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3 Troisième phase de restructuration 1970-1981

4. Quatrième phase de restructuration 1982-1988 : Trois grands événements marquent cette phase :

4.2. La restructuration des entreprises :

- Le crédit populaire d’Algérie, s’est spécialisé dans le secteur des industries légères et des services

- La banque de l’agriculture et du développement rural, a le monopole du secteur agricole

- La banque du développement local s’intéresse au secteur de la petite et moyenne entreprise PME

La caisse nationale d’épargne et de prévoyance, finance le logement

- la banque Algérienne de développement, chargée du financement des investissements planifiés à long terme

A la fin de cette période, le nombre d’agences du système bancaire Algérien est de 737, qui se repartit comme suit :

Tableau n°10 : nombre d’agence

Banques 1980 1981 1982 1983 1986 B.C.A 19 19 19 30 42 B.N.A 187 191 72 99 135 B.A.D.R - - 142 177 212 B.E.A 30 32 36 52 61 C.P.A 80 87 94 108 80 B.D.L - - - - 105 C.N.E.P 60 69 74 85 102 TOTAL 376 398 437 551 737

Source : Afric Eco n° 10, 1988

4.2. La restructuration des entreprises :

Cette opération été faite dans le but d’améliorer les performances économique et financière des entreprise potentielles existantes. Elle est envisagée dans le cadre de la réorganisation de l’économie pour :

§ Améliorer les conditions de fonctionnement.

§ Assurer une meilleure maitrise de l’appareil productif

§ Obliger les entreprises à réaliser les objectifs qui leurs sont assignés.

Dans les premières années, les pouvoirs publics attachent beaucoup d’importance à l’acte d’investir qu’à l’aspect organisationnels, en effet , durant cette période , les formes d’organisation des entreprises en grosse unités de production, sont à l’origine de concentration des structures et de centralisation de la gestion , de plus l’intervention de l’état par le biais des ministères de tutelles n’ont fait qu’accentuer le phénomène bureaucratique et ont désorienté complètement l’entreprise de sa mission fondamentale qu’est la production et la création de la valeur ajouté nécessaire aux développement économique .

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Les entreprises de grandes tailles nécessitent généralement des gros investissements (la mobilisations des fonds colossaux), les retards accumulés dans la réalisation des ces investissements engendre des sur coûts dû aux délais de réalisation et au recours aux financements extérieurs

Cet état de fait est à l’origine du déséquilibre financier des entreprises nationales et l’importance de leur endettement, ainsi, pour alléger l’endettement de ces entreprises et afin d’améliorer la productivité et d’assurer l’utilisation rationnelle des moyens humains et financiers, la restructurations des entreprises s’est faite en deux étapes :

§ Restructuration organique § Restructuration financière

4.2.1. Restructuration organique :

Cette opération consiste à éliminer les aspects négatifs de l’organisation, ainsi la taille trop grandes atteinte par les entreprises nationales, la concentration des cadres dus au sein des sièges et l’emploi d’une grande partie des effectifs dans las activités non directement liées à la production, se sont traduites par la lourdeurs dans le fonctionnement des entreprises et par l’inefficacité en engendrant une certaine opacité de la gestion financière , rendu plus difficile l’application du principe de la décentralisation

Les difficultés créées par l’organisation inadaptée des entreprises ont été aggravées par les ingérences de l’administration chargée de la tutelle dans la gestion de l’organisation interne des entreprises31 afin de mettre un terme à toutes ces tendances négative, le congrès extraordinaire de juin 1980, décide de la réorganisation globale des entreprises notamment :

§ Une simplification d’une définition plus précise de la mission de chaque entreprise § L’adoption de ses champs d’activités aux objectifs planifiés qui lui sont assignés § La prise en charge par des structures spécialisées distinctes de celle de la

production, des fonctions de développement et de commercialisation sauf contraintes techniques et économiques prouvées

§ La décentralisation et le renforcement des moyens de réalisation

§ Une meilleure répartition des compétences en matière de commerce et de distribution entre les différents opérateurs nationaux.

Engagée en février 1981, cette opération de restructuration s’est soldée par une multiplication de nombre d’entreprises publiques.

A la fin de l’année 1982, le nombre d’entreprises publiques est passé de 150 en 1982 à 480 en 1982/1983, comptant 2079 unités

Ces entreprises sont progressivement mises en place jusqu’en 1984, date à laquelle un comité national de restructuration des entreprises est installé et chargé de suivre, d’identifier les difficultés de mise en œuvre et de trouver les solutions pratiques et de proposer des mesures dites d’accompagnement.

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4.2.2 La restructuration financière :

Parmi ces mesures d’accompagnement la restructuration financière qui a pour objectif

l’assainissement des situations négatives antérieures (résorptions des déficits annuel au

cours de la période précédente des entreprises) par :

§ L’accord aux entreprises publiques des subventions du trésor (sous forme de concours définitifs)

§ La transformation des dettes à long terme sur fonds du trésor et ou des prêts à moyen terme sur fonds bancaires .

§

Il est à noter que chaque entreprise restructurée devait passée une convention avec sa tutelle et les administrations dites horizontales (plan, finances et commerces)

Ainsi que la mise en œuvre d’une série de mesures tant au plan interne pour permettre à l’entreprise de réaliser des gains de productivité compte tenu de l’existence d’énormes réserves de productivités non encore exploitées qu’au plan externe grâce au réaménagement des instruments d’encadrement de l’économie pour rétablir de manière durables les équilibres de structures financières, de gestion et de trésorerie.

Le déséquilibre financier constaté est dû d’une part aux conditions de fonctionnement de l’entreprise, tels que les surcouts des investissements induits par l’allongement des délais de réalisations, la réévaluation des projets , les sur couts d’exploitation, résultats de la faiblesse de la productivité de travail et de capital et aux couts élevés des matières et des moyens de production, d’autre part à l’environnement de l’entreprise tels que les prix fixés à des niveaux faibles de couts de production, la multiplication des impôts , l’importances de crédits

Pour remédier à cette situation , l’entreprise élabore son plan de restructuration financière sur la base des données financières et comptables (prévisions de cach flow de l’Ets) Une fois adopté par le gouvernement, il est suivi de signature d’une convention de restructuration financière et comptable qui comprend à la fois les obligations de l’entreprise à savoir :

- Les engagements pris pour augmenter la production - Améliorer la productivité

- Assurer une meilleure gestion des stocks et des créances (mesures internes) et celles de l’état qui consiste à doter l’entreprise d’un fons social et d’un fond de roulement De 1983 à 1987, le gouvernement a adopté le plan de restructuration financière de 30032 entreprises nationales, au cours de cette période, la somme de 60.5 milliards de dinars a été dégagée comme suit :

Unité : milliards de DA Consolidation des résultats Consolidation des dettes à L,T Apport budgétaire Concours à L,T trésor Concours à M,T banques Total Concours définitifs 2 24,5 7,7 - - 34,2 Concours temporaires - - 19,2 7,1 26,3 Total 2 24,5 7,7 19,2 7,1 60,5

Tableau confectionné à partir des données , l’économie Algérienne

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