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Profil YWAM

2.8 Le profil de JOCUM Brésil : YWAM à la brésilienne

Le Brésil occupe actuellement la deuxième place dans le classement global en ce qui concerne le nombre de missionnaires à plein temps au sein de l’institution. Il se place derrière les États-Unis et devant des pays comme la Corée du Sud, en troisième position, et de l’Inde, en quatrième place. Aujourd’hui, l’organisation est implantée dans les cinq régions du Brésil, avec environ soixante centres et lieux d’opération. Les caractéristiques de YWAM au Brésil sont le résultat d’un mélange entre plusieurs facteurs qui ensemble forment JOCUM Brésil. L’implantation de l’organisation faite par des missionnaires pentecôtistes américains, la situation religieuse pluriel du pays, les caractéristiques culturels et ethniques d’une nation appelée « pays continent » et la situation économique de la population sont les plus perceptibles dans l’immédiat mais nous pouvons ajouter à cela divers autres facteurs comme les médias, le scénario politique particulier, entre autres.

Comme dans la plupart des centres du monde, la branche formation est bien développée de manière103 globale, avec l’offre de l’EFD104 standard et des EFD spécifiques avec des thématiques les plus diverses qui sont en relation avec les ministères développés dans chaque emplacement. Nous pouvons remarquer que si les branches « Formation » et « Évangélisme » suivent le modèle de YWAM mis en place internationalement et aussi en France, la branche « Entraide » s’est développée davantage avec des lieux dédiés aux activités sociales en plus des lieux consacrés aux formations. Du nord au sud, JOCUM gère des projets auprès des communautés indigènes dans le domaine de la santé, du développement communautaire, des communautés thérapeutiques, des services pour enfants en situation de risque, des crèches, parmi d’autres services sociaux.

103Pour qu’un centre soit référé et légitimé auprès de YWAM International et à l’Université des Nations, il doit en avoir au moins l’offre d’une formation EFD.

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Il est possible de trouver dans quelques centres l’offre de formations pour l’envoi de missionnaires vers des pays en guerre ou en situation de désastres naturels. L’idée, selon l’un des équipiers, est de développer un réseau brésilien d’envoi de missionnaires. Il est vrai qu’il est fréquent de trouver des brésiliens disséminés un peu partout dans les centres du monde entier. En France, le centre de Biarritz est piloté par un brésilien qui est parti aux États-Unis pendant l’adolescence et le centre de Lyon compte aussi une brésilienne dans l’administration. L’organisation au Brésil gère la diversité et la contextualisation culturel en étroite relation avec les emplacements où elle est installée. Si nous comparons les lieux de JOCUM Brésil à ceux de JEM France, nous pouvons remarquer que l’ADN YWAM est présent dans les deux endroits. Il est difficile de reconnaître immédiatement les caractéristiques culturelles du pays, même si elles vont certainement apparaitre si nous regardons plus attentivement.

De manière globale, les centres fonctionnent dans un terrain loué, acheté ou prêté avec des salles d’études, une grande cuisine, des hébergements séparés pour les filles et les garçons célibataires et parfois avec quelques appartements ou maisons pour les couples construits par eux-mêmes avec l’aide de la communauté.

Le centre de JOCUM Curitiba105, dans l’État du Paraná, est un grand centre avec ces caractéristiques typiques de YWAM. Nous avons été reçus par le responsable du programme de communication M. Hiago Angelucci dans un lotissement avec plusieurs maisons et espaces de réunions et de cours, à l’image d’autres centres dans le monde. Il nous a expliqué le but principal de ce centre et les relations et partenariats menées avec d’autres organisations de communication et de santé dans la ville et à l’international. Nous avons pu passer un moment avec d’autres membres lors d’un repas.

