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Les pronoms anaphoriques dans les brouillons et les copies de la seconde

LES ANAPHORES PRONOMINALES

4.1. Description des anaphores pronominales et contexte

4.1.3. Les pronoms anaphoriques dans les brouillons et les copies de la seconde

Notre démarche de lecture de l‟anaphore pronominale il dans les copies et les brouillons des élèves du lycée s‟appuie sur quelques orientations : nous examinerons d‟une part les brouillons et d‟autre part les copies. Il s‟agit d‟une double approche qui permettrad‟apprécier le passage entre les brouillons et les copies. Claire Doquet (2004 : 234) rappelle les différents outils qui servent à gérer les modifications faites au niveau d‟un texte initial. Cela peut aider à comprendre le processus de manifestation de la cohésion. Comme nous disposons des avant-textes, nous apprécierons si les ruptures syntaxiques apparaissent à l‟état initial et à l‟état final de la production du texte. Nous verrons comment peuvent être mis en parallèle les emplois du pronom il avec référence aux antécédents qu‟il représente (anaphorise), dans les brouillons et dans les copies. L‟intérêt de la comparaison des copies et des brouillons porte sur le processus génératif du pronom anaphorique il et son fonctionnement à ces deux niveaux de la production textuelle. Catherine Boré dans son article intitulé : « Contribution des brouillons à la connaissance de l‟écriture scolaire » note :

« Le brouillon est considéré comme témoin sémiotique de l‟activité d‟écriture par les traces de reprise qu‟il offre au lecteur, il est aussi de plus en en plus l‟instrument guidé de réécriture ; il est alors l‟instrument de cognition et prend des formes explicitement réflexives, les textes intermédiaires en sont un exemple »55

55 Catherine Boré « Contribution des brouillons à la connaissance de l‟écriture scolaire », Le français aujourd’hui, N° 144 Réécritures, janvier 2004.

Catherine Boré relève principalement deux éléments : les incertitudes énonciatives observées à différents niveaux dans l‟emploi des outils grammaticaux, incertitudes dues à l‟hésitation et à l‟effort de rationalisation continuellement à l‟œuvre pour se rapprocher de la norme. Ces dispositions théoriques peuvent aider à interpréter les phénomènes de suppression, de maintien ou d‟ajout d‟anaphores lors du passage du brouillon à la copie. Elles mettent en avant les processus de réflexion tels que les écrits scolaires peuvent les exprimer. Nous avons donc des éléments qui peuvent aider à lire la performance et la compétence des élèves du secondaire deuxième degré sur l‟emploi du pronom anaphorique il.

Pour notre analyse, nous allons vérifier si les référents des pronoms anaphoriques sont les mêmes, dans les brouillons et dans les copies. L‟approche devra aboutir à l‟appréciation de la valeur linguistique de l‟anaphore il, selon qu‟elle relèverait d‟un usage conforme ou non conforme à la règle grammaticale. Si l‟activité d‟écriture correspond à un effort de correction dans le discours. Pour réaliser ces orientations, nous avons dressé des tableaux récapitulatifs des données relatives à la place du pronom il, de son référent ainsi que des références des copies qui contiennent le pronom anaphorique il sujet. Nous rappelons l‟énoncé qui a constitué le sujet de la rédaction/dissertation56 et formulons quelques hypothèses de départ :

Les avant-textes ou brouillons seraient a priorimoins denses et contiendraient moins des occurrences anaphoriques que les copies de façon générale. Les brouillons des élèves de seconde contiendraient plus d‟occurrences anaphoriques que ceux des élèves de terminale.

Les élèves de terminale produiraient plus d‟occurrences anaphoriques que les élèves de seconde. Les étapes de conception de texte seraient mieux observées par les élèves de terminale que par ceux de seconde. Nous commencerons par lire les données de la seconde et terminer par celles de la terminale.

