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Professeur, Universit6 Pierre et Marie Curie, Paris

Dans le document eu treEc SYMPOSIUM (Page 171-179)

Symposium sur la gestion de I'eau au Qu6bec

Palais des Congrds de Montr6al

10-11-12 d€cembre 1997

LE DEFI DU DEVELOPPEMENT DURABLE / GhiSIAiN dE

Animateur

Monsieur Ghislain de Marsily va maintenant nous entretenir du d6veloppement durable.

M. Ghislain de Marsily

Merci mesdames, messieurs. Je vous dis tout de suite avec beaucoup de tristesse :je ne connais rien au probldme de la qualit6 de I'eau au Qu6bec, malgr6 mon admiration et mon amiti6 pour ce pays dans lequel je suis venu plusieurs fois. Donc, je vais essayer de vous donner une perspective personnelle, un peu bas6e sur une approche historique, des probldmes de qualit€ des eaux, en essayant de focaliser sur le probldme de qualit6 des eaux potables et la fagon dont ce probldme a 6t6 regard6 au cours du temps.

Premier ac6tate. Nous sommes en 1715, et vous avez devant vous la premiere exp6rience jamais faite au monde de purification d'eau; vous voyez, en amont, de I'eau pollu6e qui est d6vers6e dans un premier pot qui contient de la terre ou du sable, et l'auteur esp6rait trouver de l'eau propre i I'issu de ce cheminement dans la terre, ce qui est ce que nous continuons i faire aujourd'hui quand nous disons que si nous mettons des pesticides en surface d'une nappe aquifdre, nous retrouvons de l'eau propre en dessous.

Acetate suivant. Alors, l'exp6rience n'a pas march€. Voili ce que dit I'auteur: ( ...on suivit le m€me ordre, dans la filtration du sable, o0 la quantit€ d'eau de 14 livres se rEduisit 6galement au poids de 5 livres, sa couleur se changeant en celle de vin blanc... >, ce qui est fort agr6able mais qui n'a rien i voir avec le probldme! J'ai le regret de devoir vous avouer que I'auteur de ces exp6riences 6tait probablement un lointain anc0tre!

Suivant. Nous sommes au 19" sidcle, d Londres; c'est l'€poque des grandes 6pid6mies et vous voyez, ici, ce que les chroniqueurs de l'€poque voyaient sur la qualit€ des eaux souterraines et comment elles pr€servaient la sant€ des populations (image de la mort servant I'eau i la

pompe)-Suivant. Un vieux daguerr€otype . Nous sommes en 1850, d Paris. Le prEfet Haussman se lamente de l'6tat lamentable de la Seine. Gomme vous le voyez, il n'y a plus d'eau, c'est l'6tiage. Et vous le savez peut-€tre, mais en 1850, Paris €tiait aliment€e en eau par des porteurs d'eau. Les porteurs allaient, dans la Seine, puiser un sceau d'eau et l'amenaient aux populations. lls ramenaient, d'ailleurs, dans les m6mes sceaux, les excr€ments dont les Parisiens voulaient se d6barrasser.

Voyant l'6tat lamentable de la Seine (le suivant, s'il vous plait), il confie A I'ing6nieur Belgrand un projet grandiose, qui a 6t6 r6alis6, et qui consiste d essayer d'alimenter Paris en eau de qualit6. Alors, vous voyez ici, soulign6 en bleu, ce qu'on appelait les aqueducs de L'Avre et de la Vanne, qui vont rechercher des eaux dans des zones €loign6es, dans lesquelles les eaux 6taient de qualit6 totialement pure parce qu'il y avait, dans les zones de droite , des for€ts naturelles et, pour la partie de gauche, des prairies. Alors, ga a marchE pendant 100 ans.

Monsieur Belgrand n'avait pas pens6 aux nitrates. Vous avez, ici, ce que les prdc€dents orateurs ont dit : l'6volution, entre 1850 et 2000, de la teneur en nitrates des eaux. La courbe en continu est le taux de fertilisation appliqu6, qui augmente d partir des ann6es '50, en gros; les pointill6s sont des mesures de la quantit6 de nitrates dans une station, sur la Seine. Vous voyez que I'augmentation de nitrates a commenc€ par des retournements de prairies, en fait, et c'est la fertilisation qui nous a fait grimper au maximum o0 nous sommes. Cons€quence de cela: les aqueducs de I'Avre : on est oblig6 de rejeter parfois les eaux d l'6gout, quand elles arrivent, puisqu'elles contiennent d€ji trop de nitrates pour pouvoir €tre distribu6es.

