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LES PROGRAMMES DE TRAITEMENT POUR JEUNES

Dans le document Les jeunes auteurs d'actes d'ordre sexuel (Page 175-184)

L‟offre de services thérapeutiques pour jeunes auteurs d‟agressions sexuelles se caractérise de façon générale par son pluralisme, entre autre au Québec où les neuf centres où les jeunes sont suivis offrent des programmes de traitement variés allant de l‟approche cognitivo-comportementale aux approches psychodynamique, systémique, humaniste et à la thérapie d‟impact (Lafortune et al., 2009). Plutôt que de chercher à uniformiser cette offre de services thérapeutiques et au risque du dogmatisme thérapeutique décrié par Kazdin (2007), il y aurait, à notre avis, surtout lieu d‟éliminer les approches susceptibles de causer des torts aux jeunes qui sont contraints d‟y recevoir des traitements. Par exemple, les programmes de type « Portage » qui s‟inspirent d‟approches thérapeutiques qui visent à « briser » le caractère des jeunes et à les contraindre à s‟insérer dans une chaîne d‟autorité où ils sont ni plus ni moins tenus d‟obéir aux intervenants « au doigt et à l‟œil » dans un but d‟arrêt d‟agir ou encore, dit- on, pour les forcer à se « responsabiliser » posent un fort potentiel de dérive. Le recours à la chambre d‟isolement y est souvent sur-utilisé, ce qui est dommageable pour l‟équilibre des jeunes et peut s‟avérer particulièrement dangereux pour ceux parmi eux dont l‟équilibre est fragile ou dont la dynamique de personnalité les conduit à avoir besoin de s‟opposer à tout prix à l‟autorité. Les décompensations psychotiques et les désorganisations narcissiques et identitaires sont des conséquences fréquentes du recours à l‟isolement comme technique disciplinaire. Dans un contexte institutionnel où tout comportement

déviant, toute désobéissance ou toute attitude défiante sont interprétés comme une manifestation de manipulation, d‟insolence, d‟insubordination ou même de méchanceté, le risque qu‟une escalade de sanctions disciplinaires sans fin et sans sens survienne n‟est certes pas rare, surtout auprès de ceux parmi cette clientèle d‟adolescents qui n‟auront pas compris les règles du jeu, c‟est-à-dire qu‟il leur faut à tout prix se soumettre à l‟autorité. Le tragique cas d‟Ashley Smith72, une jeune canadienne qui s‟est suicidée devant les caméras de surveillance de sa chambre d‟isolement alors que ses gardiens la regardèrent suffoquer puis mourir pendant 20 longues minutes sans intervenir pour ne pas encourager, disaient-ils, ses tentatives de manipulation, constitue une illustration funeste d‟une approche qu‟il ne faut surtout pas confondre avec du traitement, bien que cela soit présenté comme tel. Inutile de dire qu‟il s‟agit là d‟un modèle de soins thérapeutiques qu‟il faut non seulement dénoncer, mais surtout évaluer scientifiquement avec rigueur afin que toute légitimité lui soit enlevée car un tel type de programme ne satisfait pas au premier critère de validation scientifique, soit la cohérence de ses principes théoriques. De plus, l‟observation clinique permet de mettre en doute la valeur de ces hypothèses de travail.

Mais, pour la grande majorité des autres types de programmes inspirés d‟approches dont les fondements théoriques sont mieux articulés et les assises empiriques plus solides, qu‟il s‟agisse d‟approches humanistes, cognitives ou psychodynamiques/psychanalytiques, les principes mêmes du traitement n‟empêchent pas le clinicien doué d‟intervenir de manière optimale. D‟ailleurs, un des constats issus de la recherche sur les facteurs qui contribuent le plus au changement thérapeutique conclut que ce ne sont pas les techniques thérapeutiques spécifiques qui permettent d‟expliquer le changement thérapeutique - puisque celles-ci ne permettent d‟expliquer que 8 % de la variance associée au changement thérapeutique -, mais que ce sont plutôt les facteurs dits communs aux différentes approches psychothérapiques, soit les habiletés partagées par certains psychothérapeutes, au-delà des approches thérapeutiques spécifiques qu‟ils pratiquent (Wampold, 2001 ; Wampold et Imel, 2008). Ainsi, l‟habileté à créer une alliance de travail qui soutienne l‟engagement du patient dans le processus thérapeutique ou encore la capacité de saisir les attentes de ce dernier constituent des habiletés présentes chez les thérapeutes qui, sans égard à leur approche théorique, connaissent des succès thérapeutiques avec leurs patients. En fait, dans une méta-analyse qui a fait sa marque, Wampold (2001) a établi que ce sont les facteurs communs aux différentes formes de traitement qui permettaient d‟expliquer 92 % de la

72 Voir le rapport de l‟ombudsman du Nouveau-Brunswick, Bernard Richard, disponible en ligne pour un aperçu

de la séquence d‟évènements et une description de l‟approche thérapeutique utilisée auprès de la jeune fille : Richard, B. (2008, June). Ashley Smith: A Report of the New Brunswick Ombudsman and Child and Youth Advocate on the services provided to a youth involved in the youth criminal justice system. New Brunswick, Canada: Office of the Ombudsman & Child and Youth Advocate.

variance associée au changement thérapeutique73. Ce résultat n‟est pas sans rappeler celui rapporté par Castonguay et al. (1996) dans lequel l‟efficacité thérapeutique était associée chez des thérapeutes cognitivo-comportementaux à des principes et des types d‟intervention qui ne sont pas propres à cette théorie.

