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Cyprtdopsis vidua

I$ocypris

gibba

Deux

espèces d'Ostracoda

ont

été trouvées dans cet étang:

Cypridopsis vidua

et

llyocypris gibba. Toutefois, la

deuxième espèce n'a été rencontrée qu'en de très rares occasions et en très faible densité. C'est pourquoi, les informations présentées dans ce chapitre sous le tenne Ostracoda sont à rapporter à I'espècé Cypridopsk

vidua. '

Réeinæ alimentaire

Cypridopsis vidua est une espèce omnivore. Benzie (1989) montre la capacité de cette espèce à se nourrir de Characeae (Chara aspera) tant fraîches que sénescentes, et aussi de macrophytes en décomposition.

Densité

læs densités moyennes annuelles des Ostracoda s'avèrent très hétérogènes selon les substrats (tableau 28).

Tableau

28.

Densité moyenne annuelle

(D) des

Ostracoda

et

estimation

de l'intervalle

de confiance

(95%cl) par

substrat (1989).

Typha

latifolia

Clnra Feuilles mortes

Jeunes Vieux Total

D

(9SVocl)

mln. - mâx

Ies Clara

supportent une densité d'Ostracoda très élevée. Ces Crustacea sont comparativement moins bien représentés sur lesTypha et peu abondants sur les feuilles mortes.

Les fortes densités de Cypridopsis vidua sur les Chara, et à un degré moindre sur les Typha, permettent de présenter les fluctuations des densités mensuelles dans la

figwe24.

Sur les deux substrats, les densités sont élevées en septembre et restent élevées jusqu'en hiver.

Sur les

Chara,les

densités

fluctuent

enne 1479 (mars 1989)

et

13131 ind./rr? (septembre 1989).

Sur les

Typln,

elles fluctuent entre

0

(eunes tiges, en mai et

juillet

1939) et 815 ind./m2 de tige (vieilles tiges, en

féwier

1989).

Sur

le

substrat Typha et

pour la

période étudiée, les densités moyennes mensuelles sont en général

plus

élevées sur les tiges sénescentes de Typha (Typha

vieux)

que sur les jeunes tiges.

Cene différence est la plus nette quand les pousses de Typha sont les plus jeunes

(awit

à

juillet),

mais elle n'est jamais

significative

(Mann-Whitney, p < 0.05).

9s.3 (+1x2.22)

0-307

227.I

(*1x2.92) 23 - 815

322.4 E2E7

(+1x2.45) t479 - 13131

50.7

1

0000

1

000

100

10

1

0000

1

000

100

JF

1

989

Chara

JFM

1

989

/ .

apparition des

'

jewres tiges

al

E E

t

.g

Typha:

{-

jeunes

--{-

vieilles

*/o M J J A s o

N

/u

1

1

00000

DJF

1

990

AMJJASONDJFM

1

990

(!

(u

O

t, o

= o o

Ol

o

c!

!tc t

I

I

I I

I

I

I

Figure 24.

Densités mensuelles

des

Ostracoda

(Cyprîilopsis

vidaa) sur les

Typha

et

sur

les Chara.

Cycle de vie et dynamique des populations.

Cypridopsis viduaest connue cornme un-e e_spèce bivoltine,-présentant une. génÇ13tion au

{é!ut

et uné'à

h fin

de l'été

(Klie,

1938;

Hiller,l972i.

Si

tel

est égalèment le cas dans

l'éqlrg

du Bois-Vieux, I'importante densité d'automne correspond à une deuxième génération très prolifique.

Biomasse et production

Pour I'estimation de la production, sans données sur le rapport PÆ dg

Cypridopsis

vidua,

il

sera urilisé

ici

une valeur dè 10 donnée par Waters (1977) pour les macroinvertébrés benthiques bivoltins.

Tableau 29.

Biomasse moyenne

annuelle (B) et productivité annuelle (P) des

Ostracoda

(principalement

Cyprtdopsis

viilua) par

substrat (1989).