4.1.3.1. L’anaphorique ilen seconde : des brouillons et aux copies

Pour nous permettre de compter les occurrences ou les formes du pronom il contenuesdans les copies et les brouillons et pour identifier les antécédents, pour chaque forme repérée dans la base de données, nous nous sommes servie du logiciel Lexico3. Nous avons pu élaborer le tableau synthétique suivant :

56 L‟exercice proposé correspond est davantage une rédaction mais au niveau du lycée, on parle plutôt de dissertation ou composition française. Ainsi nous parlons ici de rédaction/dissertation pour relever le fait que le sujet pouvait être compris soit comme une rédaction, soit comme une dissertation.

La forme il/Il

Nombre de copies

Nombres des occurrences

Nombre de il+Il

Il

anaphorique

% des anaphores

Cataphore Seconde

copies

87 2061 114 56

seconde brouillons

82

Total 169

Tableau sur les occurrences du pronom il/Il en classe de seconde

Ce tableau nous apprend que le nombre des formes anaphoriques est le même dans les brouillons et dans les copies (56 formes occurrences). A priori, cela suppose que les élèves n‟ont pas procédé à des opérations de remplacement ou de suppression lors du passage de l‟état de brouillon à l‟état définitif.

Pour identifier les formes anaphoriques, nous avons procédé à des recherches formelles du pronom au niveau de la base de données. Le niveau de seconde et celui de terminal ont permis de construire des corpus exhaustifs. Les formes de cooccurrence relevées se présentent à partir des segments textuels de la manière suivante :

Quelques formes occurrences du il dans les copies

Pour disqualifier certaines formes pronominales, nous avons eu recours à une stratégie qui consistait à répertorier la lettre y au niveau de lexico3. Cela a permis de reconnaître plusieurs formes impersonnelles lisibles dans l‟expression : « il y a ».

Quelques formes occurrences du il impersonnel

Au niveau de la classe de seconde, 4003 formes occurrences ont été relevées. Il y a 112 formes occurrences soit un pourcentage de 2,79%. On peut aussi relever que le pronom anaphorique il a les mêmes fréquences dans le brouillon comme dans le texte définitif. Mais il faut encore noter que cinq apprenants n‟avaient pas remis leur brouillon. On peut logiquement admettre qu‟il y a plus de pronoms dans les brouillons.

Le pronom est lu à travers quatre formes graphiques. Devant la difficulté de considérer de façon simultanée toutes les formes dans le logiciel (il, Il, ils, Ils), nous avons recommencél‟opération de recherche de chaque forme occurrence. Celle-ci a consisté à faire une recherche lexicométrique pourchaqueforme donnée, à éliminer les formes impersonnelles de façon manuelle et à procéder au comptage manuel des occurrences ayant une valeur pronominale. Cette opération nous a permis non seulement de connaître le nombre réel d‟occurrences par forme mais aussi de dresser une liste des copies et des brouillons ayant des unités anaphoriques. Les tableaux (cartes de section) suivants exposent les références des brouillons et des copies dans lesquels apparaissent les formes anaphoriques pronominales par il ou ils.Nous y présentons aussi le résultat de la recherche lexicométrique en identifiant les copies où apparaissent les formes occurrences il ou ils.

4.1.3.2. Partition des pronomsil, Iletils dans les copies

La forme occurrence ilest employée 101 fois dans l‟ensemble des 49 textes ou copies57. La répartition des formes pronominales est visualisable à travers les trois partitions suivantes établies avec lexico3.

Partition du pronom il

Partition du pronom Il

Les 13 occurrences appraissent dans 11 copies= [ 2*-8*-24-29-36-46-50-62-63-66]

Partition du pronom ils

Les 8 occurrences de ils sont relevées dans 6 copies= [-2*-25-32-40-59*-70]

L‟analyse de la base de données a permis de noter que les copies de seconde n‟ont pas la forme pronominale Ils qui serait employée en position initiale. Ce sont donc les formes il, Il et ils que les scripteurs ont employées. Nous allons lire la même partition dans les avant-textes.

4.1.3.3. Partition des pronomsil, Iletils dans les brouillons

Partition du pronom il

57 Les numéros de copies concernés sont : [1-2-3-8-10-17-18-1-20-22-24-25-27-29-30-31-33-35-37-38-40-42-43-45-47-48-49-50-51-53-57-59-61-62-63-65-66-69-70-71-73-75-76-77-79-80-81-82-86]. Par ailleurs, dans les partitions, les cases ayant un fond bleu renvoient aux copies contenant une ou plusieurs formes pronominales.

