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1) Topographie de la symptomatologie décrite par les patients :

Le diagnostic de CECS sʼest avéré correct plus fréquemment : • chez les gens présentant une symptomatologie antérieure.

• chez les gens présentant une symptomatologie diffuse sur deux ou trois loges, ce résultat (80,39%).

• chez ceux présentant une symptomatologie bilatérale. Ces critères doivent guider le praticien.

2) Topographie des loges suspectées après examen clinique :

 

Les données compilées précédemment reposent essentiellement sur lʼinterrogatoire. Nous avons également analysé les résultats, non plus par patients, mais par loges, après examen clinique.

Les loges antérieures représentent 41,6% des loges suspectes, lors de la première consultation. Loges externes (22%) et postérieures (36,4%) sont moins fréquemment citées comme sources de douleurs à lʼeffort.

Lors de la consultation initiale, le diagnostic de CECS sʼest vérifié plus souvent devant une loge antérieure suspecte que devant une loge postérieure. En effet le diagnostic évoqué lors de la première consultation se confirme à la PIM dans 81,05% des cas pour les loges antérieures, contre 76,66% des cas pour les loges externes, et 54,27% des cas pour les loges postérieures.

Ces résultats sont, au final, très proches des résultats relevés au paragraphe précédent, ce qui permet dʼenvisager lʼanalyse de la prise en charge selon chaque patient ou selon chaque loge, sans craindre un réel biais méthodologique.

Le praticien, lors de sa consultation initiale, devra garder en tête que le CECS ne se confirme que dans un cas sur deux pour une atteinte isolée des loges postérieures. Dans ce cas, il vaut mieux laisser la porte ouverte à dʼautres hypothèses.

3) Topographie des loges testées à la PIM:

Le diagnostic du CECS repose sur la PIM. La rigueur voudrait que chaque loge suspectée soit testée sur les deux jambes, mais la réalité est toute autre. Lʼexamen est difficile à supporter pour le patient, et les multiples relevés doivent être réalisés dans un temps très court. Chez les gens suspectés dʼun CECS bilatéral, le diagnostic (PIM+) a été porté chez 14 personnes, sans avoir exécuté les relevés sur les deux jambes. Chez les gens suspectés dʼun CECS unilatéral, le diagnostic (PIM+) a été porté chez 6 patients en vérifiant les loges de la jambe controlatérale.

Sur les 686 loges testées, 467 ont été testées chez les patients qui seront diagnostiqués CECS :

• 44,11% sont antérieures, • 17,98% sont externes,

• 18,20% sont postérieures superficielles, • 19,70% sont postérieures profondes.

 

Sur ces 467 loges testées chez les patients diagnostiqués CECS, seules 397 se sont révélées positives à la mesure de la PIM :

• 44,33% sont antérieures, • 19,89% sont externes,

• 15,35% sont postérieures superficielles, • 20,40% sont postérieures profondes.

Sur lʼéchantillon, ce sont donc 57,87% (397/686) des loges testées qui se sont révélées positives. Chez les patients diagnostiqués CECS, seules 85% des loges testées se sont révélées positives : cʼest la sensibilité de la PIM dans notre échantillon. La spécificité de la PIM est elle de 100%.

La PIM, chez les patients recrutés par le Dr Labanère, a une valeur prédictive positive de 100%, et une valeur prédictive négative de 75,77%.

4) Topographie des loges diagnostiquées CECS :

 

Sur les 397 loges testées positives à la PIM, seules 391 ont été retenues pour le diagnostic de CECS par le praticien.

Lʼexamen des chiffres révèle une certaine différence par rapports aux loges qui se sont révélées positives à la PIM. Les loges externes sont beaucoup plus représentées .

 

Ceci sʼexplique en 4 points :

• Tout dʼabord, les pressions sur certaines loges ont été retenues positives, alors quʼelles étaient limites, et ceci en respectant strictement les critères de positivité retenus. Le nombre de loges diagnostiquées a donc été revu à la baisse par rapport au nombre de loges positives.

• Sur dʼautre loges, les pressions se sont révélées positives, mais nʼont pas été retenues pour le diagnostic, le patient ne présentant pas de symptomatologie à lʼeffort en regard de ces loges. Ces loges examinées de manière systématique, ont été éliminées.

• La terminologie de « loge antéro-externe », remplacée ici logiquement par « loge externe » », est systématiquement utilisée par le praticien dans ses observations et compte-rendus.

Cette terminologie différencie mal les loges antérieures et externes lexicalement parlant.

Pour le patient il est difficile également de différencier une douleur purement antérieure dʼune douleur externe.

Lors de la PIM, cette terminologie brouille aussi les pistes, le repérage entre les deux loges sʼavérant délicat parfois.

• Certaines loges ont été diagnostiquées, mais sans prise de pression effectuée réellement sur ces loges. Lʼanamnèse a guidé lʼappréciation du praticien, qui en pratique, a par exemple retenu deux loges antérieures droite et gauche positive, en ayant juste tester la droite, le patient se plaignant de la même symptomatologie aux deux jambes.

La latéralité nʼa pas été scrupuleusement respectée, lors de la PIM. Il en va de même sur le nombre de loges suspectées à tester. Le diagnostic a, donc, été formulé en se basant en grande partie sur les résultats positifs de la PIM, mais également sur lʼhistoire et lʼexamen clinique de chaque patient. Certaines loges ont donc été diagnostiquées par corrélation, sans être réellement testées, ceci reposant sur le bon sens du praticien.

Ces considérations écartées, la répartition des loges diagnostiquées a été retenue comme telle en tenant compte de la symptomatologie et de la PIM :

• 43,7% sont antérieures, • 26,1% sont externes,

• 8,7% sont postérieures superficielles, • 21,5% sont postérieures profondes.

 Dans 71,15% des cas le CECS ne concerne quʼun seul compartiment.  Dans 79,48% des cas lʼatteinte du CECS est bilatérale.

Parmi les patients diagnostiqués, on sʼest finalement intéressé à la répartition des loges incriminées chez deux catégories de sportifs, qui représentent à elles seules 87% des 156 patients CECS. Si les loges antérieures et externes atteintes sont prédominantes chez les patients CECS pratiquant lʼathlétisme, lʼatteinte est beaucoup plus diffuse chez les pratiquants de sports collectifs.

 

C. A propos de la démarche diagnostique para-