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DECLARATION DE DAKARINGOR ET DU PROGRAMME D' ACTION DE LA CONFERENCE INTERNA TIONALE SUR LA POPULATION ~l LE DEVELOPPEMENT

(point 5 de l'ordre du jour)

21. L' Atelier a examine Ie document intituIe "Evaluation de la mise en oeuvre de la Declaration de DakarlNgor et du Programme d'action de la Conference internationale sur la population et Ie developpementU (POPIDNDIWSHP/3). D' apres ce document, Ie contexte africain est carac-terise par : la deterioration de l'environnement et I'aggravation de la pau-vrete, un taux de croissance demographique eleve, une forte proportion de personnes

a

charge, une inegale repartition spatiale de la population. En meme temps, on y observe une intensification de l' exode rural et un faible niveau de developpement socio-6conomique. Ce contexte compromet les chances du continent de parvenir

a

l.D1 developpement socio-economique durable.

22. Le8 participants ont ensuite debattu de la possibilite d' atteindre les objectifs chiffres de la Declaration de DakarlNgor et du Programme d' action 'de la CIPD. II a ete souHgne.

a

eet egard. que si certains objectifs pouvaient etre atteints par la region ou par certains pays afri cains , 1a plupart des objectifs chiffres seraient, cependant, .difficiles

a

atteindre aux dates fixes par les deux programmes d'action. 11 s'agit

Ia

d'un defi donnant aux pays

africains

r

opportunite de prendre les mesures necessaires et d' adopter des strategies propres

a

accelerer]a mise en oeuvre de la DDN et du PA.OPD.

Les participants ont toutefois souligne que

r

evaluation des moyens neces-saires

a

cet effet emit plutot difficile, eu egard aux incertitudes qui planent sur I' evolution de la situation socio-economique de la plupart des pays africains et au manque de series chronologiques ftables pour une analyse longitudinale.

23.

Des facteurs entravant la realisation des objectifs de la DDN et du PA.CIPD ont

eft

examines par les participants. Certains d' entre eux ont trait aux effets des programmes d' ajustement structurel et du 'fardeau de la dette.

Les conditions imposees par les bailleurs de fonds ont lID effet negatif sur la mise en oeuvre d'activires de suivi appropriees au regard des rea1ites socio-economiques et des besoins des populations. Plusieurs pays ont adopte une declaration de politique nation ale de population sans la faire suivre d'un programme d'action de mise en oeuvre, notamment en ce qui conceme les activites d'IEC, indispensables pour susciter, au niveau local, la participation de la population

a

leur mise en oeuvre. Par ailleurs, bien que la DDN et Ie PA.CIPD soient des cadres adaptes

a

la formulation et

a

Ia mise

en oeuvre de programmes nationaux de population

axes

sur Ie developpe-ment socio-economique durable, chaque pays doit tenir compte de ses besoins essentiels.

24. PoW' ce point de

r

ordre du jour les recommandations suivantes ont eoo failes:

a) Les pays africaillS devraient intensifier leur engagement et les efforts en vue de l'application des recommandations de la DDN etdu PA.CIPD;

b)

n

est essentiel qu'a ravenir des objectifs realistes fondes lIDe analyse approfondie de la situation demograpbique et socio-economique wient fixes aux niveaux regional et national;

c)

n

est essen tiel de colleeter des donnees chronologiques ftables pour faciliter l' ~valuation des progres accomplis dans la realisa-tion des objectifs fixes;

d)

Les

pays africains sont Ies premiers responsables de l' application de la DDN et du PA.CIPD et Ia communauoo intemationale

devrait accorder une grande priorite aux activitfs de mise en oeuvre des politiques

nationales

de population ;

e) D est essentiel de

creer

un mecanisme permettant de mobiliser des financements et de prendre en compte systematiquement la di-mension sociale dans les progrctmmes d' ajustement structurel afin de reduire leur impact negatif sur les programmes de population et de developpement.

c.

SYNTHFSE DES EXPERIENCES NATIONALES DANS LE DOMAINE DE L' APPLICATION DE LA DON ET DU PA.CIPO PRESENTEE PAR LES EAT DU FNUAP

(ADOIS·ABEBAlDAKARlHARARE) ET PAR LE CERPOD (point 6 de I'ordre du jour)

1. L'Equipe d'appui tecbnique basee it Addis-Abeba 25. Les participants ont examine ie rapport (presenre dans Ie document portant Ia

cote (POPIDNDIWSHP17) consacre

aux rtsultats recemment enregistre.c; par I' Equipe d' appui technique (EA

n

baste

a

Addis- Abeba. Ce document souleve plusieurs questions liees

a

I'influence de Ia DDN et du PA.CIPD, notamment Ies difficultes d'tvaluation de leur incidence reelle.

