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Données sur quelques sites du projet

2. INFORMATIONS ENVIRONNEMENTALES ET SOCIALES DE REFERENCE DE LA ZONE DU PROJET

2.3. Données sur quelques sites du projet

La présente section décrit de manière spécifique les sites du projet ayant fait l’objet d’investigations lors de l’élaboration du présent rapport.

Tableau 25 : Synthèse descriptive de l’environnement biophysique et socio-économiques de quelques sites ayant fait l’objet de visites

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YNTHESE DESCRIPTIVE

REGION DU HAMBOL

SITE DU BARRAGE DE LOPE 1

Le site de Lopé 1 est situé dans la sous-préfecture de Katiola ; précisément dans le quartier Konankaha extension. Il s’agit d’un barrage à usage mixte (pour les activités agricoles, de pêche et l’élevage) construit en 1976. Il est exploité par plusieurs populations des localités environnantes en plus de celles de la ville de Katiola.

Environnement biophysique et socio-économique

Le barrage a été construit dans un bassin versant favorisant une retenue naturelle d’eau. Le sol est hydromorphe et argileux aux alentours de la retenue. Dans un périmètre de 1 km et sur les parcelles aménagées, l’on observe un sol ferralitique.

L’hydrologie est marquée par la retenue du barrage. Cette retenue sert d’activités de pêche, de cultures agricoles et d’abreuvage pour les animaux, notamment les bœufs transhumants. Il est alimenté par trois (03) affluents pendant les saisons pluvieuses.

La flore sur le site est dominée par les différentes cultures vivrières, maraichères et des rizières. Dans les environs de la digue, il est observé une végétation en reconstruction à cause des déblaiements qui sont faits régulièrement. Autour du site, l’on observe des plantations d’anacarde et de maïs avec quelques pieds de palmiers à huile, tecks, manguiers, etc.

La présence du barrage a favorisé le développement de certaines espèces aquatiques comme les poissons (carpes, silures, etc.), les crevettes, les amphibiens (grenouilles, crapaud) et des crocodiles. La faune terrestre se compose de rougeurs, des insectes, des reptiles et des bovins qui viennent s’abreuver dans la retenue d’eau.

Le barrage étant proche de la ville de Katiola, notamment du quartier Konankaha, l’extension de la ville se rapproche du site. L’on observe aujourd’hui des lotissements et même certaines ébauches de construction jusqu’au périmètre de sécurité du site du barrage.

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Etat actuel du barrage

Le barrage est dans un état de dégradation avancée, tant au niveau de la digue, des drains de conduite d’eau qu’au niveau de la retenue. Les activités agricoles avec le labourage des parcelles culturales suivi du ruissellement des sols vers la retenue d’eau du barrage ont favorisé l’ensablement de la retenue, réduisant ainsi son volume d’eau.

Les ouvrage en place sont vêtus, les drains de conduite sont bouchés par du sable et des herbes, ce qui rend difficile l’irrigation des parcelles culturales. Face à cette situation, certains exploitants utilisent des motopompes et des arrosoirs manuels pendant les saisons sèches pour l’arrosage des plants. La digue du barrage est fortement dégradée à cause des racines des arbres et de l’érosion, réduisant ainsi la largeur de la passerelle.

Piste d’accès au site du barrage

La voie d’accès au barrage est déjà ouverte. Elle a plusieurs fois fait l’objet de reprofilage à travers certains programmes de développement initiés par le conseil régional du Hambol. Elle a une largeur variant de 5 à 7 m et ne présente pas d’état de dégradation. Aucun bien (plantation, bâtis, etc.) n’a été observé dans l’emprise de la piste menant au site. En dehors de la voie d’accès au site, il existe également des pistes périphériques permettant d’accéder aux différentes parcelles culturales. Ces pistes ont besoin d’une ouverture et d’un reprofilage pour faciliter la circulation sur le site.

