Les domaines d’apprentissage du Programme de formation de l’école québécoise qui correspondent aux questions sur lesquelles les élèves se sont penchées sont le domaine de l’univers social, de la mathématique, de la science et de la technologie, des langues et le domaine du développement de la personne. La figure suivante montre les résultats de la question : les échafaudages sont-ils davantage utilisés dans certains domaines d’apprentissage du Programme de formation de l’école québécoise?
Figure 4. Utilisation des échafaudages par domaine d’apprentissage, année scolaire 2008-
2009 0.00% 10.00% 20.00% 30.00% 40.00% 50.00% 60.00% 70.00%
Univers social Mathématiques, sciences et technologie
Langues Développement de la personne
Pourcentages d’utilisation des échafaudages
par domaine d’apprentissage
Ma théorie
Mettons notre savoir en commun Nouvelle information J'ai besoin de comprendre Une meilleure théorie Cette théorie ne peut expliquer
Il y a de loin une certaine similitude d’utilisation des échafaudages par domaine d’apprentissage. Plus précisément, nous avons rassemblé et détaillé les résultats de cette utilisation dans le tableau descriptif présenté ici-bas, afin d’obtenir une vue spécifique de l’ensemble de l’utilisation de chaque type d’échafaudage par domaine d’apprentissage. Tableau 13
Pourcentages d’utilisation des échafaudages par domaine d’apprentissage
Échafaudages Ma théorie Mettons notre savoir en commun Nouvelle information J’ai besoin de comprendre Une meilleure théorie Cette théorie ne peut expliquer Ensemble du corpus 60,84% 15,08% 14,45% 7,93% 1,11% 0,59% Univers Social 60,62% 15,78% 14,31% 7,73% 0,98% 0,59% Mathématique, science et technologie 62,10% 15,18% 13,87% 7,29% 0,98% 0,58% Langues 61,78% 15,82% 13,74% 7,21% 0,86% 0,58% Développement de la personne 60,41% 16,58% 14,11% 7,31% 0,90% 0,69%
Ces résultats présentent une grande similarité dans l’utilisation des six échafaudages de base du KF en 2008-2009 dans les quatre domaines d’apprentissage ciblés. Nous pouvons affirmer, à propos de l’utilisation de ces échafaudages, que « Ma théorie » est de loin l’échafaudage le plus utilisé par notre groupe de participants et cela peu importe le domaine d’apprentissage. De fait, dans plus de 60% des contributions, c’est le choix que font les utilisateurs pour exprimer leur intention d’écriture, par conséquent il se retrouve dans une forte proportion du discours. Ce qui renvoie à l’idée que les élèves expriment leurs idées et leurs réflexions par rapport au questionnement commun et complexe développé au sein de leur communauté.
Pour ce qui est du deuxième échafaudage le plus utilisé dans l’ensemble de domaines d’apprentissage, « Mettons notre savoir en commun » ressort avec un pourcentage d’utilisation entre 15% et 17%. Dès lors, il importe de mentionner qu’il existe un écart considérable d’utilisation entre le premier et le deuxième échafaudage les plus utilisés, soit de 60% à 15%-17% respectivement. Également, par l’utilisation de l’échafaudage « Mettons notre savoir en commun » les élèves ont montré leur choix de joindre les idées des pairs aux siennes, de tirer des conclusions et de faire un bilan de l’état d’avancement de leur travail. Ce résultat s’avère semblable pour tous les domaines d’apprentissage ciblés. Quant au troisième échafaudage le plus utilisé, il s’agit de « Nouvelle information » (13% et 15 % d’utilisation) lequel reflète alors l’utilisation faite par les élèves des références bibliographiques ou autres sources d’autorité dans le but d’enrichir leurs propres idées au sein de leur construction de connaissances dans tous les domaines d’apprentissages.
Dans l’ensemble, le quatrième échafaudage retrouvé selon l’utilisation la plus fréquente est « J’ai besoin de comprendre » (7% et 8% d’utilisation). C’est-à-dire que les élèves ont montré leur choix d’identifier de questions dans leur discours sous l’utilisation de cet échafaudage, soit des questions d’approfondissement d’une idée ou des questions qui leur permettaient d’éclairer leurs doutes par rapport au sujet à l’étude. Rappelons que la question à laquelle nous répondons à cet état de la recherche implique l’utilisation des échafaudages dans les domaines d’apprentissage, afin de connaitre si l’utilisation des échafaudages est davantage prononcée dans quelques domaines plutôt que d’autres. Il demeure intéressant de mettre en évidence la similarité de l’utilisation des six échafaudages dans toutes les matières scolaires où s’inscrivaient les questions qui donnent lieu à l’investigation. Compte tenu qu’il s’agit de plusieurs classes différentes, donc d’enseignants différents, il demeure que nous voyons ici clairement apparaitre des patterns d’interactions à l’écrit dans les classes du primaire participantes.
En contraste, les échafaudages les moins utilisés par les élèves et dans toutes les matières scolaires ont été respectivement: « Une meilleure théorie » (1,11% et 0,80% d’utilisation) et « Cette théorie ne peut expliquer » (0,70% et moins d’utilisation). Il y a de toute
évidence un écart d’utilisation entre ces deux échafaudages par rapport aux autres. Cependant, ce résultat est tout de même appréciable étant donné que quelques élèves font ce choix pour identifier des notes leur permettant de nuancer des idées déjà publiées par leurs pairs et faire avancer les connaissances par une réflexion critique des idées des autres. Rappelons ainsi que nous sommes en présence d’un travail collaboratif qui se loge dans un forum électronique dont les participants étaient des élèves de l’école primaire.
À la lumière de ce qui précède, l’utilisation des échafaudages par domaine d’apprentissage, à savoir les domaines de l’univers social, de la mathématique, de la science et de la technologie, des langues et du développement de la personne, est relativement semblable. Autrement dit, le domaine d’apprentissage dans lequel s’inscrit la question de départ ne semble donc pas influencer, de par les résultats de cette étude, l’utilisation des échafaudages dans le forum électronique.