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Le retour au terrain s’est effectué entre les mois de mars et mai 2006, une fois la première analyse et rédaction des cas achevées. Les trois retours au terrain effectués sur cinq cas, ont consisté en une séance de 1h30 à 2 heures, avec la présence d’un maximum d’acteurs de la branche. Après une présentation PowerPoint explicitant notre démarche et les principaux résultats obtenus, un échange se crée avec les acteurs. L’objectif de cette démarche est double : valider voire améliorer les construits et conclusions de notre analyse d’une part et satisfaire la volonté des acteurs d’autre part. Nous avons en effet été sollicité à de nombreuses reprises par les répondants, non seulement pour avoir un retour mais aussi

Chapitre IV. Positionnement méthodologique et épistémologie

IV.B. Collecte et traitement des données

IV.B.1.b. Les modalités de recueil, volume et type de données

Notre collecte des données répond au principe de triangulation des données, fondatrice de la validité de construit d’une recherche (Hlady-Rispal 2002). Nos données proviennent de trois sources différentes, détaillées ci-après : l’observation non participante, l’entretien semi-directif centré et les documents internes.

L’observation

La méthode de l’observation facilite l’intégration du chercheur dans l’entreprise et permet d’obtenir une certaine richesse des données. Toutefois, cette méthode n’est pas sans difficultés. L’observation est préconisée dans des « projets dans lesquels les comportements,

les actions et les interactions entre les individus sont déterminants » (Wacheux 1996 : 210).

Nos questions de recherche ainsi que notre intérêt pour le niveau de l’interaction rend particulièrement pertinente cette méthode.

La présence du chercheur ne doit pas perturber le fonctionnement habituel de l’organisation. La statut du chercheur et son positionnement par rapport aux acteurs doivent être clarifiés dès son entrée dans l’entreprise. Deux modalités principales d’observation sont envisageables (Wacheux 1996) : l’observation passive (ou non participante) dans laquelle le chercheur n’a pas de rôle dans le système, si ce n’est celui de produire sa recherche, et l’observation participante qui implique un rôle du chercheur dans l’organisation et légitime sa présence.

Notre choix s’est porté sur l’observation passive pour deux raisons. La première tient à notre analyse multi-niveaux. L’intégration au sein d’une catégorie particulière d’acteurs n’aurait pas été ressentie positivement par les autres catégories d’acteurs. L’observation passive nous assurait un positionnement neutre et a priori une plus grande sincérité et réceptivité des individus. Ce choix limitait notre implication dans les projets, et nous permettait de garder la distanciation nécessaire pour une observation pertinente. Le refus d’un responsable de projet de nous voir jouer un rôle dans le projet, ne serait-ce celui de scripte, nous a conforté dans ce choix. En effet, nous voulions conserver autant que possible le même protocole de recueil des données. Ce protocole consiste notamment en la création d’un journal de recherche, qui favorise la cohérence interne de la recherche (Mucchielli 1996).

Le journal de recherche « a pour objectif de conserver la trace de l’ensemble des

investigations, de conserver les impressions,sur les interviews ou lors des présences sur les sites, sur les détails observés, le contexte dans lequel se déroule la recherche et les perturbations qui l’affectent » (Wacheux 1996 : 232). Ce journal consolide l’ensemble des

notes des réunions auxquelles nous avons assisté et des observations effectuées. Plus précisément, nos notes s’articulent en trois catégories majeures, selon les préconisations de Mucchielli (1996), à l’exception des notes d’ordre méthodologique. Le premier type de note correspond à l’ensemble des éléments et actions dont nous sommes témoins. Il regroupe le type de réunion, l’objet, les personnes présentes, les sujets abordés etc. Il traduit en quelque sorte les éléments « objectifs » des observations. Le second type de note exprime notre ressenti, notre perception des situations auxquelles nous assistons. Ces considérations sont en partie guidées par le prisme de notre subjectivité. Enfin, le dernier type de note est d’ordre théorique : il traduit les liens perçus entre les concepts mobilisés et nos observations.

La méthode de l’observation permet au chercheur de partager le quotidien des acteurs – déjeuner, pauses café - et ainsi de collecter des données difficilement appréhendables par l’entretien ou le recueil de documents. Les comptes-rendus des réunions nous ont été systémiquement transmis, en plus des notes que nous avions prises. Le volume des données recueillies par l’observation est de 26 observations d’une journée (figure IV.5.)

Chronologie Présence sur le site

20 octobre 2004 Signature du contrat de collaboration Rencontre de l’équipe Gatic 22 octobre 2004 Réunion e-performance

3 novembre 2004 Réunion EDFgroup.net

9 novembre 2004 Réunion e-performance

25 novembre 2004 Réunion R&D

14 décembre 2004 Réunion e-performance 22 décembre 2004 Réunion EDFgroup.net

25 janvier 2005 Réunion Gatic

2 mars 2005 Réunion EDFgroup.net

15 mars 2005 Réunion Gatic

19 avril 2005 Observation Agence

20 avril 2005 Visite centrale nucléaire 21 avril 2005 Visite centrale nucléaire

14 mai 2005 Première restitution des résultats au Gatic

Chapitre IV. Positionnement méthodologique et épistémologie

IV.B. Collecte et traitement des données

19 mai 2005 Observation agence

20 mai 2005 Observation agence

21 mai 2005 Observation agence

26 mai 2005 Réunion e-performance

15 juin 2005 Observation division ingénierie nucléaire

16 juin 2005 Réunion EDFgroup.net

21 juin 2005 Observation R&D

1er juillet 2005 Réunion e-performance 7 juillet 2005 Réunion de directeurs du SFP

2 mars 2006 Restitution des résultats Cas EDFgroup.net 30 mai 2006 Restitution des résultats Cas ouverture

26 observations

Tableau IV.5. Récapitulatif des journées d’observation