Typln

lartfoha

Clwa

Feuilles mortes Jeunes Vieux

P*

P**

* avec = 10 (cf. Waters, 1977)

**

1000 mgD\I/ = 5.683 kcal (pour Ostracoda, cf. Cummins & Wuycheck,l97l)

læs productivités annuelles ou biomasses moyennes annuelles (tableau 29) reflètent la situation déjà obsènrée pour les densités. La productivité annuelle est

rès

importante sur les

Clnra

et s'élève à 6.2 kcal par m2. Sur les tiges de Typha, elle se montre plus faible, tout en restant non négligeable (0.24 kcaVm2).

Ele

est en revanche très faible sur les feuilles mortes (0.04 kcaVm2).

Discussion

L'abondance de Cypridopsis vidua est nettement la plus importante dans les

Clnra

(moyenne

annuelle de 8287 ind./m2, avec un maximum de 13131 en septembre).

Mbahinzireki

et al. (1991) relèvent dans le lac autrichien Mondsee, que cette espèce est confinée aux Characeae. La préférence

de cet

Ostracoda

vers ce macrophyte

submergé

peut provenir du potentiel alimentaire

que constituent les Characeae (vivantes ou en décomposition) et

leur "Aufwuchs"

pour Cypridopsis

vidua (cf. Benzie, l989;Mbahinzireki

et al., op.

cit.;

Roca

& Danielopol,

1991). Les valeurs de densités dans les Chara de l'étang du

Bois-Vieux

sont élevées, mais ne semblent toutefois

point

exceptionnelles pour cette espèce. Luferova (cité dans Sohn

& Kornicker,

1,975) relève une densité maximale (également en septembre) de 18000 ind./m2 dans un réservoir de I'ex. Union Soviétique;

Ponyi et

al.

(1971) observent une densité maximale de 16800 ind./m2 à

la

sortie d'un

effluent

de station d'épuration dans le lac Balaton (Hongrie). Pour des Ostracoda (especes non précisées),

Dall

et

al.

(1984a) enregistrent une densité moyenne annuelle

de

11900 ind./m2 dans une station de

cailloux du

lac

Esrom

au Danemark. Concernant les Ostracoda,

Wetzel

(1983) relève que des densités moyennes supérieures à 50000 ind./m2 peuvent être rencontrées dans un lac europhe. Une revue bibliographique présentant d'autres données de densités des Ostracoda peut être trouvée dans Scharf (1988).

Dans une étude concernant des Characeae, Benzie (1989) relève dans un herbier de

Chara

aspera une densité d'Ostracoda assez

faible

de 460 ind./m2 (avec Cypridopsis

vidua

dominant).

Berg (cité dans Macan,1974) observe sur des Chara du lac danois Esrom une densité plus forte de 1760 llnd./nÊ, celle-ci étant nettement plus élevee que les subsrats adjacents sans Chara. Cet auteur

Total

B )

t.26 3.0r

4.27 109.66 0.67

6.70

rm?lan)

t2.6

30.10 42.70 1096.60

0.2426 6.2320 0.0380

lanl 0.0716 0.1710

relève également pour I'espèc e Cypridopsis

viùtnune

densité nettement plus élevée sur les Chara que sur les substrats adjacents sans

Clnra.

La biomasse moyenne de Cypridopsis

viùnest

assez élevéedans les

Clarade

l'étang du

Bois-Vieux

(110 gDV#mz de Chara). Peu de données comparatives existent concernant cette espèce.

porr

Cypridopsis

vidua,Thaler (\g77)enregistre

une biomasse annuelle moyenne de 15 m9/np, mais à partir d'une population d'une assez faible densité moyenne annuelle de 500 ind./m2. Pour le groupe taxonomique des Ostracoda considéré dans sa globalité, sa biomasse semble très importante dans certains écosystèmes aquatiques de I'Amazone, où les Ostracoda peuvent repÉsenter jusqu'à 63 Vo dela biomasse totale des macroinvertébrés avec une moyenne

de217o

(Reiss, 1976).