Photo 5 : Retenue d’eau du barrage mixe de Lopé 1

Source : Consultant en charge de l’étude (février 2021)

Photo 6 : Route d’accès au site du barrage mixe de Lopé 1

Source : Consultant en charge de l’étude (février 2021)

Photo 7 : Bâtis en cours de construction à la périphérie du site du barrage mixe de Lopé 1

Source : Consultant en charge de l’étude (février 2021)

REGION DU TCHOLOGO

SITE DE SERELO

Environnement socio-économique

Le site du barrage à aménager appartiendrait à la population du village de Sérelo. C’est un village constitué d’autochtone Sénoufo, notamment les Gnarafolo avec la présence de quelques allogènes Peules. La population est de manière générale éleveur (bovin, caprin, volailles, etc.) et agriculteurs (anacarde, mangue, coton, maïs, riz, arachides et les maraichers). En termes d’infrastructures sociales de base, le village dispose d’une école primaire de six (06) classes avec des logements pour les enseignants et d’une maternité. Il n’existe pas de centre de santé, d’eau courante et d’électricité dans le village. L’approvisionnement en eau se fait à travers la présence de deux (02) pompes hydrauliques villageoises. Pour les soins médicaux (hormis les cas de maternité), les patients se rendent à Ferkessédougou ou Nabokaha (village situé à 15 km). Les principaux moyens de transport sont les bicyclettes, les motocyclettes et les tricycles motorisés.

Les femmes du village sont organisées en coopérative et œuvrent dans le domaine agricole et de l’exploitation de bois pour la production du charbon. La gestion du village et des conflits sont assurés par le Chef et sa notabilité.

Environnement biophysique

Le site de Sérelo présente de manière générale un relief plat avec quelques élévations par endroit. C’est un site d’environ 200 ha avec un sol argilo-sableux favorisant une accumulation d’eau sur le site et un sol ferralitique à la périphérie de la zone hydromorphe. Dans l’ensemble, trois (03) cours d’eau (le Sérelo, le Lapogo et le Tchouwaman) permettent d’alimenter le site en saison pluvieuse. Ce sont en effet des cours d’eau intermittents qui connaissent

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généralement tous des étiages en saison sèche. La flore est dominée par une savane arbustive avec quelques forêts semi décidues par endroits et des plantations d’anacarde. Dans le bas-fond du site, l’on observe encore les traces montrant la culture du riz, du maïs et des maraichers lors des saisons pluvieuses. Certaines espèces végétales comme le Karité et le Néré sont fréquentes dans la zone. Il n’existe pas de forêts classées ni de forêts sacrées dans la zone. Les arbustes sont exploités par les villageois comme bois de chaud et pour la fabrication du charbon.

La faune est constituée des oiseaux, des rongeurs (aulacodes, hérisson, rat, souris, etc.), de reptiles, des bœufs provenant des villages voisins etc. La présence de ces animaux a développé la chasse traditionnelle dans la zone du projet.

Pistes d’accès

Piste d’accès au village Sérelo

Le village de Sérelo est situé à environ 25 km de la ville de Ferkessédougou. Cependant, la piste donnant accès au village fait 15 km et débute à partir de l’axe routier Ferkessédougou-Ouangolodougou qui est bitumé. La piste a une largeur moyenne 4 m et fait l’objet de reprofilage une fois par an par la Société d’exploitation de Coton (SECO).

Cependant c’est une voie étroite et beaucoup dégradée par endroit demandant ainsi un élargissement et un reprofilage complet. L’on observe sur le tronçon des traverses et des crevasses dues aux eaux de ruissellement, des affleurements rocheux et des zones inondables. La voie traverse les campements de Didévogo, et Bakaryvogo ainsi qu’une plantation d’anacarde avant d’accéder au village de Sérelo. Le reprofilage et l’élargissement pourraient donc occasionner la destruction de quelques pieds d’anacardier et des habitats naturels dédiés à la faune sauvage.

Piste d’accès au site du barrage à aménager

Le site qui servira à la construction du barrage est situé à environ 2,5 km du village de Sérelo. C’est une piste non praticable et très étroite par endroit. De part et d’autre de l’itinéraire, l’on note une savane arbustive avec la présence de quelques arbres de karité et de Néré qui pourront être impactés par le reprofilage et l’élargissement de la piste. La visite du site nous a permis de constater des zones ensablées occasionnant des inondations en saisons pluvieuses et des affleurements rocheux issus de l’érosion des sols. A priori, des biens culturels n’ont pas été identifiés sur l’itinéraire.

