• Aucun résultat trouvé

Secteur de l’assurance dans le monde 1

Dans le document NOTE D’INFORMATION (Page 171-175)

IV. b.5. Réseau de distribution

I.5.1. Secteur de l’assurance dans le monde 1

Panorama des primes des primes Vie et Non-vie dans le monde

Le tableau ci-dessous présente la répartition et l’évolution des primes émise par continent :

En Millions USD 2005 2006 2007

Vie Non vie Total Vie Non vie Total Vie Non vie Total Amérique 556 121 690 520 1 246 641 600 078 733 513 1 333 591 659 759 757 703 1 417 462

Var% 8% 6% 7% 10% 3% 6%

Europe 812 226 522 830 1 335 056 881 806 573 703 1 455 509 1 035 942 644 751 1 680 693

Var% 9% 10% 9% 17% 12% 15%

Asie 578 567 186 644 765 211 579 043 198 637 777 680 623 469 217 132 840 601

Var% 0% 6% 2% 8% 9% 8%

Afrique 29 676 13 042 42 718 35 688 14 186 49 874 38 111 15 183 53 294

Var% 20% 9% 17% 7% 7% 7%

Océanie 26 968 29 222 56 190 29 176 29 062 58 238 35 807 33 011 68 819

Var% 8% -1% 4% 23% 14% 18%

Monde 2 003 558 1 442 258 3 445 816 2 125 791 1 549 101 3 674 892 2 393 089 1 667 780 4 060 868

Var% 6% 7% 7% 13% 8% 11%

Source : Swiss Re, sigma n° 3/2008

En augmentation de 11% par rapport à 2006, le total des primes émises dans le monde s’est établi à plus de 4 060 milliards USD. Ce montant est principalement composé des primes émises en Amérique (1 417 USD en 2007) et en Europe (1 681 USD en 2007).

Evolution des primes dans le monde :

En 2007, le volume des primes vie et non-vie dans le monde a continué à augmenter fortement.

À un rythme de 3,3 % (2006: 4 %). un chiffre inférieur à la tendance à long terme Les primes non-vie dans le monde n'ont progressé que de 0,7 % en 2007, contrairement aux primes vie, qui ont augmenté de 5.4 %. En 2006, les primes non-vie et vie avaient respectivement augmenté de 3,9 % et 4,1 %. L’encaissement des primes dans le monde a progressé et atteint 4061 milliards USD. L’assurance vie représente 2 393 milliards USD de ce montant total et l'assurance non-vie 1 668 milliards USD. Le tableau ci-dessous présente la croissance des primes en 2007 dans les pays industriels et les marchés émergents.

1 Source : Swiss Re sigma n° 3/2008

Le graphique ci-dessous décrit la croissance réelle des primes sur la période 1980-2007.

Source : rapport Swiss Re, sigma n° 3/2008

Impact de la crise des subprimes

Le secteur de l'assurance est exposé à la crise des subprimes sur deux plans. D'abord, en tant qu'investisseurs institutionnels importants, les assureurs peuvent détenir des titres hypothécaires et/ou des titres couverts par des assureurs monobranche dans leur base d'actifs. Ensuite, les assureurs peuvent être exposés en tant que fournisseurs d'une couverture d'assurance. L’étendue des pertes côté actifs et côté assurance est encore inconnue. Côté assurance, les polices de garantie de crédit hypothécaire, les polices d'assurance financière, et les polices d'assurance RC des mandataires et RC professionnelle sont les plus touchées. Côté actifs, seule une faible part du portefeuille total de placements est liée à du crédit à risque. Ces pertes ne commenceront à toucher le secteur qu'en 2008. La crise réduira le capital du secteur de l'assurance, et certaines entreprises seront durement atteintes Cependant, le secteur de l'assurance dans son ensemble n'est pas en crise, à la différence du secteur bancaire.

