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Première Partie : Éduquer la population, un projet

B) Les guerres mondiales révélatrices des nouveaux besoins

2) Le redémarrage des années 20

Comme le montre Serge Berstein112, le premier conflit mondial permet à Édouard Herriot d'accéder à des responsabilités nationales, en qualité de ministre du ravitaillement. Après 1918, sa carrière politique prend un tour de plus en plus national, ce qui a évidemment pour conséquence son éloignement de la mairie de Lyon. C'est cette situation qui ouvre la voie à un changement dans les mouvements d'éducation populaire. En effet, Édouard Herriot incite ces mouvements à se fédérer au sein du Groupement Départemental de l'Enseignement Laïque ou GDEL, en 1923113. Dans le contexte de l'immédiat après guerre, la Ligue de l'Enseignement est alors en crise et peine à redonner une impulsion nationale aux différentes associations et fédérations laïques d'éducation populaire. Les deux principales fédérations laïques à Lyon (Fédération des œuvres laïques d'éducation scolaire et postscolaire du Rhône et la Fédération des patronages) reprennent également difficilement leur action en 1919. Dans le même temps les mouvements confessionnels sont en plein essor, ce qui pousse Édouard Herriot à inciter les mouvements laïques à se fédérer. Le résultat en est la création du GDEL en 1923, qui fait alors paraître un bulletin, le Réveil du Rhône, une des principales sources historiques pour l'étude des mouvements de jeunesse et d'éducation populaire laïques sur la période étudiée. La présidence d'honneur est occupée par Édouard Herriot et Claude Bador114. 112Serge Berstein, Édouard Herriot ou la République en personne, op. cit.

113Dominique Dessertine et Bernard Maradan, L'age d'or des patronages, op. cit.

114Claude Bador, décédé en 1937 est un autodidacte devenu instituteur, « Sorti du peuple, fils de

tisseur, tisseur lui-même, il suivit les cours du soir de la société d'enseignement professionnel pour s'instruire. Seul, il prépara son brevet élémentaire, après le dur labeur de l'atelier son brevet supérieur. Le jeune tisseur réalisa son rêve. Il devint instituteur. Il fut plus encore, il fut éducateur du peuple. Il se donna tout entier à ce rôle. Il anima de sa forte personnalité nos amicales, il fit de la fédération ce qu'elle est, un auxiliaire précieux de l'éducation populaire. »

Propos d'Eugène Amiot à la distribution des récompenses des concours de la Fédération des Œuvres laïques d'éducation le 21 novembre 1937 in Bulletin de la Fédération des œuvres laïques

d'éducation, février 1938, cité par Dominique Dessertine dans l'Âge d'or des patronages, op. cit..

C'est le futur député radical-socialiste du Rhône, Vermare115,qui occupe la présidence effective.

Le bureau du GDEL est composé de manière à respecter un équilibre entre les deux principales fédérations laïques d'avant 1914. Pour Herriot, le GDEL a trois missions principales : organiser les forces laïques du département et surtout, dans la ville de Lyon, être un laboratoire d'études pour les activités post et périscolaires, et enfin avoir une action administrative en particulier dans la recherche des financements116. Comme le déclare Édouard Herriot117 :

« Nous avons constitué ce groupe, pour mettre de l'ordre dans les subventions octroyées aux sociétés postscolaires et périscolaires et substituer à l'individualisme excessif qui sévissait il y a un certain nombre d'années une discipline délibérée et consentie »

Avec son organe de presse Le Réveil du Rhône, le GDEL devient rapidement le point central de l'organisation des œuvres laïques destinées à la jeunesse. Le

