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4 Chapitre 2 : Activité cambiale saisonnière chez quatre espèces d’arbres de

4.3 Résultats

4.3.4 Schefflera morototoni

4.3.4.1 Suivi phénologique global

Cette espèce ne défeuille pas. Elle met en place une nouvelle génération de feuilles (i.e. flush) avant de perdre l’ancienne. C’est une espèce sempervirente. Chez les 23 individus suivis, les flushs ont eu lieu majoritairement entre avril et septembre (Figure 39).

Figure 39 : Pourcentage d'individus mettant en place une nouvelle génération de feuilles par mois chez

Schefflera morototoni (n=23) et précipitations mensuelles entre janvier 2009 et août 2012. Les précipitations

sont issues de la station météorologique de Guyaflux. Les périodes grisées sur le suivi cambial correspondent à des périodes non suivies.

4.3.4.2 Suivi phénologique des individus de l'étude de l'activité

cambiale (Figure 40)

Les périodes de flush sont arrivées pour ces cinq individus entre août et septembre en 2010 et entre juillet et septembre en 2011. La durée du flush en 2011 était plus longue qu’en 2010. Les cinq individus présentaient donc le patron de variations des périodes de flush que l’on retrouve le plus souvent chez cette espèce (i.e. flush entre avril et septembre).

Les périodes de floraison ont été synchrones entre les individus. Elles ont eu une périodicité annuelle ou semestrielle en fonction des individus et de l’année considérée. La floraison a eu lieu principalement entre février-mars et de façon plus occasionnelle en septembre.

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Figure 40 : Phénologie des cinq individus de Schefflera morototoni (SM) et précipitations mensuelles

entre avril 2009 et février 2012. Les précipitations sont issues de la station météorologique de Guyaflux. Période de défeuillaison, Floraison, Flush.

4.3.4.3 Activité cambiale (Figure 41)

Chez l’individu SM1, le corrélogramme calculé à partir du nombre de cellules total (Σ_cz_ez_wz) montre une forme sinusoïdale avec des valeurs significativement positives aux décalages de rang de 7,5 à 9,5 mois (avec un maximum à 8,5 mois) et de 15,5 à 18,5 mois (avec un maximum à 17 mois). Les valeurs sont significativement négatives aux décalages de rang de 3 à 5,5 mois (avec un maximum à 4,5 mois) et de 11,5 à 15 mois (avec un maximum à 13 mois). Le nombre de cellules total fluctue avec une période de 8,5 mois. L’histogramme montre que le maximum se situe aux alentours des mois août-septembre en 2010 (Σ_cz_ez_wz = 35 cellules). Deux maxima sont visibles en 2011, le premier étant début avril (Σ_cz_ez_wz = 40 cellules) et le second fin juin (Σ_cz_ez_wz = 40 cellules). En 2012, on retrouve des valeurs aussi fortes dès le mois de février (Σ_cz_ez_wz = 45 cellules) avec une augmentation progressive qui s’exprime depuis le mois de novembre où le nombre de cellule est minimal en 2011 (Σ_cz_ez_wz = 15 cellules). La période d’environ 8,5 mois traduit l’écart moyen séparant ces périodes de forte et faible activité. La fluctuation observée pour le nombre de cellules total (Σ_cz_ez_wz) est principalement le fait de la variation du nombre de cellules en épaississement (ez). Le nombre de cellules de la zone cambiale (cz) et le nombre de cellules en élargissement (ez) ne montrent pas de fluctuations périodiques. Au contraire, on pourrait interpréter la diminution progressive de la courbe des cellules en élargissement (ez) comme une tendance avec un nombre de cellules se réduisant au fur et à mesure du suivi.

Le corrélogramme calculé à partir du nombre de cellules total pour SM2 ne montre pas de forme particulière contrairement à SM1. Cependant, on trouve des valeurs

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significativement positives à 12 mois et significativement négatives à 4 et 8 mois. La courbe du nombre de cellules total là encore suit la courbe du nombre de cellule en épaississement. La courbe correspondant au nombre de cellules en élargissement ne montre pas de signal particulier. En revanche, on voit une diminution progressive de la courbe correspondant aux nombre de cellules dans la zone cambiale jusqu’à un minimum significatif à 11 mois suivi d’une augmentation progressive sans atteindre de valeur significativement positive. L’histogramme montre une activité maximale en 2010 aux alentours de juillet-août (Σ_cz_ez_wz = 30 cellules) tandis qu’il s’exprime plutôt en février les deux années suivantes avec un maximum de 55 et 35 cellules respectivement en 2011 et 2012. Cette période de 12 mois entre 2011 et 2012 est à rattacher à la période significative révélée par le corrélogramme.

