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Qualité d’écriture = Nouveauté × Résonance

Voici l’équation sur laquelle va reposer tout notre développement. Nous allons d’abord étudier comment augmenter la nouveauté de vos idées, puis nous verrons comment faire résonner vos idées avec votre lecteur.

La nouveauté

La notion de nouveauté est subjective. En effet, un concept qui vous paraît évident sera peut-être nouveau pour votre lecteur vis-à-vis de ses connaissances actuelles. Plus largement, un expert sur un sujet trouvera peut-être vos idées classiques et réchauffées, tandis qu’un débutant vous attribuera les crédits pour chacune des idées que vous avancez. Pour s’affranchir de cette subjectivité, on peut tout de même tenter d’établir quelques principes pour mesurer l’innovation d’une idée.

Une idée est innovante quand elle est : Contre-intuitive

Le bon sens dirait ceci, cependant je vais vous montrer que ce n’est pas le cas.

Contre-narrative

On pourrait croire que compte tenu de la vie de cette personne elle dirait ça, mais non.

Choquante, perturbante

Cela pourrait choquer si vous disiez cette idée à des grands noms de votre thématique.

Élégamment articulée

Articuler plusieurs concepts en un protocole, une méthode.

Révélatrice

Le lecteur lit vos mots et se reconnaît parfaitement dedans (vous ne pouvez pas contrôler parfaitement cet aspect, il est souvent cumulatif).

La résonance

Vous pouvez évaluer maintenant quelles idées vont paraître innovantes à votre lecteur. Cependant, si l’on revient à notre équation du début, on se rend compte que sans résonance, la qualité de notre contenu est égale à 0.

Dans ce qui suit, nous allons donc voir des principes clés qui vont vous aider à faire résonner vos idées avec votre lecteur.

Utilisez un langage simple

Un langage simple n’affaiblit pas votre écriture. Il renforce vos idées en leur permettant de ressortir dans le texte. Le lecteur ne doit pas avoir de difficulté à comprendre le sens des mots, mais uniquement celui des concepts avancés. En vous disant que vous vous adressez à une audience d’enfants de 12 ans, vous penserez et écrirez plus clairement. Moins il existe de barrières entre votre public et vos idées, plus elles résonnent.

Utilisez des mots clairs, des phrases simples et des exemples avant et après chaque idée. Ce point peut paraître simple, mais il ne l’est vraiment pas.

En effet, vous devez trouver le juste milieu entre des mots comme

« super » ou encore « très », qui sont familiers et basiques, et des mots comme « remarquablement » ou encore « admirablement », qui ont un niveau de langage trop soutenu pour un simple article. Tout est une question de dosage et de seuil. De la même façon, vous devez essayer de ne pas complexifier inutilement vos raisonnements en faisant comme le milieu académique qui essaye parfois de complexifier la forme du texte pour ne pas laisser transparaître un manque de nouvelles idées de fond. Je pense que vous serez d’accord avec moi pour dire que notre petite formule en début de paragraphe est finalement assez pertinente car, quand bien même des acteurs du milieu académique auraient réussi à complexifier la forme, si le fond est égal à 0, alors la qualité de leur article sera nulle.

L’introduction

Une introduction est composée de quatre parties : 1. L’accroche.

2. La définition du problème et de ses enjeux.

3. Pourquoi c’est un problème et que représente-t-il ?

4. Esquisser le début d’une solution intelligente, dont vous ne révélerez l’intégralité qu’à la fin de l’article.

Tous les plus grands copywriters (personnes qui écrivent pour vendre) connaissent le plan classique AIDA. temps et nous pouvons nous en inspirer pour faire de meilleurs articles. Je vous entends déjà me dire : « Mais on ne vend rien dans un contenu ! » Eh bien si ! Car nous sommes, comme nous l’avons vu, dans une économie de l’attention. Nous essayons donc de capter l’attention du lecteur, non pas son argent comme pour un produit classique, mais le principe reste le même, nous lui vendons notre article pour qu’il ait envie de rester jusqu’au bout. Vous devez, dès les premières lignes de votre article, donner au lecteur une raison de s’intéresser à celui-ci en le connectant à un problème qu’il a à cœur de résoudre et auquel il fait face. En reprenant le plan AIDA, vous captez son attention dans les premières lignes de votre contenu, puis vous transformez cette attention en un intérêt pour votre contenu afin de le convaincre de rester. Cet intérêt se transforme ensuite en un désir de voir la suite si vous arrivez à donner à vos lecteurs la moitié d’une histoire intéressante à la fin de votre introduction.

Nous allons maintenant voir la partie la plus importante de votre introduction en détail : l’accroche.

L’accroche

Votre but dans une accroche est de donner au lecteur une raison de s’intéresser à votre article en le connectant à un problème qu’il a à cœur de résoudre et auquel il fait face. Voici les quatre types d’accroches les plus courants :

Questions

Poser une question intrigante sans donner la réponse.

Ex. Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi les machines à glace du McDo tombent tout le temps en panne ? Moi oui, et j’ai découvert des choses étranges.

Narration

Partager le début d’une narration sans donner la conclusion.

Ex. Ce qui m’a poussé à écrire ce livre est un bâton de glace. Mais avant de vous raconter cette histoire, laissez-moi vous parler de…

Recherches

Donner des découvertes liées à des recherches récentes, mais seulement en petite quantité.

Ex. Des études ont récemment prouvé que le gluten augmentait de 70 % les risques de crise cardiaque et que 90 % de la population y est intolérante.

Arguments

Faire une déclaration inattendue, sans expliquer pourquoi c’est vrai.

Ex. Les engrais sont bons pour la planète, et voici pourquoi.

Vous pouvez vous inspirer de ces quatre types d’accroches pour votre contenu. Cependant, pour être le plus pertinent possible dans votre accroche, vous pouvez utiliser le protocole que je vais vous présenter pour trouver les enjeux qui résonneront le plus avec votre audience.

Le protocole pour écrire une bonne accroche

Commencez par vous poser la question : « Si quelqu’un d’autre devait écrire cette accroche, quelles sont les questions les plus captivantes qu’il pourrait poser pour me donner envie de lire l’article ? »

Écrivez ces questions même si vous n’avez pas les réponses, puis triez-les par ordre d’intérêt. Les deux à cinq premières questions deviennent votre accroche. Il faut les inclure dans votre introduction.

Cependant, il manque une étape primordiale, qui est de transformer ces questions en accroche.

Par exemple, si vous écrivez un article sur la musculation, les questions que vous pourriez vous poser sont : « Est-ce possible d’avoir de gros biceps en trois mois ? Comment les célébrités y arrivent-elles ? »

Ces questions pourraient alors se transformer en : « Vous pouvez construire de gros biceps en trois mois. Je vais vous expliquer comment les célébrités le font quand elles se préparent pour un rôle. »

Une autre pour la route : « Est-il possible de gagner du muscle sans aller à la salle de sport ? Est-ce que je peux acheter de l’équipement peu cher à la place ? »

Ces questions deviennent : « Vous pouvez construire du muscle sans aller à la gym. Il existe des équipements peu chers équivalents que vous pouvez installer chez vous. »

Vous avez alors votre accroche. Cette dernière ne représente que les deux à dix premières lignes de votre contenu, mais elle est primordiale, car si vous n’arrivez pas à capter l’attention des gens, le reste de votre article est inutile.