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RESUME DES CONSULTATIONS DES PARTIES PRENANTES

4.1. Objectifs et approches méthodologiques de la consultation des parties prenantes

Deux (2) types de consultations des parties prenantes des quatre (4) régions couvertes par le projet ont été initiés dans le cadre de l’élaboration du CGES ainsi que du PGP et du CF, à savoir des consultations publiques et des consultations restreintes.

Les parties prenantes ciblées ont été les autorités préfectorales, les collectivités locales (Conseils Régionaux et Mairies), les administrations décentralisées (Directions régionales de divers ministères et des structures rattachées aux ministères), les autorités coutumières, des représentants d’Organisations Professionnelles Agricoles, d’éleveurs et de la population (représentants de jeunes, des femmes, d’Organisations Non Gouvernementales et communautaires). Cent soixante-deux (162) personnes ont été consultées lors de toutes les consultations publiques qui se sont déroulées sur la période du 18 au 23 février 2021.

Les consultations ont pu se tenir avec principalement l’appui des autorités préfectorales qui ont informé les

parties prenantes.

Les consultations ont eu pour objectif général, l’inclusion des parties prenantes locales dans l’analyse et la gestion des aspects environnementaux et socio-économiques liés au projet.

Les consultations restreintes ont eu pour objectifs spécifiques, à travers des séances de travail individuelles, d’informer une partie prenante spécifique du projet et de collecter auprès d’elle des données en lien avec leurs domaines de compétence à l’aide d’un questionnaire. Les consultations restreintes permirent de collecter des recommandations sectorielles de la part desdites parties prenantes.

Quant aux consultations publiques (séances plénières), elles ont eu pour objectifs spécifiques de : - Informer les parties prenantes locales sur :

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le 2PAI-Nord ;

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les objectifs et l’importance du Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES), le Plan de Gestion des Pestes (PGP) et le Cadre Fonctionnel (CF) ainsi que leur implication dans leur mise en œuvre ;

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les principaux enjeux, contraintes, opportunités et principaux impacts potentiels environnementaux et socio-économiques liés à la mise en œuvre des activités du 2PAI Nord ;

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les principales dispositions et mesures envisagées pour prévenir, atténuer et compenser les risques et principaux impacts potentiels négatifs ;

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les principales dispositions et mesures envisagées pour optimiser les impacts potentiels positifs ; - collecter auprès des parties prenantes locales :

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leurs avis, préoccupations et craintes sur le 2PAI-Nord ;

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leurs avis sur le CGES, le PGP et le CF ;

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leurs suggestions, recommandations et doléances par rapport au 2PAI-Nord et aux mesures environnementales et sociales à mettre en œuvre ;

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des informations environnementales et socio-économiques complémentaires sur la région.

L’agenda des consultations menées est indiqué en annexe IX.1.

Les photos 18 à 26 illustrent quelques consultations menées.

Photo 18 : Séance de consultation publique à Ferkessédougou

Source : Consultant en charge de l’étude (22 février 2021)

Photo 19 : Consultation restreinte du Corps Préfectoral de Ferkessédougou

Source : Consultant en charge de l’étude (22 février 2021)

Photo 20 : Consultation publique dans le village de Sérelo (Région du Hambol)

Source : Consultant en charge de l’étude (24 février 2021)

Photo 21 : Séance de Consultation publique à Korhogo

Source : Consultant en charge de l’étude (18 février 2021)

Photo 22 : Photo de famille de la consultation publique de Katiola

Source : Consultant en charge de l’étude (19 février 2021)

Photo 23 : Consultation restreinte du Conseil Régional du Hambol

Source : Consultant en charge de l’étude (20 février 2021)

Photo 24 : Consultation publique des exploitants du Barrage de Lopé 1 (Katiola)

Source : Consultant en charge de l’étude (20 février 2021)

Photo 25 : Consultation restreinte du DR MINADER de la région de la Bagoué

Source : Consultant en charge de l’étude (23 février 2021)

Photo 26 : Consultation publique des autorités du village de Kiémou (Korhogo)

Source : Consultant en charge de l’étude (20 février 2021)

4.2. Résultats des consultations

Le 2PAI est jugé promoteur d’espoir pour une redynamisation plus accrue du secteur agricole et d’élevage dans les régions concernées. Toutefois, les préoccupations/ craintes ont été exprimées par les parties prenantes qui par ailleurs, ont formulé des recommandations pertinentes ainsi que des doléances visant à contribuer à l’acceptabilité environnementale et socio-économique du projet.

