tableau 41. Cette estimation a été réalisée à panir de l'@uation dépendantïe la température de I'eau et de
la
biomasseindividuelle
donnée parHâmburgei & Dall
(1990)lour
lesinsectes; les
variations
saisonnières en sont présèntées dansIa figure
39. Cette ilernière équation- n'est passpécifique
aux Zygoptera, mais aux insectes, cequi
met unelimite
à I'interprétation du graphe obtenu: si les variations de la respirationetl'allure
générale du graphereflètent une situation réelle, I'amplitude
desrespirations
mensuellespeut
en revanche être sur- ou sous-estimée.4'3
N/mz/36t1* 5.4 22 27.4 762 694
'm2/an)
**
0.0290.llE o.t47
4.O773.713
è\\E
(U
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0.5
.9o
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1
1
0
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JF
1
989
M
AMJJASONDJ
F1
990
M
Figure 39. Vsriations
saisonnièresde la respiration de la
population des Zygoptera surles feuilles
mortes.(estimées d'après l'équation donnée pour les insectes par Hamburger & Dall, 1990)
Larespiration de la population de ces Odonata montre une amplitude imponante durant toute I'année. On relève une importante consommation d'oxygène durant I'hiver (surtout en
janvier-février), et
une brusque augmentation dela
consommationen mai.
Cetteforte
consommation précède l'émergence de la majorité desindividvs (Coewgrion
puella) qui.a lieu enmai-juiri
(cf.figure
35I, et provient dune part de la présence d'une biornasse totale élevée (grandes larves-des derniers stades larvairesF-l
et F-0) et d'aytre part de l'élévation de la teàpérature de I'eau(18'C fin
mai etjuin).I-a
consommation_ d'oxygène relativementimportanie
enhiver
résulteprincipalement
dela
présence abondante de larves dans les stades assez grands (F-1 et F-2) et donc d'une biomasse totale élevée.La
consommation annuelle totale de lapopulation
deZygopterasur I
m2 du substrat"feuilles
mortes" s'élève à 1.64 litres d'oxygène (ou 7.85kcal
*). Cette valeur est toutefois élevée par rapport à celle obtenue avec les relations empiriqu_es définie_s Parb
figur.-q 1_1pour
lei
inseôfes prédateurs(3.M
kcal,cf.
tableau 82), e! confirme que l'équation utilisée peut biaiser le résultat total, commeil
semble être le cas ici.Discussion
L'alimentation
deCoenagrion puella
est nettement dominée dans cet étang par les Chironomidae (plus de 80 7o du nombre de proies), puis par les Cladocera (zooplancton)(ll
% des proies). Toutefois, comrne les Anisoptera, ces prédateurs seraient opportunisteset leur
consommation serait dépendante dela composition
faunistiquedu milieu où ils habitent. Thompson (1978b) suggère ainsi que les proies sont
consommécs approximativement enrclation
avec leur abondance dans I'environnement. C'est ainsi que d'autres auteurs relèvent chez les Zygoptera unc alimentationdifférente.
Fischer (1966) observe la dominancc dc Chironomidae, zooplancton et Ephemeroptera dans I'alimentation*
avecI lite
02 = 4.8 kcal @rody, l%5)d'Entomostracea (zooplancton) chez
Pyrrlnsonu nynplwla
et Erullagmacyathigerun.Les
Cladocera et Ostracoda dominent I'alimentation de læstes ungulculatus (Johnson, 1985).Pour.lzstes disiunctus disjunctus, ce sont des Chironomidae, Ostracoda et Cladocera
qui
composent I'essentielde
sadiète (Baker & Clifford, l98l). Les
bactériespourraient
également jouer un rôle important dans I'alimentation de certains Odonata (Soeffîng, l9S8).Toutes ces observations hétérogènes nrontrent toutefois la forte présence des Chironomidae et zooplancton dans I'alimentation des Zygoptera, ce
qui
est en accord avec les présents résultats.Le
cannibalismene
sembleavoir
été clairement démontré que chez Lestes sponsa (Fischer, 1966), et n'a pas été observé dans l'étang du Bois-Vieux.Certaines études
ont montré la
présence surprenante dansI'alimentation
d'autres composants non-animaux. Desdétritus
sont observéspar
Johnson(1985)
chez Lestes unguîculatus. Glowackaet al.
(1976) relèventla
présence d'algues périphytiques et dedéritus
chez Enallagma cyathigeruTn. Toutefois,il
n'a nulle partétédémontré I'assimilation d'untel
matériel par les Odonata.Il
est possible que I'ingestion de détritusou
autre soit accidentelle. Elle peut refléter d'une part lefait
que les Odonata n'ont pas la possibilité de nettoyer leurs proies avant de les avaler.D'aute pafi, pour la
prédation,la vision
des Odonata est axée sur le mouvement; ces animaux peuvent donc confondre des détritus en mouvement avec des proies.I-e cycle de vie de Coenagrion
puella
dure douze mois avec onze (ou éventuellement douze) stades larvaires dans l'étang duBois-Vieux.
Cette période est courte si comparée aux données de Parr (1970) et Waringer&
Humpesch (1984).Le
cycle devie
dure seize mois enAutriche (Waringer &
Humpesch,op. cit.)
avec onze stades larvaires, etpour
certains individus d'une populationil
peut même durer deux ans en Grande-Bretagne (Parr, op. cit.). En revanche, en Italie,Nicolai &
Carchini (1985) enregisrrent un cycle de vie plus court qui se rapproche de celui observé dans l'étang du Bois-Vieux. La température joue un rôle clef dans la durée du cycle de vie, puisque les expériences de Waringer&
Humpesch(1984) et
dePickup &
Thompson(1990)
démontrentla
dépendancede la
croissance larvaire de cette eqpèce avec la température. La vitesse de croissance est maximale à 20oC et s'avère nulle en dessous del2oC,limite
au-dessous de laquelleil
ne se produit plus de mue (Waringer&
Humpesch, op.cit.).
Ces faits expliquent pourquoi la structure detaille
dans l'étang duBois-Vieux
reste constante durantI'hiver
de décembre àawil,
période pendant laquelle est toujours observée une dominance du stade larvaireF-l
et à un moindre degrédu
stade F-2.En effet,
durant ces mois, les relevés des températures maximales varient entre9 (anvier
etféwier) et
12 oC(avril)
et ne dépassent doncjamais les l2oC.
Cette périodeinduit
donc une diapause chez Coenagrionpuclla.
Une diapause hivernale de cette espèce a également été relevée par Parr (1970); en revanche,Nicolai & Carchini
(1985) n'en observaient pas.I*stes viridis
montr€ les caractéristiques typiques d'une espèce adaptée auxmilieux
astatiques:une
présence aquatiquetrès corute (un peu plus de deux mois),
avec un développement très rapide. Un cycle devie
semblable est observépw l*stes
sponsapar Fischer (1966).I-es densités relevées dans cette étude sur les