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{58 L'6tat de I'eau au Qu6bec / La qualit6 de l'eau qu6b6coise

Nous passons d une petite carte qui vous montre que la situation parisienne n'est pas unique. Cette mauvaise carte vous montre qu'en France, on est, en de nombreuses zones, au-dessus de la norme en concentration de nitrates. Cela rejoint un probldme que vous connaissez, ou connaitrez, au Qu6bec. du fait de l'excds de fertilisation azot6e.

Nous passons maintenant en 1920. Qu'est-ce qui se passe aprds la premidre guerre mondiale? Eh bien, on dOcouvre la chloration des eaux et tous ces probldmes qui 6taient, jusqu'ici, essentiellement consid6r€s comme des probl€mes de salubrit€, des probldmes de contamination bact6riologique des eaux; on d6couvre qu'on peut 6liminer cette contamination en utilisant le chlore. Belgrand est mort depuis belle lurette. Qu'est ce qu'on fait? On va alimenter Paris en eau, i partir de prises d'eau en rividres. Tous les points que j'ai entour6s en bleu, sur cette carte, sont les grandes stations de traitement et d'6puration des eaux qui ont permis, non pas A Paris, qui continuait d avoir, i l'€poque, encore, son alimentation propre par les aqueducs, d'alimenter la p€riph€rie de Paris avec des eaux superficielles.

Tout a march€ d peu prds jusqu'i ce que quelqu'un ddcouvre, dans les anndes '60, en Am€rique, que la chloration avait quand m€me quelques petits d6fauts. Ces d€fauts, c'est la production d'organochlor6s dans les eaux traitdes. Ces organochlor€s sont cancdrigdnes et i partir du moment oU ceci a 6t6 mis en 6vidence, on est revenu compldtement sur la chaine de traitement des eaux, c'est-i-dire qu'on a essayE d'6liminer la matidre organique avant la chloration, pour 6viter la fabrication de ces organochlorEs. Entre les ann€es '20 et les ann€es '60, on a glorieusement et gentiment bu des eaux organochlor6es sans que personne ne s'en soucie.

Suivant. Je dirais, pour rejoindre un petit peu ce que mes colldgues ont dit pr6c6demment, que le probldme des ann6es '90, je le vois beaucoup sur les pesticides, les THM, ce qu'on appelle les trihalom€thanes, le cryptosporidium et les oestrogdnes, dont je parlerai rapidement dans un instant.

Les pesticides, voici un exemple (9a a 6t6 deja dit par mes prEdEcesseurs) : c'est un petit bassin dans le sud de I'lle-de-France, sur la nappe de la Beauce, ce sont des calcaires- Vous voyez, tout en haut de cette figure, une petite source qui s'appelle la source du moulin de la Vanne, qui est capt6e pour l'alimentation en eau potable d'une petite communaut6.

Voild donc un historique de la contamination des eaux distribu6es, capt6es, dans cette source en fonction du temps. Vous avez, ici, environ un an de mesure; le trait noir que vous voyez d 0,1 microgramme par litre, c'est la norme impos6e dans la l€gislation europ6enne en matidre de norme.

Je crois que celle que vous avez ici est plus haute. Je crois que ce qui est int€ressant, dans cette figure, c'est que vous voyez deux choses : vous voyez, en triangle, I'atrasine dont on a parl6; mais ce qui me semble encore plus prdoccupant, ce sont les petits ronds, c'est-d-dire la d€Ethylatrazine. La d6dthylatrazine est un produit qui se ddgrade naturellement de l'atrasine par biodOgradation. ll se trouve que I'atrasine n'est pas toxique, ou trds peu. On va voir que la d66thylatrazine I'est beaucoup plus, et la dEEthylatrazine est simplement le premier maillon de la d6gradation bact6rienne ou bact€riologique de l'atrasine. Les maillons suivants sont totalement inconnus et leur toxicit6 est encore moins connue.

