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Adopté le 26 juin 2008, le SRIT ex-Midi- Pyrénées50. Il repose sur des schémas antérieurs et sur le Plan Régional des Transports, document planifiant les dessertes et les actions de développement des infrastructures ferroviaires élaboré en 2006. Cependant, il propose déjà une logique qu’on retrouvera plus tard dans la Planification Régionale de l’Intermodalité du SRADDET, visant à mettre en cohérence les réseaux des différentes autorités organisatrices au moyen d’une concertation.

49 RÉGION OCCITANIE. Le rail et l’Intermodalité dans votre région. 10 chantiers pour demain . 2016. Disponible { l’adresse : http://www.laregion.fr/IMG/pdf/4661_-_plaquette-egri_170x270_-_page-a-page.pdf.

« En termes de transports, l’objectif premier [du SRIT] est de renforcer l’accessibilité régionale des personnes et des biens dans une logique de développement durable51. Afin de parvenir à cet objectif, […] il lui revient d’assurer la cohérence entre les diverses politiques territoriales au travers d’objectifs communs et partagés. Pour cela, la réalisation d’une concertation soutenue entre les différents acteurs et autorités organisatrices des transports au sein de la région constitue un élément clef de la réussite du SRIT. »

Il pose ainsi dans son diagnostic le constat suivant : « Les transports publics se sont organisés en fonction des intérêts des populations représentées par les différentes autorités organisatrices des transports ainsi qu’en fonction des capacités de ces dernières et notamment des problématiques de financement. Cette situation constitue aujourd’hui un frein à l’organisation coordonnée de la chaîne des transports notamment sur la question de la tarification et de la billettique. […] La pluralité des Autorités organisatrices et les différences de compétences qu’elles exercent induit souvent de fortes ruptures dans le traitement de la chaîne des déplacements. C’est pourquoi, une meilleure cohésion entre les AO s’impose et qu’il est nécessaire de réfléchir à l’organisation de cette cohésion. »

Parmi d’autres enjeux, le SRIT se propose de « favoriser les synergies entre les territoires de Midi-Pyrénées » ainsi que « le report modal des voyageurs. » L’ambition est de faire du transport régional la « colonne vertébrale des réseaux régionaux. »

Une concertation est ensuite opérée autour des différents thèmes, en la présence des AOM et des acteurs concernés, afin de définir des objectifs communs qui débouchent ensuite sur des scénarios de phasage déclinés en fiches-actions. Cette co-construction et ces scénarios de phasage sont pour la région un gage que le schéma sera appliqué. « En effet, plutôt que la construction de scénarios alternatifs plus ou moins réalisables, il a été préféré l’élaboration d’un phasage permettant la mise en cohérence d’actions déjà programmées en Midi-Pyrénées, ainsi que la mise en place d’une méthode engageant des partenariats multiples en vue de l’élaboration d’actions restant à définir. En ce sens, le SRIT est bien un document de planification, dont le caractère réaliste vise une mise en œuvre rapide du fait de la nature des enjeux posés. » Toutefois, le schéma n’étant pas prescriptif, l’application de ces fiches-actions reste du ressort des autorités organisatrices compétentes.

Douze fiches actions concernent le volet « voyageurs », autour de trois axes stratégiques : conforter l’attractivité régionale de Midi-Pyrénées au niveau national et international, répondre

aux besoins de déplacements { l’échelle régionale, et favoriser le report modal dans une logique de développement durable, tandis que sept fiches action relèvent du volet « marchandises ».

Parmi les actions retenues, intéressons-nous plus particulièrement à celles concernant l’intermodalité :

Développer et organiser les partenariats

Ces partenariats permettront notamment d’étendre la complémentarité entre le TER et les transports routiers régionaux avec les transports départementaux et urbains pour répondre à l’objectif d’une desserte fine et d’un maillage complet des territoires de Midi-Pyrénées.

Pour répondre { la problématique de l’extension de l’influence des aires urbaines au-delà des limites régionales, cette coopération devra également être engagée avec les Régions limitrophes.

Développer les pôles d’échanges et parcs relais

Poursuivant les opérations déj{ engagées, l’aménagement de points d’échanges performants entre modes de transport doit être amplifié.

Développer l’information, la communication - Billettique et tarification

- Développer la Centrale d’Information Multimodale en intégrant { terme la totalité des réseaux de transports en commun,

- Renforcer les politiques de communications (démarche type marketing), - Aller vers la simplification de la tarification,

- Associer les partenaires de la Région dans la démarche engagée sur la billettique interopérable,

- Aller vers une billettique juxtaposée, combinée, ou intégrée.  Développer les modes doux pour tous les motifs de déplacement

- Généraliser les études des schémas directeurs cyclables dans les principales agglomérations de la Région, en intégrant notamment le cheminement vers les gares en vélo,

- Soutenir les initiatives prises par les collectivités, prendre mieux en compte les modes doux, vélo et marche à pied dans les études de PDU,

- Etudier le développement d’une offre complète de services (garages sécurisés, location, entretien) notamment dans les principales gares de la Région et les parcs relais,

- Engager des études sur le développement du bi-mode car – vélo,

- Assurer les continuités des cheminements vélos le long du Canal du Midi et sécuriser les traversées des routes le croisant.

On peut lire dans ces fiches-actions que l’ex-Région se préoccupait déj{ d’intermodalité dans son SRIT. Le schéma n’étant pas prescriptif, leur mise en application dépendait cependant des partenariats entretenus avec les AOM et départements. Nous verrons quels en ont été les effets concrets dans la deuxième partie.

Le Schéma Régional des Transports et des Communications (SRTC) ex-