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Les principaux indicateurs de R&D selon la taille des entreprises

des entreprises

La recherche en entreprise est très concentrée : les grandes entreprises (GE) repré-sentent, en 2015, à peine 6 % des entreprises exécutant de la R&D sur le territoire national mais elles regroupent la moitié des chercheurs (Graphique 03). Quant aux petites et moyennes entreprises (PME), elles constituent 75 % des entreprises de R&D implantées en France mais accueillent 24 % de l’effectif de chercheurs.

IV.1

1. L’entreprise est ici l’unité légale répondante, l’unité légale étant l’unité principale enregistrée dans le répertoire SIRENE.

2. Voir Avertissement méthodologique : C.

3. La nomenclature utilisée pour les branches de recherche est la nomenclature d’activités française (NAF rév.2, 2008) qui, à des fins de publications, a été agrégée en 32 postes (Cf. annexe).

4

01

Chercheurs et personnels de R&D dans les entreprises de 1997 à 2015

en ETP recherche

1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005* 2006* 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 Effectifs totaux de R&D Chercheurs

Changements méthodologiques :

– à partir de 2005, nouvelle méthode de redressement ;

– à partir de 2006, les entreprises de moins de 1 ETP chercheur sont incluses.

Source : MESRI-SIES (enquête R&D).

02

Effectifs de chercheurs dans les 11 principales branches de recherche* des entreprises en 2006 et 2015 en ETP recherche

0 5 000 10 000 15 000 20 000

Activités informatiques et services d’information Industrie automobile Activités spécialisées, scientifiques et techniques Construction aéronautique et spatiale Fab. d’instruments de mesure, navigation, horlogerie Édition, audiovisuel et diffusion Industrie pharmaceutique Composants, cartes électroniques, ordinateurs Fab. de machines et équipements non compris ailleurs Industrie chimique Fab. d’équipements électriques

2015 2006

* Branches dont les dépenses intérieures de recherche (DIRD) sont supérieures à 1 milliard d’euros (Md€).

Source : MESRI-SIES (enquête R&D).

03

Répartition de la DIRD, des chercheurs des financements publics et du nombre d’entreprises selon les catégories d’entreprises en 2015

MIC MIC

Sources : MESRI-SIES (enquête R&D) et Insee.

Les financements publics qui soutiennent les travaux de R&D des chercheurs en entreprise sont en majorité (81 %) des financements sur contrats avec des exécu-tants de la recherche publique (principalement avec des organismes de recherche et des établissements d’enseignement supérieur) et à 19 % des financements publics directs en provenance de l’ANR, de Bpifrance, de conventions Cifre et des collecti-vités locales. Les grandes entreprises cumulent à elles seules 85 % du financement public sur contrats (Graphique 03). À l’opposé, les PME reçoivent 71 % du finance-ment public direct, dont 21 % pour les microentreprises (MIC). En France, plus du quart des chercheurs en entreprise travaillent dans des entreprises de taille intermé-diaire (ETI) et ces dernières reçoivent 6 % des financements publics sur contrat et 18 % du financement public direct.

Le statut de Jeune entreprise innovante (JEI) est attribué aux PME ayant, en autres critères, un certain niveau des dépenses de recherche ; les JEI peuvent être des MIC éventuellement. Le graphique 04 montre que l’intensité de l’activité de R&D des JEI et la structure de ces entreprises dans le domaine de la recherche sont proches de celles des microentreprises.

C L’emploi des chercheurs selon la nationalité

4

des entreprises

Les entreprises étrangères ayant une activité de R&D implantée sur le territoire national emploient 32 800 chercheurs, en ETP Recherche (Tableau 05), soit 20 % du nombre de chercheurs travaillant en France. Trois quarts d’entre elles sont des entreprises européennes et près de 20 % sont américaines.

