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III. RESULTATS :

3. Réponses à la question : « Qu’est-ce qui vous a poussé à réaliser un SASPAS ? » ?

a) Parmi les internes n’ayant jamais remplacé :

i. Autonomisation :

Le SASPAS est perçu comme un moyen de renforcer sa confiance en soi :

« Pour avoir plus confiance en moi, avant d’être lâchée directement toute seule avec le patient. » (Entretien n°2)

« Ça permet d’être un peu plus sûr de soi je pense, parce que comme en fin de journée on est censé faire le point avec les médecins, si on a des doutes, on explique, on a fait ci, on a fait ça, est-ce que c’est bien ça qu’il fallait faire ? On a toujours un autre point de vue, c’est un peu comme un tuteur, et je pense que c’est agréable d’avoir un tuteur, au début, pour une réassurance, et pour autrement dire : « moi j’aurais plutôt fait comme ça, ou comme ça ». Avoir des conseils sur une prise en charge, en disant « d’habitude, quand j’ai le cas-là, plusieurs fois c’était ça, donc il vaut mieux adresser » ou « tu as bien fait ». C’est avoir les conseils d’un senior. » (Entretien n°17)

Il permet ainsi d’acquérir de l’autonomie, de façon progressive et dans un cadre rassurant :

«Je pense que le SASPAS c’est quand même la formation qu’il faut pour après être vraiment autonome, et pour gérer vraiment les remplacements sans avoir le médecin derrière. Vu comment ça se passe, on est vraiment tout seul durant la journée, même si on peut toujours appeler le médecin derrière. Mais bon, je pense que c’est le bon tremplin pour après pouvoir faire les remplacements sereinement. » (Entretien n°13)

ii. Rôle pédagogique :

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« Pour approfondir un peu mes connaissances parce que je pense que ça va être le moment où je vais me poser des questions : «Mince, ça je sais pas, ça j’ai des doutes », et du coup de revoir à côté et d’approfondir avec les maîtres de stage pour leur poser des questions »

(Entretien n°2)

Le SASPAS permet d’augmenter au cours de l’internat la proportion de pratique en cabinet de médecine générale, qui correspond au mode d’exercice futur :

« Je veux m’installer en libéral, donc je voulais absolument faire un SASPAS en libéral, pas à l’hôpital, parce que j’en ai marre de l’hôpital, c’est quand même assez long (rires). Oui, c’était uniquement ça, parce qu’il fallait que je reste sur Nancy avec le petit, maintenant, ça aurait été presque plus simple d’aller au CHU, et puis d’avoir des horaires assez fixes on va dire, mais non, c’est vraiment l’exercice que je veux faire plus tard, l’exercice libéral… » (Entretien

n°8)

« Parce que j’aimerais bien faire de la médecine générale de ville, en cabinet. » (Entretien

n°13)

« Parce que moi c’est de la médecine libérale que je veux faire, en cabinet, et donc un an de cabinet, ce n’est pas trop sur toute notre formation hospitalière au CHU, qu’on a pendant notre externat et notre internat. » (Entretien n°16)

Le SASPAS permet ainsi de faire découvrir différents modes d’exercice :

« Ah bah je pense que du coup on n’a pas beaucoup de formation en libéral, le stage prat c’était bien, mais c’était déjà très court, et puis j’ai vu deux exercices un peu différents, et je pense qu’il y en a plein d’autres… » (Entretien n°8)

b) Parmi les médecins ayant remplacé :

i. Autonomisation :

Le fait d’être seul face au patient représente une étape importante à franchir :

« Le principe du SASPAS, pour moi, c’était bien, dans le sens ou, par rapport au stage prat, tu es en autonomie, donc ça te met vachement en confiance pour la suite qui va être notre travail, qui va être de faire des remplacements et d’être seul. »

« Moi je recherchais la mise en autonomie que je n’avais pas eue au stage prat. » (Entretien

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Cette autonomisation pouvant se faire de façon progressive :

