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Environ trente mois après la naissance des bébés prématurés à l’étude, une doctorante en psychologie de l’université Laval s’est rendue au Vietnam pour administrer le test Bayley III aux enfants. Il est important de souligner que cette étudiante, originaire de la Colombie, avait déjà travaillé dans <l’unité kangourou> de son pays. Elle a ainsi développé une expertise dans la passation du test Bayley III. Arrivée au Vietnam, elle a été encadrée par une pédiatre de l’unité de néonatologie de l’hôpital TU DU, qui fait partie de cette équipe de recherche. Pour démarrer la deuxième partie de l’étude, la pédiatre est allée récupérer les dossiers des enfants dans les archives, puis a commencé à contacter les parents par téléphone. Cependant, il est important de souligner qu’après 30 mois les données n’étaient pas actualisées et certains parents n’étaient plus accessibles. Par contre, ce qui a favorisé la reprise de contact avec certains est le fait que plusieurs parents s’étaient maintenus en relation. C’est ainsi qu’ils ont pu échanger entre eux et faire passer le message d’amener les enfants à l’hôpital pour la passation du test. Une deuxième stratégie a été de réaliser un atelier sur le développement des enfants; pour ce faire, l’hôpital a envoyé une invitation à toutes les mères des bébés kangourou et, lors de cet atelier, l’équipe a fait passer le message

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au sujet du test; ceci a permis d’identifier d’autres parents du groupe d’étude. Un rendez- vous a été donné aux parents identifiés; ceux qui habitaient loin de l’hôpital ont reçu une compensation pour les frais de transport. Les parents pouvaient choisir les dates et heures qui leur convenaient le mieux, même les fins de semaine; cependant pour éviter que l’enfant soit fatigué et aussi s’assurer que tous les enfants étaient dans les mêmes conditions, la priorité a été accordée aux séances d’avant midi; si les parents ne pouvaient venir qu’en après-midi, l’intervenante insistait pour réaliser l’évaluation avant seize heures. L’institution hospitalière en a profité pour administrer après l’évaluation psychologique du bébé, des vaccins et compléter l’évaluation physique des enfants habitant très loin de la ville.

En lien avec la passation du test, il est important de mentionner la non disponibilité d’une version standardisée de Bayley III en vietnamien. Ainsi la version anglaise a été utilisée et un traducteur parlant couramment anglais et vietnamien faisait la traduction. Cependant pour réduire le biais lié à cette démarche, une seule personne a été entrainée à cet effet. L’intervenante a travaillé pendant une journée avec le traducteur, elle a mis l’accent sur l’importance de respecter exactement ce qu’elle disait, de ne pas faire de commentaires, ni de donner des explications supplémentaires; de plus, le traducteur devait réagir de la même façon avec tous les enfants évalués.

Avant de commencer l’évaluation de l’enfant, l’explication a été donnée aux parents sur le déroulement de l’activité. L’intervenante a présenté le test Bayley III en mentionnant que ce test permet d’évaluer les enfants âgés de 16 jours à 42 mois; de ce fait, il y a des activités que l’enfant peut réaliser et d’autres pour lesquelles, il n’a pas encore développé ces aptitudes. Elle les a informés qu’ils ne devraient pas aider l’enfant, ni lui donner des réponses, l’enfant devrait agir seul. Le traducteur a été présenté aux parents et même ceux qui s’exprimaient en anglais devaient s’abstenir et laisser le traducteur faire son travail. Ensuite, l’intervenante a pris dix (10) minutes pour établir les liens avec l’enfant pendant que les parents remplissaient les formulaires de consentement et sociodémographiques. Il a été précisé que le test était gratuit, qu’un feed-back serait donné aux parents sur les résultats de l’enfant et qu’en présence de déficience, des recommandations sur la façon de stimuler l’enfant seraient fournies aux parents. La passation du test était d’environ deux

59 heures par enfant. Si ce dernier paraissait fatigué, l’intervenante terminait l’échelle en cours avant de prendre une pause. De manière générale, elle réalisait l’évaluation des échelles cognitives, langagières et prenait une pause pour continuer avec l’aspect de la motricité un peu plus tard. Quatre enfants ont nécessité un autre rendez-vous le lendemain pour achever le test et un enfant a mis trois jours de suite pour le terminer. L’échelle de développement social et émotionnel ainsi que celle de l’adaptation n’ont pas été évaluées dans le cadre de cette étude.