Dans deux grands étangs anglais, Mason (1977) enregistre pour une population d'Ostracoda des

productivités

annuelles

entre 0.04 et 0.24

kcaVm2; ces

valeurs

se situent dans

I'ordre

de grandeur des résultats relevés dans

le

présent

travail

sur les

feuilles

mortes ou les

Typha,

mais rcstent

loin

de I'importante productivité enregistrée sur les Characeae.

Dans l'étang du

Bois-Vieux, la participation

des Ostracoda se révèle très importante dans le budget énergétique des macroinvertébré s des Clwra. Elle est en revanche moyenne pour les Typha

et

très

faible pour les feuilles

mortes.

La part

occupée

par leur productivité

annuelle dans la productivité annuelle totale des macroinvertébrés de chaque substrat, s'élève à lO Vo sur les Chara, 2.6 Vo sur les tiges de Typha et 0.04 Vo sur les feuilles mortes.

6.2.7.2. Amphipoda

Garnnuns

sp.

Régime alimentaire

Si

ce

taxon

est

connu

cornme

détritivore (Biirlocher & Kendrick,

1975;

Bird &

Kaushik, 1985),

il

ingère également des animaux morts ou malades (Tachet et

al.,

1980). Toutefois,

il

peut également être herbivore, se nourrissant directement de macrophytes cornme

il a

été montré par Sând-Jensen

&

Madsen (1989). Gammarus sp. est donc considéré comme

omnivore

dans cette étude.

Densité. biomasse et production

Les

densités moyennes annuelles,

les

biomasses moyennes annuelles

et les

productivités annuelles, relevées potx GammaruJ sp. sur les trois substrats, sont présentées dans le tableau 30.

Tableau

30.

Densité moyenne annuelle

(D),

biomasse moy€nne annuelle

(B) et

productivité annuelle (P) de Gammarus sp.

par

substrat (1989).

TWln

Chara Feuilles mortes

* avec PlB

=

{

**

1000 mgDW = 4.050 kcal (pour Gammaridae, dans Cummins & Wuycheck, 1971)

. Densité

I-es densités moyennes annuelles de Garwnanns sp. sont assez faibles sur tous les substrats.

Ils

sont les plus abondants sur les feuilles mortes (38 ind./m2).

. Biomasse et production

La productivité

annuelle est estimée

ici

par le rapport PÆ. Certains travaux

ont

montré des valeurs assez hétérogènes de ce rapport: 6.7 pour

Ganutwrw

pulex dans la Tamise

(Mann, l97l), 2.3 (! 1.1) pour la même

espèce

dans une rivière danoise (Iversen, 1988), 3.2 à 4 pour

Gammarus sp. (principalement Gammarus

fossarum)

dans

le

Rhône (Dessaix, 1980). Dans le présent travail,

il

est utilisé un rapport de 4, intermédiaire à ces valeurs.

La biomasse moyenne annuelle et la productivité annuelle (tableau 30) apparaissent très faibles sur les tiges de

Typha;

elles sont en revanche plus élevées sur les

Chara

et les

feuilles

mortes.

Malgré une faible densité, la productivité est assez forte sur ces deux substrats (0.9 kcaVm2 sur les

Chara et

1.5 kcaUmz sur les

feuilles

mortes), et

traduit la

biomasse

individuelle

importante de Gammarus sp..

D

B P*

44.1 (+/x r.55)

0

0.9

0.9 I 1.1

(r-lx 1.19)

54.45 90.22

'ilt- 0 0.11

0.1I

0 0.44 0.44

2t7.8

360.88

/an) 0

0.00r8

0.001E

0.882r t.4616

Discussion

Les densité s de Garnntarus sp. observées sur les subsrats étudiés dans l'étang du Bois-Vieux

montrent de faibles valeurs. Il

est

possible que ce

Crustacea

n'ait

pas réellement

établi

une population dans cet étang et

qu'il

ne

doit

sa présence que par une continuelle colonisation que

lui

pennettent les apports de la dérive du ruisseau affluent. Castella et al. (1986) relèvent en effet que les Gammares, Crustacea à tendance rhéophile, peuvent subsister en

milieu

stagnant, témoignant alors de I'existence passée ou périodique de

flux.

