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Les ressources utilisées et celles qui devraient être davantage développées

4. Résultats

4.2 Les ressources utilisées et celles qui devraient être davantage développées

Les ressources utilisées par les parents-éducateurs interrogés et celles qui devraient être davantage développées se regroupent en différents thèmes : a) les ressources offertes par une commission scolaire; b) les ressources francophones et anglophones; c) l’utilisation sécuritaire de ces dernières; d) les communautés virtuelles; et e) le matériel didactique.

4.2.1 Ressources de la commission scolaire. Le principal parent-éducateur de la

famille 1 s’est montrée ouverte à l’idée que davantage de ressources numériques soient créées. Toutefois, elle a dit qu’« il serait bon de trouver quelque chose pour mes besoins (…) J'aimerais l’aide de la commission scolaire, je serais ravie d'avoir accès à des technologies d'elle si je sentais qu’elle est à notre avantage, pour nous aider, sans chercher à nous contraindre » (Famille 1). Le parent-éducateur de l’autre famille serait également prêt à accéder à une ressource de la commission scolaire et dit que « ça serait bien un cours à distance » (Famille 2) pour ses enfants.

4.2.2 Ressources francophones. Lorsqu’il a été demandé à la mère de la famille

francophone (Famille 2) si des ressources pouvaient être améliorées pour mieux répondre à ses besoins, elle a répondu « Oui en français, définitivement » (Famille 2). Selon elle :

« En Anglais on a de beaux sites qui racontent des histoires ou l'histoire est bien faite, ça suit les mots un à l'autre. En français, ce qu'on a c'est des vieux sites, c'est fait tout petit, le son n’est pas bon. Je trouve que c'est un manque en français (...). Je n’ai pas trouvé de bons sites ou c'est des affaires qu'il faut acheter ou télécharger, ce qui n’est pas ce qu'on recherche. En anglais, on a une application comme ça, mais je n'ai pas trouvé d'application en Français qui fait ça. Il y a ça qui des fois serait bien. Ou juste, comme là cette semaine je me cherchais une application parce que je voulais que ce soit plus facile et transportable, un peu comme le jeu PEPIT, ce serait des petits jeux en français, n'importe quoi là, l'accord des verbes ou les mots de vocabulaire, mais ça je n’en ai pas trouvé. On n’a pas été capable de trouver quelque chose qui avait de l'allure et qui avait l'air le fun et vraiment intéressant. Il y avait beaucoup de choses pour les adultes. Bescherelle a fait une application, mais ça, c'est plate.». Il existerait toutefois du matériel francophone, « mais ça ne sera pas nécessairement avec le matériel d’ici, au Québec. (…) Ça va être des sites d'Europe qui vont avoir la grammaire d'Europe ou le matériel d'Europe » (Famille 2) ce qui demande aux parents-éducateurs d’adapter le matériel pédagogique utilisé.

4.2.3 Une utilisation sécuritaire des ressources. Le parent-éducateur principal de la famille 2, contrairement à celui de la famille 1, a souligné vouloir rendre l’utilisation des TIC plus sécuritaire pour ces enfants. Le fait que les enfants de la famille 2 soient plus jeunes que ceux de la famille 1 peut expliquer l’énonciation de ce désir de sécurité.

En effet, cette famille a déjà essayé d’utiliser un filtre de recherche, mais s’est plainte qu’on « on trouvait pas beaucoup d’informations donc c'était difficile d'aller chercher les réponses » (Famille 2), ce qui faisait que cet outil ne répondait pas à leur besoin. Comme solution à ce manque d’une « plate-forme où les enfants n’auraient pas accès à des filles nues pendant qu’ils cherchent des photos de lézards (…), ils n’ont pas d'ordinateur dans leur chambre et ne vont pas sur Internet seuls » (Famille 2).

4.2.4 Avoir une communauté virtuelle. Pour les deux familles, il est important de

« faire partie d'une communauté » (Famille 1), mais cet aspect pourrait être amélioré. Par exemple, la mère de la famille 2 dit que Facebook est une « espèce de communauté quand même amusante avant 13 ans (…) et ça pourrait être une belle place pour les enfants, d'avoir quelque chose comme ça (…) pour juste aller partager tes bons coups ». Toutefois, pour elle, « avec les technologies qui existent on a un frein parce que tu ne veux pas les mettre sur

Facebook parce qu'ils sont trop jeunes. On ne veut pas qu'ils aient accès à toutes ces publicités. Notre fille a 14 ans et on lui a fait un cours 101 avant qu'elle embarque sur Facebook à 13 ans ». D’ailleurs, le site Facebook, selon la mère de la famille 2, « pourrait être amélioré (…) pour des besoins d'enfants (…). Par exemple, tu peux créer un compte Facebook et un compte courriel à ton enfant, mais normalement il faut qu'il ait 16 ans et plus. Facebook, c'est à partir de 13 ans et (…) l'affichage est différent selon si tu as entre 13 et 18 ans ou si tu as plus de 18 ans. Les publicités ne seront pas les mêmes. D'où l'importance de mettre ta vraie date de naissance quand tu es un enfant. Je trouve que cette technologie-là, cette espèce de communauté, est quand même amusante avant 13 ans » (Famille 2). On peut donc penser que la mère aimerait, pour que ses enfants fassent partie d’une communauté virtuelle, qu’il existe un média social semblable à Facebook qui serait adapté à l’âge de ses enfants.