Evolution des primes de l’assurance Vie

En 2007, les primes vie dans le monde ont augmenté de 5.4 %, représentant un montant de 2 393 milliards USD et distançant le taux de croissance de l'encaissement de primes à long terme dans les pays industriels, sauf en Europe occidentale et au Japon. En Europe occidentale, les évolutions négatives en Allemagne, France et Italie ont annihilé les bonnes performances du plus gros marché, le Royaume-Uni. De façon similaire, la forte accélération des économies nouvellement industrialisées d'Asie a partiellement compensé les performances une nouvelle fois décevantes du Japon Sur les marchés émergents, en dépit de différences régionales marquées, la croissance est globalement significative, avec 13,1 %, mais légèrement inférieure au taux à long terme, qui est de 13,5 %. L'Europe centrale et orientale, quant à elle, poursuit sa croissance supérieure au taux à long terme, grâce à un environnement économique solide, à une forte demande de produits en unités de compte et au redressement du marché de l'assurance vie en Russie.

Le graphique ci-dessous présente la croissance réelle des primes vie en 2007 en comparaison au taux de croissance moyen des primes vie sur la période 1997-2006.

Source : rapport Swiss Re, sigma n° 3/2008

Les affaires nouvelles des plus grands marchés affichent les mêmes tendances que l'ensemble du secteur. Les taux de croissance sont désormais à deux chiffres au Royaume-Uni, grâce à une forte hausse des produits d'épargne retraite et hors retraite. Aux Etats-Unis, la croissance a été élevée également stimulée par le succès croissant des produits retraite et des produits immobiliers, et de ceux présentant des garanties attrayantes. A l'opposé, la croissance en France et en Allemagne a été négative, après avoir été stimulée par des facteurs exceptionnels en 2006.

Au Japon et en Italie, les affaires nouvelles ont été très négatives, poursuivant une évolution entamée il y a quelques années au Japon, et plus récemment en Italie, renversant ainsi une tendance de 20 ans de ventes soutenues de produits vie. Dans ces deux pays, le durcissement de l'environnement économique et des facteurs locaux continuent à peser sur le moral des consommateurs et les conditions de vente.

En dépit de différences régionales marquées, de nombreux facteurs expliquent la croissance:

• La tendance aux affaires à prime unique, aux produits de retraite et aux produits de rente continue à soutenir les ventes dans les pays où une population âgée d'une part. les réductions des prestations sociales publiques d'autre part. sont la cause d'un passage d'un modèle d'assurance vie traditionnel à un modèle fondé sur les retraites.

• Sur les marchés émergents, la croissance économique, une population relativement jeune et une classe moyenne en expansion sont les moteurs des ventes, tous produits confondus.

• En 2007, la sévère crise du crédit et la turbulence des marchés financiers n'ont pas réellement nui aux ventes d'assurance vie. Les garanties du marché financier ancrées dans de nombreux produits en unités de compte ont soutenu les ventes lorsque la volatilité du marché a augmenté. La crise a été la cause d'un abandon des produits liés au profit de produits non liés dans les pays ne présentant pas de garanties.

Solidité financière

Les assureurs américains et internationaux ont souffert de l'exposition à des actifs liés au crédit à risque, bien que dans la plupart des cas, cette exposition ait été très limitée. Dans l'ensemble, la rentabilité de l'assurance vie dans le monde n'a presque pas été touchée par la crise du crédit, et la majorité des entreprises d'assurance vie ont de nouveau enregistré de très bons résultats annuels. De façon similaire, malgré la chute de la valeur boursière de certains actifs, l'assise

financière du secteur demeure très saine, à la différence d'autres secteurs financiers. La France et l'Allemagne sont les seuls pays dans lesquels le capital-risque des assureurs a diminué depuis 2005. Cette baisse est due au déclin des plus-values latentes des placements, principalement composés de valeurs à revenu fixe à long terme, étant donnée la hausse des taux d'intérêt.

