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Le Comite a poursuivi ses dtbats sur les questions soulevees aux sessions pltrueres. en mettant l' accent sur la mise en oeuvre du Programme

o'action de Kilimandjaro, la mise en oeuvre de la DDN et du PA.CIPD, et

l'elaboration d'un dtdre de suivi et d'evaluation de ia mise en oeuvre de Ia DDN et du PA.CIPD. Relevant la dichotomie apparente qui existc entre Ia DDN et Ie PA.CIPD, con~us comme cadres afferents ala JX>pulation el au developpement, Ie Comite a mis

r

accent sur Ie fait que les questions traitees par chacun des deux instruments etaient essentiellement Ies memes, puisque les objectifs et Ies buts ewent similaires. en dCpit des differences d' approche et de presentation des problemes.

63. Le Comite a egalemellt fail observer que fa Declaration de Dakar/Ngor ayant ete adoptee par les ministres charges de la planification economique et du developpement economique et social des Etats membres la CEA et par les chefs d'Etats et de gouvemement de rOUA. son application devrait constituer lme priorite. En outre, eUe contribuerait necessairement a celie du Programme d'action de la CIPD.

64. Parmi les facteurs qui rendaient difficile Ia mise en oeuvre rapide du Prognunme d' action de Kilimandjaro. Ie Comite

a

note: la faiblesse du cadre institutionnei mis en place pour coordonner les differentes activites secto-rielles. 1'instabilire politique. Ia rotation acceleree du personnel qualifie et l'insuffisance des ressources disponibles. Bien que Ie Comite ail reeonnu que les conditions socio-economiques actuelles dans la region rendaient difficile toute relance de la planification

a

long tenne, ils ont neanmoins souligne que Ia planification straregique

a

long terme etait essentielle pour agir sur les effets des changements demographiques qui se font sentir avee un dCcalage de 10

a

15

ans.

En outre, Ia Declaration de DakarlNgor contient des objectifs a atteindre d'ici

a

2010. Certaines des difficultes actuelles pourraient etre sUffilontees si les gouvemements faisaient preuve d' une forte volonte et conviction politiques et amelioraient la gestion des ressources.

65. En se fondant sur Ie bilan des resultats enregistres par les pays, Ie Comire a elabore une approche commune que les Etats membres devaient adopter en mettant en oeuvre Ia DDN et Ie PA.CIPD. Pour commencer,les deux documents devraient etre compares JX>ur en identifier les recomman-dations commlmes. Puis,les divers minis teres concemes devraient analyser ces recommandations communes et

leurs

implications pratiques, en tenant compte des priorites du developpement national. Ceci devrait conduire ala selection de recommandations appUcables et

a

l'etude d'un mecanisme charge de les appliquer.

66. Les discussions sur Ie " Projet de cadre d'cvaluation et de suivi de Ia mise en oeuvre de Ia DDN et du PA.CIPD" onl ete esscntiellement

con-sacrees aux propositions et aux recommandations formulees pour sa revi-sion. Le Comire a soulignt qu tit ne pouvait ':I avoir de sui vi et d' evaluation de la Declaration de Dakar/Ngor et du Programme d' action de ]a CIPD en l' absence de politiques de population clairement etablies et globales. La necessite de cr~r des mecanismes de sui vi et d'evaluation de la DDN et du PA.CIPD aux niveau national, sous-regional et regional a ere largement reconnue par Ie Comitt. Toutefois, lacr6ation de tels mtcanismes et I' elabo·

ration d' indicateurs adaptts souleventplusieurs problemes pratiques

a

cause

d'une sene de facteurs internes et extemes.

67. Le Comite a souligne que Ie suivi et revaluation de tout programme de population exigeaient des Etats membres de prevoir des ressources suffisantes et de les utiliser d'une maniere efficace. Les planificateurs, les demographes, les chercheurs et la societe en general devraient etre entiere-mentassocies aux activites d' elaboration, de fotnlulation, de mise en oeuvre, de suivi et d'evaluation envisag~s. La me thodologie d'evaluation devrait etre transparente--et opjective : elle devrait notamment prevoir la revision et la modificatioo-des objectifs des programmes aiusi que l'identification des obstacles aftn que des mesures correctives puissent etre prises. En outre.

des indicateurs devraient etre utilises pour mesurer

r

efficacitt des pro·

grammes. Enfin, des ateliers nationaux devraient

etre

organises sur les activites de suivi, d'evaluation et de fIXation d'objectifs.

68. Le Comire s' est ensuite attele

a

resoudre les problemes d' ordre pratique concernant la construction des indicateurs. lIn' etait pas facile lX>ur les Etats membres de collecter les donnees necessaires

a

la construction d'un grand nombre d' indicateurs (par exemple sur Ie cbomage); il faltait done collaborcr dans cette tache avec d' autres organisations et institutions. Le Comire a pris note du fait que I'UNESCO travaillait

a

la mise au lX>int d'indicateurs sociaux. Comme la collecte de plusieurs indicateurs faisait appel

a

]a

competence de specialistes cn sciences sod ales, il etait par consequent necessaire d'appuyer les centres de recberche sociale. II a ere suggerc d'elaborer une liste limitte d'indicateurs recommandes

a

des fins de com-paraison entre pays etd'elaborer une plus longue Iiste (optionnelle) qui serait utilisee par les pays en fonction de leurs besoins.

