productivité. Pour les feuilles mortes, la présence d'un unique exemplaire de Lymnaea
auricularia
d'une biomasseindividuelle
très élevée domine la productivité des Mollusca de ce substrat. Dans lesClnra,
c'est la présence de Sphaeriidae d'une biomasse individuelle élevée qui contribue le plusà la productivité.
Tableau
21.
Biomasse moyenne annuelle(B) et productivité
annuelle(P)
des Mollusca parsubstrat (1989): Feruissia
wautieri,Gyraulus
crista, Segmentina sp.,Lymnaea
peregra,L.
auricularia,
Sphaeriidaeet
total.Jeunes Total
raulus crista o.64
)))
2.86 56.22 11.400 0 0 0.75 0
t9t çx 0.01 0.05 0.06 0.62
t4.36
nt tlnvt 0 0 0 0 89.58
0 0 0 64.47 0
16.87 I 1.10 27.97 122.46 118.30
48.66 26.49 75.15 1.2 8.88
taulus
crista 1.92 6.66 E.5E 168.66 34.20'mentina sp. 0 0 0 2.25 0
,çt I 0.03 0.
l5
0.18 1.86 43.080 0 0 0 268.74
0 0 0
t93.4r
0lfq 50.61 33.30 83.91 367.38 354.90
0.0985 0.0s36 0.1521 0.0024 0.0180
traulus crista 0.0039 0.0135 0.0174 o.3414
0.0692
0 0 0 0.0046 0
e9o ltgr 9x 0.0001 0.0003 0.0004 0.0038 0.0872
0 0 0 0 0.5439
phaeriidae 0 0 0 o.6620 0
^tq
o.1024
0.0674 0.1698 1.0r410.7r83
Discussion
Des comparaisons avec les données de
la littérature
montrent que les densités deFerrissia wautieri
sont élevées sur les Typha de l'étang duBois-Vieux,
mais ne sontpoint
exceptionnelles.pour une autre espèc
e,
Ferrissia rivularis,Burky
(1971) relève, suivant la période de I'année, des densités similaires variant entre 49 et 3340 ind./m2 dans unerivière
des États-Unis. En revanche pour une autre espèce voisine,Ferrissiafragilis, Blinn
et al. (1989) relèvent en étang, des densités assez faibles de 112 ind. par m2 de surface foliairedeNuplar.
Ferrtssia wautieri montre des densités proches sur les jeunes et vieilles tiges de
Typln,laissant
supposer que l'état de sénescence de la plantelui
est indifférent.Il
est donc probable que cet animal ne se nourrit pas des tiges de Typha.Richardot-Coulet
&
Alfaro-Tejera (1985) ont décrit le cycle de vie de Gyraulus crista dans un étang lyonnais; ce sont deux (ou éventuellementtrois)
générations par anqui
ont été observées.Une
telle
fréquence de reproduction devrait également avoirlieu
dans l'étang duBois-Vieux,
où nous avons observé une croissance estivale très rapide des individus. Iæs données analysées sont toutefois insuffisantes pour statuer sur le nombre de générations.Gyraulus cristamontre sur les
Clwrade
l'étang du Bois-Vieux des densités très élevées (densité moyenne annuellede 788 ind./m2). Berg (cité
dansMacan,
1974\relève
également une très importante densité de ce Gastropoda dans lesChara
(1138 ind./m2) alors que cet invertébré est nettementplus
faiblement représenté surles
substrats adjacents. D'autres données relevées sur d,autres substrats et pour d'autres espèces du même genre dans la littérature montrent des densitésplus faibles. Dall et al.
(1984a)relèvent pour le
genreGyraulus
sp. des densités moyennes annuelles n'atteignant pasplus
de 200 ind./m2parmi
des stations decailloux du
lac Esrom auDanemark. Baenziger (comm. pers.;
d'aprèsles
données présentées dansBaenziger'
1991)n'obserye parmi
8
substrats du Léman en 1988-89, pour les espècesGyraulw albw
et G. Iaevis,que de faibles densités s'élevant au maximum à 40 ind./m2; en revanche pour ce même lac, [-ods-Crozet (comm. pers.) observe sur des macrophytes en 1989, des densités dépassant fréquemment
100 ind./m2.
Les Sphaeriidae sont présents uniquement sur les Chara où
ils
sont faiblement représentés (3 ind./m2). Une autre étude réalisée sur les Characeae montre des valeurs nettement supérieures à celle enregistrée dans l'étang du Bois-Vieux: Kairesalo et al. (1992) observent une moyennede26
ind./m2 dans des herbiers deNiteIIa
dans un lac islandais, avec une valeur maximumà
18 m de profondeur: 91 ind./m2.nous pennettent de situer les résultats obtenus dans l'étang du Bois-Vieux.
