroulent souvent à l’intérieur même de l’appartement des réalisateurs, ces derniers cumulant les rôles de monteur, réalisateur, producteur, acteur ou scénariste. Les techniciens sont en nombre réduit sur le plateau, comptant seulement un caméraman et un preneur de son. La discipline est moins rigoureuse ; laxiste comme décrite plus haut ou démesurée à l’instar d’un tournage auquel j’assiste où le réalisateur crie, rabaisse et humilie les acteurs. Les repas ne sont pas fournis. Sur le même tournage où le réalisateur humilie les acteurs, seul lui a mangé devant le reste de l’équipe. Les comédiens fournissent leurs costumes.

À mon arrivée en Côte d’Ivoire, un tournage international vient de se terminer259. Ces tournages sont vus comme des occasions de formation et d’apprentissage pour le milieu ivoirien.

Je vous avais dit que je faisais un tournage sur Yamoussoukro avec un Français. Je pensais que j’étais fort et tu te rends compte que tu ne vaux rien. (...) Il est compliqué. Pour tourner, il tient compte du soleil. J’ai appris avec lui. J’ai une caméra, je prends des images comme ça. Je pensais que je maîtrisais. Narcisse Actuellement, je travaille sur des scénarios de long-métrage avec une structure française (…). J’ai écrit, ils produisent et réalisent. Ils étaient ici il y a 2 semaines. (...) C’est différent de travailler avec eux, ils sont tellement pros, c’est deux façons de travailler. On se contente ici du minimum. De travailler avec eux, je me rends compte qu’on a beaucoup à faire. Nicolas

Chaque type de tournage implique une hiérarchie et une répartition des tâches. Lors des premiers tournages, une personne tient plusieurs rôles. Les doyens de la télévision ivoirienne, Groguhet et Guedeba, scénarisent, réalisent et jouent dans leurs productions. Pour certains, cette cumulation des rôles est également une prise de pouvoir. Ces premiers producteurs-réalisateurs sont également des fonctionnaires salariés. L’arrivée de la production privée avec Ma Famille ajoute les motivations financières à ce désir de contrôle.

La recherche de financement amène toutefois une diversification des rôles. En effet, un partenaire financier privé préfère sentir qu’une équipe porte un projet plutôt qu’une seule personne qui cumule tous les rôles. Un jeune producteur me relate les stratégies mises en œuvre pour donner l’impression que le producteur a une équipe et ainsi démontrer le sérieux de son entreprise. Par exemple, certains utilisent un « prête-nom » pour dissimuler qu’une personne campe tous les rôles, d’autres attribuent à certaines personnes sur le plateau des rôles qu’ils n’ont pas jouéL « Le nom que tu vois au générique n’est pas représentatif de qui a fait quoi ». Une autre réalisatrice affirme ajouter des noms pour « que ça fasse plus sérieux ».

La pratique des prête-noms amène la sous-traitance chez les réalisateurs. Ainsi, un réalisateur raconte avoir réalisé 40 épisodes d’une série sans que son nom apparaisse au générique. Conjuguer production et réalisation permettrait aussi selon certains qu’un producteur garde les financements sans la pression d’un réalisateur qui est investi, selon les artisans, de la responsabilité de faire un bon produit tout en veillant au respect des acteurs.

Le producteur a eu 20 millions pour un court-métrage, il dit aux acteurs : j’ai eu 5 millions, on va faire avec ça. Il ne dit pas tout ce qu’il a eu : il garde le secret, il garde l’information, comme ça, il réussit à avoir les yeux sur tout. Je combats ça, ça tue la qualité. Le cadreur doit pouvoir lire le dossier et connaître la question du financement et des dossiers à monter. David

Le problème, c’est le cachet. Ce qui dérange, c’est la mauvaise foi. Quand y’a pas de cachet, on fait avec. Mais quand on dit que y’a pas de cachet et que y’en a derrière, ça dérange. De gros cachets en plus. (…) Tout se sait. Ils te disent : « Y’a pas de soutien, on n’a personne ». Et après on voit les remerciements dans le générique. Et on est dans le milieu, déjà la logistique, c’est le réalisateur qui est propriétaire. (…) Quelqu’un peut prendre 100 millions (200 000 $) et ils te donnent 250 000 (500 $), alors qu’il a dit qu’il prendrait 5 millions (10 000 $). Djibril

Finalement, ce flou entre les rôles nuit selon ces acteurs à la production ivoirienne, car plusieurs visions s’affrontent sur un plateau sans qu’une équipe hiérarchisée soit vraiment constituée. En effet, dans la culture revendiquée des plateaux abidjanais, la hiérarchie est importante. Il existe toutefois plusieurs types de leadership. Certains sont très sévères, parce que « les Ivoiriens ont la tête dure » alors que d’autres préfèrent user de psychologie et de souplesse afin de tirer le meilleur de leurs acteurs. La relation d’autorité se donne surtout entre les acteurs et le réalisateur.