L’impossibilité de s’inscrire à une adresse courriel pose aussi un problème à la bibliothèque puisque cette même mère a dit parce que ses enfants n’ont pas l’âge prescrit pour avoir une adresse courriel, lorsqu’ils « réservent des livres de la bibliothèque, la bibliothèque les envoie à mon conjoint. On a plusieurs bibliothèques à (nom de la ville) et ils peuvent réserver en ligne le livre qu'ils veulent avoir et ils le font venir jusqu'ici. Il y a comme cette partie-là que j'aimerais bien changer » (Famille 2).

4.2.5 Du matériel didactique. Le parent éducateur de la famille 2 a dit qu’elle

aimerait avoir accès à des capsules éducatives afin de présenter une même matière de différentes manières : « Il y en a des notions que tu peux amener de manières différentes. Des fois, je me dis que ce serait bien d'avoir des petites capsules éducatives parce que] (… des fois ils ne comprennent pas comme tu veux l'expliquer et tu te dis « crime, au nombre d'enseignants sur la planète, je suis sûr qu'il y a quelqu'un qui a une manière de montrer ça qui est tellement plus facile » » (Famille 2). Pour ce même parent-éducateur, les capsules éducatives pourraient être semblables à celles qui se trouvent sur le site « Allo Prof19, qui est bien fait et qui est vraiment intéressant et sur Allo Prof, d’habitude, on trouve énormément

de choses » (Famille 2). Cette idée des capsules éducatives, durant l’entrevue, a mené ce même parent à affirmer qu’elle trouverait intéressant que ses enfants puissent avoir une formation en ligne : « Oui, je pense que ça pourrait être intéressant, sans dire « je vais les mettre en avant d'un ordinateur pis y vont faire toute leur scolarité avec le prof sur Internet », mais juste des « pop-up ». Il y en a toujours des petites choses qui accrochent plus. (...) Pour une enfant qui est plus individuelle et qui aurait besoin de se faire plus expliquer avec des mots » (Famille 2). Ce genre de capsules, en français, « serait quelque chose d'interactif, juste pour faire des rappels sur certaines notions, un peu comme ce qui se faisait sur PEPIT » (Famille 2).

Un autre désir signalé serait d’avoir accès à un service qui permettrait de transcrire le cheminement des enfants, de « prendre l'éducation secondaire de mes enfants d’en faire la transcription (…). Quelque chose où vous mettez les valeurs et où l’on vous donne un rapport » (Famille 1) personnalisé des apprentissages réalisés. Celui-ci devrait être différent de ce qui existe déjà dans ce domaine puisque ses « enfants n'ont pas fait beaucoup d'études sous la forme de l'école traditionnelle et beaucoup d'entre eux supposent que lorsque vos enfants sont dans les écoles, ils font beaucoup d'études dans des manuels, ce qui est facile à traduire dans un document écrit » (Famille 1).

4.2.6 Synthèse des ressources utilisées et à développer. Les données recueillies

indiquent que les ressources utilisées et celles qui devraient être développées varient d’une famille à l’autre. En effet, une famille peut souhaiter recevoir des ressources de sa commission scolaire et même à inscrire leurs enfants à des cours à distance dispensés par elle tandis qu’une autre pourrait ne pas en sentir l’envie. À ce moment, la crainte de se sentir contraint dans l’utilisation des ressources offertes semble un frein majeur au recours à la commission scolaire. Ensuite, tandis qu’une famille anglophone trouve qu’elle a accès à suffisamment de ressources de qualités, des parents-éducateurs francophones et québécois trouvent que l’offre en français pourrait être améliorée. En effet, il existe peu de matériel francophone créé au Québec, ce qui les amène à consulter des ressources européennes qui, à l’occasion, ne correspondent pas à ce qui est enseigné au Québec et qui demandent donc d’être adaptées à la réalité québécoise. De plus, selon l’âge des enfants, les parents se soucient parfois de rendre l’utilisation d’Internet plus sécuritaire, et ce, afin de les empêcher d’accéder

à du contenu inapproprié. Cet aspect n’a été souligné que dans la famille dont les enfants étaient âgés de moins de 10 ans. À ce moment, l’accès à des ressources en ligne n’est permis qu’en présence des parents.

4.3 Les perceptions des parents-éducateurs envers les TIC depuis qu’ils font l’école à la