Réveil du Rhône est un véritable fil d’Ariane dans le cadre de notre étude. Ce

journal qui se veut l'organe des œuvres et des associations d'éducation populaire, nous permet d'accéder à un certain nombre d'informations sur leur fonctionnement . De plus il permet d'identifier les principaux acteurs, ainsi que les prises de positions des dirigeants des différentes œuvres à travers les éditoriaux, tribunes et articles. C'est pour cela que ce journal est un excellent révélateur des débats et des questionnements qui traversent ce monde de militants. Grâce à lui nous avons également accès aux représentations mentales des militants : comment se représentent-ils eux mêmes et leur action au sein de la société, comment perçoivent-ils leurs adversaires politiques. De plus ce journal permet d'analyser l'interaction entre les événements de politique 115François Vermare (2.06.1866 – 4.12.1944), député du Rhône de 1924 à 1928. Fils de tisseur, il est instituteur. Il est élu conseiller général en 1907, conseiller municipal et adjoint au maire d'Oullins, il est élu en 1924 sur la liste du Cartel des Gauches. D'après http://www.assemblee-nationale.fr/sycomore/fiche.asp?num_dept=7363 consulté le 28/07/2014.

116Dominique Dessertine et Bernard Maradan, L'Âge d'or des patronages, op. cit. 117Édouard Herriot, séance du conseil municipal de Lyon du 22 février 1926.

intérieure ou internationale et les œuvres et leurs militants. Les débats sur l'école publique sont évidemment répercutés dans le journal, mais aussi les débats sur la laïcité en Alsace Lorraine.

Par contre, comme nous le verrons par la suite, le Réveil du Rhône, ne donne aucune information sur ce qui est réellement pratiqué au sein des différentes œuvres et associations. Les articles de la période d'entre deux guerres traitent uniquement de débats sur des questions de positionnements politiques et de théories générales sur l'Éducation Populaire. C'est peut-être justement à cause de ce côté théoricien et souvent donneur de leçon que ce journal ne réussit pas à augmenter son tirage et son nombre de lecteurs. Finalement, les militants en charge des actions éducatives n'ont pas besoin de justification pour agir. Ils sont militants et croient aux valeurs qu'ils défendent. Ils sont plutôt en recherche de conseils, d'idées pour pouvoir continuer à agir et à améliorer leur action. Le

Réveil du Rhône semble avoir souffert de son aspect théorique et de l'absence de

réponse aux attentes des militants. Cet aspect purement théorique peut certainement expliquer pourquoi ce journal ne réussit jamais à obtenir une diffusion de masse auprès des militants. Cette faiblesse de la diffusion du journal est régulièrement dénoncée dans les colonnes du journal.

Si le Réveil du Rhône reste la principale source sur les œuvres laïques d'éducation populaire, il s’avère difficile d'avoir accès à une série complète du journal. La bibliothèque municipale de Lyon a été abonnée à ce journal dès sa création. La collection complète reliée va de 1923 à 1938 sans interruption. Les années suivantes entre 1938 et 1940 n'ont pas été reliées à cause de la guerre. Après un entretien avec un des bibliothécaires, on peut supposer que les numéros manquants sont dans des fonds non encore inventoriés, à l'image du fonds Herriot sur la première guerre mondiale qui est actuellement en cours

d'inventaire118. Le journal cesse de paraître en 1940 et ne reparaît qu'en 1946. La collection de la bibliothèque municipale de Lyon ne reprend qu'en 1954. Les numéros de 1946 à 1954 ne sont présents qu'à la bibliothèque nationale en accès restreint à cause de la mauvaise conservation du papier journal de l'immédiat après guerre.

Le Groupement Départemental de l'Enseignement Laïque se met en place au moment précis où la carrière politique d'Édouard Herriot acquiert une dimension nationale, ce qui lui laisse moins de temps à consacrer à la ville de Lyon. L'initiative dans le domaine de l'éducation populaire passe donc à ce moment de la municipalité aux militants des différentes associations laïques. Commence alors une période dans laquelle les militants obtiennent une place de plus en plus importante. Le GDEL permet aussi de mettre en place une véritable action concertée et donne aux associations les moyens de sortir de leur isolement, enfin, il permet à Édouard Herriot de continuer de contrôler de manière indirecte les milieux des militants laïques de Lyon, ceux-ci étant proches du parti radical mais également de la SFIO avec une montée progressive de l'influence du parti communiste.

