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PREMIÈRE PARTIE : LE SALE OU LES ESPACES ABJECTÉS

CHAPITRE 1 : LA DISTANCE SOCIALE ET GÉOGRAPHIQUE

I. LA DISTANCE SOCIALE

2. Rôles de genre et abjection

2.1. Opposition de genre et domination masculine

L'écart social s'inscrit entre le commun des mortels dont l'hétérosexualité va de soi et les milieux homosexuels. Il s’agit de deux espaces abjectés. À l’exception des romans religieux, l’ensemble de l’œuvre de Radclyffe Hall témoigne en outre de l’opposition entre les sexes qui se manifeste par rapport aux attentes sociales ainsi qu’à l’organisation de l’espace, la construction de soi ou la réception littéraire. Si les romans interrogent la place de la femme

dans la société et privilégient donc les personnages féminins, les protagonistes masculins n’en

sont ni absents ni entièrement caricaturaux. Certains d’entre eux, comme Richard dans The Unlit Lamp, semble très progressiste en ce qui concerne la situation faite aux femmes. C’est le

cas aussi du protagoniste de The Forge ou du père de Stephen dans The Well même si certains

de leurs comportements restent conformes aux attentes de genre de leur temps.

L’opposition des sexes s’appuie d’abord sur l'appartenance claire à son groupe. L’esprit d’initiative, la culture intellectuelle, le travail (en fonction des milieux), la galanterie ou la prise en charge des femmes reviennent au masculin. L’intérêt pour la mode, la frivolité liée à une certaine jeunesse d’esprit ou le souci de la beauté physique se rangent du côté du féminin. Radclyffe Hall elle-même semble parfois confirmer les rôles dévolus à chaque

genre12 comme en témoigne Baker, l’un de ses biographes : « In the heart of every woman is

the desire for protection. In the heart of every man is the desire to give protection to the

woman he loves »13. Elle va même jusqu'à dénigrer les compétences des femmes comme si

l'intelligence au sens large était une prérogative masculine, ce qui peut sembler incroyable

9Ibid.

10« bugs and bugs, and their brand was abnormally large and lively », ibid, p. 30.

11 « their shed gave scandal », ibid, p. 29.

12 Signalons à nouveau que le terme de « genre » n’était pas utilisé à l’époque de Radclyffe Hall, mais qu’il renvoie cependant à une réalité que le lecteur contemporain comprend ainsi.

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quand tant de critiques ont pu voir une féministe en elle. Dans une lettre à Brandt à propos de son éditrice américaine, Blanche Knopf, elle écrit en 1928 : « I am accustomed to dealing with men in business […] I put it down to a fact that she is a woman, and that in many cases it

is better for women to keep out of business negotiations »14. Toutefois, il semble nécessaire de

nuancer ces propos car ils ne coïncident pas toujours avec l'indépendance dont Radclyffe Hall a fait preuve tout au long de sa vie en tant que femme et « invertie ». Ils ne correspondent pas non plus à nombre de ses romans où une critique plus ou moins féroce du mariage place les personnages féminins au cœur des interrogations. Dans The Well par exemple les attributs habituels de genre ne concernent pas Stephen. Il suffit pour s'en convaincre de la comparer à Violet Antrim. Cette dernière est conforme aux prescriptions sociales sur la féminité et le rôle de la femme : « Violet never climbed trees; she stood at the bottom admiring the courage of

Roger » ; « Violet was already full of feminine poses; she loved dolls »15. Elle est fière de

déclarer : « I can [knit] - Mother called me a dear little housewife! »16, ce qui fait enrager Stephen qui ne voit aucun intérêt à ces supposées qualités-là.