Le centre a été choisi pour représenter le sud du pays et pour héberger le service de « Central de Média ». Ce service est une plateforme pour la formation, le développement et la production de contenu qui inclut la maison d’édition de JOCUM Brésil, l’offre de cours et de séminaires de communication, de journalisme, de photographie, de cinéma et de médias sociaux. Dans ce centre est mis en place aussi le service « Desafio Jovem », traduction de « Teen Challenge », mouvement humanitaire chrétien d’origine américaine qui compte plus de mille centres et communautés thérapeutiques, dans cent-dix pays.106

105Plus précisement, le centre se situe dans la région metropolitaine de Curitiba, à Almirante Tamandaré.

106Phellipe Gestin fait un bilan comparé de l’implatation et l’analyse des méthodes du modèle communautaire de Teen Challenge dans l’accompagnement des toxicomanes aux USA, au Portugal et en France. Gestin, Philippe. Communautés thérapeutiques: L’expeérience Teen Challenge, Olivétan, Lyon, 2015.

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Nous remarquons une professionnalisation des activités et des équipiers de plus en plus présents. En ce sens, un autre équipier du centre de São Paulo trace le panorama actuel du centre où il travaille à Piratininga. La formation, selon lui, a toujours été l’une des caractéristiques majeures des profils des équipiers, surtout parmi les plus jeunes. De ce fait, les services offerts et mis en place par ce centre bénéficient d’une professionnalisation plus accentuée de ce que nous avons pu remarquer dans d’autres centres.

C’est une de nos caractéristiques. Aujourd’hui, nous avons une assistante sociale, un pédagogue, un professeur d’éducation physique, deux designers, des photographes et des acteurs. JOCUM ici est en train d’accroître. Nous avons eu une phase de stagnation, mais depuis deux ans (2014-2015) les gens viennent pour les formations et restent. Après ce temps, nous avons une période de six mois d’expérience avant un engagement majeur. La personne a besoin de voir dans la pratique comment le centre fonctionne pour décider si elle veut rester. Si elle décide de rester, nous demandons au moins deux ans d’engagement. (Raul, 38 ans)107

La participation des équipiers au sein du « Conselho Municipal de Assistência Social » (CMAS) comme représentant de la société civile est l’approbation et la reconnaissance du service d’abris pour enfants et adolescents par la CMAS avec le cofinancement fédéral est signe d’une participation plus effective dans la politique sociale du territoire.

Dans le nord-est du pays, le centre de Salvador, capital de l’État de Bahia que nous avons visité a pour ADN l’évangélisme et le travail auprès de la population de rue, spécialement pour les enfants. Le centre héberge un espace pour les enfants des rues, la « Casa Resgate ». Cette maison est une branche (malgré son indépendance) de la première « Casa Refúgio » née à Contagem dans les années 1980 lors de l’implantation de JOCUM Brésil. Le centre a d’autres initiatives auprès des SDF et des

107 Entretien réalisé le 22/11/2015. Version originale: “Essa é uma característica de nossa base. Hoje nós temos uma assistente social, uma pedagoga, um professor de educação física, dois designers, alguns fotógrafos e atores. A JOCUM aqui neste centro está crescendo. Nós tivemos uma fase de estagnação, mas de dois anos para cá. (2014-2015) as pessoas chegam para as escolas e ficam. Depois deste tempo, nós temos um período de seis meses de experiencia antes de um engajamento maior. A pessoa precisa ver na pratica como a base funciona e decidir se ela quer ficar. Caso fique, nós pedimos no mínimo dois anos de engajamento.”

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familles sans ressources comme la distribution de kits alimentaires et d’ateliers de travaux manuels.

La visite de ce centre a été faite dans une période entre la reprise d’une nouvelle promotion EFD. L’espace du centre est un grand lieu avec des salles et des logements pour des élèves et des enfants hébergés. Nous avons été reçus par le couple qui gère le centre et qui est équipier à JOCUM depuis 1986. Ils nous retracent leur parcours depuis le début de leur activité dans le domaine de l’éducation infantile jusqu’à présent et les changements vécus dans le domaine bureaucratique.