4.2.1. Avis des parties prenantes

Les parties prenantes consultées ont exprimé leur forte volonté de voir réaliser le projet pour une amélioration du

secteur agricole et de l’élevage dans leurs régions ainsi que l’amélioration des conditions socio-économiques de

l’ensemble des acteurs et l’atténuation des conflits éleveurs- agriculteurs. Elles sont très favorables au projet et

marquent leur pleine adhésion à sa réalisation.

Toutefois, elles ont émis des préoccupations et adressé des recommandations et doléances tout en souhaitant vivement que celles-ci soient prises en compte dans la planification et l’exécution des activités du projet.

4.2.2. Préoccupations/ craintes des parties prenantes

Les préoccupations/ craintes exprimées par les parties prenantes au regard du projet sont :

- la crainte de voir que tous les risques liés au projet ne soient identifiés et solutionnés dans la cadre de la prévention et la gestion des aspects environnementaux et socio-économiques des activités du projet ; - que l’extension des villes tendent vers les sites des barrages hydro-agricoles et pastoraux sans que des

dispositions préalables ou effectives ne soient prises (cas du périmètre de sécurité du barrage agro-pastoral de Lopé 1 à Katiola qui est loti) ;

- le risque de constater que les parcelles des périmètres irrigués des barrages agricoles s’appauvrissent au fil de leur exploitation par rapport aux parcelles non aménagées qui demeurent souvent plus riches et productives ;

- que les destructions des cultures ne soient pas prises en compte en terme d’indemnisation, notamment pour les cultures situées sur les sites des barrages et dans les emprises des pistes à réhabiliter ; - le risque d’assister à des usages anarchiques des pesticides chimiques de synthèse par les agriculteurs

bénéficiaires du projet au vu de leur manque de formation ;

- la destruction des biens (cultures et autres biens matériels) pendant les travaux du projet sans la prise en compte de l’indemnisation des personnes affectées ;

- le risque d’être couramment confronté à des conflits récurrents éleveurs - agriculteurs sur les sites des barrages mixtes (barrages agro-pastoraux) ;

- que des parcelles irriguées attribuées à des exploitants agricoles sur les sites des barrages ne soient pas productibles par rapport aux prévisions et qu’aucune disposition ne soit prise dans le cadre du projet.

Face à ces préoccupations et craintes, les parties prenantes ont adressé des recommandations ainsi que des doléances pour une réussite du projet et une gestion rationnelle de ses aspects environnementaux et socio-économiques.

4.2.3. Recommandations formulées par les parties prenantes

Soucieuses d’une meilleure prise en compte des questions environnementales et socio-économiques dans la planification et l’exécution du projet, les parties prenantes ont formulé les recommandations suivantes :

- veiller à ce que, pour la prévention et la gestion rationnelles des impacts potentiels négatifs liés au projet, tous les sites fassent effectivement l’objet d’investigations et d’études ;

- prendre en compte des dispositions d’indemnisations des personnes dont les biens seront impactés par le projet ;

- orienter et accompagner les exploitants actuels des sites des barrages vers d’autres sites exploitables pour la riziculture pendant la durée des travaux ;

- impliquer les autorités compétentes (Corps Préfectoral, Directions Régionales du Ministère en charge de la Construction, etc.) dans la protection des périmètres de sécurité des barrages et traiter le cas de ceux qui sont occupés ou en cours d’occupation (comme celui du barrage agro-pastoral de Lopé 1) ;

- prendre toutes les dispositions utiles pour traiter au préalable les éventuels cas de litiges ou de plaintes liés aux sites d’intervention du projet afin de garantir son exécution dans des conditions satisfaisantes.