SITE DE SERELO

Photo 8 : Bas-fond du site du barrage de Sérélo exploité à des fins agricoles

Source : Consultant en charge de l’étude (février 2021)

Photo 9 : Savane arborée sur le site du barrage de Sérélo

Source : Consultant en charge de l’étude (février 2021)

Photo 10 : Piste d’accès au site du barrage de Sérélo

Source : Consultant en charge de l’étude (février 2021)

REGION DU PORO

SITE DU BARRAGE DE KIEMOU

Situation actuelle du barrage

Le barrage agro-pastoral de Kiémou est un site délaissé qui ne sert qu’à l’arrosage des cultures, à l’abreuvage des troupeaux, à la baignade et aux activités domestiques (vaisselles, lessives, prise d’eau pour des besoins domestiques).

Il subit un envasement important entrainé par le ruissellement des cours d’eau satellites. Les aménagements sur ce site qui servaient d’élevage de bovins et d’ovins, de stockage d’aliments sont en état de dégradation.

Le plan d’eau est pollué par les dépôts d’immondices et de déchets solides dont la décomposition dégage des odeurs nauséabondes et laisse apparaitre une forte coloration du plan d’eau. Aussi, il est noté l’usage d’intrants agricoles (engrais et pesticides).

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Environnement biophysique

Le barrage forme une dépression qui ceinture avec ses affluents la partie nord de la localité de Kiémou. C’est le bassin versant de plusieurs cours d’eau satellites qui tarissent en période de grandes sécheresses. Le sol rencontré est de type ferralitique à tendance hydromorphe et argilo-sableuse. Aussi, on note la présence des roches à faciès granitiques plus ou moins métamorphisées. Le relief relativement plat est couvert par une végétation de savane arborée. L’hydrologie est dominée par le barrage dont une grande partie est couverte par les végétaux aquatiques envahissants. Les espèces aquatiques sont composées principalement de poissons (carpe, silure, tilapia etc.), de crevettes, de batraciens (grenouilles, crapauds) et de reptiles. La faune terrestre dans la zone du site est constituée de rougeurs, d’insectes, de reptiles et des bovins et ovins qui viennent s’abreuver dans la retenue d’eau.

Environnement socio-économique

Situé à environ une trentaine de kilomètre de Korhogo, Kiémou est une Sous-préfecture du département de Korhogo peuplée par les peuples autochtones sénoufos qui vivent en parfaite harmonie avec des peuples allochtones et d’autres ressortissants des pays de la sous-région (Mali, Burkina, Guniée, etc.).

La population est de manière générale éleveur (bovin, caprin, volailles, etc.) et agriculteurs (anacarde, mangue, coton, maïs, riz, arachides, et le maraicher). En termes d’infrastructures sociales de base, kiémou dispose d’une école primaire de six (06) classes avec des logements pour les enseignants, d’un collège, d’un dispensaire et d’une maternité. Il existe de l’eau courante et l’électricité à Kiémou.

Les agriculteurs et les éleveurs sont soit organisés en coopératives soit travaillent individuellement. Il existe aussi des associations de femmes qui œuvrent dans le domaine agricole et de l’exploitation de bois pour la production du charbon.

Le barrage agro-pastoral de Kiémou est situé à environ 2 km de Kiémou. Ce site anciennement exploité par une société agricole est aujourd’hui abandonné aux mains des populations. Les cultures maraichères sont pratiquées aux bords du plan d’eau. Les activités de ménages et de baignades y sont pratiquées. Les troupeaux de bœufs s’y abreuvent quasiment chaque jour.

Des conflits entre éleveurs et agriculteurs sont très persistants dans la zone. La pêche est également pratiquée au niveau du barrage.

Voie d’accès au barrage de Kiémou

La voie d’accès au barrage est une route en terre large d’environ 7 m, praticable même par les automobilistes. Aux abords de cette route se développement des plantations de coton et de cultures vivrières.

