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5. L' Atelier d'experts et d'organisations non gouvernementales sur la mise en oeuvre de la Declaration de DakarlN gor sur la population, Ia famille et Ie developpement durable et du Programme d' action de la Conference intemationale sur la population et Ie devcIoppement s' est tenu

a

Abidjan

(Cote d'Ivoire), au siege de la Banque africaine de developpement (BAD).

du 6 au 9 juin 1995. Vingt-six experts nationaux, vingt-buit representants d'organisations non gouvemementales (ONG), sept representants d'institu-tions africaines de recherche, huit observateurs et treize representants du FNUAP y ont participe. Au total, cent six personnes parmi lesquels vingt-deux rnembres du Secretariat conjoint et vingt-deux representants de I'IPPF ont pris part

a

cet Atelier. La liste des participants figure dans l'annexe 1.

B. Discours d'ouverture

6. La ceremonie d'ouverture de rateHer crait presidee par M. A. Bahri, Chef de la Division de la population de )a CEA. Les personnalites suivantcs ont succcssivement pris la parole

a

ceue occasion pour souhaiter la bien-venue aux participants. II s'agit de:

• M. Konadio Yao, Directeur du Plan de la Cote d'Ivoire,

• M. Lounes, Vice-president de la BAD,

• M. Abdellatif, Chef de la Section de la population et du develop-pernent de rOUA,

• M. Severyns, Directeur du Fonds des Nations Unies pour la popu-lation (f<NUAP) en Cote d'Ivoire,

• M. Ajavon, Deiegue du Bureau regional pour l' Afrique de la Federation intemationale pour la planification familiale (lPPF).

7. Dans son mot de bienvenue, Ie Directcur du Plan de la Cote d' I voire a releve que la presence massive de participants temoignait de leur grand interet pour lcs questions de population, dans Ie contexte actuel de crise economique en Afrique. II a lance un appcl

a

tous les pays africains pour

qu'ils mettent en oeuvre la Declaration de DakarlNgor et favorisent ]a .

participation communautaire. II a ensuite exprime sa gratitude ala CEA, a rOUA eta laBAD pour l'initiative qu'elles ont prise d'organiser

r

Atelier.

n

a note que ron fOD(lait beaucoup d'espoir sur les resultats de l'A~lier,

tout particulierement sur ses recommandations.

D a

rendu bommage au FNUAp 'pour son appui aux activites en matiere de population en 'Cote d'Ivoire et a egalement remercie la CEA. rOUA, la BAD et les ONO presentes. Pour conclure, it a lance un appel aux participants pour qu'ils veilJent a ce que leurs recommandations tiennent compte des rewites afri-caines.

8. Dans son intervention, M. Lounes (BAD) a souJigne que l' Atelier constituait une tribune importante pour echanger des vues et partager des experiences sur la mise en oeuvre'de la Declaration de Dakar/Ngor et du Programme d' action de la Conference intemationale sur la population et Ie developpement,

en

mettant I' accent sur la necessite d' une croissance socio-economique durable en Afrique.

9. M.

Abdellatif (OUA) a exprime sa gratitude au President. au Oou-vemement et au peuple ivoiriens pour leur hospitalite avant de se feliciter de la participation de I' IPPF

a

I' organisation de )' Atelier. II a ensuite passe en revue Ie profil demographique de l' Afrique et ses effets sur Ie develop-pement soci04economique, cn soulignant que son Organisation attachait une grande importance aux questions de population, comme en temoigne !'in-troduction d' un cbapitre sur la population dans la Charte de Ia Communautt

~nomique africaine et la creation de la Commission africaioe de la population (CAP). II asouligne Ie role que joue rOUA dans la sensibilisa-tion des Etats membres ala mise

en

oeuvre de la Declaration de Oakar/Ngor et du Programme d'action de la CIPD. II a enfin lance un appel

a

1a

Communaute intemAtionale pour qu'elle continue d'accorder son appui financier aux programmes nationaux de population et de developpemenLen Mrique.