La professionnalisation des équipiers est une démarche de plus en plus présente au sein de l’organisation. L’exigence gouvernementale pour les financements oblige, dans certains cas, la reprise formelle des études. Une équipière du centre de Salvador nous confie qu’elle a traversée plusieurs phases de l’organisation. Au moment de l’interview, elle avait commencé depuis deux semestres une licence en pédagogie avec le but de s’actualiser et être en accord avec les nouvelles normes du gouvernement brésilien pour les financements d’organisations religieuses, étant la formation professionnelle l’une des obligations pour la signature du contrat.

Depuis plus de vingt ans je suis en contact avec le travail des missionnaires. J’ai commencé en 1986 en tant qu’étudiant et j’ai parcouru divers secteurs au sein de JOCUM en élaborant des projets et en suivant des formations. J’ai suivi un cours à Porto Velho, qui s’appelle transculturel et peu après je suis allée travailler parmi les peuples indigènes Palmaris et Jarawara, dans l’Amazonie. Puis je suis allée en Afrique où je suis restée pendant huit ans entre la Guinée Bissau et le Cap Vert en collaboration avec l’évangélisation des musulmans, dans un foyer de récupération pour toxicomanes et dans le domaine de l’éducation infantile. J’ai pu également à cette époque me former dans le cadre des soins infirmiers de la Croix-Rouge. (Marta, 50 ans) 108

Les évènements organisés ayant pour but l’évangélisme dans la ville, nous montre le concept de « Spiritual Mapping ». Selon Fer (2009) cette cartographie spirituelle est une des

108 Entretien réalisé le 15/01/2016 Version originale: Há mais de vinte anos eu estou ligada aos trabalhos missionários. Comecei em 1986 como aluna e percorri diversos setores dentro de JOCUM desenvolvendo projetos e me formando nas escolas. Fiz um curso em Porto Velho que se chama transcultural e logo depois parti para um trabalho missionário desenvolvido entre indígenas Palmaris e Jarawara, na Amazônia. Em seguida viajei para a África onde fiquei durante oito anos entre Guiné-Bissau e Cabo Verde trabalhando com evangelização de muçulmanos, em uma casa de recuperação de toxicômanos e com educação infantil. Pude nesse tempo também me formar no curso de enfermagem pela cruz vermelha.

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tendances en forte progression au sein du protestantisme charismatique, qui vise à identifier - notamment dans les villes - les esprits tutélaires des lieux censés influencer (en mal, évidemment) la vie de leurs habitants et avec lesquels il faut donc engager un combat spirituel.

De la religion à la musique, l’ambiance de Salvador rappelle les influences de l’Afrique. La ville a hérité un reconnu patrimoine colonial dû à son passé d’ancienne capitale du Brésil et premier marché d’esclaves du Nouveau Monde. Appelé « pelourinho », le centre historique est aujourd’hui la place où se trouvait jadis le pilori sur lequel les esclaves étaient châtiés. La ville est à présent l’une des destinations la plus recherchée pendant les jours de carnaval et une opportunité pour les présentations évangélistiques typiques de l’organisation. Il faut souligner que le carnaval de Salvador est le plus grand carnaval populaire de rue du monde. Entre les blocs et les bandes de carnaval les équipiers suivis par des volontaires se regroupent pour former une grande équipe évangélisatrice. Ils chantent, dansent et lisent la bible pour la population qu’arrive du monde entier pour vivre l’expérience du carnaval brésilien. Ils parcourent les rues en priant pour « reprendre la ville pour Dieu » et libérer les fidèles d’une vie dédiée aux péchés. Dans ces types d’événements d’évangélisation sont offerts des services de consultation médicale d’urgence en partenariats avec des églises locales.