Le jour où tu es venue sur le tournage y’a des gens qui ont pas aimé ma façon de diriger. Ce sont les techniciens. (...) Ils ont parlé avec [la productrice] et ont dit que je clashais les gens. Quand j’étais gamine en Côte d’Ivoire, on était comme ça. On taquinait beaucoup. Je suis partie et je reviens, c’est pu comme ça. (…) [Les producteurs] ne m’ont jamais dit ce que les gens pensaient de moi. Si tu ne respectes pas la hiérarchie sur un tournage, ça ne va pas marcher. C’était ma boss, elle aurait pu m’en parler pendant la semaine de pause. Raïssa

Les gens te regardent en tant que réalisateurs. Ce n’est pas tout le monde qui se soumet aux ordres. Je ne te donne pas directement les ordres à haute voix devant les gens. Je t’appelle et on se parle un à un. Je ne crie jamais sur les acteurs. Ça peut les désorienter et je laisse les acteurs me proposer comment eux ils conçoivent le texte. Si ça ne me plait pas, je leur dis ma vision en accord avec le directeur artistique. Dramé

Pour moi, les acteurs, je ne suis pas trop dur avec eux. Si tu cries trop sur eux, ils ne peuvent pas rendre ce que tu veux. Ils sont stressés. Perso, il faut les amadouer pour qu’ils donnent le meilleur d’eux-mêmes. Si je vois que tu flashes260 sur un plateau, je peux raconter des histoires pour faire rire et puis tu rentres dans le jeu. (...) Je vous mets en concurrence avec une autre personne. Je taquine. Même quand on tourne, les acteurs je les mets en concurrence. Toi bété, toi baoulé, qui va dominer ? Alors, tu ne veux pas te laisser dominer. C’est la rigolade. On se taquine, on se parle mal. Et puis, on va prendre une bière. On rigole. Chez nous, on se dit que le plateau, c’est comme une forêt sacrée. Rien de là ne doit sortir. On ne va pas raconter à nos femmes, nos amis. Pascal

Lorsque les acteurs sont les élèves des centres de formation, l’autorité du réalisateur se confond à celle d’un maître.

Pourquoi [ce réalisateur] est-il si dur ?

Moi je le comprends parce que, Ivoirien, quand tu montres la facilité... Il faut montrer que c’est sérieux. Il est âgé de 46 ans, il se déplace et il vient. La moindre des choses, c’est de le respecter. (...) L’Africain, c’est comme ça, si tu n’es pas dur, ils exagèrent. Quand tu apprends avec la chicotte, c’est comme ça. À l’école, c’est comme ça. C’est avec l’autorité que les gens apprennent. Paul

Par moments, il exagère. Au tournage, il a tapé dans le bas ventre d’une fille. Elle est venue apprendre. David

De la même manière, l’importance accordée au respect du scénario varie selon les réalisateurs ; certains sont très stricts alors que d’autres préfèrent laisser les acteurs se réapproprier le scénario et miser sur l’improvisation propre au jeu ivoirien.

Je veux qu’on respecte le scénario par contre. Dès fois, si je veux que ce soit long à la fin, je les laisse improviser. Dès fois, il y en a qui sont bons. Dès fois, il y en a qui ne sont pas bons. Gohou, tu ne peux pas le maîtriser. Même quand tu lui montres le scénario, il regarde, il dit, j’ai compris. Quand il dit « popopo », c’est qu’il a oublié le scénario et autre chose va sortir. Si tu dis : « coupez » quand il fait « popopo » ... peut-être que ça va t’arranger ce qu’il va sortir. Donc moi je les laisse, puis je réécris des bouts de scénario pour insérer. Pascal

Faut pas préétablir une mise en scène sinon tu bloques l’acteur s’il a bossé ses textes. Le cinéma africain est différent du cinéma américain et français. Sa force est l’intuition. Si tu enlèves ça aux acteurs... L’intuition, c’est le premier jeu qu’il a envie de te proposer. S’il a compris, il saura comment le jouer. Si ça marche dans ta mise en scène, tu acceptes. Ça ne va pas, tu modifies. (...) si tu lui imposes tout, il a pu sa raison d’être. Le réalisateur doit pouvoir céder du pouvoir à l’acteur. Claudel

La définition des rôles sur le plateau n’est toutefois pas donnée une fois pour toutes et se fait souvent au gré des interactions. Pour plusieurs, le développement de l’industrie passe d’ailleurs par la professionnalisation des métiers. Par exemple, pour le moment, l’attribution du titre de « réalisateur » est parfois basée sur le capital culturel, éducatif, matériel et social que peut mobiliser le chef du plateau. D’autres fois, c’est seulement sur le simple fait de posséder une caméra et de filmer.