69. Le Comite a fotnlule des propositions Cerites relatives aux indicateurs

a

prendre en compte dans fa version revisee du projet de cadre de suivi et d'evaluation de la mise en oeuvre de la DDN el du PA.CIPD. Parmi ces prolX>sitions figuraient : Ie reclassement des indicateurs ell groupes pri-maires et secondaires et la prise en compte des indicateurs dernograpbiques,

de prestations de services, d' entree - sortie. et de quante.

n

a ete propose que l~ indicateurs relatifs

a

l'IEC ne se limitent pas a l' aspect qwintitatif des programmes, et integre des indicatevrs qualitatifs: Parmi les aulres sujets relatifs

a

"elaboration d'indicateurs on peut citer les suivants : Ie tinancement des programmes, les changements de comportement, les

ccim-pagnes de sensibilisation et

r

engagement des pouvoirs publics, Ie revenu des menages, la lutte contre la pauvrete et l' environnement.

70. Lors de la discussion du theme "sante en matiere de procreation'., qui coostitue un des domaines identifies dans Ie "Projet de cadre d' evaluation et de suivi de la mise en oeuvre de la DDN et du PA.CIPD", Ie Comite a mis I' accent sur Ie fait que l' evaluation des besoins devrait constituer la priorite.

Comme {'Organisation mondiale de 1a

sante

(OMS) a deja mis au point des directives relatives

a

cette evaluation, seuIe une poignee d'indicateurs generaux devrait

etre

retenue, la lisle pouvant etre plus longue pour des indicateurs spOCifiques. II convenait en outre de noter que rOMS avait deja mis au point certains indicateurs de sante en mati~e de procreation.

71. Le Comite a par aUteurs fait observer que les questions relatives aux rapports entre les hommes et les femmes. comme l' egalite et l' equite, Ie renforcement du pouvoir des femmes ou la lutte contre la pauvrete, n' etaient pas suffisamment trai1ies dans Ie document. L'utilisation de l'expression

"rapports entre les hommes et les femmes It appelait en outre des eclaircis-sements. Les .programmes de population et de developpement devraient prendre en compte ta dualite entre l'homme et la femme. Des mesures devraient et.re prises pour mieux sensibiliser les groupes abIes specifiques de la population, notamment les decideurs, les responsables de la mise en oeuvre et de l' evaluation des programmes, aux questions relatives aux rapports entre les sexes, par Ie biais d'activites adapttes d'IEe.

72. Dans la mesme ou

r

efficacite des mecanismes de suivi et d' evaluation repose sur l'utilisation de donnees appropriees, il apparait necessaire d'ameliorer et de renforcer les sysitmes de collecte, d'analyse et d'utilisa-tion de donnees sur la populad'utilisa-tion et Ie developpement, desagregres par sexe.

Le Comite a preconise la mise en place (ou Ie renforcement) de l' etat civil.

La legislation en vigueur sur les sysitmes de donnees statistiques devrait par ailleurs

etre

respectfe. Les ONG devraient, d'autre part, participer

a

la creation de banques de donnees ainsi qu'au suivi et

a

I'evaluation des programmes. Les

pays

engages dans Ie sillv; et l' evaluation de la mise en oeuvre

de

la DDN et

du

PA.CIPD devraient

en outre

mettre

en

COffiffiun leur expertise.

73. Pour fadliter les acti vites nationales de sui vi et d' evaluation de la mise en oeuvre des deux cadres de developpement, la Commission africaine de la population devrait veiller it developper sa cooperation avec les differentes commissions nationales de fa population. En outre, les unites de planifica-tion de la populaplanifica-tion mises en place dans plusieurs Etats membres de la CEA devraient etteIenforcees afm d'ameliorer leur efficacite.

74. Le -Comite a ensuite examine un ensemble de recolIUIlaDdations.

CeUes-ci furent ulttrieurement regrou¢es avec celles du Comire des ONG pour constituer Ie texte des recommandations de l' Atelier.

1. Comiie de§ ONG

75. A I'issue des seances plenieres consacrtes

a

l' examen des documents de travail, Ie Comitt des ONG,

a

rinstar' du Comite des experts, a delibere sur les enseignements tires des activites des pays pour ce qui est de la mise au point de programmes nationaux de population dans Ie cadre de la DDN et du PA.CIPD.

Le

Comitt etait co-preside par M. Aderanti Adepoju, president de l'Union pour )'etude de la population africaine et par Mme Naomi Katmmzi, directeur ex~utif de

r

Association tanzanienne pour Ia planification familiale. Le rapporteur etait M. Timothy H. Gatara, special-iste hors c1asse des questions de population au bureau de l'IPPF

a

Nairobi.