Ceci est pour vous montrer que ce n'est pas propre i un petit bassin rural. Qa, c'est la quantit€

d'atrasine, dgalement (mais je I'ai aussi pour I'isoproturon, un autre pesticide), dans les eaux de la Marne, c'est-d{ire toute une rividre qui est capt6e par plusieurs usines de traitement des eaux. Vous voyez que la norme est i 100 nanogrammes par litre, c'est-idire pratiquement d la moiti€ inf6rieure de la premidre graduation. Et vous voyez que, suivant les saisons, on observe des pointes qui d6passent par un facteur de dix, la norme.

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LE DEFI DU DEVELOPPEMENT DURABLE / Ghislain de Marsily

Alors qu'est-ce qu'on peut faire et qu'est-ce qui a 6te fait ? J'ai essay6 de passer en revue rapidement quelques exemples. Ld, on est environ dans les ann6es '70-'80; les m6mes probldmes se posent en Allemagne. Qu'ont fait les Allemands ? lls ont fait ce qu'ils appelaient le ( wasser pfennig > (le centime pour I'eau). Le ( wasser pfennig >, c'est de dire: on en a assez, on ne peut pas laisser les collectivit€s agricoles continuer d polluer! (Je suis bien d'accord avec le pr€c6dent orateur que la pollution diffuse d'origine agricole est probablement un des sujets les plus pr6occupants sur lequel nous ayons A nous pencher.) Alors, ils ont dit: il faut faire payer les usagers. ll ne s'agit pas de dire aux agriculteurs: Messieurs, arr6tez; parce que la profession agricole est soumise d un march6 qui est le m€me pour tout le monde, donc international, et sur lequel ces contraintes ne s'appliquent pas.

Donc, les Allemands ont dit: nous, les consommateurs, nous allons subventionner les agriculteurs pour qu'ils cessent de polluer, de cette iagon, les sols et, en revanche, nous contr6lerons l'emploi qui est fait de cet argent, afin que les pratiques non, ou moins, polluantes soient effectivement appliqu6es. Cecifonctionne, en particulier, d Munich depuis environ une dizaine d'ann6es.

Ld, je suis remont6 un peu dans le temps. A Perth, en Australie, c'est le m6me concept. Ld, il s'agit d'eau de surface et non pas d'eau souterraine. Ce que les Australiens ont fait, dans les ann€e '20, c'est de construire des bassins versants de production d'eau potable. Vous voyez: un petit barrage pour r6guler la quantit6 d'eau (9a a 6t6 dit par Michel SliviEky, ce matin), la quantit6 d'eau produite par les petits bassins n'est pas n6cessairement, de fagon constante, suffisante pour les besoins.

Donc, ils ont construit des petites retenues pour r€gulariser cela. Mais ce qui est int6ressant, c'est qu'ils ont dit: nous ne voulons personne sur nos bassins versants qui sont r6serv6s i la production d'eau potable. Donc, la limite de bassin versant, en bleu que vous voyez ici, 6tait €galement une limite de barbel6s. ll n'6tait pas question d'y aller. On veut faire de l'eau propre, point!

Dans les ann6es '30, Spa, en Belgique. La ville de Spa est aliment€e par des sources, que j'ai repr6sent6es par des fl€ches de part et d'autre du dessin. Ces sources sont issues d'une l6gdre couverture de sable qui est extr€mement peu 6paisse, environ 2-3 mdtres, qui surmonte un massif granitique presqu'imperm6able. Ce sont des eaux de pluie, ce sont des eaux extr€mement pures, des eaux qui ne contiennent pratiquement rien du tout, mais quisont Evidemment extr€mement polluables.

Qu'a fait la ville de Spa ? Elle a prescrit que la totalit€ de la montagne qui domine la ville de Spa soit recouverte de for€ts (c'est ce que j'ai repr€sentE en vert), et cette for€t est prot6g6e A tel point qu'il est interdit d'utiliser une trongonneuse pour aller abattre des arbres, parce qu'une trongonneuse pourrait dmettre des produits hydrocarbur6s qui se retrouveraient dans les sources. C'est un parc entidrement prot€g€!