C’est pour ça que quand ils se disent réalisateur et tu les regardes... Non seulement, faut aller à l’école et puis tu as besoin d’un parcours pour devenir réalisateur. Tu as des gens, ils filment les mariages et les clips et se disent réalisateurs. La réalisation oblige à des règles. Dramé

Y’a pas d’école, pour faire réalisateur, tes parents ont l’argent, ils achètent l’équipement en Europe. Tu fais les clips un peu, un peu. C’est comme ça les Boss playa261. Ils font les clips, ils sont à Cocody. Ils ont fait un film. C’est leurs parents en Europe. (...) On n’a même pas 1000 FCFA (2 $) par jour. On a vu qu’on ne peut pas les approcher. Nous, on ne peut pas s’assoir et se dire qu’on est réalisateur. Quand tu n’as rien ici... Même les réalisateurs qui n’ont rien ici, ceux qui sont assis à la maison. Y’en a un ici qui fait photocopie. Qui va venir lui donner son film pour

261 Maison de production audiovisuelle ivoirienne qui a acquis une réputation régionale, http://www.boss-

qu’il le réalise. Il m’a montré ses images. Il est réalisateur, il est obligé d’être assistant réalisateur. Il m’a montré les formations qu’il a faites. Paul

Certains réalisateurs commencent en tant qu’assistants réalisateurs, ayant quelques fois de la difficulté à sortir de ce rôle qui demande également une psychologie particulière.

L’assistant réalisateur, il est doux. Quand tu fais un film, tu dois être doux. Tu dois les comprendre psychologiquement. J’ai appris ça de l’Américain. Il préfère me crier dessus plutôt que de crier sur l’acteur. [Les réalisateurs en Afrique] ça crie, ça humilie. David

L’assistant réalisateur se rapproche du metteur en scène. Ces deux rôles ont l’avantage d’offrir un chemin vers la réalisation et de permettre dégager un revenu en donnant des formations à de jeunes acteurs. Le metteur en scène travaille les textes avec les acteurs, fait des séances hors du tournage et joue le rôle d’une personne expérimentée sur le plateau. Dans la hiérarchie, on pourrait le placer en seconde position derrière le réalisateur, d’autant plus qu’il s’agit souvent d’acteurs connus.

Ces 5 dernières années, je suis beaucoup plus derrière la caméra et formateur. Beaucoup veulent faire du cinéma, mais y’a pas la disposition. Je leur donne quelques conseils pour ne pas être ridicule, le minimum, savoir les émotions, où aller chercher (...) Y’a des réalisateurs difficiles parce que vous n’avez pas la même vision. Le truc logique, ça ne passe pas. Et là, tu fais diplomate avec le réalisateur. Y’a des gens avec qui vous apprenez. Au travail, ça se passe bien. Djibril

Finalement, le dernier échelon est le rôle de scripte, porte d’entrée pour plusieurs. C’est la position que l’on m’offrait sur les plateaux.

Les techniciens englobent les cadreurs ou caméramans, les perchistes ou preneurs de son, les maquilleurs, les accessoiristes et les costumiers. De plus en plus, les réalisateurs travaillent aussi avec un directeur photo. Les techniciens travaillent par équipes ; ils se déplacent ensemble d’un tournage à l’autre. Contrairement à la relation avec les acteurs, celle entre les techniciens et le réalisateur est davantage basée sur la confiance que sur l’autorité.

Les techniciens, on n’est pas nombreux, on se connaît. Si tu as travaillé avec une équipe, tu ne continues pas à travailler avec une autre équipe. Par exemple, Ma famille. Si elle doit faire Ma famille, la version panafricaine, elle ne peut pas prendre une autre équipe. Elle va travailler avec la même équipe : Soro, Mobio, Mafili, Damien. Elle ne peut pas prendre l’équipe des Arantess : Albert Kouassi, Arantess, Kobla, Joël, l’ingénieur de son. Georges

C’est l’équipe technique, elle ne bouge pas. Même sur Ma famille, sur Dr Boris. Quand je me déplace, c’est avec l’équipe. Je discute et je mets mes gars. C’est comme ça. Si vous me proposez d’autres personnes, on peut essayer. Quand on se connaît depuis longtemps, on sait ce que l’autre veut. Comme le cadreur, il sait où il doit se placer. Y’a une complicité. On se taquine même sur le plateau, on s’insulte, on prend un pot. Je me dis par exemple, mon directeur photo. Je connais sa touche. Ce n’est pas la même chose si je prends un nouveau directeur photo. Ce n’est pas sûr que ce soit ce que je veux. Les premiers jours, on risque de se disputer et il va penser que je cherche à le décrédibiliser devant les gens. Dramé

Ensuite, j’ai intégré une équipe et j’ai appris sur le tas. Tu vas remarquer qu’ici, ça