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À la lum ière de la recension des écrits, certains élém ents ressortent. Le tableau 1 présente une synthèse de la recension des écrits. Il est noté que les infirm ières des soins critiques présentent de la tension au travail, un haut niveau de détresse psychologique et une altération de leur em pathie. A ussi, la G D est sous-optim ale dans ces m ilieux. Des associations positives ont été m esurées entre la dem ande psychologique et la détresse psychologique, entre le bien-être psychologique et l’em pathie. Inversem ent, des associations négatives ont été dém ontrées entre la latitude décisionnelle et la détresse psychologique, ainsi q u ’entre la détresse psychologique et l ’em pathie. Un lien positif sem ble présent entre l ’empathie et la GD, m ais les écrits dem eurent m itigés à ce sujet.

Tableau 1. Synthèse de la recension des écrits

A uteurs (année)

Devis V ariables et outils Echantillon R ésultats

Tension au travail et santé mentale

Lavoie- D escriptif 1. Tension au travail 309 jeu n es 1. C orrélations entre détresse Trem blay et corrélationnel (Q uestionnaire de infirm ières du psychologique et :

al., 2008 Karasek) 2. D étresse

psychologique (Index des sym ptôm es psychiatrics)

Québec -Dem ande psychologique (r=0,32**)

-Latitude décisionnelle (r=- 0,13*)

Pisanti et al. Transversal 1. Condition de travail : 1482 1. La tension au travail est

2011 LQ W Q -N

2. C onséquences du bien-être et de la détresse : satisfaction au travail (LQW Q-N), niveau de bum out

(M aslac B u m o u t Inventory) et sym ptôm es

infirm ières associée à une moins grande satisfaction au travail, une plus grande fatigue ém otionnelle et plus de plaintes

psychosom atiques

2. Le m anque de personnel a un effet n égatif sur le bien-être du personnel

Tension au travail et em pathie

Baillie, 1996 Phénom énolo­ gique

T e n g e ta l., Transversal

2010

Santé mentale et empathie

Shanafelt et Transversal al., 2005

psychosom atiques 3 .La dem ande psychologique et

(Sym ptom Checklist) la latitude décisionnelle sont des

prédicateurs de bien-être ou de détresse 1. Tension au travail, détresse psychologique et em pathie (entrevue sem i-dirigée)

9 infirm ières 1. D éveloppem ent de l’em pathie de chirurgie nécessite de l’expérience

2. L ’em pathie aide à com prendre les besoins physiologiques (douleur)

3. C ertaines problém atiques dans l ’environnem ent (surcharge de travail et stress) peuvent dim inuer l ’em pathie.

1. C ontraintes de tem ps (Grille de Putrevu et Ratchford)

2. Q ualité des soins (SERVQUAL) 229 groupes infirm ières- patients Chaque groupe : 1 infirm ière et 3 patients

1. A ssociation non significative entre les contraintes d e tem ps et l ’em pathie (r=0,06)

1. Bien-être (M edical

Outcom e Study 8-item Short Form )

2. Em pathie

(Interpersonnal R eactivity Index)

rapport aux femmes*

4. Les résidant ayant un bien-être psychologique plus élevé ont un niveau d ’em pathie plus élevée* 83 résidents de 1. 23% des résidents ont un bien- medicine être psychologique élevé interne 2. 39% des résidents ont un bien-

être physique élevé 3. B ien-être psychologique supérieur chez les hom m es par

Bellini et al.. D escriptif de 2002 cohorte

1. Bien-être et détresse

(Profile o f M ood States)

2. Empathie

(Interpersonnal Reactivity Index)

60 résidents en 1. Entre le début et la fin de leurs prem ière études, les résidents notent une: année de -f de la détresse**

m édecine -J de la dépression** interne -f des frustrations**

- î de la fatigue** -1 de la vigueur**

2. Les résidents ont un niveau d ’em pathie élevé par rapport aux étudiants moyens et les adultes en général

Lavoie et al.. D escriptif 2010 corrélationnel 1. Bien-être psychologique (EM M BEP) 2. Détresse psychologique (EM M D P) 3. Em pathie (EEJ)

30 infirm ières 1. A ssociation positive en bien- d ’urgence du être et em pathie (r=0,35*) Québec 2. Pas d ’association entre

détresse et em pathie (r=-0,06)

Em pathie et gestion de la douleur

Jackson et Revue de al., 2006 littérature

Em pathie et douleur en neurosciences à l’aide d ’un IRM

N/A 1. La douleur est une interaction en un stim ulus nociceptif et des facteurs cognitifs (empathie) 2. La perception de la douleur chez les autres repose sur l’activation de la représentation m entale chez soi

3. L ’aspect affectif est im portant chez la personne qui observe la douleur

D ecety et al., Expérimental

2010

1. Em pathie (IRI, IRM et 15 m édecins EE G ) 15 tém oins 2. Représentation de la

1. Le processus sensoriel provoqué par la perception de la douleur chez les autres est

douleur (EEG et IRM ) dim inué chez les médecins par rapport aux témoins

2. Il n ’y avait pas de différence entre l’em pathie m anifestée par les m édecins et les témoins

W att- W atson et al., 2000 D escriptif corrélationnel 1. Em pathie (Staff- P atient Interaction S ca le)

2. D ouleur (M cG ill Pain

Q uestionnaire Short- Form )

94 infirm ières 1. Les patients ne recevaient pas de chirurgie plus d ’analgésie lorsque les 225 patients infirm ières étaient plus

em pathiques

2. Les patients percevaient recevoir davantage d ’analgésie lorsque les infirmières étaient plus em pathiques (r=0,28**)

Suite à la présente recension des écrits, certaines lacunes apparaissent. Tout d ’abord, peu d ’études ont été effectuées aux SI et m esurent des associations entre la tension au travail, la détresse psychologique, l’em pathie et la G D . U ne m eilleure connaissance des caractéristiques des infirm ières p ratiquant dans ces m ilieux p erm ettra de fournir un soutien adéquat au personnel infirm ier et d ’am éliorer la qualité des soins. D e plus, dans toutes les études, l ’évaluation de l’em pathie n ’a été réalisée q u ’à l’aide d ’un seul questionnaire auto­ adm inistré. C ependant, ce concept possède une dim ension com portem entale qui n ’est pas objectivable par ce type d ’instrum ent de m esure. Il apparait donc intéressant d ’évaluer ce concept dans son ensem ble, à l ’aide de différentes m éthodes de collecte de données. Finalem ent, l’em pathie et la GD o n t été m esurées chez des infirm ières pratiquant auprès de patients conscients. Or, dans le cadre d ’une étude aux SI, une grande partie de la clientèle est inconsciente. Le fait de soigner ces patients pourraient in fluencer l ’em pathie et la GD, notam m ent relié à la présence de barrières à la com m unication et à l ’environnem ent technologique de soins. Il est im portant de s ’attarder sur la façon dont ces concepts varient dans un tel contexte.

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