New-York, 1996. C'est le cryptosporidium.Le cryptosporidium est un parasite d'origine animale, quiest extr€mement toxique s'ilse retrouve dans les eaux et qui donne, aux malheureux comme vous et moi qui boivent de I'eau, des coliques. Alors, la ville de New-York €tait soumise A des risques importants.

Qu'est ce qu'ils ont dit ? Eh bien, il y a deux solutions : soit de mieux traiter (il s'agit de mieux filtrer);

soit, 6ventuellement, et on vient au probl€me quiva faire la conclusion de mon expos6, de prot6ger le haut bassin de la Hudson River. Parce qu'on est au point, je crois, dans la d6cision de politique de gestion des eaux, o0 on est d un croisement Est+e qu'on laisse polluer et on d6pollue ? Ou est-ce qu'on essaye de prendre des mesures pr6ventives i I'avance ?

Oui, je voulais parler des estrogdnes. Les estrog€nes, c'est guand m€me, disons, malheureux. Je ne sais pas si c'est un probldme qui est important, au Qu6bec, mais, en tout cas, ga pr€occupe pas mal les Europ6ens. On a dEcouvert que la fertilit6 masculine a chut6 d'environ 30% depuis le d6but du si6cle, je dis bien fertilitE et non pas virilit6. La cause en est inconnue, mais certains sont all6s jusqu'd dire que les cestrogdnes que I'on retrouve dans les rividres sont la cause de cet effet. Ces

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oestrogdnes ne sont absolument pas supprim€s par les usines de traitement des eaux qui pr6ldvent des eaux en rivi6re.

Alors 9a, c'est un autre exemple: c'est la source de Vittel. Vous savez que Vittel 6tait une eau de parfaitb qualit6 jusqu'au jour o0 quelqu'un s'est amus6 A regarder la teneur en nitrates des eaux. Elle avait commence a doubier depuis quelques ann6es; alors Vittel a d6cid€ qu'elle en avait assez et ils ont cr€6, dans le cercle rouge que j'ai pr6sent6, une zone de protection dans laquelle l'agriculture est contr6l6e et l'ensemble des mEthodes agricoles sont surveill€es.

Alors, voici le tuyau Chirac. On revient sur Paris. Vous avez Paris sur la droite (le suivant, s'il vous plait). Sur la partie droite de la figure, vous avez des barrages. Monsieur Chirac qui, avant d'€tre bresiOent de la R6publique, 6tbit maire de Paris, a eu une id6e qu'on a appel€e le tuyau Chirac. ll a dit: moi je construis des barrages. ll existe des barrages sur la Marne et sur la Seine en amont; je liche de l'eau dans la rivi€re, tous les habitants le long de cette riviOre s'empressent de la polluer et moi, je la reprends i Paris pour la traiter et la boire. J'en ai assez; je vais conduire mon tuyau. Le tuyau CHIRAC n'a malheureusement, jusqu'ici, pas vu le jour.

Alors 9a, c'est plus r6cent. Monsieur Jean-Pierre Soissons, d6put6-maire d'Auxerre est, en 1997, confronte au m€me probldme. ll y avait trois ressources en eau; deux d'entre elles sont pollu€es par I'industrie, la troisidme est pollu6e par l'agriculture. Qu'est-ce qui lui reste i faire ? Eh bien, il a d6cid6 d'6tudier la cr€ation d'un parc naturel pour essayer de prot6ger, contre les intrants agricoles, les eaux de ce systdme.

Je crois qu'il faut que je termine. Ceci est une perc6e technologique importante, c'est ce qu'on appelle la nanofiltration. C'est le proc€dE de traitement des eaux le plus moderne, qui consiste d enlever tout ce que vous voyez sur la partie droite de la figure, par filtration, et il ne reste que les parties gauches, c'est-i-dire quelques ions, quelques sucres, quelques pesticides.