Après l’évaluation, l’intervenante a donné les résultats aux parents, en leur rappelant que la version standardisée pour le Vietnam n’existe pas encore; cependant les conditions de passation du test sont les mêmes pour tous les enfants de la recherche. Elle a utilisé les percentiles pour expliquer le rang occupé par l’enfant par rapport à ses pairs, a ensuite donné les points forts des enfants et fait des recommandations sur les points à améliorer comme la stimulation du langage ou de la motricité. Les parents ont été invités à poser toutes les questions qu’ils voulaient. Lorsque l’intervenante ne savait quoi répondre, elle prenait note pour aller faire des recherches et envoyer la réponse à la pédiatre qui encadrait cette étude. Trente (30) minutes étaient accordées aux questions des parents et à la préparation du dossier du prochain enfant à recevoir. En moyenne, quatre (4) enfants ont été évalués par jour : à 7h30, 10h00, 13h00 et 15h30; l’examen se terminait vers 17h30.

Présentation des échelles du test.

Trois échelles ont été administrées à l’enfant : l’échelle cognitive, l’échelle de langage et l’échelle de la motricité. L’échelle cognitive comprend 91 items, elle évalue le développement sensorimoteur, l’exploration et la manipulation, la formation de concept, la mémoire et la relation d’objet. L’échelle du langage comprend deux aspects : le langage réceptif et le langage expressif. Le langage réceptif comprend 49 items qui évalue les pré- requis du langage, le développement du vocabulaire et la compréhension du langage verbal. Le langage expressif comprend 48 items, évaluant les pré-requis de la communication verbale, le développement du vocabulaire et de la morphologie de la syntaxe. Comme le langage, l’échelle de la motricité comprend deux sections : la motricité fine et globale. La motricité fine comprend 66 items mesurant les habiletés reliées à la préhension,

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l’intégration de la perception motrice, la planification de l’activité motrice et sa vitesse, la coordination visuo-motrice ainsi que la réponse à une stimulation tactile. La motricité globale comprend 72 items qui évaluent le mouvement des jambes et du tronc, les positions assise et debout, les dynamiques de mouvement incluant la coordination et la locomotion, l’équilibre et la planification de l’activité motrice.

L’échelle socio émotionnelle et celle de comportement adaptatif n’ont pas été administrées dans le cadre de cette recherche.

Scores.

Les scores de toutes les habiletés combinées forment une mesure globale de développement adaptatif de l’enfant. Le Bayley III présente 6 types de scores, il s’agit de: Scaled Scores, des Composites Scores, des Percentile Ranks, de Growth Scores, de Developmental Age Equivalents et de Confidence Interval.

Les scaled scores sont disponibles pour tous les sous-tests ainsi que pour les échelles cognitives et socio-émotionnelles. Ils sont dérivés du total brut des sous tests, se trouvent dans l’intervalle de 1 à 19 avec une moyenne de 10 et un écart-type de 3 (Bayley, 2006). Les composites scores sont dérivés de différentes sommes de scaled scores des sous tests. Ils sont générés pour le langage, la motricité et l’échelle de comportement adaptatif. Les équivalents de composites scores sont disponibles pour l’échelle cognitive et socio émotionnelle. Les composites scores ont une moyenne de 100 sur un intervalle de 40 à 160 et un écart-type de 15 (Bayley, 2006). Le rang percentile indique la position d’un enfant par rapport aux autres enfants d’un échantillon standardisé. Il s’étend de 1 à 99 avec 50 comme moyenne et médiane (Bayley, 2006). Les Growth scores démontrent la croissance de l’enfant dans le temps pour chaque sous-test. Il s’étend de 200 à 800 avec une moyenne de 500 et un écart-type de 100 (Bayley, 2006). Le Developmental Age Equivalents, représente la moyenne d’âge en mois au cours de laquelle des habiletés sont acquises (Bayley, 2006). L’intervalle de confiance décrit des intervalles de scores dans lesquels, les scores d’un enfant risquent de se retrouver.

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Participants.

