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Eu égard aux multiples préoccupations soulevées par les membres de la haute direction des entreprises de télécommunication camerounaises, il ressort de la littérature que le phénomène de la mondialisation a entraîné un décloisonnement des marchés, un changement des mécanismes des échanges internationaux et une naissance d’une nouvelle forme de commerce. On a assisté donc à une forte croissance du

commerce électronique. Cette mutation au niveau mondial entraîne également dans les entreprises, une augmentation de la nécessité des informations et une forte communication avec son environnement. Les entreprises doivent donc investir des moyens importants dans des systèmes qui leur donnent la possibilité de stocker, de traiter et de produire des données issues de leurs relations avec les différents partenaires d’affaires (Raymond et al., 2011). En outre, le décloisonnement des marchés et les effets de la globalisation ont entraîné une explosion des frontières classiques des entreprises et poussent les SI intra et inter-organisationnels à connaître un grand essor.

Cette vaste mutation a pour conséquence un accroissement de la compétitivité mondiale qui a fragilisé les entreprises des pays en développement. Elles ont subi des changements rapides et une grande instabilité, à cause de l’augmentation des nouveaux concurrents en ligne, du fait que les clients sont plus informés, plus exigeants et peuvent à tout moment faire les comparaisons des caractéristiques et des prix des produits à travers le Web. Elles doivent impérativement investir dans les TI afin d’assurer leur survie et développer leur capacité à répondre efficacement à l’évolution des besoins sans cesse croissants du marché. Toutefois, ces investissements tout en contribuant à une amélioration considérable des processus de fabrication et de productivité (Raymond et al., 2011), entraîne une plus grande souplesse des organisations par la suppression des contraintes de temps, d’espace et en réinvente le fonctionnement interne et externe de l’organisation (Dibrell et al., 2008). La gestion de ce changement n’est toujours pas évidente pour les entreprises des pays en développement.

En effet, certaines pesanteurs de l’environnement économique des pays en développement fragilisent les entreprises locales. Pour y résister, les TI sont considérées de plus en plus comme une arme stratégique permettant de mieux gérer les nouveaux défis de l’entreprise (Dierckx et Stroeken, 1999). À ces défis, il faut ajouter la complexité et la forte influence de la culture sociale sur les utilisateurs et la gestion des entreprises. Il faut aussi souligner que les connaissances et les compétences nécessaires ne sont parfois pas suffisantes pour utiliser de manière efficiente les TI disponibles. Cependant les langues de communication locale maîtrisées par une grande

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majorité d’utilisateurs ne sont pas toujours celles qui faut pour utiliser les TI. Il est donc important pour les gestionnaires des entreprises camerounaises de repenser le processus de GSTI afin d’atteindre la performance TI. La prise en compte de l’influence de la culture et plus principalement de l’ethnicité ainsi que celle des pratiques de gestion des connaissances contribuerait à l’efficacité du processus de GSTI dans cet environnement.

En plus, la littérature n’a pas accordé suffisamment d’attention : à l’analyse de la culture interne, de la politique et de la répartition du pouvoir; à la détermination des capacités d’accepter, d’utiliser et d’institutionnaliser les TI; à l’évaluation des risques TI; à la participation des membres de l’organisation des TI (Kovacevic et Majluf, 1993) dans le processus de GSTI. Notre recherche ambitionne de contribuer à combler ce vide de la littérature, en se préoccupant sur l’étude du le processus de GSTI pouvant garantir la performance des TI sous l’influence de l’ethnicité et des pratiques de gestion des connaissances sont rares et celles réalisées au Cameroun sont inexistantes. Ce vide de la littérature justifie le choix du problème central et fondamental de cette recherche qui est comment s’effectue le processus de GSTI pour atteindre la performance des TI dans un contexte particulier des pays en développement avec la prise en compte de l’influence de l’ethnicité et des pratiques de gestion des connaissances.

Au vu du problème central soulevé ci-dessus et de la problématique managériale retenue à la suite de notre résidence, la question principale que nous nous posons est celle de savoir comment s’effectue le processus de GSTI sous influence de l’ethnicité et des pratiques de gestion des connaissances? Telle que formulée, notre question de recherche apportera à la haute direction des entreprises des télécommunications la réponse à leur préoccupation sur le processus de GSTI pouvant assurer la performance TI dans un contexte spécifique. Car, la littérature nous renseigne que meilleure est la GSTI de l’entreprise, meilleure est sa performance TI; ce que l’on sait moins, c’est comment s’effectue le processus de GSTI pour atteindre cette performance et en particulier dans les pays en développement. La particularité de cette recherche sera également la prise en compte de l’influence de la culture ethnique et

celle des pratiques de gestion de connaissance. Notre thèse entend combler un vide de la littérature, car il n’existe pas une étude portant sur le processus de GSTI qui intègre l’influence de l’ethnicité et des pratiques de gestion des connaissances plus précisément dans les pays en développement.

Une analyse de cette question principale de recherche entraîne plusieurs interrogations secondaires telles que :

- Comment l’ethnicité influence-t-elle le processus de GSTI ?

- Comment les pratiques de gestion des connaissances influencent-elles le processus de GSTI ?