Les corrélogrammes de l’individu SM3 calculés à partir des variables cz, wz et

Σ_cz_ez_wz montrent une forme sinusoïdale avec des valeurs significativement positives au

décalage de rang de 12,5 mois. Les valeurs sont significativement négatives aux décalages de rang de 4 à 8,5 mois (avec un maximum à 6 mois). Le nombre de cellules total fluctue avec une période de 12,5 mois. L’histogramme présente un maximum en février 2010 avec un maximum de 65 cellules. En 2011, le maximum d’activité se situe en mars avec un maximum de 110 cellules. En 2012, le maximum d’activité est plus faible (Σ_cz_ez_wz = 45 cellules) et se situe en février. La période d’environ 12,5 mois traduit l’écart moyen séparant ces périodes de forte et faible activité. La fluctuation observée pour le nombre de cellules total est principalement le fait de la variation du nombre de cellules en épaississement. On pourrait interpréter la diminution progressive de la courbe des cellules en élargissement comme une tendance avec un nombre de cellules se réduisant au fur et à mesure du suivi.

Le corrélogramme de l’individu SM4 calculé à partir du nombre de cellules total présente une forme sinusoïdale. Les valeurs sont significativement positives aux décalages de rang de 11,5 à 14 mois. Les valeurs sont significativement négatives aux décalages de rang de 5 à 6,5 mois (avec un maximum à 6 mois) et de 17,5 à 19,5 mois (avec un maximum à 18,5 mois). L’histogramme montre deux périodes de forte activité entre mars et juillet en 2010 et 2011 avec un maximum de 32 cellules. La fluctuation observée pour le nombre de cellules total est principalement le fait de la variation du nombre de cellules en épaississement.

Le corrélogramme de l’individu SM5 calculé à partir du nombre de cellules en élargissement montre une forme sinusoïdale avec des valeurs significativement négatives aux décalages de rang de 4,5 à 8,5 mois (avec un maximum de 6,5 mois). Les corrélogrammes calculés à partir des variables cz, wz et Σ_cz_ez_wz montrent une diminution progressive

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jusqu’au décalage de rangs d’environ 6 mois où sont atteintes des valeurs significatives, puis une augmentation progressive sans atteindre de valeurs significativement positives. Ce patron est principalement dû à la grande différence du nombre de cellules total observé entre les maxima de 2010 et 2011. En effet, l’histogramme révèle une période de forte activité entre avril et septembre 2010 avec un maximum de 30 cellules. En 2011, on note un maximum en avril avec un maximum de 68 cellules.

Ainsi, sur les cinq individus suivis, seuls les individus SM2, SM3 et SM4 semblent faire ressortir une périodicité annuelle du fonctionnement du cambium mais nous avons observé un fort effet annuel en termes de nombre de cellules total (Σ_cz_ez_wz) dénombrable. La valeur maximale moyenne atteinte en 2010 était de 64,7 contre 111,0 en 2011. SM1 et SM4 possédaient les maxima d’intensité les plus faibles (Σ_cz_ez_wz = 44,0 et 33,7 respectivement) alors que SM3 avait les maxima d’intensité les plus élevés (Σ_cz_ez_wz = 111,0).

On peut également s’interroger sur ces tendances vers une diminution du nombre de cellule en élargissement au cours du suivi. On pourrait soupçonner un effet du prélèvement régulier de micro-carottes mais le fait que le nombre de cellule en épaississement ne semble pas impacté est difficilement interprétable.

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Figure 41 : Fonction d’auto-corrélation de Pearson (colonne de gauche) et activité cambiale

bimensuelle (nombre de cellules dans la zone cambiale (cz, en noir) + nombre de cellules en élargissement (ez, en bleu) + nombre de cellules en épaississement (wz, en vert) = somme du nombre de cellules (Σ_cz_ez_wz, en vert foncé)) chez Schefflera morototoni (SM).Les pointillés rouges marquent l'intervalle de confiance à 95 %.

Les zones noires en arrière-plan représentent les périodes de flush. Les blancs correspondent aux données manquantes.

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4.3.4.4 Relation entre l’activité cambiale et la phénologie

Aucune relation particulière n’est ressortie (Figure 42, Kruskal-Wallis, p-value = 0,80 à l’échelle de la population). En effet, les périodes de flush pouvaient être associées dans certain cas à une forte activité cambiale et dans d’autres à une faible activité cambiale.

Figure 42 : Activité cambiale moyenne (Σ_cz_ez_wz : somme du nombre de cellules des trois zones de

différentiation (i.e. zone cambiale (cz), zone en élargissement (ez) et zone en épaississement (wz)) tout individu et toute année confondus en fonction du stade de feuillaison chez Schefflera morototoni.

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