Un échantillon total de 46 enfants de 30 mois d’âge corrigé a pris part à cette deuxième phase de l’étude. Parmi les 50 bébés prématurés qui faisaient partie du groupe d’intervention au début de la recherche, 23 sont retournés après les 30 mois d’âge corrigé pour l’évaluation de leur développement. Le pourcentage d’abandon est plus élevé dans le groupe d’intervention, 53 % a abandonné la recherche sur les 49 bébés qui ont survécu sur un total de cinquante (50). Dans le groupe contrôle, 23 enfants sur 54 sont retournés pour participer à la deuxième partie de la recherche. Le pourcentage d’abandon est de 38%, après avoir enlevé les 17 décès sur le total de 54. Considérant le pourcentage d’attrition dans les deux groupes, il y a lieu de se poser la question du pourquoi de cette différence. Se pourrait-il que les bébés du groupe contrôle soient revenus plusieurs fois à l’hôpital créant ainsi une habitude chez leurs parents? Était-il plus facile de les retrouver après 30 mois d’âge corrigé? Les différents épisodes de maladies présentés par les enfants après leur sortie de l’hôpital n’ont pas été recensés; il est ainsi difficile de tirer une conclusion là- dessus. Cependant, cet aspect mériterait d’être approfondi lors d’une prochaine recherche dans ce domaine. Par ailleurs, en ce qui concerne l’attrition, les raisons évoquées ne diffèrent pas selon les deux groupes, à l’exception d’une famille du groupe d’intervention qui n’a pas voulu participer à l’évaluation. Les explications relatives à ce refus n’ont pas été documentées, ce qui ne permet pas une analyse de la situation. Comme les deux groupes ne présentent pas de différences quant aux raisons de l’attrition, il y a lieu de conclure qu’elle n’est pas directement liée à l’intervention. De plus, les professionnels de recherche de l’hôpital Tu DU considèrent comme normal ou habituel, le pourcentage d’attrition noté dans le cadre de cette étude, vu la grande tendance de la population vietnamienne à changer de milieu.

Par ailleurs, pour déterminer si d’autres facteurs pourraient expliquer les résultats obtenus, huit critères pertinents aux caractéristiques sociodémographiques ont été considérés : le sexe des enfants, le nombre d’enfants dans la famille, la scolarité du père, celle de la mère, l’âge de gestation, le poids de naissance, le type de travail du père et de la mère. Les mesures évaluées sont présentées au tableau IV. Le logiciel SPSS a été utilisé pour

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comparer ces caractéristiques. Pour faciliter l’analyse, le sexe a été ainsi codé: fille «1» et garçon «2». Le nombre de filles est plus élevé que les garçons dans les deux groupes. La scolarité des parents a été répartie en quatre (4) groupes, ceux qui ont fait les classes primaires sont classés dans le groupe «1», les classes secondaires en «2», le baccalauréat en «3» et les post gradués en «4». L’âge de la gestation est noté en semaines et le poids de naissance en grammes. Le type de travail du père est classé en deux groupes (2) travailleur technique codé «1» et professionnel codé «2»; celui du travail de la mère est classé différemment en tenant compte des habitudes de vie de la famille au Vietnam. Le travail de la mère est classée en quatre groupes : femmes de maison «1», travail technique «2», travail professionnel «3» et travail indépendant «4». Une ANOVA à un facteur a été réalisée pour vérifier si les deux groupes, à savoir massage et non massage, ont présenté une différence avant l’intervention. Avec une moyenne d’âge gestationnel (M =30.5 ± 1.4 semaines) dans le groupe massage et (M =30.9 ± 2.2 semaines) dans le groupe non massage, le test F n’a pas démontré de différence significative entre les deux groupes : F(1,44)=.670; P<.40. En ce qui concerne le sexe des bébés, le résultat de l’ANOVA à un facteur n’a pas fait ressortir de différence significative entre les groupes à l’étude : F(1,44)=.089; P<.70. De plus, une différence n’a pas été démontrée en ce qui a trait au nombre d’enfants présents dans les deux groupes de famille, F(1,44)=.227; P<.60. La scolarité père et mère n’est pas différente dans les deux groupes. Le résultat de l’ ANOVA pour les pères est de : F(1,44)=.058; P<.80 et celle des mères de : F(1,44)=.941; P<.30. Il n’a pas été noté de différence entre les groupes en ce qui a trait au type de travail des parents. Pour le travail des pères, le résultat de l’ANOVA est de : F(1,44)=1.397; P<.20 et pour le travail des mères : F(1,44)=.609; P<.40. Le poids de naissance des bébés a également fait l’objet d’une comparaison entre les groupes, mais là encore, l’ANOVA à un facteur n’a pas identifié de différence. La moyenne du groupe massage (M =1300.4 ± 205.0 grammes) et celle du groupe non massage (M =1300.0 ± 165.8 grammes) ont été comparé avec ANOVA et le résultat suivant a été obtenu : F(1,44)=.0001; P<.90.