La forme il compte 98 occurrences dans les avant-textes de la classe de seconde.

Partition du pronom Il La forme Il apparaît dans 14 brouillons.

Partition du pronom ils

La forme ils compte 6 occurrences dans 6 différentes productions écrites ou brouillons.

Partition du pronom Ils

La forme Ils compte une occurrence dans le deuxième brouillon.

4.1.3.4. Le pronomil et ses antécédents : du brouillon à la copie58

Pour lire le passage du texte initial (brouillon) au texte final (copie), la génétique textuelle dispose d‟un ensemble d‟opérations. Claire Doquet (2004 : 236) présente les outils d'investigation applicables à toute écriture en ces termes :

58Claudine Fabre-Cols (2004 : 13) « Les brouillons : si on les considère sous l'angle du changement, on pense bien sûr à leur récente émergence comme objets didactiques. Les brouillons ne sont plus vus seulement comme des outils routiniers, des palliatifs marginaux, nécessaires surtout aux « mauvais » scripteurs, ils commencent à exister du point de vue didactique (vers 1985 selon C. Boré, Pratiques, juin 2000). Des facteurs venus tant de la recherche que de l'institution les rendent légitimes comme témoins et moteurs d'un travail langagier et textuel dont ils sont le lieu le plus visible ».

« - tout manuscrit est analysable comme le résultat d'une suite de substitutions qui sont : des ajouts, des suppressions, des remplacements et des déplacements ;

- la notion de substitution n'est pas symétrique mais nécessairement orientée par la chronologie de l'écriture, déterminante pour la mise au jour du processus ;

- les catégories de substitutions, que les manuscrits ne permettent d'envisager que comme des modifications apportées à un texte initial, sont déterminées à l'aide de leurs traces graphiques : ratures proprement dites et ajouts en marge, en interligne, etc. Ces traces permettent d‟inférer qu‟une substitution a été effectuée immédiatement après l‟inscription du segment sur lequel elle porte, ou bien non immédiatement. »59

En rapprochant avant-texte et texte à partir des numéros, nous notons les formes du pronom à chaque étape de la rédaction. Le tableau suivant présente la réalité des usages pronominaux en seconde.

Numéros (Brouillons) : antécédent (copies) : antécédent

1 Il = français

17 Il = bonne maitrise/ il français Il = maitrise du français

18 Il = travailleurs/ il français il/ langue nationale

19 Ils = français rupture genre+ nombre Il = français = correction

24 Il = le jeune/ l‟élève Il = élève/le /le jeune

32 Il = sont français-colonisateurs (rupture.) Ils = français/ colonisateurs (correction)

45 Il = individu Il = individue/ adulte 81 Il = français /homme il = langue française Il = français /homme il= langue française

35 Il = Français

57 Il = élève

59 Ils = Petits frères et petites sœurs Ils = petits frère et petites sœurs

Tableau sur les brouillons et les copies contenant le pronom anaphorique il et ils

59L‟article est disponible sur https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00916068/document, consulté en février 2016.

Ce tableau met en parallèle les supports textuels. Il permet d‟examiner le processus génératif du texte au sujet des pronoms mais aussi des antécédents. Il est question de voir si les formes graphiques des pronoms et des antécédents sont restées les mêmes dans les deux supports. Par la même occasion, nous apprécions les opérations de suppression, de déplacement et de remplacement des antécédents ou des pronoms anaphoriques. Ce tableau permet de visionner les numéros des copies et des brouillons qui contiennent les pronoms anaphoriquesil etils (sujet). Pour un total de 82 brouillons, 30 contiennent le pronom anaphorique il et/ou ilsavec des référents identifiables, soit 56 formes anaphoriques sur un total de 116 formes. Pour 87 copies, 34 contiennent des référents et pronom anaphoriques tout aussi identifiables textuellement. Le pronom il y compte 56 formes occurrences contre 120 formes de ils. A première vue, il existe un passage fidèle du brouillon à la copie. Et finalement, le brouillon ressemble à la copie. Seuls quelques copies et brouillons présentent des différences. Cela correspond à une absence du pronom anaphorique dans le brouillon alors que ce pronom apparaît dans la copie ouinversement. Dans la plupart des cas, les copiesreproduisent presque fidèlement les données des brouillons.