Dans le même temps, la ville de Lyon décide de développer la pratique sportive chez les enfants et adolescents. Ces pratiques pourraient de prime abord paraître en dehors du sujet, mais pour les militants, celles-ci font partie intégrante de leur programme d’éducation populaire. Comme l’a déjà montré Pierre Arnaud119, la municipalité de Lyon, sous l’impulsion de personnalités comme le 118Toujours d'après cet entretien avec ce bibliothécaire, des cartons, faits lors du déménagement de la bibliothèque municipale vers le site de la Part Dieu, n'ont toujours pas été défaits et leur contenu inventorié et indexé.

119Pierre Arnaud « L’éducation physique à Lyon », op. Cit. et Les savoirs du corps, éducation

physique et éducation intellectuelle dans le système scolaire français Presses Universitaires de

Lyon, 1982, 324 pages et sous sa direction Le corps en mouvement, précurseurs et pionniers de

professeur André Latarjet (directeur du Cours Supérieur d’éducation Physique et promoteur de la médecine sportive), est pionnière dans le développement de la pratique sportive dans le milieu scolaire. Cette importance apparaît avec les

Fêtes Civiques de la jeunesse qui réunissent annuellement les amicales

sportives laïques pour des démonstrations collectives de gymnastique.

Le professeur Latarget soutient évidemment Herriot qui anime cette politique municipale. Nous sommes dans un contexte de médicalisation de l’éducation physique, André Latarjet est nommé par De Monzie (Ministre de l’instruction dans le troisième cabinet Herriot), président d’une commission chargée de l’étude des problèmes médicaux liés à la pratique sportive. Il profite de ses nombreux voyages à l’étranger pour étudier les différentes pratiques sportives. À Lyon, il fonde l’Institut Lyonnais d’éducation physique, en 1920, avec l’aide d’Herriot et du Comité Lyonnais des sports. C’est la première fois en France qu’une formation des cadres de la pratique sportive est mise en place. Cet Institut Lyonnais d’éducation physique devient « universitaire » en 1928, avec la création des Instituts régionaux d’éducation physique. Ces structures permettent une grande innovation dans la pratique et dans l’étude des résultats de l’éducation physique sur le développement des enfants. On assiste à la mise en place des fondements scientifiques et pédagogiques de l’éducation physique, qui s'appuie sur l’exemplarité des pratiques lyonnaises sous l’impulsion d’Herriot.

Le but de ces pratiques sportives est de favoriser la régénération de la jeunesse française, en particulier la jeunesse issue des classes populaires. Celle-ci a alors des conditions de vie difficile en particulier dans certains quartiers ouvriers. Il s’agit de permettre un meilleur développement physique des enfants en luttant contre le rachitisme et la tuberculose, entre autres. Ces pratiques sont extrêmement innovantes pour l’époque et deviennent des exemples pour

d’autres villes de France. La motivation de cette politique va de pair avec les visions d’Herriot en faveur de l’éducation de masse, mais constitue aussi un moyen de montrer la grandeur de la ville de Lyon face à Paris.

En complément de la politique municipale de développement de l'éducation physique, les actions éducatives périscolaires et postscolaires prennent un nouveau départ. C'est le GDEL qui initie celui-ci pour les patronages et les garderies scolaires. Les critiques formulées sur les garderies scolaires avant 1914 sont prises en compte. Si la fréquentation est jugée suffisante pour les organisateurs, il est globalement reproché à ces garderies de ne pas proposer suffisamment d'activités éducatives aux enfants. Les critiques les plus vives sont émises par Henri Gorju et Claude Bador. Ils reprochent globalement au personnel chargé des garderies de se contenter d'emmener les enfants en promenades et de les laisser jouer seuls. Cet état de fait est, selon eux, lié, soit à l'incompétence de l'encadrement, soit au manque de motivation du personnel. Il est également reproché à ces garderies du jeudi de se terminer trop tôt. A la séance du 22 février 1926, le rapporteur de la commission des garderies du jeudi, M. Bourdet, signale au maire de Lyon :

« Telles qu'elles (les garderies) sont organisées, elles ne répondent pas à l'idée de leurs créateurs. Ce que nous avions voulu, dans nos patronages, c'est enlever l'enfant de la rue pendant les heures où les parents sont au travail ; nous les gardions de 1h à 5h30.