Le tableau suivant montre les caractéristiques sociodémographiques des deux groupes évalués par le test de Bayley III à 30 mois d’âge corrigé.

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Tableau 5 : Les données sociodémographiques pour les 46 enfants

Massage (N=23) Non (N=23) Massage

Moyenne (Écart- Type)

Moyenne (Écart-

Type) P

Sexe 65% filles (0.4) 60% Filles (0.4) P<.70 Nombre d’enfants dans la famille 1.5 (0.6) 1.6 (0.5) P<.60 Scolarité père 2.0 (0.5) 2.1 (0.6) P<.80 Scolarité mère 2.0 (0.5) 2.2 (0.6) P<.30

Type de travail père 1.3 (0.4) 1.5 (0.5) P<.20 Type de travail mère 1.4 (0.6) 1.6 (0.8) P<.40 Age gestationnel

30.5 semaines (1.4)

30.9semaines (2.2)

P<.40 Poids de naissance 1300.4 grammes (205.0) 1300.0 grammes (165.8) P<.90

Somme toute, les deux groupes d’enfants revenus pour participer à la deuxième phase de l’étude ont présenté un profil similaire sur les huit caractéristiques sociodémographiques évalués par le test de comparaison d’ANOVA.

Résultat

Variables.

Comme pour la première phase de l’étude, la variable indépendante retenue est le massage. C’est l’intervention principale qui influence le développement psychomoteur des enfants de 30 mois d’âge corrigé, nés prématurément et ayant reçu des massages dès la naissance. Les facteurs considérés comme variables dépendantes sont la cognition, le langage expressif et

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la motricité. L’analyse proposée consiste à comparer ces facteurs chez les bébés du groupe d’intervention, ceux qui avaient reçu le massage à la naissance avec ceux du groupe contrôle sans massage. Ainsi, le logiciel SPSS a été utilisé et une analyse de variance (ANOVA) à un facteur a permis de comparer la présence ou l’absence de différence significative entre les deux groupes; le seuil de significativité retenu est le niveau alpha défini à p<.05.

Analyse.

Vers 30 mois d’âge corrigé, les deux groupes de bébés sont revenus à l’hôpital pour leur évaluation psychomotrice à l’aide du test de Bayley III. Il est à noter que les 46 enfants de l’étude dont 23 dans chaque groupe n’avaient pas présenté de différence sur huit caractéristiques sociodémographiques évaluées au départ. Cependant les résultats du test de Bayley III, comparant les enfants ayant reçu les massages à l’unité de néonatologie à ceux qui ne l’avaient pas reçu, présentent des différences significatives sur deux des aspects évalués par le test. Il s’agit des résultats à l’évaluation du langage expressif et du langage global. Il est important de souligner que le score du langage global dépend en partie du langage expressif.

La mesure utilisée pour comparer la cognition des deux groupes est le percentile, elle présente une moyenne de (M =38.5 ± 12.8) pour le groupe d’intervention et une moyenne de (M =33.2 ± 16.3) pour le groupe contrôle (voir tableau 6). Cette différence n’est pas significative en comparant les deux groupes avec l’ANOVA à un facteur : F(1,44)=1.497; P<.20. Pour comparer le langage, trois mesures ont été considérées, les scores scales du langage expressif et du langage réceptif et la mesure de percentile du langage global. Les résultats de l’ANOVA n’ont pas démontré de différence significative entre les moyennes des deux groupes pour le langage réceptif; groupe d’intervention : (M =9.8 ± 1.0) et groupe contrôle (M =9.4 ± 1.7); F(1,44)=.816; P<.30. En ce qui a trait au langage expressif, une différence significative a été démontrée entre les groupes à l’étude; groupe d’intervention : (M =9.3 ± 1.3) et groupe contrôle (M =8.0 ± 2.2); F(1,44)=6.55; P<.01. Comme pour le langage expressif, le langage global présente une différence significative entre les deux groupes à l’étude; groupe d’intervention : (M =45.3 ± 14.6) et groupe contrôle (M =35.1 ±