Le fait que des programmes et des politiques de population aient rapidement

ere

formules dans les pays btneficiantde l'appui technique foumi par I'EAT basee A Addis-Abeba ne peut pas etre entierement attribue ala DDN et au PA.CIPD, etant donne que l'elaboration des politiques nation ales de popu-lation et leur mise en oeuvre ont debute dans ces pays bien avant ces deux conferences. En outre, il peut s'ecouler un delai considerable entre I'adop-tion d'un accord et ses etIets sur les politiques et les programmes naI'adop-tionaux de population, meme si I' on retient

1a

possibilite d'une influence indirecte de la DDN et du PA.CIPD sur les politiques nationales (par exemple sur les opinions des responsables nationaux ou les changements progressifs de prioritts et de strategie..-;).

26. II a

ere

souligne qu' en plus de

1a

determination d'un nombre relative-ment limite d' objectifs chiffres, Ia Declaration de DakarlNgor et Ie Pro-gramme d'actiol1 de Ia CIPD invitent les pays

a

poursuivre un nombre relativement important d'objectifs. En d'autres termes, Ie caractere ambi-tieux des objectifs des deux programmes d' action pourrait contribuer

a

expliquer pourquoi ceux-ci n'ont pas encore ett atteints. II se pourrait egaJementque les pays aientsouffertd'un manque de fonds. ou de personnel

qualifie et experimente; ou encore, que les dtcideurs ruent manifeste une certaine reticence vis-a.-vis des questions de population etJou que I' infonna-tion disponible sur revoluinfonna-tion demograpbique et les interrelainfonna-tions entre la population et ie developpement ait ete insuffisante.

27. A eet egard, il a et(~ soulignc que certains indices portent

a

(''Toire que dans quelques pays, Ie cadre institutionnel et les autres mecanismes dis-ponihles pour Ia mise en oeuvre des politiques sont bien moins developpes que reux relatifs

a

Ia fonnulation de politiques et de programmes. Dans certains cas, ce sont les plans d'action nationaux qui ne sont pas complete-ment operationnels. En outre, les activites de fonnation et de recherche operationneUe peuvent etre, dans certains pays, beaucoup plus axees sur la fonnulation des politiques que sur leur application. Par consequent, it apparait necessaire de renforcer Ie cadre et les mecanismes pennettant la mise en oeuvre des politiques et des progr.unmes de population.

28. La multiplicite des besoins. des buts et des actions identifies par la Declaration de OakarlNgor et Ie Programme d'action de la Conference intemationale sur la population et Ie developpement pourrait donner lieu

a

une forte dispersion des ressources des pays. De serieuses difficultes d' execution de ces deux programmes pourraient empecher les responsahJes nationaux de concentrer leurs efforts sur Ia poursuite d' objectifs

a

long lerme confonnes

a

leurs pro pres priorites. II ne suffit pas de coUeeter l'information disponihle sur la mise en oeuvre des programmes el des politiques; cette information doit

etre

analysee, diffusee et utilisee selon des procedures decentralisees. Les recommandations de la DDN et du PA.CIPD ne doivenl pas etre exclusivement per~ues conune des ohJigtttions juridiques. Ce sont p)utot des lignes directrices~ des sources d'encou~agement el d'idees ainsi que des outils proprcs

a

assurer l' elaboration de poHtiques etde programmes nalionaux adaptes.

29. Au cours de la discussion qui a suivi. les observations ont porte principaJement sur les divers volets de Ia mise en oeuvre de la DDN ct du PA.CIPD. L'importance d'une reponse plus adaptee aux besoins des di-verses categories de Ia population, en particulier des personnes dtfavorisees telles que les femmes, les pauvres des zones rurales et les adolescents a ete soulignee a. plusieurs reprises. Les participants ont considere la dtcentrali-sation comm4 essentielle malgre les nomhreux obstacles s' opposant

a

In

realisation 0

¥

veritable decentralisation.

30. En ce qui conceme la contribution de la DDN et du PA.CIPD aux politiques et aux programmes de population en Afrique, les participants ont estime que les pays africains devraient eviler de prendre des engagements qu'ils ne peuvent respecter. lIs devraient egaiement elaborer des po~itiques

et des programmes compatibles avec leurs autres objectifs de dtveloppe-ment et les ressources dont ils disposenl. II a

ere

nore que certains pays ont reaJii6 leurs objectifs de developpement socio-economique sans politique de population clairement formulee alOI'S que d'autres~ disposant de teUes politiques. n' ont pas reussi

a

rea.Iiser les leurs. Neanmoins, il etait necessaire de. mettre au point des programmes possedant une orientation claire, en sus de

r

adoption de politiques de population c1airement formulees.