« Enfin je voulais cette période un peu transitoire avant de me lancer dans les remplacements. » (Entretien n°10)

ii. Acquisition d’expérience :

Le stage en médecine générale de 1er niveau est souvent considéré comme insuffisant, d’où la nécessité de le compléter par un SASPAS :

« M’améliorer, parce que le stage chez le praticien, je n’ai pas acquis une formation suffisante, il me fallait une expérience au moins de six mois encore pour pouvoir arriver à parfaire mes connaissances, et mes connaissances pratiques surtout, sur le terrain. Avant d’être lâché tout seul, quoi. » (Entretien n°7)

« Pour avoir plus d’expérience aussi en médecine générale, avant de remplacer. » (Entretien

n°11)

« C’est six mois de médecine générale, alors qu’on n’en avait fait que six avec le stage prat, donc finalement ça fait un an sur les trois, ça me paraît déjà être le minimum. Je ne me voyais pas faire le stage pro à l’hôpital, je voulais être au contact des patients. » (Entretien

n°12)

« Je n’avais fait que six mois de stage chez le praticien, et que je savais que je voulais faire du libéral et pas de l’hospitalier, donc je me disais bien qu’il fallait que je voie encore six mois de libéral avant de me lancer. Donc c’est pour ça que j’ai fait un SASPAS. » (Entretien n°14) « C’est vraiment que je trouvais qu’on n’avait pas assez de pratique libérale dans notre internat. Notre internat il est court, trois ans c’est vite passé, et du coup moi j’avais envie de voir au moins un an de libéral, entre le stage prat et le stage SASPAS. Et je pense qu’en fait tout le monde devrait le faire, enfin tous ceux qui veulent s’installer en libéral après, quoi. »

(Entretien n°18)

iii. Compléter sa formation :

Le SASPAS permet de compléter ses connaissances, sur le terrain et aux côtés de maitres de stages expérimentés :

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« La formation. Je me suis dit qu’après un stage prat, c’était sûrement ce qu’il y avait de mieux à faire pour savoir quoi faire quand je serai en remplacement. Pour la formation, oui. »

(Entretien n°5)

« Pouvoir bénéficier de l’expérience du médecin et de faire le débriefing à la fin de la journée. » (Entretien n°10)

« Une meilleure formation quant à ma future profession…. Pour pouvoir arriver à parfaire mes connaissances, et mes connaissances pratiques surtout, sur le terrain. » (Entretien n°7)

iv. Volonté de pratiquer en médecine libérale :

L’activité libérale correspond au choix de carrière de la plupart de ces jeunes médecins, qui souhaitent quitter le monde hospitalier :

« Moi je savais que de toute façon je voulais faire de la médecine générale. » (Entretien n°10) « Je ne me voyais pas faire le stage pro à l’hôpital, je voulais être au contact des patients. »

(Entretien n°12)

« Voilà, c’est un peu ça qui m’a poussé à demander un SASPAS, plutôt qu’un autre stage hospitalier, qui certes est toujours formateur, mais qui ne correspond pas à la vraie vie. »

(Entretien n°18)

v. Découvrir différents modes d’exercice :

Multiplier les expériences permet de découvrir différents modes d’exercices :

«Je voulais dans la dernière année de l’internat passer par le SASPAS pour pouvoir être dans différents cabinets. Initialement je voulais faire un SASPAS où il y avait différente structures proposées : soit en cabinet individuel, ou soit en cabinet de groupe. Donc les motivations c’était d’avoir des exercices variés. » (Entretien n°10)

vi. Echec d’un autre projet professionnel :

« Et bien déjà parce que mon projet de stage professionnalisant n’a pas abouti. Je devais faire un stage à l’étranger, en humanitaire. Ça ne s’est pas fait, alors du coup j’ai fait mon stage SASPAS. » (Entretien n°7)

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4. Réponses à la question : « Pourquoi n’avez-vous pas réalisé de