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tique, technique et financier requis:

B. RECOMMANDATIONS AUX GOUVERNEMENTS AFRICAINS

c) la Declaration de DakarlNgor

a.

par la suite, represente Ia position commune africaine sur la population et Ie developpement durable

a

la Conftrence intemationale sur la population et Ie developpe-ment (CIPD). qui s'est tenue au Caire (Egypte), en septembre 1994 et qui a adopte son Programme d'action~ et

d) Ie Conseil des ministres de rOUA a egalementsouligne

l'impor-tance des questions de population pour Ie dtveloppemenl socio-economique de l' Afrique lors de sa dix-septieme session extraordinaire teoue au Caire (Egypte) du 25 au 28 mars 1995.

99. En consequence. les participants

a r

Atelier ont adopte les recomman-dations suivantes destinees

a

favoriser Ia mise en oeuvre de la Declaration de DakarlNgor et du Programme d' action de la CIPD. Ces recommandations sont adres~tes aux gouvemements africains, aux ONG africaines et aux institutions sous-regionales, regionales et intemationales.

B. RECOMMANDATIONS AUX GOUVERNEMENTS AFRICAINS

1. Recommandation.~ d'ordre geDf!ral

100. Les pays africains devraient, partout ou besoin sera,

creer

un climat favorable

a

I' amelioration des conditions socio·economiques en vue d' atte-indre les objectifs de la DDN et du PA.CIPD. fis devraient renouer avec la, tradition de fa planification

a

long tennt\ du dtveloppement, y compris Ia planification strategique et mettre en plat); des mecanismes appropries pour l'elaboration.le suivi et l'evaluatioJl de tdmise en oeuvre des programmes~

nationaux de population.

101. Les pays n' ayant pas de politiques de population globales et clairement formuires devraient etre encourages et~des a formuler et amettre en oeuvre de teUes politiques, prenant en compte les specificites sociales. economiques et culturelles nationales. Ceux disposant de telles politiques, devraient etre incites

a

proceder

a

leur revision ala lumiere des recommandations de la DDN et du PA.CIPD et confonnement a leurs priorites de developpement.

102. Dne meilleure comprehension du processus d' integration des variables demographiques dans la planification du developpement par les decideurs et les planificateurs devraitetre recherchee. Les decideurs, les planificateurs et les parlementaires devraient s'cfforcer d'acqueri.r une connaissance pra-tique des interrelations entre les phenomenes sociaux, economiques et demographiques, et se ¢netrer de meme de la necessite d'une approche integree de la planification du developpement. lIs devraient egalement avoir une parfaite maitrise de lamethodologie, des criter"es et des principes relatifs

a

la mise au point des programmes nationaux de population.

103. La promotion de I'assistance technique entre les pays el entre les institutions devrait etre encouragee de merne que les echanges de donnees d' experiences et de connaissances, notamment par I'intermediaire de publi-cations, de conferences, de reunions, de voyages et de missions d' etude.

104. Les pays devraient faire preuve d'une plus grande volonte politique et d'un engagement plus ferme en faveur de la mise en oeuvre de la DDN et du PA.CIPD. Des efforts plus soutenus devraient eire deployes en vue de mobiliser. tant au niveau national qU'intemational, les ressources neces-saires pour meUre en oeuvre les programmes de population et de develop-pement. A cet egard,l'utilisation efficace des ressources disponibles el une volonte sans faille de mettre en oeuvre ces programmes constituent des facteurs essentiels.

2. Formulation et mise en oeuvre des politiques et programmes nationaux de population

105. Toutes les sources de donnees sur la population et Ie developpement-statistiques de l' etal civil~ recensements et enquetes de terrain - devraient etre promues et institutionnalisees comme partie. integrante du systeme globale de suivilevaluation. A eet effet les gouvernements devraient menTe en place un syswme inttgre d'information sur Ia population.

106. Les donnees disponihles devraient etre enti~ement analysres et effec-tivement utilisees pour la fonnulation et la mise en oeuvre des programmes .de population et de developpement.

107. Des objectifs reaJistes, nationaux et sous-nationaux, fond6s sur une analyse approfondie de la siruation demographique et socio-economique, devraient etre fixes.

