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LE RETOUR SUR INVESTISSEMENT DU SYSTÈME

Dans les chapitres qui viennent, nous entrerons dans le détail de chaque partie du processus, pour découvrir ses grands principes et son organisation. Mais avant cela, intéressons-nous au retour sur investissement de la mise en place d’un tel système.

LE RETOUR SUR INVESTISSEMENT DU SYSTÈME

J’aimerais maintenant vous démontrer la rentabilité d’un tel système. En effet, de nombreuses personnes pensent ne pas avoir besoin de prendre des notes, ou bien jugent cette activité comme inutile. Mais elles ont tort ! C’est ce que je vais vous démontrer maintenant, et pour ce faire, je vais prendre pour exemple le domaine des finances personnelles, avant de faire un parallèle avec celui de la prise de notes.

Imaginons que vous avez 1 000 €. Vous avez alors deux choix :

1. Investir dans un passif (une chose qui sort de l’argent de votre poche), par exemple une télévision, qui vous apportera de la satisfaction à court terme, mais dont la valeur diminuera avec le temps.

2. Investir dans un actif (une chose qui met de l’argent dans votre poche), une action par exemple, qui vous rapportera 7 % d’intérêts par an et se cumulera avec le temps.

L’inconvénient de cette deuxième solution c’est que l’on n’a pas de gratification immédiate. En revanche, en faisant un calcul simple, on se rend compte que dans dix ans, on aura doublé l’argent investi ! Le même calcul se présente à vous à chaque fois que vous créez un projet :

1. Vous pouvez travailler sur le court terme en faisant des recherches pour mener à bien votre projet, et comme vous ne prenez pas de notes, vous oubliez la majeure partie de vos recherches.

2. Ou bien, vous pouvez prendre le temps de prendre des notes sur les concepts que vous apprenez, en pariant sur le fait que vous allez réutiliser une information plus d’une fois et qu’il serait intéressant de développer votre expertise en apprenant de nouvelles choses sur votre domaine.

Avec la première option, vous devez recommencer votre travail de recherche avant chaque projet que vous réalisez, tandis qu’avec la seconde option, vous capitalisez sur vos recherches précédentes de telle façon qu’il devient de plus en plus facile de créer un nouveau projet au fil du temps (vous vous souvenez, c’est l’histoire de notre tortue…). Il peut évidemment s’agir de projets scolaires, entrepreneuriaux ou encore, et surtout, de contenus. Si vous devez écrire des articles, par exemple, dans le premier cas, vous investissez votre temps sur un passif : un article qui ne va pas augmenter de valeur avec le temps, une simple accumulation de mille mots que vous allez publier aussitôt. Dans le second cas, quand vous prenez le temps de prendre des notes et de déconstruire les concepts que vous recherchez, vous investissez dans un actif : un ensemble de notes permanentes qui vont se connecter avec d’autres notes avec le temps et générer des dizaines de contenus, et de nouvelles idées.

Ainsi, on pourrait résumer ce paragraphe en une phrase : « Prendre des notes sur les contenus que vous lisez prend du temps, mais ne pas en prendre, c’est perdre son temps. » Je dois vous avouer que cette phrase est celle qui m’a poussé à créer la méthode Atomic Thinking, ces mots résonnent chaque jour en moi et me poussent à cultiver mes idées…

Je voudrais vous convaincre que la prise de notes n’a pas à être vue comme une activité à part entière qui vous prend un bloc d’une heure chaque jour. En fait, elle doit faire partie de toutes vos activités. Vous devez lire, parler, écouter, observer un stylo à la main (ou un téléphone, mais l’image est moins séduisante). Vous voulez développer vos idées en permanence et surtout, ne rien laisser s’échapper. En pensant et en agissant ainsi, la prise de notes ne vous prend pas un temps fou dans l’absolu, il s’agit de modifier légèrement votre comportement dans certaines de vos activités pour capitaliser sur les connaissances apprises. Il s’agit simplement de prendre une habitude de prise de notes qui, avec le temps, devient presque addictive.

Admettons que vous décidez d’investir pour votre futur et que vous commencez à prendre des notes sur les contenus que vous lisez. Alors, d’ici un an, à une cadence de trois notes par jour, vous aurez environ mille cent notes dans votre usine à idées. Vous aurez aussi des milliers de liens qui connectent toutes vos connaissances et génèrent automatiquement de nouvelles idées. Alors à ce moment-là, vous aurez atteint ce que j’appelle la masse critique. C’est un moment où tout ce que vous voudriez dire est déjà dans votre système. Ainsi, vous atteignez un niveau de fluidité sans précédent. Toute création n’est qu’un assemblage de briques. Vous jouerez avec la matière que vous aurez collectée.

Dans dix ans, en conservant ce rythme, vous aurez onze mille notes dans votre usine. C’est colossal ! Et si on part du principe qu’à ce moment-là, vous gagnez déjà votre vie grâce aux dix livres que vous aurez publiés sans effort, on peut facilement assumer que vous créez comme moi environ dix nouvelles notes par jour. Vous aurez alors soixante-dix mille notes dans votre système. Soit, si on prend une moyenne de cent mots par note (les miennes font en moyenne deux cents), on se retrouve avec sept cent mille mots, soit assez pour remplir quatorze livres. J’ai un peu plus de

deux mille notes dans mon système, et il me permet déjà de créer un article et deux vidéos par semaine sans effort.

DE LA CONSOMMATION À LA