La lecture des copies donne une assez bonne impression globale. Les aptitudes des apprenants sont analysables et des écarts révélateurs des faiblesses sont aussi relevés.

L‟analyse des pronoms marqueurs de cohésion textuelle est entreprise dans ce cadre. Nous avons relevé deux possibilités. D‟une part, les processus anaphoriques restent conformes à la règle grammaticale et d‟autre part, ils ne le traduisent pas. Nous étudions ainsi les usages conformes à la règle de construction anaphorique et les usages non conformes, ceci en tentant de prendre en ligne de compte le processus de construction de la cohésion textuelle suivi par l‟apprenant.

Dans la première orientation, nous présentons des extraits des brouillons et des copies à partir desquels, l‟usage anaphorique conforme à la règle grammaticale est commenté.Dans le second cas, il s‟agit des usages anaphoriques non conformes à la règle. La prise en compte de quelques extraits montre des situations difficiles à dénouer ou à justifier. En effet, nous avons constaté qu‟il est rare de trouver une copie totalement réussie. L‟harmonie entre l‟anaphorisant et l‟anaphorisé se lit sur quelques rares phrases du texte, presque jamais sur l‟ensemble d‟une copie.

4.1.3.5. De l’emploi conforme du pronom anaphorique il

Nous avons rassemblé sous cette rubrique des copies ou des extraits de copie où l‟antécédent du pronom anaphorique est identifiable dans la partie antérieure du texte. Nous illustrons notre propos à partir des exemples tirés des brouillons et copies 8, 27 et 29.

Copie 8

Dans l‟ensemble de mes études j‟ai une bonne formation de français. Il nous a pris de ce qu‟on avait pas su avant. Il a developpe aussi. Le français nous permet de devenir une personne très respectueuse au pays travail, dans l‟établissement ainsi que dans nos ruelles. Je présente ces avantages .Il nous aprend à bien nous s‟exprimer, de bien parler, il arrange notre langage, notre vocabulaire, il nous donne aussi l‟honneur si tu t‟exprimes bien en fraçais surtout nous les filles d‟autre part les garçons aurons peur de nous parler ou de approcher c‟est juste savoir parler mais aussi savoir l’écrire et et le lire, il change notre milieu de vie. Le français aussi change notre manière de voir les choses, nos habitudes

Brouillon 8

Dans l‟ensemble de mes études j‟ai une bonne formation en français.

Avant d‟abord de comprendre d‟autres matières ilfaut d‟abord comprendre le français, le français nous aprend plusieurs choses, il aprend de bien nous exprimer, de bien parler il arange notre langage, notre vocabulaire, il nous donne aussi l‟honneur si tu t‟exprimes bien en français surtout nous les filles les garçons auront peur de nous comme j‟ai eu une bonne formation de français durant tout au long de mes études je crains rien je présente les avantages c‟est qu‟il change notre milieu de vie c‟est pas juste parler c‟est aussi savoir l’écrire et le lire.

Copie 27

Le français est un langage couvré car il se tient sur les œuvres pour les faire éclore. Dans le cadre de nos études le français intervient partout où nous nous retrouvions en effet il est caractérisé par des exemples très précis…, dans les récis il fait éclore la compréhension. Enfin dans les débats il intervient … En particulier le français est un langage radieux. Puisque le peuple recourt à luiil est un language de prestige et de cœur pour nous qui l‟apprenions.

Brouillon 27

Le français est un langage couvré car il se tient sur les œuvres pour les faire éclore. Dans le cadre de nos études le français intervient partout où nous nous retrouvions en effet in est caractérisé par des exemples très précis…, dans les récis il fait éclore la compréhension. Enfin dans les débats il intervient …en particulier le français est un language radieux. C‟est- à- dire un language de prestige et de cœur pour nous qui l‟apprenions.

Copie 29

Dans le cadre de nos études le français a plusieurs avantages. Premierement, (premièrement) il nous aide à connaitre la langue… Deuxièmement le français est une langue coloniale,…. comprendre la langue parler et lire. Deuxièmement le français est une langue coloniale c‟est-à- nous sommes colonisés par les français donc nous avons le droit de connaître la langue.