Dans la zone

littorale

des lacs, ce Crustacea peut atteindre de plus hautes densités.

A titre

de comparaison,

Dall

et

al.

(1984a) observent dans une station

littorale

de

cailloux

du lac Esrom au

Danemark une densité moyenne de 550 Garnmarus lacustris par m2. Pour GammdruJ sp., c'est également

cet ordre de

grandeur qu'observent

Crozet (1982)

dans

une station

de

cailloux

du Léman, et Baenziger (comm. pers.; d'après les données présentées dans Baenziger, 1991) dans une roselière du Léman.

Du point

de vue de

la

biomasse, Hanson (1990) obtient pour deux

Amphipoda

(Gammarus lacgstris et Hyallela azteca),une biomasse moyenne (de mai à septembre) de 0.69

gfWm2

(environ 0.115 gDV#m2) dans un herbier de

Clnra

sp. d'un lac canadien. Cette valeur bien que plus faible

que celle

enregistrée dans

les Chara de

l'étang

du Bois-Vieux,

reste dans

le

même

ordre

de

grandeur. Les valeurs

obtenues

pour la productivité dans d'autres études (cf.

ci-dessous) démontrent toutefois que

la

biomasse moyenne peut se révéler nettement plus forte que celle de l'étang du

Bois-Vieux..

La productivité

de Gammarus sp. montre les mêmes tendances que les densités. Les valeurs observées dans l'étang du

Bois-Vieux,

sont

loin

de celles que cet invertébré peut atteindre dans d'autres

milieux'

Ganunarus rtgrinus montre une productivité de 13

gDWm2/an

dans un réservoir des Pays-Bas (Beattie et

al., l97Z).Pour

Gamnarus pulex,

Mann

(1971) relève une productivité

annuelle de 0.014 gDW/m2. Garnmarus pseudolineatus atteint I'importante valeur de

36.6

gDWm2/an

dans un ruisseau de

Iowa (Tilley,

1968). Pour Gammarw pulex peuplant un ruisseau danois, Iversen

&

Jessen (1977) obtiennent une

productivité

annuelle de 3.8 gDV//m2 et Iversen (1988) observe une productivité de 3 g AFDW/m2lan.

Dans l'étang

du Bois-Vieux, la

par:ticipation de

Gammarus

sp. se révèle relativement peu importante dans le budget énergétique des macroinvertébrés de chaque substrat. La part occupée par sa productivité annuelle dans la productivité annuelle totale des macroinvertébnés, s'élève à0.02 Vo sur les tiges de Typha, 1.4 Vo sur les Chara

et L4

Vo sur les feuilles mortes.

6.2.8.INsEcrn

læs données présentées dans ce chapitre ponr Caenis

lnraria

sur les feuilles mortes ne concernent que 7 points de prélèvements, au lieu de 8. En effet , C.

luraria

n'apparaissait qu'en de rares occasions au

point "6" (cf. figure l4), qui

montrait alors un

fort

contraste avec les autres points; le point "6" a donc été écarté du traitement des données.

Régilne alimentaire

Selon

Merritt &

Cummins (1984), les genres Cloeon et Caenis ainsi que la

famille

des Leptophlebiidae sont détritivores et herbivores; les larves se nourrissent de fines particules de matière organique en décomposition, et de périphyton.

Densité

Les densités moyennes annuelles des trois espèces d'Ephemeroptera, obtenues sur les différents substrats sont présentées dans le tableau 31.

Tableau

31.

Densité moyenne annuelle

(D, en

inO./m2)

et

estimation

de I'intervalle

de confiance (95%cl), des Ephemeroptera

par

substrat (1989).

Typln

lartfofia

Clwa

Feuilles mortes

Jeunes Vieux Total