SITE DU BARRAGE DE KIEMOU

Photo 11 : Troupeau de bœufs dans la retenue d’eau du barrage de Kiémou

Source : Consultant en charge de l’étude (février 2021)

Photo 12 : Cultures maraichères aux abords du barrage de Kiémou

Source : Consultant en charge de l’étude (février 2021)

Photo 13 : Exploitantes agricoles sur le site du barrage de Kiémou

Source : Consultant en charge de l’étude (février 2021)

Sur le site de construction de l’AGRO-PARC de Sinématiali existent des plantations de manguiers appartenant à des particuliers. Les troupeaux de bœufs y viennent pour s’alimenter. Au bord du site se pratiquent de petites activités commerciales, principalement la vente de mangues et d’autres fruits et légumes par les femmes provenant des localités environnantes.

Environnement biophysique

Le site présente un relief plat et monotone. Le sol est de type ferrugineux à tendance cuirassé dominé par des formations rocheuses de type granitiques qui affleurent plus ou moins sur le site. La végétation est dominée par les

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plantations de manguiers parsemées par des herbes sauvages. Il n’existe pas de cours d’eau aux environs du site. La faune est dominée par les oiseaux, les rongeurs (aulacodes, hérisson, rat, souris, etc.), de reptiles, des insectes et des troupeaux de bœufs en transhumance sur le site.

Environnement socio-économique

Le site est localisé dans la sous-préfecture de Sinématiali. L’organisation traditionnelle dans cette sous-préfecture est caractérisée par un chef de village autochtone Sénoufo et sa notabilité qui sont chargés de gérer les conflits. En plus des Sénoufos, on note la présence de quelques Peules provenant des pays voisins. La population est de manière générale éleveur (bovin, caprin, volailles, etc.) et agriculteurs (anacarde, mangue, coton, maïs, riz, arachides, et le maraicher). En termes d’infrastructures, Sinématiali est un département doté de toutes les infrastructures socioéconomiques de bases (écoles, hôpitaux, électricité, eau potable, routes, etc.).

Voie d’accès au site

Situé à environ 5 km de Sinématiali, le site prévu pour la construction de L’AGRO-PARC est en bordure de la route bitumée de Korhogo-Ferkessédougou passant par Sinématiali. C’est une route en très bon état. De part et d’autre de cette voie sont développées principalement les plantations de manguiers.

SITE DE CONSTRUCTION DE L’AGRO -PARC DE SINEMATIALI

Photo 14 : Plantation de manguier sur le site de l’AGRO-PARC de Sinématiali

Source : Consultant en charge de l’étude (février 2021)

Photo 15 : Vue du site et la voie d’accès au site de l’AGRO-PARC de Sinématiali

Source : Consultant en charge de l’étude (février 2021) REGION DE LA BAGOUE

SITE DE CONSTRUCTION DE L’AGRO -PARC DE BOUNDIALI

Environnement biophysique

Le site présente un relief relativement plat au pied d’un grand massif rocheux en forme d’inselberg. Le sol est de type ferrugineux à tendance cuirassé dominé par des formations rocheuses de type granitique qui affleurent plus ou moins sur le site. La végétation est dominée par les plantations d’anacardiers et une végétation de savane arborée. Le cours d’eau Bagoué est situé à environ 3 km du site. Une forêt sacrée est située aux alentours du site.

Environnement socio-économique

Le site est situé dans de la commune de Boundiali. L’organisation traditionnelle dans la localité est caractérisée par un chef de village autochtone Sénoufo et sa notabilité qui sont chargés de prévenir et gérer les conflits et d’assurer une cohabitation harmonieuse entre les communautés. En plus des Sénoufos, la population comprend quelques peules provenant des pays voisins. La population est de manière générale éleveurs et agriculteurs. Concernant les infrastructures, Boundiali compte toutes les infrastructures socio-économiques de bases.

Voie d’accès au site

Situé à environ 1 km de Boundiali sur l’axe Boundiali-Kouto, la voie d’accès au site est une route bitumée ne présentant d’état de dégradations.

Photo 16 : Vue de pieds d’anacardiers sur le site de l’AGRO-PARC de Boundiali

Photo 17 : Vue du relief et de la végétation sur le site de l’AGRO-PARC de Boundiali

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YNTHESE DESCRIPTIVE

Source : Consultant en charge de l’étude (février 2021) Source : Consultant en charge de l’étude (février 2021)

2.4. Principaux impacts environnementaux et socio-économiques existants initialement dans