Troisièmement le français fait preuve d‟une bonne éducation. Quand un parent congolais a eu à étudier dès qu‟il met au monde il a toujours eu envie d‟initier ou d‟instruir son enfant à parler premièrement français.

Dans ces différents extraits, le pronom anaphorique ilest sujet. Sa position syntaxique permet d‟identifier l‟antécédent qu‟il remplace ou « anaphorise ». Ainsi les syntagmes

nominauxle français etl’élève sont repris par un pronom. Dans ces différentes occurrences, les mots antécédents sont sujets dans les phrases qui précèdent celles où se trouve le pronom il.

Leur reprise par le pronom il dans la suite du texte établit la preuve que la relation entre anaphorisé et anphorisant est bien orientée.

La mise en parallèle du brouillon et de la copie nous donne la possibilité d‟interpréter le processus génétique du texte et de dire ce qui se passe chez le scripteur au moment où il produit son texte.

Brouillon 8 Copie 8

1. Dans l‟ensemble de mes études j‟ai une bonne formation en français.

2. Avant d‟abord de comprendre d‟autres matières ilfaut d‟abord comprendre le français, 3. le français nous aprend plusieurs choses, 4. il aprend de bien nous exprimer, de bien parler 5. il arange notre langage, notre vocabulaire, 6. il nous donne aussi l‟honneur si tu t‟exprimes bien en français surtout nous les filles

7. les garçons auront peur de nous comme „ai eu une bonne formation de français

8. durant tout au long de mes études je crains rien 9. je présente les avantages

10. c‟est qu‟il change notre milieu de vie

11. c‟est pas juste parler c‟est aussi savoir l‟écrire et le lire.

1. Dans l‟ensemble de mes études j‟ai une bonne formation de français.

6. Il nous aprend à bien nous s‟exprimer, de bien parler,

7. il arrange notre langage, notre vocabulaire, 8. il nous donne aussi l‟honneur si tu t‟exprimes bienen français surtout nous les filles

12. Le français aussi change notre manière de voir les choses, nos habitudes

Le passage de l‟avant-texte au texte correspond au processus de production du texte et observe principalement trois types d‟opérations. On peut en effet avoir une insertion, une suppression ou un déplacement des mots, groupes de mots ou phrases. Comme nous nous intéressons au pronom il, nous allons lire les dynamiques d‟insertion, de suppression ou de déplacement effectuées avec lui.

Premièrement l‟insertion se caractérise par une intégration ou un ajout de mots ou de phrases dans le texte initial. Le texte définitif ou final se trouve ainsi plus dense. Dans la copie 8, il y a bien une insertion avec les phrases 2 et 3. Ces deux phrases commencent par le pronom anaphorique il reprenant a priori le mot français qui apparaît dans le groupe nominal

« une bonne formation de français ».

Pour comprendre la démarche du scripteur dans l‟emploi de ce pronom, nous examinons la phrase 1. Nous devons y trouver un mot masculin singulier qui devra être, soit sujet,soit complément. Nous avons deux structures syntaxiques qui ont la fonction complément de verbe et où des mots masculins singuliers apparaissent : le groupe nominal prépositionnel

« dans l‟ensemble de mes études » avec le mot ensemble et le groupe nominal « une bonne formation de français » avec le signifiant français. Le pronom anaphorique des phrases 2 et 3 il renvoie-t-il à ensemble ou à français ? Nous pouvons supprimer la substitution manifestée par le pronom. Nous aurons ainsi les exemples suivants :

2. Il nous a pris de ce qu‟on avait pas su avant.

2‟ l’ensemble nous a pris de ce qu‟on avait pas su avant (l‟ensemble nous a appris ce que nous ne savions pas avant)

2‟‟ le français nous a pris de ce qu‟on avait pas su avant (le français nous a appris ce que nous ne savions pas avant)

Au regard de ces deux phrases, il apparaît de façon évidente que le pronom anaphorique

Au regard de ces deux phrases, il apparaît de façon évidente que le pronom anaphorique