31. Les participants ont note que certains facteurs externes influaient sur la fonnulation et Ia mise en oeuvre des politiques de population. 11 s'agit, notamment, du role des bailleurs de fonds - qui s'interessent parfois exclu-sivement

a

certaines questions ou

a

certains types d' action - et de la sene de grandes conferences intemationales teUes ceUes dp. Copenhague, Beijing et Istanbul.

2. L'Equipe d'appu! technique basee it Dakar

32, L'expose de rEquipe d'appui tecbnique du FNUAP baste

a

Dakar

a

porte sur 17 pays dont neuf (Benin, Congo, Cote d'Ivoire. Gurnee-equato-nale, Gabon, Gurnee-Bissau. Mauritanie, Togo et Za:ire) ne disposaient pas d'une politique de population clairement fonnulee. II fait Ie point sur la ,situation actueUe, les progres accomplis par rapport aux objectifs, les Jprogrammes nationaux d'action de mise en oeuvre, Ie suivi et l'evaluation, II indique que Ia plupart des pays de la sous-region qui ont -adopte des politiques de population ont entrepris d'elaborer des plans d'action en vue de leur mise en oeuvre (par exemple Ie Burkina Faso, Ie Mali, Ie Niger'et Ie Senegal). Le Cap=Vert a finalise son docu~ent de politique nationale de population mais Ie Gouvemement a egaiement elabore un programme d' action de mise en oeuvre de sa politique de population. Apres fa CIPD, ce pays a decide de reviser ce document pour prendre en compte les orienta-tions du PA.CIPD.

33. Avant l'adoption de la Declaration de DakarlNgor, les pays de )a

sous:region se montnlient reticents ~ toute quantification des objectifs de leurs politiques de population. Leur"position

a

evolue

apres

la troisieme Conference africaine sur la population (DDN), plusieul'S de ces pays sont dtsonnais favorables

a

la quantification de certains objectifs.

34. Les pays de la sous-region etaient par ailleurs en avance sur Ie calen-drier de I~tion de certains engagements decoulant de la Declaration de Dakar/Ngor et du Programme d' action de la Conference internationaJe sur la population et Ie developpement. II s' agissait notamment :

a) de l' elaboration d' instruments de suivi adaptis

a

la mise en oeuvre des politiques de population;

b) de

r

actualisation des mesures politiques afin de les assouplir : cette demarche devrait deboucher sur des politiques dites de t1deuxieme generation" susceptibles de resoudre les prob1emes de population qui se posent tant au niveau national qu' au niveau sous-regional;

c) de I'incorporation des politiques de population dans les pro-grammes d'ajustement structure I grace

a

l'harmonisation des objectifs

a

court terme et des objectifs

a

long teone;

d) de la creation de nouvelles institutions (outre les unites de plani-fication de la population), .par exemple des secretariats perma-nents et des divisions de politiques de population ainsi que de leur integration totale aux structures nationales de coordination 6es politiques et aux programmes de developpement.

35. Les participants ont note que l'Equipe de Dalcir fournil une assistance technique aux pays btneficiant de son appui, non seulement dans Ie domaine de I' elaboration des politiques de population, ainsi que dans l' elaboration des plans d'action de mise en oeuvre, mais aussi en ce qui concerne les methodes de suivi et d' evaluation. A cet effet, I'Equipe adopte une approche interdisciplinaire, particulierement pour

r

analyse du programme et pour l' elaboration des strategies ainsi que pour les missions menees dans Ie secteur de la population de meme que dans Ie cadre des missions d' ex amen Ami-parcours des programmes fmances par Ie FNUAP. L'Equipe de Dakar preconise d'integrer les objectifs et les orientations enonces du PA.CIPD dans res interventions. Avant la Conference intemationale sur la population et Ie developpement, des efforts avaient etC deployes en vue de la prise en compte des objectifs de la DDN dans les politiques nationales de population.

3. L'Equipe d'appul technique basee II Harare

36. Le rapport de l' EAT basee

a

Hamre emit consacre aux progres accom-plis dans Ie domaine de Ia mise en oeuvre des recommandations de la DON et du PA.CIPO par les pays qui beneficient de son appui tecbnique. II portait principalement sur les activites de programmation pertinentes deja entre-prises, en cours de reaIisation ou pr~vues dans les trois domaines prioritaires d'intervention sur lesquels Ie fNUAP entend concentrer son assistance au cours de I' apres-CIPO,

a

savoir: les poUtiques de population. la sante en matiere de reproduction et la planification familiale et, les activites de plaidoyer.

'37.

Les participants ont pris note des principaux facteurs favorables et defavorables

a

la mise en oeuvre de fa DDN etdu PA.CIPD. Pour la plupart des pays de la sous-region, Ia DDN constitue un apport au PA.CIPO qu'ils esperent voir adopte et mis ~n oeuvre aux niveaux national et international.