Avec le système actuel, à 4 heures, les enfants sont abandonnés à eux-mêmes et livrés à toutes les mauvaises tentations de la rue. Quelques-uns, après avoir profité de notre cinéma ou de notre guignol, vont en face, ils y goûtent et ont à leur disposition des jeux jusqu'à 6 heures ».

On peut comprendre aisément que l'idée que des enfants passent du patronage laïque au patronage clérical puisse provoquer un mécontentement chez les initiateurs du patronage laïque. Bourdet en appelle au maire et au GDEL pour faire cesser cet état de fait.

De plus, l'absence de propositions d'activités pour les jeudis, conduit bien souvent les parents à confier leurs enfants aux patronages cléricaux. C'est pour

cela que le patronage du Ier arrondissement, suivi bientôt par ceux des 3 et 4ème arrondissements, celui de Berthelot-Jean Macé organisent des activités le jeudi après midi dès le début des années 20120.

Le GDEL, sous l'influence de Greppo, président du patronage du 1er arrondissement, met en place une commission pour aider et trouver les financements pour permettre aux œuvres laïques de redémarrer. Le problème principal des œuvres laïques est l'encadrement. Contrairement aux œuvres cléricales où des prêtres sont disponibles pour l’œuvre pastorale, il faut dans les mouvements laïques trouver du personnel pour encadrer, et il faut bien évidemment le rémunérer.

On peut constater que, pour l'organisation des activités post et périscolaires, Édouard Herriot utilise la même méthode que pour l'organisation du ravitaillement de la ville de Lyon durant le premier conflit mondial. En effet, il crée une structure regroupant des acteurs privés (associations, amicales etc.) et des acteurs publics (élus). Cette structure devient la source des initiatives que la ville de Lyon relaie en finançant ou en aidant matériellement. Dans les deux cas, Édouard Herriot utilise les initiatives personnelles pour atteindre un but politique. C'est ainsi qu'il développe l'encadrement des élèves des écoles de Lyon en dehors des temps scolaires, pour renforcer leur éducation de futurs citoyens et aussi pour les soustraire aux influences jugées dangereuses de l’Église. La ville de Lyon n'a pas à organiser elle-même les garderies : les associations laïques s'en chargent. Ce système se montre efficace, car il repose sur les initiatives locales issues des associations et amicales d'anciens élèves, composées souvent de parents d'élèves, ce qui leur permet d'être au plus près des besoins des enfants. En 1922-1923, tous les arrondissements de Lyon possèdent des garderies. Progressivement la ville de Lyon en reprend le 120Dominique Dessertine et Bernard Maradan, L'Âge d'or des patronages, op. cit.

contrôle. En effet, les militants des patronages n'assurent ni la surveillance, qui est faite par les instituteurs, ni le financement qui est le fait de la ville de Lyon. En 1925, l'organisation des garderies se fait par concertation entre les instituteurs et la ville de Lyon121. À partir de 1929, les garderies sont réorganisées, avec la création d'un service municipal des œuvres péri et postscolaires ; l'administration municipale chapeaute toutes les garderies et colonies de vacances. Les associations qui interviennent doivent recevoir un agrément de la municipalité.