L’apparence et les vêtements jouent un rôle très significatif dans la différentiation des hommes et des femmes. Si les cheveux courts de Susan et la simplicité non conventionnelle

de ses tenues sont tolérés dans The Forge, c’est qu’ils ne remettent pas en question sa

féminité, une féminité confirmée socialement par la situation maritale. En-dehors du mariage au contraire, l’apparence doit définir le genre des femmes. Dans The Well, Stephen l'a bien perçu qui est engoncée dans des robes choisies par sa mère afin de faire valoir le beau parti elle pourrait représenter. Chez ce personage pourtant, la robe suggère une impossible féminité qui l’inscrit dans l’anormalité : « that indefinable quality in Stephen that made her look wrong in the clothes she was wearing, as though she and they had no right to each other, but above

all no right to Anna »17. L’apparence joue un rôle similaire dans The Unlit Lamp

l’étrangeté de Joan Ogden s’exprime à travers des habits et un corps masculins. L’inadéquation des vêtements témoigne du sentiment d’étrangeté éprouvé par ces deux personnages et signale une orientation sexuelle non conventionnelle. Radclyffe Hall utilise d’ailleurs les mêmes tournures d’un roman à l’autre : on trouve ainsi en écho à la citation

précédente sur Stephen ces commentaires sur Joan : « she felt horribly out of place […] there

was something distinctly unfeminine about the girl »18. En outre, le sentiment d’inadéquation

14Ibid,p. 207.

15 Radclyffe Hall, The Well, p. 44.

16Ibid.

17Ibid, p. 23.

126 s’exprime dans les mêmes termes : à l’interrogation de Stephen (« What am I, in God's name?

- some kind of abomination? [...] Why am I as I am? - and what am I? »19) correspond celle de

Joan qui concede ainsi20 : « ‘I don’t know quite what I am’, Joan admitted »21.

Si les vêtements traduisent les normes de genre imposées par la société, c’est qu’ils

renvoient plus généralement aux conventions sociales. Dans A Saturday Life, Sidonia

l’apprend à ses dépens dès son plus jeune âge, elle qui n'hésite pas à danser nue chez elle ou à

son cours de danse. Elle ne conçoit pas de danser habillée22 et s'affranchit de codes qui ne lui

appartiennent pas. Néanmoins, une fois encore, les conventions sociales régulent les comportements de genre en indiquant s’ils sont appropriés ou non. L’attitude de Sidonia a en effet provoqué la colère des parents de ses camarades qui ont écrit au professeur pour se plaindre ; Miss Valéry résume la lettre la plus virulente en ces termes :

The uncle had been particularly emphatic, he harped upon the word ‘corruption’. He pointed out that although England was an island, it was, thank God, a very different island from one that he might mention […] He stated at some length that the era was not pagan, but eminently Christian in all respects […] that he wished to withdraw his niece

immediately from further contamination23.

Par cette lettre, la nudité est associée à diverses formes de Sale : la maladie, à travers la corruption et la contamination, ainsi que des comportements jugés déviants ou contrenature, telle l’homosexualité que le personnage ne peut nommer sauf sous couvert d’allusions à l’antiquité grecque. Le Sale apparaît aussi dans le renvoi aux valeurs chrétiennes qui devraient être garantes de moralité. Les conventions sociales imposent les apparences acceptables et les comportements qui en découlent, séparant clairement ainsi les hommes des femmes. Lorsque les personnages agissent à l’inverse de ces prescriptions, ils provoquent le rejet, en particulier

des hommes qui se sentiraient menacés. C’est le cas de Roger Antrim envers cette jeune

femme hors norme qu’est Stephen dans The Well. Il éprouve une haine violente née d'une rivalité qu’elle instaure avec sa masculinité : « he grew to hate Stephen as a kind of rival, a

kind of intruder in his especial province »24 ; l'abjection sociale se manifeste sur le plan spatial

tant espaces social et géographique sont liés. Du côté de Stephen, la haine envers Roger se

19 Radclyffe Hall, The Well, p. 152.

20 Ces explications suivent la démonstration et ne s’appuient pas sur la chronologie d’écriture des romans où The Unlit Lamp apparaît en premier.