Toutefois, il res sort des donnees disponibles que ces pays continuent

a

mettre en oeuvre Ie Programme d'action de Kilimandjaro et Ie Plan d'action mondial sur la population qu'ils considerent toujours comme des cadres appropries pour Ie developpement de

r

ensemble du continent et dont on peut s' inspirer pour la programmation dans les secteurs lies it la population.

38. Toutefois. Ie niveau de mise en oeuvre des recommandations de Ia Declaration de DakarlNgor et du Programme d'action de )a Conference intemationale sur la population et le developpement et l'influence de ces deux cadres sur les activites nationales de programmation varient sensible-ment d'un pays a l'autre. Certains avaient deja adopte des politiques de population clairement fOlTIlulees et avaient atteintla plupart des objectifs cbiffres de la Declaration de DakarlNgor avant meme son adoption, en particulier ceux relatifs ala fecondite,

a

Ia ~ortalite infantile et juvenile et au taux de prevalence contraceptive. Certains avaient egalement entrepris des activites y afferent avant et 3pres la DDN et se trouvaient

a

des etapes diverses de la mise en application de ses recommandations.

39. L' attitude plus favorable des gouvemements

a

l' egard des problemes de population et la mise en oeuvre de divers programmes y afferent avec l' appui des organismes internationaux constituent des facteurs tres positifs.

Plusieurs obstacles emp&baient la mise en oeuvre effective de la DDN et du PA.CIPD, en particulier

r

insuffisance des capacites institutionnelles et Ie manque de ressources et de moyens fmanciers. En outre, les gouverne-ments des pays de la sous·region tardaient encore

a

appliquer les

recomman-dations du PA.CIPD, notamment certaines activites de suivi

a

court tennc preconisees dans les deux documents.

40. Un des pays de Ia sous-region a organise un atelier sur

r

elaboration de strategies llationales d' application des reconunandations de la CIPD ; pJu-sieurs autres pays envisagent d'en faire autant. et d'organiser des ateliers ell vue de la diffusion des recommandations. Pour maximiser la couverture et l'impactde lamise en oeuvre de laDDN etdu PA.CIPD, il faudrait proceder

a

une formation de grande envergure des nationaux. de preference en utilisant les experts locaux lorsqu' it en existe. De nombreux pays de la sous-region ont preconise d' inclure les recommandations des deux cadres dans les sections pertinentes des plates-formes nationales elaborees

a

I' oc-casion du Sommet mondial pour Ie developpement social et de Ia quatrieme Conference mondiale sur les femmes el, progressivement, dans les pro-granunes et projets

a

veniT.

41. En consequence. les participant~ ont recommande qu'une aide soit foumie aux ministeres competents et aux ONG dans les domaines de Ia promotion et de la mise en oeuvre des programmes nationaux de population fondes sur les recommandations de la Declaration de Dakar/Ngor et du Programme d'action de Ia CIPD.

4. L 'experience du CERPOD

42. Dans son expose, Ie representant du CERPOD a pa.l)se en revue un certain nombre d' experiences concretes de fonnulation et de mise en oeuvre de programmes nationaux au Sahel. Certains pays ont adopt6 des politiques de population clairement formulees depuis l'adoption du Progranune d'ac-tion de Kilimandjaro alors que d'aulres onL elabore des pmgrammes na-tionaux de population. Parmi les difficultes rencontrces par Ie second groupe de pays dans

r

application des recommandations du Programme d' action de Kilimandjaro on peut citer les suivantes : Ia penurie de ressources humaines. l'adoption de criteres d'allocation des ressourccs penalisant Ie secteur social, la fai.blesse et l'inadaptation du cadre institutionnel de coor·

dination et les obstaCles d' ordre socio-culturel.

43. Les participants ont ensuite fonnule les recommandations ci-apres:

a) les gouvernements devraient renforcer les institutions chargees de la mise en oeuvre, de revaluation et du suivi des politiques et des programmes de population;

b) les gouvernements devraient lors de relaboration des pro-grammes d' ajustement structurel allouer des ressources suffisan-tes aux programmes de population;

c) la conununaute intemationale en general et le secretariat conjoint CENOUAIBAD et Ie FNUAP en particulier devraient aider les pays

a

mettre en place un mecanisme de coordination et de suivilevaluation de la mise en oeuvre de la DDN aux niveaux regional et sous-regional et;

d) la communaute intemationaJe et les gouvernements devraient financer et renforcer les institutions regionales et sous-regionales intervenant dans Ie domaine de la population.

D. EXPERIENCES DE LA BAD EN MATIERE DE PROJETS