La proportion de chercheurs travaillant dans une entreprise étrangère varie sensi-blement en fonction de la branche de recherche. Dans celle des Composants, cartes électroniques, ordinateurs et périphériques, près des trois quarts des chercheurs tra-vaillent dans une entreprise étrangère et (Graphique 06), à l’opposé, ils ne sont que 3 % en Construction aéronautique et spatiale.

4. Par convention de l’Insee, la nationalité de l’entreprise correspond au pays où est situé son centre de décision.

04

Intensité de l’activité de R&D selon le type des entreprises de R&D en 2015

0 % 10 % 20 % 30 % 40 % 50 % 60 % 70 % 80 %

JEI* MIC PME

hors MIC ETI GE

DIRD / Chiffre d’affaires

Effectif chercheurs/

Effectif salariés Effectif chercheurs/

Effectif R&D

* Les JEI sont toujours des PME et peuvent être des MIC éventuellement.

Sources : MESRI-SIES, Insee et Acoss-Urssaf.

4

05

Répartition des effectifs de chercheurs selon la nationalité des entreprises en 2015

en ETP recherche

Pays/région de l’entreprise Effectifs %

Europe (hors France)* 24 137 74 %

États-Unis 6 305 19 %

Canada 94 0 %

Japon 1 070 3 %

Reste du monde 1 173 4 %

Total entreprises étrangères 32 779 100 %

Total entreprises 165 845

Par convention de l’Insee, la nationalité de l’entreprise correspond au pays où est situé son centre de décision.

* Union européenne et autres pays.

Champ : entreprises exécutant de la R&D sur le territoire français.

Les données 2015 sont semi-définitives.

Sources : MESRI-SIES (enquête R&D) et Insee.

06

Répartition de l’effectif de chercheurs selon la nationalité des entreprises dans les 11 principales branches de recherche en 2015

en ETP recherche

0 % 20 % 40 % 60 % 80 % 100 %

Composants, cartes électroniques, ordinateurs et périph.

Fab. de machines et équipts non compris ailleurs Industrie chimique Industrie pharmaceutique Industrie automobile Fab. d’équipements électriques ENSEMBLE DES ENTREPRISES Activités informatiques et services d’information Fab. d’instruments de mesure, navigation, horlogerie Activités spécialisées, scientifiques et techniques Édition, audiovisuel et diffusion Construction aéronautique et spatiale

Filiale d’entreprise étrangère Filiale d’entreprise française ou entreprise indépendante Champ : entreprises exécutant de la R&D sur le territoire français.

Sources : MESRI-SIES (enquête R&D) et Insee.

D Le temps passé à la recherche par les chercheurs en entreprise au cours de leur année professionnelle

Au 31 décembre 2015, l’effectif des chercheurs, présents dans les entreprises et ayant eu une activité plus ou moins grande de recherche dans l’année, est de 225 700 cher-cheurs en personnes physiques (PP).

Cependant, les chercheurs en entreprise n’utilisent pas l’intégralité de leur temps de travail annuel à des activités de R&D. Il se peut que leur tâche ne soit pas totalement dédiée à la recherche, qu’ils occupent un emploi à temps partiel, qu’ils aient été recru-tés ou aient quitté leur fonction en cours d’année. Le ratio des effectifs chercheurs (ETP Recherche/PP) estime ce temps passé à la R&D. En 2015, cet indicateur est de 0,73, en légère baisse par rapport à 2011 (0,75) et alors que ce ratio se situait encore à 0,88 en 2006 (Graphique 07). Ainsi, les chercheurs en entreprise ont passé, en moyenne, moins des trois-quarts d’un temps plein annuel à des activités de recherche au cours de l’année 2015. Ceux travaillant au bénéfice des branches de services sont davantage sollicités par des tâches hors recherche, avec un ratio ETP Recherche/PP de 0,60, contrairement à l’industrie manufacturière (ratio de 0,83).

