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ère révolution anglaise menée alors par le parlement anglais (assemblée représentative) n’est pas sans influence sur la Fronde parlementaire

pluralisme religieux

La 1 ère révolution anglaise menée alors par le parlement anglais (assemblée représentative) n’est pas sans influence sur la Fronde parlementaire

On prône l’établissement, comme en Angleterre en 1640, de "l’habeas corpus", une garantie contre toute arrestation arbitraire, alors qu’en France, le roi peut par simple lettre de cachet, faire arrêter qui il veut, sans motivations et pour une durée illimitée.

A l’occasion de la Fronde, la presse joue pour la première fois en France, un rôle politique important: de nombreux journaux et pamphlets alimentent le débat public, tout comme en Angleterre au même moment.

62 En janvier 1649, le jeune roi est réveillé en pleine nuit et doit quitter Paris de peur d’une arrestation et se réfugier au château de Saint‐Germain‐en‐Laye. Louis XIV n’a jamais oublié ce départ, qu’il a ressenti comme une véritable humiliation.

On n’ose cependant pas instaurer ouvertement la république. A Bordeaux, par contre, les partisans de l’Ormée, un mouvement influencé par les Niveleurs anglais, la proclament.

Dans le courant de l’année 1649, la Fronde des Princes succède à celle des parlements.

 Beaucoup plus dangereuse pour le pouvoir, elle menace directement la dynastie car, à la faveur de l’affaiblissement de la monarchie, certains grands aristocrates ambitionnent le trône.

(Le prince Louis de Condé, appuyé par le parlement de Paris, combat les troupes de Louis).

Les deux Frondes ont un intérêt commun: renverser le souverain (ou diminuer son pouvoir).

Mais elles ont des motivations divergentes.

Les parlementaires veulent s’instituer en contre‐pouvoir, tandis que la Fronde des Princes ne vise qu’à remplacer une dynastie par une autre. En 1652, ils sont vaincus par Turenne.

- La réaction absolutiste

En 1653, la famille royale rentre à Paris. Mazarin, qui s’est exilé en Allemagne, reste en retrait pendant quelque temps mais est en correspondance permanente avec la régente.

Louis XIV, maintenant majeur, décide de rétablir les intendants et de mettre au pas la noblesse. [=>Versailles apparaîtra comme une façon de mieux la surveiller en "l’enfermant" à la cour, l’empêchant de fomenter des rébellions dans les provinces.]

Le roi décrète par ailleurs que les parlements ne doivent pas "se mêler des affaires de l’État".

Désormais l’enregistrement des lois se fera après leur entrée en vigueur.

4. Échec de l’absolutisme et mouvements républicains en Angleterre

Les rapports entre le souverain et le parlement, qui n’est réuni que sur convocation royale, sont depuis longtemps difficiles. La plupart du temps c’est pour consentir à l’impôt.

Une négociation s’engage alors sur les montants à percevoir et on aboutit à un compromis.

Comme en France, l’impôt est ensuite réparti "en cascade" par consensus, jusqu’à la circonscription la plus petite, souvent la paroisse.

- Elisabeth 1ère

Peu désireuse de négocier avec lui, elle ne réunit le parlement que tous les trois ans en moyenne. Elle tente de tirer un maximum d’autres revenus que l’impôt direct, notamment les droits de douane et les confiscations de biens, surtout motivées par un soupçon de complot, ou de catholicisme.

- Jacques 1er Stuart

Elizabeth, dernière souveraine des Tudors, ne s’est pas mariée et n’a pas d’héritier direct.

Son cousin James Stuart, Jacques VI en Écosse, lui succède sous le nom de Jacques Ier (1603‐25).

Ce n’est toutefois qu’une "union personnelle", Écosse et Angleterre ont le même souverain, mais demeurent indépendantes l’une de l’autre.

Jacques Ier est un souverain absolutiste. Plus proche de l’Église d’Angleterre, (devenu le chef), que de l’Église presbytérienne écossaise, décentralisée et démocratique, il favorise l’extension à l’Ecosse de la High Church (l'église royale), ce qui suscite l’hostilité de nombreux Écossais.

63 - Charles 1er

Charles Ier (1625‐49) est marié avec Henriette de France, fille d’Henri IV. Catholique, elle s’entoure à la cour de coreligionnaires, ce qui suscite la crainte que le roi ne se convertisse.

De plus, Charles Ier est un absolutiste convaincu. En 1629, en conflit avec le parlement (les membres des Communes sont partisans de la Low Church, les Églises "dissidentes"), il le dissout. Il ne le réunira plus jusqu’en 1640 ("the Eleven Years Tyranny").

Pressé par des besoins financiers, il se résout à le rappeler, mais les parlementaires sont particulièrement amers de n’avoir plus été consultés. La situation s’envenime, et le roi fait arrêter certains parlementaires.