10. M. Severyns. au nom de

Dr.

Nafis Sadik~ Directeur executif du Fonds des Nations Unies pour la population, a dresse un bilan global du role joue par Ie FNU AP dans Ie domaine des programmes de population et de developpement eo Afrique.

n

a notamment souligne que Ie Fonds avait

ere

run des principaux acteurs du processus qui a abouti

a

l'adoption du Programme d'action de la Conference intemationale sur la population et Ie developpement.

11. M. Ajavon a

presen~

les

activi~s de

I'

IPPF,

lesquelles accordent une place import3nte aux droits

de

la femme en

matiere

de

san~

reproducti ve et de planificatioo familiale. n

a, dans

cette perspective,

porte A

la connaissance des

participants la

Strattgie ItVision 2000'1

de I'IPPF con~ue

pour ses associations membres. Celle--ci

a

trait, principalement, au role de

l'IPPF

dans la mise en oeuvre du Programme d'action de

la

Conf6rence intemationale sur

Ja

population et Ie d6ve)oppement. Elle vise, plus particulierement, A satisfaire les besoins li6s

A

1a

san~

en

mati~re

de pl'OCtfation et

A la

planification familiale.

12. M. Bahri,

prenant la parole au nom du Secretaire ex6cutif de

la

CEA, a remercie Ie repr6sentant du Gouvemement ivoirien

d'

avoir accepte . d'abriter

l'

Atelier.

11

a aussi

remerci~

les Gouvernements

fran~

et

n~er­

landais, Ie

FNUAP,

la

BAD

et

l'IPPF

pour avoil assure Ie financement de

l'

Atelier. En souhaitant

la

bienvenue aux participants,

il

a rappel6 que, lors de la CAP3, la mise en oeuvre insufflSante du Programme d'action de Kilimandjaro avait

6~

dtploree et avait conduit les Erats membres a mettre

davantage

l'

accent sur Ie suivi et

l' ~valuation de l'

application

de la

D6cla-ration

de

DakarlNgor et du Programme d' action de la Conftrence intema-tionale sur la population et Ie d6veloppement

C. Ordre du jour

13.

L' Atelier a adoptt l'ordre du jour provisoire avec quelques amende-ments mineurs. Le texte amende de

l'

ordre du jour

figW'~

dans

l'

annexe

ll.

D. Programme de travaU

14. L' Atelier a ensuite adopt6 son programme de travail, sur la base de l'ordre dujour amend6. Le texte du progranune figure dans l'annexe

Ill.

E. Constitution des comites

15. Comme I'indique Ie programme de travail, deux comites (d'experts et

d'ONG)

ont ete constitues pour oebattre de

la

mise en oeuvre de

la

DDN et

du PA.CIPD et rediger les projets de recommandations

A

adresser aux

gouvemements africains, aux

ONG

et aux organisations sous-regionales,

regionales et intemationalcs.

II. COMYfE RENDU DES TRA VAUX DE L' A 1ELIER

16. Les discussions gen~ales sur la mise en oeuvre du PAK, de la DDN et du P A.CIPD, ainsi que sur les experiences nationales (points 4

a

11) ont

abouti

a

une s~rie de recommandations pratiques. constituant Uti ensemble de r~f~ences futures precieuscs pour les operateurs

a

divers niveaux.

L'objectif du point 12. qui porte sur l'adoption formelle des principales recommandations de (' Atelier, est d'inclure ces recommandations dans un

r~um~ reprenant un nombre limite de points consider~s comme essentiels.