108. Les gouvemements devraient definir clairement la structure de l' or-ganisme charge de

l3.

mise en oeuvre, les crireres de selection des titulaires de postes, son mandat et les modalites de la collaboration entre les differents services qui Ie compo~c. Ses attributions et sa nature devraient dependre du champ d l application des mesures prises dans Ie cadre de la JXllitique nation-ale de population.

109. La tendance it la d6centralisation de la mise en oeuvre des strategies devrait etre systematique et rationnelle en termes de conceptualisation. de formulation et d' execution.

3. Suivi et evaluation de la mise en oeuvre des politiques natlonales de population

BO. Les pays africains devraient promouvoir la culture de la prise en compte s ysOOmatique des methodes de suivi et d' evaJuation dans Ie proces-sus d'elaboration et de mise en oeuvre des programmes et projets de population. Un systeme de gestion de l'information permettant de suivre les divers programmes existants ainsi que les elements constiwtifs des projets tout en facilitant la comprehension et I'explication des indicateurs d'impact devrait etre mis au JXlint it tous les niveaux de fonctionnement.

Des activites de recherches operationnelles devraient etre entreprises

a

petite echelle sur les politiques pertinentes, en vue de la mise en oeuvre et de la gestion des programmes de population.

Ill. Les Etats membres devraient defmir leurs domaines prioritaires d' in-tervention et enoneer clairement les divers objectifs sectorieis qu'ils pour-sui vent, y compris les indicateurs de progres appropries, en vue de faciliter Ie suivi et l' evaluation de la mise en oeuvre de la DDN et du PA.CIPD.

112.

La

selection des indicateurs de resultats devrait se fonder sur les variables les plus sensibles au changement.

113. Dans tous les secteurs, des indicateurs relatifs aux changements des comportements ainsi qu' aux divers aspects du progres economique et social devront., selon que de besoin, etre integres au mecanisme de sui vi et d' evaluation.

114. La participation populaire au processus de suivi et d'evaIuation des programmes et des projets devrait etre renforcec.

LIS. En vue d'une evaluation globale des progres realises par les pays africains dans Ie suivi et l'evaluation de la mise en oeuvre de la DDN et du PA.CIPD, les gouvemements devraient veiller

a

remplir et

a

renvoyer les questionnaires qui leur ont ete adresses par Ie secretariat conjoint CEAJOUAlBAD.

4. Renrorcement des c:.apadtes en vue de la formulation, du suivi et de I'evaluation de la mise en oeuvre des

programmes nationaux de population

116. Les gouvemements devraient mettre en place et doter des ressources qui leur soot necessaires des institutions specialisees dans Ia formulation,Ia mise en oeuvre, Ie suivi et l' evaluation des programmes et des projeL.4.I concernant ia population et Ie developpement; ils devraient egalemcnt mettre en place etlou renforcer les structures appropriees dans ce domaine.

117. Les progranunes actuels de formation dans Ie domaine de la population et de la planification du developpement devraicnt etre reformes en temmt compte du nouveau modele de developpement. Les gouvernement,; devront notamment associer les ONG aces programmes. De meme, des dispositions dcvrom etre prises pour assurer periodiquement la mise

a

jour des connais-sances de ba~e et des competences des responsabJes et des planificateurs afin de leurs permettre d' etre tenu informes de

r

evolution de Ia situation economique et social.

118. Les gouvemements devraiellt veiller

a

a.~surer une bonne implantation aux programmes de population, garantir la securite de I' empioi au personnel competent et conferer toute l' autorite requise

a

l'institution chargee de l'application, du suivi et de revaluation des programmes de population Cl de developpement. lIs devraient cgalement continuer

a

apportcr une a.ide aux institutions sous-regionales et regionales (Ie Centre d' etudes ct de recherche sur la population pour Ie developpement (CERP{)[), I'Institut de fonnation et de recherche ctemographiques (IF( )RD) et Ie Regional InstilulC

for Population Studies (RIPS)? en particulier el poursuivre leur collaboration avec eUes.