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Nous avons aussi visité le centre situé au Morro do Borel, favela au nord de la ville de Rio de Janeiro avec une population estimée à plus de 20.000 habitants. Il est l’un des plus actifs dans le domaine du social au Brésil. Ses activités ont été initiés en 1989 à travers une équipe d’équipiers qui ont implantés des projets de développement communautaire au sein de la favela. Le nom Borel est une référence à une ancienne marque de cigarettes « Souza Cruz », dont l’usine a fonctionné sur la même colline où actuellement se trouve la favela. Le Morro do

Borel est devenu l’une des plus grandes favelas de la ville, réparties sur une zone montagneuse. La communauté du Borel a été formée dans les années 1920, comme la majorité des communautés défavorisées à Rio de Janeiro et a eu son début marqué par des luttes et des conflits. Elle a été la première communauté à s’organiser par le biais d’une association de résidents en 1954, qui a culminé dans la création du syndicat de travailleurs dans les favelas (UTF) et a servi d’exemple pour le reste des bidonvilles qui étaient également en cours de formation.

Concernant les services publics offerts au Borel, depuis 1979, quand il a été inauguré l’église de Nossa Senhora das Graças, la pastorale a commencé à occuper une place centrale dans la structuration des différents services offerts à la population du Borel, en organisant leurs activités autour de trois axes principaux : la formation religieuse, l’éducation et la santé. L’une des crèches, en dépit d’être publique, avait les installations appartenant à l’église, tandis que les autres avaient des accords avec la municipalité seulement pour la fourniture de repas scolaires. La même chose se produit avec l’école publique qui fonctionnait sur le deuxième étage du bâtiment de la chapelle de Nossa Senhora das Graças. Un diagnostic fait par Medeiros et Chinelli (2003), démontre que les équipements et services disponibles au Borel a comme caractéristique le fait de, en grande partie, être offerts par des institutions non-publiques, notamment par les institutions religieuses. JOCUM Borel a le même profil et depuis les années

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1990 maintien de partenariats avec des organes publiques et privés et est inscrite comme entité certifié auprès de la municipalité :

Titre d’Utilité Publique Municipal

Certification CMAS (Conselho Municipal de Assistência Social)

Certification CMDCA (Conselho Municipal dos Direitos da Criança e do Adolescente)

Le centre est un local de référence pour la population. Lors de notre visite nous avons été accompagnés et amenés à moto par les habitants locaux depuis le « pied de la colline » jusqu’au centre qui se trouve tout en haut de la favela, en passant par les petites ruelles. Nous avons été reçus par l’une des équipières du centre et son mari, responsable de l’école de football, qui nous a montré les différents services proposés aux habitants. Au moment de la visite du centre, il y avait plusieurs enfants qui se promenait dans les lieux en toute liberté en dehors des horaires des cours.

Les équipiers sont très facilement reconnus en tant que « animateurs » et « enseignants ». Le projet « Futebol Clube Borel », une école de football pour les enfants et les adolescents fait son effet. L’école de musique fait aussi partie du projet de développement communautaire présentée par l’organisation et reçoit le financement d’une église baptiste à l’étranger.

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Le centre médical, mis en place depuis l’installation de l’organisation, reçoit environ 400 patients par mois pour les services d’odontologie, de psychologie, de kinésithérapie et pour le programme de santé mental. Ces services sont mis en place avec l’aide de volontaires du domaine de la santé recrutés dans les Universités de Rio de Janeiro. Le projet de soutien aux toxicomanes est aussi en place, cependant, au Borel, ce n’est pas une branche de « Teen

Challenge» comme c’est le cas à Curitiba. Ce projet est plutôt un service d’accompagnement psychologique et d’orientation vers les services spécialisés de la ville.

Les partenariats sont aussi formalisés avec des institutions non religieuses. L’une des activités réalisées auprès des femmes au Borel, c’est l’artisanat élaboré dans le cadre du projet

Criarte. Un partenariat entre le SEBRAE (Serviço Brasileiro de Apoio às Micro e Pequenas Empresas)109 et le programme officiel de pacification des favelas coopère pour une professionnalisation de l’activité de sorte qu’elle devient lucrative.