J'en viens i un point qui est quand m€me extr6mement important et sur lequelje serai oblig6, compte tenu du temps qui me reste, d'aller trds vite. C'est le problAme des relations effet-dose. Dans les parties droites de la figure, on appelle ga les effets d6terministes. Si vous prenez de l'eau vEritablement pollu6e, vous ne vous portez pas trds bien, quand m€me. En revanche, quand vous rentrez dans la partie gauche de la figure, les effets dits al6atoires, eh bien, une toute petite quantitE d'un produit quelconque dans l'eau ne fera rien, en g6n6ral, d un individu. En revanche, statistiquement, il y a un petit effet, effet que I'on relie plus ou moins lin€airement, parce qu'on ne le connait pas, d la dose.

Je pense que le problEme des oestrogdnes dont j'ai parl6, c'est exactement ce genre de probldme. A l'€chelle d'un individu, quand on fait un test, 9a n'a aucune influence. Mais en revanche, du point de vue collectivit6, c'est-i-dire dose collective qui r6sulte de la petite quantit6 de produits dont on ne connait pas les effets, on se d€couvre avec des ennuis, au bout du compte.

J'en arrive aux conclusions. Alors le thdme de ma conf6rence, le d6veloppement durable. Qu'est-ce que ga veut dire, d€veloppement durable? La ddfinition du dEveloppement durable..., Monsieur le ministre, ce matin, a parl€ de d6veloppement durable. Je suis bien oblig6, 6tant charg€ de ce sujet, de vous en parler. Ne pas l6ser les g6n€rations futures, c'est ga, le ddveloppement durable, c'est 9a, la d6finition. Si vous regardez ce que c'est, le d6veloppement durable, ga veut dire de ne pas l€ser les g6n€rations futures. Moi, je pr€tends qu'en faisant ce que nous faisons tous les jours aujourd'hui, c'est-i{ire r6pandre des polluants dans l'ensemble de I'environnement, nous ne lEguons pas aux g6n6rations futures un milieu favorable.

Sympoiium sur la gestion de I'eau au Qu6bec I 10-11-12 d6cembre 1997 lMontr6al

LE DEFI DU DEVELOPPEMENT DURABLE / Ghislain de Marsily

Alors, les actions humaines polluent les eaux, sont de plus en plus inventives pour trouver des polluants nouveaux! Chaque ann6e, les chimistes qui sont dipl6m€s de nos 6coles, arrivent i fabriquer de nouveaux polluants dont, bien s0r, I'usage normal fait qu'on les r6pand dans

I'environnement. La machine d d6polluer les eaux ne cesse d'€tre am6lior6e, c'est vrai . Alors 9a, c'est un point de vue personnel. Je dis: elle sera toujours un train en retard sur la pollution nouvelle, surtout pour les faibles doses. Pourquoi? Parce que, ce qui a €t6 dit par un de mes pr6d6cesseurs, quand on a un cocktail de polluants, on n'a aucune id6e de I'effet de ce cocKail, de la synergie de ces polluants entre eux. Quand on a une molEcule nouvelle qui se biod6grade dans le milieu naturel, on ne sait pas le produit form6 et on sait encore moins l'effet que cela a sur l'homme. Et comme ces effets, quand il s'agit de faibles doses, sont des effets non mesurables, je pretends gu'on sera toujours un train en retard.

Je crois que c'est mon dernier. Je sais que j'ai d6pass6 d'une minute. Principe de prEcaution, donc, on se trouve dans cette situation, que fait-on ? (S'il vous plait, le suivant.) Eh bien, on cr6e des parc naturels hydrog€ologiques. Les parcs naturels hydrog6ologiques, ce sont des bassins prot6g6s r6serv6s d la production d'eau potable et dans lesquels on produit cette eau pour la transporter oU les villes et les villages en ont besoin.

L'eau embouteill6e, c'est un probldme quivous intdresse puisque demain, ily aura une conf€rence li-dessus. L'eau embouteill6e, je pense que c'est un scandale qu'elle ne soit pas prot6g6e. Pourquoi est-ce qu'il y a un d€veloppement au Qu€bec, comme ailleurs dans le monde, des eaux

L'eau embouteill6e, c'est un probldme quivous intdresse puisque demain, ily aura une conf€rence li-dessus. L'eau embouteill6e, je pense que c'est un scandale qu'elle ne soit pas prot6g6e. Pourquoi est-ce qu'il y a un d€veloppement au Qu€bec, comme ailleurs dans le monde, des eaux

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