De 1642 à 1649, une guerre civile oppose les Cavaliers, l’armée du roi, aux "Roundheads"

("Têtes rondes", en raison de leur casque), l’armée levée par le Parlement.

Bien que monarchique, l’Angleterre n’accorde pas au roi la préséance sur le parlement. La formule traditionnelle "the King in Parliament" symbolise bien l’union étroite qui doit en principe régner entre ces deux forces politiques dans la direction des affaires.

L’armée parlementaire est formée et dirigée sous la conduite d’un parlementaire, s'avérant un très bon stratège, alors qu’il n’est pas militaire de formation: Oliver Cromwell.

- Cromwell (1599‐1658) et les Niveleurs

Petit propriétaire terrien du Norfolk Oliver Cromwell appartient à la gentry. Puritain sur le plan religieux (justifiera ses actions en se référant à la Bible), il est donc, comme la plupart de ses collègues de la Chambre des Communes, favorable à la tolérance envers les courants protestants dissidents.

En 1645, les troupes du parlement remportent la victoire de Naseby (N Londres). Le roi se réfugie en Écosse, dont il est également le souverain. Opposés à son attitude autocratique comme à l’Eglise anglicane qu’il dirige, les Écossais le font arrêter et le livrent aux Anglais en 1647 pour la somme de 400.000 livres.

Jugé par le parlement anglais (qu’il ne reconnaît pas comme tribunal) il est condamné à mort pour haute trahison car il a levé une armée pour combattre un parlement avec lequel il était sensé collaborer. Il est décapité à la hache à Whitehall en janvier 1649.

De 1649 à 1658 s’installe un régime de type républicain, le Commonwealth of England ("le bien commun de l’Angleterre"). Après avoir longtemps hésité, Cromwell, qui le dirige, prend en 1653 le titre de Lord Protector qui désigne traditionnellement les régents en Angleterre.

Il semble donc qu’il n’ose pas totalement assumer la rupture avec la monarchie.

Contesté au parlement pour ses méthodes autoritaires (il s’appuie surtout sur l’armée) il n’hésite pas à y envoyer la troupe, qui pénètre à plusieurs reprises dans l’enceinte de la Chambre des Communes, et expulse les membres les moins "dociles" (la Chambre des Lords subsiste, mais sans réel pouvoir).

Une dictature militaire est ainsi instaurée en Angleterre. L’Écosse et l’Irlande sont envahies.

Catholique, l’Irlande est très durement traitée: les Anglais s’octroient les meilleures terres (le Pale, E de Dublin) et repoussent les Irlandais vers les zones déshéritées de l’ouest.

En Angleterre, la paix civile revient, maintenue au besoin par la force, même si Cromwell est populaire dans une bonne partie de la population, et les affaires reprennent.

64 Le parlement vote des lois favorables à l’essor économique, comme le commerce maritime qui connaît le début d’une grande expansion [de 1600 à 1688 le tonnage transporté par les bateaux anglais doublera].

Muselé au parlement, le débat politique se développe au sein de l’armée où apparaît un mouvement radical, les Niveleurs (Levellers). Présocialistes, ils plaident pour l’abolition formelle de la monarchie, la liberté du parlement, et surtout une répartition égalitaire de la terre, base même de la subsistance des populations, et donc le partage des grandes propriétés.

Un autre mouvement radical, évangélique et partisan d’un "communisme chrétien", les

Diggers, est fondé par l’apprenti Gerrard Winstanley. Méfiants envers l’État et la politique en général, ils veulent construire "une autre société" et s’éloigner de la corruption des villes pour travailler collectivement la terre en petites communautés autogérées.

En 1649‐50, dans le sud de l’Angleterre, ils s’approprient et cultivent des parcelles de common land (terres peu exploitées appartenant aux communautés villageoises) mais aussi de propriétés appartenant à la gentry et à la noblesse, dont ils sont rapidement chassés.

« Aussi longtemps que les gouvernants diront que la terre leur appartient, en soutenant ce principe d'une propriété particulière, du mien et du sien, jamais les gens du commun n'auront leur liberté (...).

Qu'on cesse d'enclore et de clôturer quoi que ce soit sur terre en disant ceci est à moi ».

G. Winstanley, cité par Olivier Lutaud, Cromwell, les Niveleurs et la République, 1978, p. 225‐26 [Mêmes termes employés par Rousseau dans son "Discours sur les origines de l’inégalité"]

5. Le Saint Empire romain germanique

Début 17ème, 3 confessions coexistent difficilement : catho + nombreux au Sud, luthériens et calvinistes + nombreux au Nord. En 1608 se crée l'Union Evangélique, pacte de défense entre entités protestantes. En 1609 lui répond la Ligue catholique.