76. Un grand nombre d'interventions furent consacrees aux mesures

a

prendre pour pennettte aux ONG de participer plemement

a

la mise en

oeuvre de Ia DDN et du PA.CIPD. Ces interventions peuvent etre re-grouptes sous les themes suivaots:

a> Coordination des ONG;

b) Relations entre ONG et gouvemements;

c) Gestion et fmancement des ONG;

d) Domaines d'intervention des ONG;

e) Role des organisations continentales.

a) Coordination des ONG

77. Le Comite a pris note du nombre croissant des ONG etablies dans les pays africains, de )a diversite de leurs domaines dtintervention et de )a

difference de leurs niveaux de developpement. La diversite observee pour·

rait etre un atoul

a

condition que des mecanismes effica.ces de collaboration permettant aux ONG de partager leurs experiences el d' adopter des strategies communes destinees

a

harmoniser leurs activites soient mis en place. Cette approche leur permettrait d' accroitre leur efficadti sur Ie terrain.

78. Un consensus s' est degage sur la necessitt de rechercher une com-plementarite entre les ONG travaillant sur Ie terrain, prenant en compte leur experience variee, afm de micux repondre aux besoins exprimes par les populations eUes-memes. Seion Ie Com itt, une lelle complementaritt per-mettrait aux ONG de somnettre des projets communs de developpement inttgre et de travailler ensemble

a

leur nUse en oeuvre. Le Comite a en outre propose l'elaboration d'ull code de conduite.

n

a egalement suggere la creation d'un repertoire des ONG indiquant, notammcnt, leurs domaines d'intervention ainsi que la publication d'une lettre d'information des ONG.

b. Relations entre ONG et gouvernements

79. 1£ debat fut particulierement vif entre les membres du Comite qui preconisaient une collahoration etroitc entre gouvernements el ONG et ceux qui exprimaient des reserves sur unc telle collaboration parce-qu'ils craignent que les ONG ne perdent leur autonomie en devenunt trop forte-ment dependante de l' aide de l' Etat.

80. Cependanl, Ie Comitt a reconnu

a

sa jusle valeur J' appui materiel et financier accorde par les gouvemements et ont prcconise un plus grand dialogue entre les gouvemements et les ONG aftn de developper un c1imat de conftance mutuellc. Les ONfi devraient, en outre, ctre davantage con-siderees comme des partenairesquc comme des concurrents dans la mise en oeuvre de1) programmes. Le Comite a par consequent invite les ONG

a

Lenir

des discussions approfondies avec Ies gouvemements et

a

donner la prioritC

a

la satisfaction des besoins de la population, eu egard aux ressources

lirnitee~ donl disposent les gouvemements. Ces demiers devraicnt~ par ailleurs, faciJiler la mise en oeuvre de tels projets.

R I. l~ ComitC a estimc que les ONG devraient creer des services

re-spons~es

de lacollecte et de In diffusion d'informations. Pour faciliter Ia cooperation entre Ies ONG elles gouvememcnts, il a aussi

ec..e

propose que les ONG deviennent membres des commissions. nationales de la population.

82. Les gouvernements. ont d' autre part ete invites

a

accroitre l' aide qu' its apportent aux ONG

en

leur

accordant

des subventions et des degrevements fiscaux et en leur fournissant des bureaux et un personnel d'appui dans Ie cadre de missions de courte et de longue durees. Ils devraient egalement aider les ONG

a

mobiliser des fonds au niveaux national et internationaL

c) Gestion et rmancement des ONG

83. Les membres du Comite ont unanimement reconnu que les ONG devraient faire preuve de transparence dans leur gestion pour etre con-siderees comme des partenaires nationaux serieux. Dans la mesure du possible, les donateurs devraient traiter directement avec les ONG identi-fiees comme organismes d' execution de projets donnes. Entin, les gou-vernements devraient accorder leur soutien

a

une telIe approche.

84.

Le Comite a egalement exborttles ONG

a

mettre cn place des mecan-ismes d' autofinancement. II a particulierement mis l' accent sur la necessite d' elaborer des strategies de recouvrement des couts et d' etablir des sysremes de verification des comptes au titre de l' obligation qu' elles ont de rentlre compte de leurs activites aux baUleurs de fonds et aux beneficiaires de

leurs

programmes. Reconnaissant Ie fait que plusieurs ONG intervenant dans Ie domaine de la population et du developpement manquaient de competence en matiere de gestion, de pJanification et d'evaluation, Ie Comite a recom-mande que ces 0 NG cooperent avec leurs homologues les plus experimentes pour profiter de leurs competences techniques dans ce domaine.

85. En fin, its ont souligne la necessite d'elaborer un code de collduite et un guide de gestion financiere pour faciliter Ie contrOle et Ia gestion des ONG.

d) Domaines d'tntervention

86. Le Comite a identifie les domaines prioritaires oil l'intervention des ONG completerait

r

action des gouvemements dans Ie do maine de la mise en oeuvre de la DDN et du PA.CIPD: sante, relations entre hommes et femmes. environnement et sante en matiere de procreation,

y

compris la planification .familiale. Ils ont egalement invite les ONG 11 elargir leurs domaines d'intervention et renforcer leur action en direction des groupes defavorises, notamment les refugies, les pauvres des zones urbaines et les commullautes rurales.

87. Pour pennettre aux ONG de jouer pleinement leur role dans I'