- vulgariser le rapport du CGES afin que les mesures de prévention et de gestion des aspects environnementaux et socio-économiques soient connues des bénéficiaires et du public ;

- former les exploitants agricoles sur les techniques d’utilisation rationnelle des produits agro-chimiques (engrais et pesticides) et faciliter l’acquisition desdits produits (coûts, disponibilité, etc.) ;

- divulguer la liste des pesticides chimiques de synthèse non homologués en Côte d’Ivoire ainsi que ceux

- privilégier l’utilisation des intrants agricoles biologiques (engrais, pesticides) ;

- encourager l’utilisation des sous-produits agricoles pour la fabrication de compost (engrais biologique) ; - rendre accessibles aux exploitants agricoles les équipements de protection individuelle contre

l’utilisation des pesticides chimiques de synthèse (il a été révélé le coût de 40 000 F CFA pour le kit d’équipements lors de la consultation publique à Katiola) ;

- créer des unités de collecte et de recyclage locales des déchets issus de l’usage des pesticides chimiques de synthèse ;

- informer, sensibiliser et former de manière effective tous les exploitants des sites des barrages ainsi que les populations des dispositions et mécanismes de leur usage et gestion afin d’éviter ou minimiser les conflits ;

- faire des reboisements périmétraux autour des barrages ;

- former les parties prenantes (administrations publiques, gestionnaires et exploitants des infrastructures des barrages, des centres de collecte, des CAS et du HUB) pour le suivi et une meilleure gestion des infrastructures qui seront mises en place ;

- impliquer le Laboratoire National d’Appui au Développement Agricole (LANADA) dans la gestion du projet ;

- apporter de l’assistance (financière, activités sources de revenus, etc.) aux exploitants agricoles actuels des sites des barrages à réhabiliter et à aménager pendant la durée des travaux ;

- former les exploitants sur les nouvelles techniques rizicoles (notamment le repiquage du riz, etc.), la gestion économique des revenus économiques des activités agricoles, la gestion durable de l’eau au niveau de l’irrigation ;

- assister de manière effective les coopératives financièrement et former leurs dirigeants sur le management ;

- Indemniser, dans la mesure du possible, les personnes affectées avant le début des travaux sur les sites d’intervention du projet ;

- réaliser de manière effective, tous les CAS prévus dans le cadre du projet ;

- prendre en compte de manière effective, la santé et la sécurité des exploitants des sites des barrages dans les recommandations du rapport du CGES ainsi que la mécanisation des activités ;

- s’assurer de la mise en œuvre effective de toutes les recommandations formulées dans les rapports du CGES, CF et PGP.

4.2.4. Doléances exprimées par les parties prenantes

Les doléances faites par les parties prenantes lors des consultations sont les suivantes :

- prendre en compte la construction d’un « Centre de formation aux métiers ruraux » dans le cadre du projet ;

- réorganiser de manière effective le système de commercialisation des produits agricoles dans les régions ;

- faire prioriser la main-d’œuvre locale pour la réalisation des travaux de réhabilitation et d’aménagement des infrastructures du projet par les entreprises ;

- construire des centres de santé dans les villages concernés par le projet (ceux qui n’en disposent pas).

4.3. Gestion des avis préoccupations et suggestions des parties prenantes

Toutes les préoccupations/ craintes, recommandations et doléances formulées par les parties prenantes ont fait

l’objet d’analyse croisée ou de recoupage avec : (i) les données biophysiques et socio-économiques des

régions ; (ii) des dispositions et mesures prévues initialement prévues par le 2PAI-Nord et (iii) des objectifs de

prévention et de gestion rationnelle des enjeux, contraintes et risques attendus dans le cadre du CGES. Cette

analyse a permis de consolider et d’affiner :

- l’identification des enjeux, contraintes, opportunités et risques environnementaux et socio-économiques liés au projet ;

- les recommandations de prévention, d’atténuation et de gestion rationnelle desdits enjeux, contraintes et risques ainsi que la concrétisation et ’optimisation des opportunités du projet ;

- les dispositions en matière de prévention et de gestion des conflits ;

- le cadre de communication devant s’établir entre les acteurs dans le cadre de la planification et l’exécution des sous-projets et activités du projet.

En somme, le présent rapport est donc à considérer comme un rapport inclusif permettant d’inclure les attentes des parties prenantes dans la réalisation du projet.

5.

PROCEDURES D’EVALUATION DES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX, SOCIO-ECONOMIQUES