- La guerre de Trente Ans (le + de victimes avec la 1ère GM)

Son déclenchement est accidentel. En 1617, l’empereur Matthias Ier, pourtant partisan de la tolérance, désigne son cousin, le très catholique Ferdinand de Styrie comme son successeur au trône de Bohème, pays en grande majorité protestant.

Le 23 mai 1618, a lieu la "défenestration de Prague": deux envoyés de Ferdinand sont jetés des fenêtres du château du Hradschin par les nobles Tchèques (tombent dans du fumier).

Ce geste marque une rupture et la guerre est inévitable: les alliances protestante et catholique vont s’affronter.

En 1619, Ferdinand de Styrie devient l’empereur Ferdinand II conflit s’internationalise.

Provinces‐Unies, Suède et Danemark viennent au secours de leurs alliés protestants, appuyé aussi par la France de Richelieu pour nuire aux Habsbourg.

Un tiers de la population du Saint Empire va périr au cours de ces trente années.

- Les Traités de Westphalie de 1648

Traités signés dans deux villes allemandes proches de la frontière hollandaise: Münster où siègent les négo catholiques, et Osnabrück où siègent les négo protestants.

Ils consacrent :

 La reconnaissance par l’Espagne de l’indépendance des Provinces‐Unies

 L’affaiblissement du pouvoir impérial considéré désormais comme relativement symbolique.

Les Habsbourg se concentrent sur leurs possessions personnellesAutriche, Hongrie, Bohème, et interviennent moins en Allemagne même si encore pouvoir d’influence.

65 6. La Prusse

Future rivale des Habsbourg, la Prusse protestante s’étend progressivement au 17ème, surtout par héritage. En 1614, elle acquiert les villes de Clèves et Juliers. Eloignées Berlin, elles permettent au grand-duc de Prusse de disposer de troupes plus proches des théâtres d’opérations d’Europe occidentale.

En 1618, il hérite de la Prusse orientale, au N-O de la Pologne. En 1648, il acquiert lors des Traités de Westphalie, la Poméranie orientale au N-E.

La Prusse est dès lors un État qui compte dans l’Empire, dont le souverain, qui se proclame

"roi de Prusse" en 1700, reste l’un des sept Princes‐Électeurs.

7. L’hégémonie suédoise sur la Baltique

La Suède a l'ambition de posséder tous les territoires autour de la Baltique ("un lac suédois").

Gustave‐Adolphe II Vasa (1611‐32) est un grand soldat. Il acquiert la Finlande, les pays Baltes et une petite partie du littoral allemand. Venu au secours des protestants pdt la guerre de Trente Ans, il y meurt au combat.

Charles XII (1697‐1718), lui aussi grand militaire, affrontera surtout la Russie.

Il ne parviendra pas non plus à réaliser "le rêve suédois".

8. L’avènement des Romanov en Russie

Sous Ivan IV le Terrible (1553‐84) la Russie est centrée sur le bassin de la Volga et se tourne plutôt vers l’Asie.

De 1584 à 1613 : la Russie traverse "la Période des Troubles". On ne se met pas d’accord sur le nom du successeur d’Ivan IV.

Sous le fameux Boris Godounov, l’Église russe s’affranchit de la tutelle symbolique de Constantinople, et on commence à coloniser la Sibérie. Enfin, Godounov tente de tourner davantage la Russie vers l’ouest.

En 1613, le Zemski Sobor (« Conseil de la Terre, les grands propriétaires) désigne Michel Romanov, descendant d’une fille d’Ivan IV, comme tsar.

Il règnera jusqu’en 1645 [=> et fonde une dynastie qui durera jusqu’en 1762].

9. L’empire Ottoman

En 1570, la flotte ottomane est défaite à Lépante (côte occidentale de la Grèce) par l’Espagne et les États du Pape (toute l’Italie centrale).

Sur le plan intérieur, après une période d’instabilité, des vizirs appartenant à la famille Köprülü se succèdent au pouvoir de 1656 à 1719.

Le vizir, "premier ministre" et chef des armées exerce la réalité du pouvoir, le sultan se contentant la plupart du temps d’occuper le trône. Le vizir Fazil Ahmed Pacha (1661‐76), intéressé par les arts et les sciences crée à Istanbul une importante bibliothèque importante, embryon de la future Bibliothèque Nationale turque.

Dans l’Empire ottoman, Juifs et chrétiens sont tolérés moyennant le versement d'une taxe.

[=> au 18ème siècle, près de la moitié de la population d’Istanbul n’est pas musulmane].

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Quatrième Partie: Le siècle des Lumière et le

Néo-classicisme (1660-1775): Absolutisme et "idée