Pour les Gastropoda, Hanson (1990) obtient une biomasse nroyenne (de mai à septembre) dans un herbier de
Clnra
sp. d'un lac canadien de 1.64gFWm2
(environ0.27
gDWlrrF). Cette valeur est environ 5 fois plus importante que celle relevée dans l'étang du Bois-Vieux.Pour les Sphaeriidae, une revue de la littérature (37 études) effectuée par Hornbach
&
Wissing (1984) donne une fourchette de productivités annuelles comprise entre environ 0.003 et environ 33 glntz. Le résultat enregistré sur lesClnra
de l'étang duBois-Vieux (environO.2
glrrû) se montre donc comme une valeur moyenne par rapport à ces valeurs extrêmes.La panicipation des Mollusca se révèle relativement peu importante dans le budget énergétique des macroinvertébrés de chacun des substrats étudiés dans l'étang du Bois-Vieux. Leur productivité
annuelle
représenterespectivement
1.8 Vo, 1.6 Vo,et 0.7
Vode la productivité totale
des macroinvertébrés sur les tigesdeTypln,
sur lesClara
et sur les feuilles rnortes.La répanition
spatiale desMollusca
entre les substrats étudiés dans l'étang duBois-Vieux,
montre que leur présence et, notamment celles des espècesFerrissia wautieri
etGyraulw
crista, pennet de caractériser chacun destrois
substrats de l'étang duBois-Vieux qui
montrent tous des particularités propres. I-e rapport entre la densité de F. wautierietG.
crista est ainsi très significatif.On obtient une valeur élevée pour les Typha (21.7), faible pour les
Chara
(0.016) et légèrement supérieure àI
pour les feuilles mortes (1.7).I-es Sphaeriidae apparaissent dans cette étude exclusivement sur les
Chara. Les
Characeae semblent constituer unsubstat
apprécié de ces Mollusca, puisqu'une autre étude (Hanson, 1990) montre également des densités nettement plus fortes que sur d'autres macrophytes.6.2.4. Ol-tc'ocHegr^q'
Régime alimentaire
Les Oligochaeta rencontrés sur les substrats étudiés dans l'étang du
Bois-Vieux
appartiennent exclusivemint aux familles des Naididae et Tubificidae'Les Naididae peuvent êre
pr,:Oateus a;innJneUtés ou. mangeursde
sestonet fin
débrisore*iàuæ; læ i;ÉifËiû; J;;"'"riiJ.nio" ieai.gqtt
orsaniqlg-s11-qt^1r1:13flore (rachet et al',i-9îôi.ï;',
cèn" étude, ces animauxrriôni.onridérés coËmeàyant
une nourriture mixte, de type prédateur E!déritivore.
Densité
Les densités des Oligochaeta sont très élevées sur tous les substrats énrdiés
tdtg??]:.,9]Tj
,* Èi
Caora quecLJiniertgbrés
sont les plus abondants,avec une densité moyenne annuelle depr""a"
25000iita.mi (pÀ.ip"l"ment
destlptér.ntunm
de-la famille des Naididae). sur les feuilles'-ort"r, la
densiténroyrnnr *nuelle s'élèvi à
15149 ind./m2. Les densités sont nettement plus faibles sur lestig"t
dèfyllra, surlesqu"it"t ô" tont
les Naididaefui.dgm!3-1t:l-A:"t
plantes' la Aènsiæ est plus àe deux iôis plus élevée sur les tiges âgées par rappoft aux plus Jeunes'Tableau
22.
Densité moyenne annuelle des otigochaeta(D) et
estimationde
seslimites
de confiance(95% cl) par
substrat (1989).Typla brtfolia Clwa
Feuilles mortesVieux Total
(9S%ocl) densités mensuelles min.-max.
Les fluctuations de la densité mensuelle des Oligochaeta sur les tiges de Typha et les feuilles mortes, sont présentées dans
la
figure 22.D t5r49
(+1x2.36) 3942-3M83 25209
(+/x 1.51) 15864 - 38874
923
277r
(+1x2.28)
lM
- 17931848 (+/x 1.89) 593 -3426
Typha:
supérieures sur_lgg tiges âgées, hormis pour lcs deux mois ou è111Jtgenitrin*"rûs-poùsd(;fri
1989 et
man
1990) e1 pour octobre 19d9.. L'apparitio-n dgs nôuvelles tiges en
awil
1989 est suivie par une colonisation des Oligochaetaqui
montrent des densités signidcativeTe_ntplls_faibler r"f.itrcr-gi Ë*pp"nau*fiîi age";
P:91"1-les mois
de mai,juin, jyi_llq graanir-wtritleyr p
<O.Ojl. roi,itl-iïrmier niois ot-tei {1ry:,po{sses
apgar-aisse-nt(awil
1989 etqars !9{), it
est surpienantqueia
densité mensuetiècles Oligochaeta soil du même mdre de grandeur (différence non significatii,e) sur les tiges jeunes et sur les tiges âgées.
Sur les Chara,les densités moyennes fluctuent
enre
15864 et 38874 ind./tn2.i i I
I