Comme la plupart des actifs seront détenus jusqu'à échéance, le déclin du capital-risque est exagéré

Perspectives dans la branche vie

Le marché de l'assurance vie va probablement souffrir d'une baisse de la demande en 2008, car la propagation de l'incertitude des marchés boursiers diminue la demande de produits en unités de compte. Mais avec la stabilisation de l'environnement économique et des marchés financiers, l'assurance vie devrait renouer avec ses bonnes performances à moyen terme, tant sur le plan de la croissance que sur celui de la rentabilité. Dans les pays industriels, le besoin de prestations vieillesse continuera à alimenter la vente de produits de retraite et de rente. Sur de nombreux marchés émergents, l'important potentiel de développement conjugué à la hausse des revenus disponibles et à la jeunesse de la population stimulera les ventes de produits d'épargne et de prévoyance dans les années à venir.

Evolution des primes de l’assurance non-vie

La croissance mondiale des primes non-vie a ralenti, s'établissant à 0.7 % en termes réels, soit un total de 1 668 milliards de dollars en 2007. Les primes ont diminué dans toutes les régions industrielles, sauf dans les pays asiatiques nouvellement industrialisés. La faiblesse de la croissance des pays industriels, due à une pression continue sur les prix, s'oppose à la forte expansion des marchés émergents, dont la croissance très légèrement inférieure à celle de 2006, dépasse encore la tendance à dix ans.

La croissance des primes a été particulièrement molle en Amérique du Nord (-1,0 %) et en Europe occidentale (-0,2 %). En Europe, la croissance forte et continue (12 %) en Europe centrale et orientale a compensé le déclin des pays développés. Parmi les marchés émergents, seule l'Afrique a connu une importante détérioration de la croissance des primes, qui n'ont progressé que de 0,6 % (2006: 6,2 %). Enfin, le Moyen-Orient et l'Asie centrale ont continué à progresser au fort taux de 9,6 % en ligne avec la tendance à long terme, qui est d'environ 10%.

Le graphique ci-dessous présente la croissance des primes Non-vie en 2007 en comparaison au taux de croissance moyen annuel des primes sur la période 1997-2006.

Source : rapport Swiss Re, sigma n° 3/2008

Rentabilité et solidité financière

La branche non-vie a affiché de solides résultats en 2007. Les résultats de six grands marchés de l'assurance directe indiquent que le ratio combiné s'est légèrement détérioré, s'établissant à 97%, en raison de la pression continue sur les tarifs. Les sinistres catastrophiques, qui se sont situés dans la moyenne, et les développements des provisions des années antérieures, ont contribué de façon positive aux résultats techniques. La marge brute d'exploitation du résultat des investissements n'a été que très légèrement inférieure à celle de 2006. Mais la rentabilité de ce secteur a décliné; le rendement des capitaux propres était de 9,4% (2006 :12 %)

Grâce à la rigueur des années passées en matière de souscription, les assureurs ont pu distribuer des provisions pour sinistres à payer. Les fonds propres ont continué à augmenter. En 2007, les plus-values ont progressé plus rapidement que les primes directes en 2006. Le ratio de solvabilité a poursuivi sur la voie de l'amélioration. Après avoir atteint son plus bas point en 2002, elle retrouve maintenant les hauts niveaux connus à la fin des années 90

Perspectives dans la branche non-vie

L'année 2008 sera difficile dans l'assurance non-vie, en raison de l'atonie du marché. A cause de la pression constante sur les tarifs et du ralentissement de l'activité économique, la croissance des primes sur le marché non-vie va probablement s'orienter, au mieux, vers la stagnation. Dans les pays industriels, on s'attend à une baisse des primes, et dans les économies émergentes, la croissance devrait ralentir. Quant aux résultats techniques, ils pourraient se détériorer davantage. Une forte hausse de l'inflation aurait un impact fortement négatif sur les résultats techniques de l'assurance de responsabilité civile et sur les autres sinistres à développement lent. Une économie ralentie devrait pourtant aussi contenir l'inflation.

Dans le document NOTE D’INFORMATION (Page 171-175)