Le service des personnes âgées compte avec le support du SESC (Serviço Social do Comércio)110 pour la formation d’accompagnement professionnel de la personne âgée en développant les compétences nécessaires au métier.

Former des guides touristiques est une autre action développée à travers les ateliers d’apprentissage de la langue anglaise proposés aux adolescents. L’enseignante est une jeune néerlandaise engagé à JOCUM depuis 2008 après une période de volontariat financé par l’organisation « Volunteer Levingston ». Elle explique que la crèche est financée en partie par la mairie qui envoie également des professionnels de l’éducation.

109 SEBRAE (Service brésilien d’appui aux micro entreprises)

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Nous sommes dans une lutte pour obtenir du financement. Notre crèche est financée par la ville et on a obtenu une somme pour la construction d’un studio d’enregistrement à l’intérieur de l’école de musique. Mais nous avons de nombreux projets sans ou avec peu de ressources. Le partenariat n’est pas suffisant pour couvrir toutes les dépenses de la crèche mais est d’une grande aide. Nous dépendons encore de donations. Pour l’école de musique nous avons une seule donation d’une église et pour le centre de santé nous avons une donation annuel international. (Judith, 28 ans)111

Un événement spécial a eu lieu à Rio de Janeiro et a mobilisé plusieurs centres de JOCUM Brésil et à l’étranger qui ont envoyés des équipes au cours de l’année 2016. Le mouvement « Jesus4all »112s’est produit avant, pendant et après les Jeux Olympiques réalisés à Rio de Janeiro entre le 3 et 21 août et les Jeux Paralympiques réalisés entre le 07 et 18 septembre. La stratégie a été de commencer quelques mois avant l’événement pour former les églises à Rio de Janeiro et à proximité avec des ateliers d’évangélisation et de prière qui suit le modèle de « Spiritual Mapping ». Il a été mis en place une action de 100 jours d’évangélisation en association avec les églises locales. A chaque ville où la flamme olympique est passée, il y a eu une action prosélytiste avec des présentations de théâtre, danse, musique et de d’action sociale ponctuelles.

En plus du terrain d’évangélisation et de « conquête de l’espace public », il y a eu aussi un partenariat avec les autorités du gouvernement par rapport au support logistique d’une campagne d’évangélisation d’environ un mois avant le début des Jeux olympiques dans environ 1330 écoles publiques de la ville de Rio de Janeiro. Il a été prévu l’engagement de 200 missionnaires distribués en équipes avec le soutien de la « Secretaria Estadual de Esporte e

Juventude » qui a vu dans ce partenariat une opportunité pour traiter des questions telles que la lutte contre les drogues et la violence à l’école. Le Comitê Olimpico Brasileiro (COB), a donné son support avec les autorisations nécessaires pour l’accès à des points stratégiques dans les lieux d’événements.

111 Entretien réalisé le 03/01/2016. Version originale: Estamos na luta para conseguir financiamento. Nossa creche é financiada pela prefeitura e conseguimos um valor para a construção de um estúdio de gravação dentro da escola de música. Mas temos muitos projetos sem ou com poucos recursos. A parceria não é suficiente para cobrir todas as despesas da creche, mas é uma grande ajuda. Ainda dependemos muito de ofertas. Para a escola de música temos uma única doação de uma igreja de São Paulo e para o ambulatório temos uma doação anual internacional.

112 Ce mouvement fait partie du ministère international de YWAM - Impact world Tour,- qui planifie de grandes campagnes d’évangélisation dans de grands événements. Voir http://www.jesus4allmovement.org/ et http://www.ywamcampaigns.org/

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Comme partie intégrante de cet événement pendant l’année 2016 à Rio, il y a eu aussi