A. Mise en oeuvre du Programme d'action de Kilimandjaro : analyse II I'tkbelle regtonale (point 4 de I'ordre du jour) 17. Les participants ont examin~ Ie document intitul~ "Mise en oeuvre du Programme d' action de Ki li man dj aro: analyse

a

l' echelle regionale II (POPIDNDIWSHP/95/2), qui presente les efforts d~loy~ par les gouverne-ments airicains en vue de l' application des recommandations du Programme d'action de Kllimandjaro dans les domaines suivants: strategie et politique en matiere de population et de develop~ment. fecondite et mortalite, integration de la femme dans Ie developpement, enfants et jeunes, urbanisa-tion et migraurbanisa-tiont collecte de donnees, information en matiere de population.

participation de la collectivile et role des organisations privees et non gouvemementales.

18, Ce document a

ete

rMige

a partir

de l'analyse des reponses foumies par 33 pays au questionnaire envoye

en

avril 1992 par la Division de la population de Ia CEA, dans Ie cadre de Ia

preparation

de la trol8ieme Conference africaine sur Ia population. L'analyse a rtveIe, notamment, qu'en depit du nombre acau d'Etats membres de la CEA disposant d'une politique de population clairement etablie depuis i'adoption du Programme d' action de Kilimandjaro, la fecondi~ demeure elevee dans une bonne partie de l' Afrique,

19. Ala lumiere de ce qui precMe,

r

Atelier s' est penche sur des problemes specifiques que les gouvemements des. pays africains se devaient de resoudre parnllelement

a

l'utilisatioo de la DDN et du PA.CIPD pour felaboration d'un programme nati!lnaJ de population., partie

integratlte

de leur developpement socio-~omique global. Ces problemes concernent

a) la nature des prograrrunes actuels de formation et leur adaptation aux besoins de la region en matihe de population et de devclop-pement;

b) laconnaissance imparfaite des moyens permettanl d'e1aborer des objectifs et des politiques sectoriels de developpement a partir de

r

information disponible sur les relations reciproques entre popu-lation et developpement;

c) la pratique actuelle qui consiste a evaJuer les plans nalionaux de developpement sur la seule base de l' objectif de croissance an-nuene du revenu global. par opposition

a

une evaluation plus fouillee. tenant compte de questions connexes de challgement social, de developpement social et de justice sociale;

d) les idees erronees courantes sur ce qu' est veritablement un pro-gramme national de population.

20. Au cours du debat qui a suivi, les participant<i ont aborde les nombreux problemes que pose l'integration des variables demographiques dans les plans de developpement. notamment les effets des progrrunmes d' njuste-ment structurel et du fardeau de la dette s 'y rapportant. Les participants ont fonnule les recommandations suivantes:

a) Ie contenu des progranunes actuels de fonnation en matiere de poPl,Ilation et de planification du developpement devrait ctre revu

a

la Iumiere de la nouvelle conception du devcloppement qui commence

a

s'iroposer. Compte tenu de leur nouveau role de partenaires. les ONG devraient ctre associees aces activites de formation. En outre, des mesures devraient etre prises pour assurer periodiquement Ie recyclage des rcsponsables et des plani-ficateurs afm de leur permettre d'elre tenus infonnes des change-ments intervenus dans Ie domaine de la population et de la planification du developpement~

b) les gouvemement'i africains devraient mettre en place des mecan-lsmes institutionnels adequats pour la formulation et la mise en oeuvre des programmes nationaux de population.

Ces

mecanis-mes devront etre suffisanunent decentralises pour permettre la

participation des collectivires locaJes (approche "de la base vcrs Ie sommettt) aux activires de planification de la population et du developpement, ce qui implique un renforcement des moyens d' action. Cette decentralisation devra, autant que faire se peut, etre realiste et s'appuyer sur les res sources disponibles;

c) les problemes des unites de planification de la population devraient etre examines en tenant compte de l' evolution des idees en matiere de planification de la population et de developpement;

des mesures devraient en outre etre prises afin de redefmir leur role;

d) Le contex te socio-culturel de la societe devrai t etre pris en compte lOTS de la d6fmition et de

r

application des programmes de popu-lation.