21 Radclyffe Hall, The Unlit Lamp, p. 88.

22 « no one can dance properly in clothes », Radclyffe Hall, A Saturday Life, p. 8.

23Ibid, p. 23.

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nourrit de la jalousie de ne pas être un garçon dans un monde dominé par les valeurs dites masculines :

Yes, despite his shortcomings she envied young Roger with his sick, clumping boots […]; envied his school and his masculine companions […]; envied his right to climb trees […]; above all she envied his splendid conviction that being a boy constitued a privilege in life; she

could well understand that conviction, but this only increased her envy25.

L'écart social entre garçons et filles s'éprouve aussi à l'âge adulte. Il est spécialement marqué pendant la guerre car la virilité est alors établie à travers le combat et les blessures tandis que les femmes ne sont pas autorisées sur le front. C'est pourquoi Stephen est d'abord exclue de l'effort de guerre malgré toutes ses tentatives. Elle le vit comme une humiliation et la négation de son sentiment de genre :

Every instinct handed down by the men of her race, every decent instinct of courage, now rose to mock her so that all that was male in her make-up seemed to grow more aggressive, aggressive perhaps as never before, because of this new frustration. She felt appalled at the realisation of her own grotesqueness; she was nothing but a freak abandoned on a kind of no-man's-land at this moment of splendid national endeavour. England was calling her men into battle […] Stephen might well be crushed out of existence26.

S'il n'y a pas de place pour les femmes masculines au front, un homme efféminé comme Brockett y est accepté : « Jonathan Brockett, with the soft white hands, the foolish gestures, and the high little laugh - even he could justify his existence, for they had not refused him

when he went to enlist »27. Bien qu'elle désire autant que les hommes défendre sa patrie et

qu'elle reçoive la Croix de Guerre pour son courage, ni Stephen ni l'ensemble des personnages ni la voix narrative ne remettent en cause la ‘supériorité naturelle’ des hommes. Seuls les hommes efféminés comme Brockett sont moqués et critiqués. En ce sens, d’après Jane Rule28, si Stephen n'est pas conforme à la norme sociale sur le plan sexuel et genré, elle ne constitue cependant pas une menace politique puisque l'ordre naturel des choses est réaffirmé.

25Ibid.

26Ibid, p. 271.

27Ibid, p. 270-1.

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2.2. Rôles établis dans le couple

Si la société fictionnelle police le rapport entre hommes et femmes, elle distribue nécessairement les rôles de chacun au sein du couple. Les personnages féminins tendent à servir leur mari et leur famille, ou à prendre soin d’eux. La majorité des personnages masculins agissent conformément aux rôles prescrits par la norme patriarcale en vigueur d’abord parce qu’ils gèrent l’argent, ensuite parce que certains d’entre eux se montrent dominateurs envers leur femme ou leur descendance.

The Forge explore la distribution des rôles dans le couple installé. À Susan revient la gestion domestique, à Hilary la gestion du patrimoine financier. Hilary formule très bien ce ‘partage’ lorsque Susan rechigne à la tâche : « ‘And why shouldn’t you, pray? Isn’t that your side of the bargain? […] I mean to be comfortable, and you’ve got to see to it that I am’»29. Cette répartition correspond à une division des espaces (on y reviendra), et des activités de

loisirs : l’homme aisé chasse, voyage seul, collectionne les meubles en bois ou les livres

reliés, fume et parle affaires avec ses congénères ; il lit et écrit. Symboliquement, le

protagoniste de The Forge disserte en philosophie pendant que son épouse écoute. D’ailleurs,

contrairement à lui, prétend-il, Susan n’a pas les qualités nécessaires pour être artiste. Selon

lui, l’esthétique pour les femmes n’a rien à voir avec l’art ou une conceptualisation ; elle se rapporte uniquement à leur apparence physique. La remarque méprisante d’Hilary devient très

ironique quand on pense aux revendications féministes portées par Radclyffe Hall : « ‘Poor