65 19.9); F(1,44)=3.89; P<.05. La différence du langage expressif est plus prononcée avec une probabilité estimée à p < .01 en comparaison de celle du langage global avec une probabilité estimée à p < .05. Il est important de souligner que le langage global prend en compte les résultats du langage expressif ainsi que ceux du langage réceptif. En ce qui concerne la motricité, les résultats de son évaluation n’ont pas fait ressortir de différence entre les groupes massage et non massage. Comme pour le langage, trois mesures ont été considérées pour la motricité, les scores scales pour la motricité fine et la grosse motricité et la mesure de percentile pour la motricité globale. Les résultats de l’ANOVA n’ont pas démontré de différence significative entre les moyennes des deux groupes pour la motricité fine; groupe d’intervention : (M =10.7 ± 1.8) et groupe contrôle (M =9.9 ± 2.5); F(1,44)=1.439; P<.20. Comme pour la motricité fine, l’ANOVA n’a pas démontré de différence entre les deux groupes pour la motricité globale; groupe d’intervention : (M =9.0 ± 1.6) et groupe contrôle (M =8.6 ± 1.8); F(1,44)=3.049; P<.08. Les résultats de l’ANOVA pour la motricité globale n’ont pas présenté de différence significative sur les deux groupes de recherche; groupe d’intervention : (M =52.8 ± 19.2) et groupe contrôle (M =42.3 ± 22.9); F(1,44)=2.847; P<.09. Il a ainsi été noté que la moyenne des scores de tous les aspects du développement évalué est supérieure dans le groupe du massage en comparaison à celle du groupe contrôle. Cependant, les écarts sont insuffisants pour démontrer une significativité; la différence notée entre les aspects de la motricité fine et de la motricité globale n’est pas loin d’être significative, respectivement à p < .08 et p < .09. Ainsi, il y a lieu de se demander si la différence pourrait être significative en présence d’un autre échantillon présentant d’autres caractéristiques?

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Tableau 6 : Les résultats de l’évaluation du test de Bayley III comparant les deux groupes à l’étude.

Massage Non Massage

Moyenne (Écart-Type) Moyenne (Écart-Type) P

Cognition percentile 38.5 (12.8) 33.2 (16.3) P< .22 Langage réceptif scales

scores 9.8 (1.0) 9.4 (1.7) P<.37

Langage expressif

scales scores 9.3 (1.3) 8.0 (2.2) P<.01

Langage percentile 45.3 (14.6) 35.1 (19.9) P<.05 Motricité fine scales

scores 10.7 (1.8) 9.9 (2.5) P<.23

Grosse motricité scales

scores 9.6 (1.6) 8.6 (1.8) P<.08

Motricité percentile 52.8 (19.2) 42.3 (22.9) P<.09

Discussion

En référence à l’hypothèse de départ, le groupe ayant reçu les massages lors de son admission dans l’unité néonatale performe mieux au test de Bayley III que le groupe contrôle. Cependant une différence significative n’a pu être démontrée que sur les aspects du langage expressif et sur le langage global. La probabilité qu’il pourrait exister une différence significative entre les deux groupes en ce qui concerne l’évaluation de la motricité fine et de la motricité globale était proche de p <.05, respectivement p <.08 et p<.09. De manière générale, un écart entre les deux groupes a été noté entre les moyennes de toutes les échelles évaluées. Cependant, cela n’a pas été suffisant pour démontrer une différence significative sur tous les aspects de l’évaluation des enfants des deux groupes. Serait-il possible d’obtenir des différences significatives entre les deux groupes si la taille de l’échantillon était plus grande? Par ailleurs, en lien avec la littérature existante, les

67 résultats de cette étude ne sont pas différents. Certaines recherches ont présenté des différences significatives entre les groupes de massage comparés aux groupes contrôle et d’autres n’ont pas pu faire ressortir de différence, s’il en existe. Cependant, aucune étude n’a démontré d’effets négatifs sur les prématurés. Toutefois, les chercheurs sont unanimes à reconnaitre que les développements cognitif et psychomoteur des enfants prématurés sont en général inférieur à ceux des enfants nés à terme (Barre et al. 2011; Acton et al, 2012; Charollais et al. 2010). La même tendance a été identifiée pour le développement langagier.

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