C‟est aussi vraisemblablement l‟effet de tels facteurs communs que Lagueux (1996) a observé dans son étude sur les traitements dispensés au Québec aux jeunes auteurs d‟agressions sexuelles. Mais que se cache derrière cette terminologie un peu obscure : « facteurs communs aux différentes formes de psychothérapie » ? Il s‟agit en fait de facteurs associés essentiellement à une variable unique : le psychothérapeute. C‟est le psychothérapeute qui conduit la psychothérapie, quelle qu‟en soit l‟approche, qui constitue la variable permettant d‟expliquer la survenue du changement thérapeutique. Ce résultat est certes connu des cliniciens depuis longtemps, mais des recherches le démontrent désormais avec une plus grande robustesse. Il apparaît en effet qu‟un premier tiers des thérapeutes soit efficace, quelle que soit l‟approche thérapeutique utilisée, et ce de manière constante, alors que le second tiers des psychothérapeutes est efficace avec le trois quart de ses patients, et qu‟enfin un dernier tiers des thérapeutes ne sera efficace qu‟avec un quart de ses patients (Imel et Wampold, 2008). Parmi les caractéristiques du thérapeute qui permettent de distinguer les thérapeutes efficaces de ceux qui le seront moins se trouvent : la sensibilité face aux caractéristiques de la personne qui consulte ; la flexibilité dans le choix des interventions ; la capacité de favoriser un attachement qui sécurisera l‟individu et celle d‟utiliser des interventions qui ne susciteront pas les résistances ; celle de choisir des interventions qui conviennent aux patterns d‟adaptation de l‟individu ; la capacité d‟instaurer et de maintenir une alliance thérapeutique ; la capacité de réguler les relations émotionnelles intenses, variables et comportant des tensions et des coupures (Wampold, 2001 ; Imel et Wampold, 2008).

On pourrait objecter que ces résultats proviennent de recherches sur l‟efficacité des psychothérapies et, de ce fait, ne s‟appliquent pas aux traitements et soins offerts aux jeunes auteurs d‟agressions sexuelles car ils seront rencontrés surtout par des intervenants dont la formation est moindre que celle du psychologue ou du psychiatre. À cette objection, j‟ai deux arguments à soumettre, le premier est que les intervenants qui traitent ces jeunes sont habituellement très bien formés et sont devenus, du fait de leur expérience et des formations ad hoc suivies, des experts dans leur domaine clinique d‟intervention, c‟est-à-dire que le diplôme de base ou le statut professionnel ne suffit pas à invalider la généralisation de ces résultats. Le second argument est compris dans les résultats de recherche que je viens d‟esquisser, soit que les facteurs les plus importants sont de nature personnelle et consistent en des

73 Dans une publication plus récente qui commente un ensemble d‟études sur ce sujet, Imel et Wampold (2008) estiment que de 30 à 70 % de l‟issue thérapeutique est associée aux facteurs dits communs soit ceux qui concernent le thérapeute et ses caractéristiques personnelles.

capacités essentiellement relationnelles. Il est intéressant de constater que ces caractéristiques, bien qu‟elles aient été identifiées à l‟aide de recherches scientifiques et de traitements statistiques, correspondent en gros à celles qui ont été identifiées par les principales approches psychothérapeutiques comme étant souhaitables chez les thérapeutes qui les mettent en pratique. Par exemple, Burton, Miller et Chien (2002) s‟appuient sur les principes de la théorie de l‟apprentissage social pour suggérer que des caractéristiques semblables soient retrouvées chez les thérapeutes cognitivo-comportementaux afin de garantir l‟efficacité de la thérapie qu‟ils offrent. En ce sens, les bons cliniciens, quelles que soient leurs approches théorique et pratique, se ressemblent plus qu‟ils ne sont dissemblables et ce sont eux qui sont les plus efficaces à soutenir le changement thérapeutique chez ceux qui les consultent, que ce soit librement ou sous contrainte.

En écho à mon titre et pour conclure, rappelons que les jeunes auteurs d‟agressions sexuelles avant d‟être des agresseurs sexuels sont avant tout des jeunes qui ont des problèmes. Si nous oublions notre fonction de thérapeute auprès d‟eux de crainte de la récidive ou en raison du poids moral que nous portons vis-à-vis de la société, nous passons à côté de ce que nous sommes les mieux habilités à faire pour eux. Les résultats de la recherche démontrent que nous n‟avons pas à nous soucier de l‟approche théorique à préconiser tant que nous nous en tenons aux grands courants bien établis théoriquement et techniquement. Il nous reste à bien nous former et à accepter la supervision non institutionnellement déterminée afin d‟éviter les pièges contre-transférentiels ou les contre-attitudes qui ont le potentiel de nuire à notre jugement clinique et donc au traitement que nous dispensons (Casoni, 1996). En bref, ce que les connaissances acquises nous permettent de constater est que si nous ne sommes pas attentifs à la somme d‟infortunes vécues par ces jeunes, si nous ne nous attardons pas aux effets du traumatique en eux, non seulement occulterons-nous une part essentielle de leur personne, mais de plus nous nous priverons d‟un important levier thérapeutique dans notre démarche avec eux. Car en niant au jeune sa nature humaine, nous passons à côté du potentiel d‟empathie qu‟il a en lui et, ce faisant, nous nuisons au processus de changement en direction de cet idéal de « bonne vie » qui est le sien.

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PRISE EN CHARGE THÉRAPEUTIQUE

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