C. RecommandatioDS adressees aux ONG africaines

119.. Pour compl~ter

r

action des gouvernements dans Ie domaine de la population et du developpement et les aider

a

concevoir de nouvelles approcbes en matiere de prestations de services, les ONG devraient:

a) Fournir en temps opportun one information utile sur leurs reali-sations afin de pouvoir defmir plus clairement les objectifs vises par les programmes de population. Elles devraient egaJemenl diversifier leurs approches en matiere de prestations de services et tenir compte des media populaires;

b) Exercer des pressions sur les gouvemements afin que I' education

a

la vie familiale figure dans les programmes scolaires et dans ceux de l' enseignement extra-scolaire; et

c) Renforcer leur action en direction des groupes culturellement, socialement et materiellemellt defavorises, en particulier les ado-lescents, les jeunes non scolarises, les refugies, les couches demu-nies de la population urbaine, les communautes rurales et les handicapes.

120. Les ONG et les autres partenaires au developpement devraient etre representes de maniere satisfaisante. selon leur domaine d' intervention, dans les divers comites consultatifs, particulierement dans ceux concernes par la formulation et I'application des programmes nationaux de population.

121. Si ron considere Ie grand nombre d'ONG nationales. chacune d'elles agissant selon ses propres regles de fonctionnemellt, iI semit souhaitable de creer un organisme charge d' assurer, si necessaire, la coordination des programmes et des activites des ONG. Les ONG devront etre representees

a

sa direction et participer it la prise de decisions.

122. II y a lieu pour les ONG d'instaurer des regles de fonctionnement interne confonnes

a

celles de fEtal. A ceUe fin? elles devraient, eventuelle-ment. elaborer un code de conduite definissant les rcgles ct les re-sponsabilites en tenant compte des modes de fonctionnement existants.

123. Toutes les ONG travaillant dans Ie domaine de la population et du developpement devraient assurer la transparence de leur gestion et justifier l'utilisation des fonds qui leurs sont alloues aupres de leurs membres et de toutes les parties int.eressees. Elles devraient egalement en tenrr informe les beneficiaires de leur action, les gouvernements ainsi que tout ceux qui leur accorde leur soutien.

124. Si ron considere Ia place centrale qu'occupe l'information dans la conduite d' une institution et la prise de decision aiosi que l' etat actuel de la gestion de I'infotmation, les ONG devraieot coocevoir des systemes de gestion de I'infonnation de qualitt qui pennettrail d'ameliorer d'une maniere significative la collecte, Ie traitement, Ie stockage, Ia recherche, rutilisation ella diffusion de I'infonnation.

125. Eu egard

a

]a degradation de la position fmanciere de la region, une assistance appropriee devrait etre foumie aux ONG pour les aider

a

mobi-liser et

a

diversifier leurs propres res sources et les sources de fmancement de leur developpement. Cette assistance devrait notamment porter sur la recherche de nouvelles sources de fmancement et sur l' elargissement de l' appui fourni par les secteurs prive et public.

126. Les ONG devraienl renforcer les rnoyens donl elles disposent PO\}! Ie sui vi et revaluation des programmes, dans Ie domaine de ]a recherche operationnelle, particulierement. Quant aux ONG intematiooales, eUes devraient etre associees aux activites de suivi qt d' evaluation des pro-grammes de population el de developpement.

127. Les ONG devraient collaborer avec les parlementaires pour faire pression sur les pouvoirs publics afin que ces derniers leur accordent leur appui dans la mise en oeuvre de la DDN et du PA.CIPD.

128. Les ONG devraientconcevoirdes programmes qui offrentaux femmes et aux jeunes un acres plus large

a

leurs instances de direction.

129. Les ONG devraient mener des actions en vue de I' elimination des obstacles d' ordre juridique, politique et culturel qui limi tent I' acces aux services de sante en matiere de procreation, notamment celui des fenunes et des jeunes.

130. Les ONG devraient, si necessaire; s'appuyer sur les reseaux existants aftn de creer un mecanisme pennettant de promouvoir la cooperation et

l'echange d'infonnations entre les ONG et entre ces

demi~res

et d'autres acteurs essentiels du secteur de la population et du developpement.

La 0\1

de leIs reseaux

n'

existent pas.

il

serait souhaitable de les creer.

131. Les ONG devraient renforcer leurs capacites institutionneUes afin