Susan! I can’t see that she ever had much real talent – always completely lacked staying

power. It’s staying power that counts – stick to a thing. Poor Susan! Still, she’s very pretty – women have compensations that we men haven’t got’ »30. Cette vision dénote la conception genrée de l’art implicite chez Hilary: l’écriture doit être un art masculin puisque la peinture, en particulier de natures mortes florales à laquelle s’adonne Susan, semble davantage

appropriée aux femmes. Le sérieux de l’une s’oppose à la légèreté de l’autre comme si elles

témoignaient de la ‘nature’ des hommes ou des femmes. La condescendance dont Hilary fait

preuve envers sa femme est trop ostentatoire pour ne pas recéler une critique : « You’d better

potter about a bit with your painting again if you’re dull; you know, just as a hobby. It

wouldn’t prevent your seeing to things in the house, and I think I’d feel happier if I knew that

you were occupied »31. Dans le domaine artistique, la division n’opère pas seulement entre les

29 Radclyffe Hall, The Forge, p. 34.

30Ibid, p. 192.

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différentes formes d’art, mais entre les artistes masculins et féminins ainsi qu’à l’intérieur même de leur contenu. En littérature, toujours aux yeux d’Hilary, certains sujets et donc certains genres littéraires seraient masculins, autrement dit plus sérieux, plus intelligents, plus

profonds que ceux qui renverraient au féminin : « Simple love stories were good enough for

women, but a man should go deeper than that, get down to the roots of things »32.

L’exploration des rôles de genre dans le couple concerne également le personnage de David d’A Saturday Life. David est le prétendant que Sidonia s’est choisi contre toute attente : alors qu’elle semble une jeune femme hors norme par la multiplicité de ses talents et sa liberté d’esprit, lui se montre au contraire très conservateur. Le narrateur ironise sur l’origine de son conservatisme qu’il attribue à son éducation : « [Frances] had noticed that David’s outlook in

some things was distinctly Etonian. Perhaps this mental condition was infectious »33. David

porte une vision traditionnelle de la société caractérisée par le respect des aînés34 et le sens du

devoir. Il joue au polo, sport traditionnel où il peut mettre en avant sa virilité. Quant aux femmes, leur place réside au foyer où elles devraient élever les enfants. Les femmes font partie des biens dont les hommes auraient la propriété, pensée bien résumée par son ami Sir Robert, autre étudiant d’Eton : « Sidonia reminded him of a young chestnut filly that he had acquired recently. He thought her a fine, upstanding creature, with good ankles and plenty of line […] Sidonia looked to him like a first-class breeder »35. Du fait de leur genre, les femmes

devraient adopter un certain type de comportement : elles devraient par exemple s’asseoir en

amazone36quand elles montent à cheval. David a une vision très claire de ce qu’il faut ou ne

pas faire. Son vocabulaire regorge d’ailleurs de termes tels que proper, improper ou

immodest. Il sait que les régimes végétariens ne valent rien37 ou que les femmes ne doivent

pas chasser38. Chacun doit rester à sa place et ne pas faire de vague : « Just get on a nice, safe,

well-laid track and run along, that’s my motto »39. Si, comme Frances, elles ne correspondent

pas à ses critères normatifs, elles sont mises de côté sous couvert de leur éviter l’humiliation.

C’est ainsi qu’il refuse de faire une fête en l’honneur de Frances venue rendre visite au jeune

couple : « ‘She looks a bit unlike other people; the bumpkins down here might think her rather

32Ibid, p. 176.

33 Radclyffe Hall, A Saturday Life, p. 176.

34 « [Lady Shore’s] privileges, she found, were regulated by him; he believed in taking care of the old », ibid, p. 191.

35Ibid, p. 180.