C'est à l'occasion du renouveau de ces garderies du jeudi et du dimanche mais aussi des œuvres de vacances scolaires, qu'une recherche est faite pour que de nouvelles activités soient proposées aux enfants. Nous pouvons prendre l'exemple de l'Association Jules Ferry fondée en 1920122. Celle-ci se donne pour but de reprendre les patronages scolaires de l'école, au 36 rue de la Buire dans le 3e arrondissement, qui ont cessé de fonctionner depuis 1914. À sa reprise des activités en 1920, ce patronage scolaire rompt avec les anciennes pratiques, en particulier faire défiler les enfants dans le quartier derrière une clique. Le programme d'activités repose sur la pratique du sport, de la musique et du théâtre, comme le déclare le président de l'association G. Grenier dans une lettre au maire de Lyon 123:

« Nous avons orienté notre patronage vers un idéal : l’éducation des enfants, supprimant les tambours et les clairons , créant des cours de violon, et faisant fonctionner effectivement les cours de diction , comédie, chant, solfège, éducation physique ».

De plus, ce patronage met en place des séances de cinéma avec le soutien de

L'office du cinéma éducateur, qui multiplie ce type d'activités durant les années

121Dominique Dessertine et Bernard Maradan, L'age d'or des patronages, op. cit.. 122Archives Municipales 101 WP 004-2

vingt124. Cet exemple n'est en rien original, de nombreux patronages organisent un programme similaire.

124Gustave Cauvin, Rapport sur l'activité du cinéma éducateur de Lyon pour l'année 1928, Office du cinéma éducateur, Lyon, 1929, Archives municipales 110 WP 12

La manière dont cette association se fait représenter sur cette carte postale est révélatrice des patronages laïques d'avant la première guerre mondiale. Bien souvent ils se résumaient à des temps consacrés au travail scolaire et à une activité sportive, laquelle était pensée non pas comme un moyen de développement individuel, mais comme une pratique hygiénique de lutte contre la maladie (tuberculose) et comme une préparation au service militaire. Cet aspect militariste peut être analysé comme une survivance des bataillons scolaires des années 1880.

Carte postale illustrant les pratiques des patronages avant la première guerre mondiale avec les défilés derrière une fanfare. Bibliothèque municipale de Lyon

Jeton de présence pour les participants aux activités du patronage laïque du premier arrondissement. Archives municipales de Lyon, Fonds Georges Aveyron.

Ce jeton nous éclaire sur le fonctionnement des associations, le contrôle des présences et les méthodes pour entretenir l’assiduité et la motivation des participants avec la distribution de récompenses.

Il témoigne également de la pratique de la musique militaire avant la première guerre mondiale dans quasiment l’ensemble des patronages laïques.

Programme de l'association Jules Ferry 1927 AM 101 WP OO4 2

Programme de l'association Jules Ferry, 1927, Archives Municipales de Lyon, 101 WP OO4 2 A travers ce programme de l'association Jules Ferry, apparaissent les nouvelles pratiques éducatives des patronages laïques. Les activités proposées reposent sur des pratiques artistiques et sportives. On constate aussi l'apparition du cinéma comme un loisir et non seulement comme une pratique purement éducative. Dans un contexte particulièrement vif de concurrence entre patronages laïques et patronages confessionnels, le développement de séances de cinéma peut devenir un avantage pour attirer les enfants.

Ce changement de pratique éducative nous est connu, car il a provoqué une division au sein de l'association Jules Ferry. Un certain nombre de membres la quitte et cherche à fonder un nouveau patronage laïque. Pour cela, ils écrivent à la mairie pour dénoncer la direction de l'association Jules Ferry comme constitué de membres de la SFIO et font signer une pétition aux commerçants du quartier pour obtenir leur soutien. Ils promettent de réorganiser les défilés des enfants du patronage derrière une fanfare.

Les raisons de cette division ne sont certainement pas uniquement liées à des questions de pédagogie, mais sont aussi politiques. Il y a certainement une opposition entre les membres anciens du patronage proches du parti radical et les nouveaux venus proches de la SFIO. Les opposants à la nouvelle direction du patronage Jules Ferry tentent d'utiliser cet argument politique pour récupérer les locaux mis à disposition. Ils n'obtiennent pas gain de cause auprès de la mairie, qui soutient la direction de l'association Jules Ferry. Plusieurs raisons peuvent expliquer cette décision :

Une première raison est que, d'après les courriers conservés aux archives, le