36 « She [Susan] was learning to ride side-saddled in order to please David. The Master in those parts objected to a woman with a leg on either side of her horse », ibid, p. 203.

37 « ‘I’ve stopped all that rot!’ said David quickly, ‘Sidonia’s not Nebuchadnezzar! », ibid, p. 196.

38 « ‘You don’t want to shoot,’ he was saying persuasively, ‘it’s a beastly job for a woman. Fox hunting’s different, it’s not so intimate –the killing business, I mean’ », ibid, p. 204.

130 freakish, and I don’t want that for old Frances’ »40. Son opinion à propos de Frances est d’ailleurs très révélatrice :

‘I do pity Frances, Sidonia.’ […] Just think of all she’s missed, married life and all that sort of thing. It’s damned hard luck on a woman – no man, no kids, no home of her own! No wonder she looks so withered and dried up […] But I tell you what, she may grow some hairs!’41.

Or, tout le début du roman dément ses propos et signale combien son jugement est altéré par ses préjugés. L’ambivalence de home invite à la réflexion : home ne se réduit pas

nécessairement au foyer, c’est-à-dire au couple marié avec enfants. En-dehors du fait que

Frances possède sa propre maison, elle bénéficie également d’un foyer par procuration où elle

joue le rôle de parent auprès de Sidonia et de compagne auprès de Lady Shore. Elle mène de surcroît une vie agréable et stimulante, toutes choses que David ne peut concevoir. Il ne se montre pas moins respectueux envers Frances, mais il agit surtout ainsi par compassion comme il traiterait une personne anormale ou en situation de handicap. Il ne cesse de répéter qu’elle est étrange et donc à plaindre42 et que, de ce fait, il faut se montrer particulièrement

gentil avec elle : « ‘Poor old thing, it’s damned hard luck! […] We must always be awfully

kind to her,’ he said, ask her to the Hall and all that’»43. Sa prétendue gentillesse se mue en une déférence ridiculisée par le narrateur : « He had a great talent for opening doors; he was

always opening them for Frances »44. Pour autant, il semble convaincre Sidonia de la véracité

de ses propos si bien qu’elle prend le même ton compatissant : « Only poor old Frances hadn’t

quite fitted in – she was a misfit, poor old Frances »45. Sidonia se rallie à la vision de son futur

mari. Sans doute vaut-il mieux pour elle se conformer à ses vues car, dans le domaine du mariage, le personnage de David exprime à nouveau un point de vue tranché : « He had very

strict ideas in regard to his future wife »46. En ce sens, A Saturday Lifereflète les mœurs de

son temps où le couple ne se conçoit pas en-dehors du mariage qui constitue en outre un aboutissement pour les femmes. Même si ce roman évoque des personnages de femmes cultivées et indépendantes, en particulier sur le plan financier, la protagoniste choisit, elle, de se marier avec un homme très conservateur à la surprise générale :

40Ibid, p. 192.

41Ibid, p. 197-8.

42 « He thought that Frances looked rather odd », « I’m sorry for the poor old pelican » ou encore « I don’t want the poor thing to feel left out », ibid, p. 178.

43Ibid, p. 178.

44Ibid, p. 179.

45Ibid, p. 207.

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[Lady Shore] ‘My dear young man, of course you may propose, but I don’t think Sidonia likes men. She’s got her career _’

‘I know,’ said David, ‘I’m thinking of her career.’ ‘Then you’re interested in opera and that sort of thing?’ He hesitated a moment.

‘Well, to tell you the truth, I was thinking of marriage,’ he said gravely47.

Compte tenu de la personnalité de Sidonia et de son comportement avec les autres prétendants, Lady Shore imagine mal sa fille se marier. Sidonia rentre par ailleurs d’Italie où elle a travaillé sa voix dans l’intention de faire carrière à l’opéra ; une lettre de recommandation devrait lui en ouvrir les portes. Afin d’opposer deux visions différentes