Si l’on détaille les 11 principales branches de recherche, dans les industries automo-bile et pharmaceutique, en 2015, les chercheurs passent environ 90 % de leur temps à des activités de R&D (Graphique 08). En revanche, ils passent au plus 60 % de leur temps de travail à la R&D dans les branches de recherche Activités spécialisées, scientifiques et techniques et Activités informatiques et services d’information.

E La part des femmes parmi les chercheurs

En 2015, un chercheur sur cinq travaillant en entreprise est une femme. Cette propor-tion est relativement stable depuis dix ans. Nettement plus faible que dans le secteur des administrations, la représentation féminine est caractérisée par de fortes dispari-tés entre les branches de recherche.

L’Industrie pharmaceutique et la Fabrication de denrées alimentaires sont ainsi les deux seules branches de recherche à comptabiliser plus de femmes que d’hommes à des postes de chercheurs (resp. 59 % et 53 %, graphique 09). La part des femmes parmi les chercheurs est également élevée en Industrie chimique et en Agriculture, sylviculture et pêche, avec respectivement 49 % et 38 %.

À l’opposé, le pourcentage de femmes parmi les chercheurs est inférieur à 14 % dans dix des trente-deux branches de recherche, notamment dans les Activités informa-tiques, la Fabrication de composants et cartes électroniques et l’Industrie automobile.

C’est dans la recherche dédiée à la Fabrication de machines et équipements que les femmes sont en proportion les moins nombreuses : elles représentent moins d’un chercheur sur dix.

07

Temps passé à la R&D par les chercheurs dans les regroupements de branches de recherche des entreprises en 2006 et en 2015

ratio effectif ETP / effectif PP

0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0

Industrie manufacturière Primaire, énergie, construction Services ENSEMBLE DES ENTREPRISES

2015 2006

Source : MESRI-SIES (enquête R&D).

4

08

Temps passé à la R&D par les chercheurs

dans les 11 principales branches de recherche des entreprises en 2006 et en 2015

ratio effectif ETP / effectif PP

0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0 1,2

Industrie automobile Industrie pharmaceutique Construction aéronautique et spatiale Composants, cartes électroniques, ordinateurs et périph.

Fab. d’instruments de mesure, navigation, horlogerie Industrie chimique Fab. d’équipements électriques ENSEMBLE DES ENTREPRISES Fab. de machines et équipements non compris ailleurs Édition, audiovisuel et diffusion Activités informatiques et services d’information Activités spécialisées, scientifiques et techniques

2015 2006

Source : MESRI-SIES (enquête R&D).

09

Part des femmes parmi les chercheurs

dans les 11 principales branches de recherche des entreprises en 2006 et 2015

en % personnes physiques 0 % 10 % 20 % 30 % 40 % 50 % 60 % 70 % 80 % 90 % 100 % Industrie pharmaceutique

Industrie chimique Activités spécialisées, scientifiques et techniques ENSEMBLE DES ENTREPRISES Construction aéronautique et spatiale Activités informatiques et services d’information Édition, audiovisuel et diffusion Composants, cartes électroniques, ordinateurs et périph.

Industrie automobile Fab. d’instruments de mesure, navigation, horlogerie Fab. d’équipements électriques Fab. de machines et équipts non compris ailleurs

2015 2006

Source : MESRI-SIES (enquête R&D).

Le personnel de soutien à la recherche

dans les entreprises

En 2015, 85 600 personnes (ETP recherche, graphique 10) sont employées dans les entreprises en qualité de personnel de soutien à la recherche, soit 34 % des person-nels travaillant dans la recherche, contre 66 % de chercheurs. Il s’agit de techniciens, d’ouvriers ou de personnels administratifs qui assurent des fonctions d’appui aux travaux de R&D. En quinze ans, leurs effectifs ont baissé de 11 % alors même que les effectifs de chercheurs ont doublé. Aussi nombreux que les chercheurs en 2002, leur nombre est de moitié celui des chercheurs en 2015.

Pour l’ensemble des entreprises exécutant de la R&D sur le territoire national, le ratio personnel de soutien par chercheur a continûment diminué en France (Cf. cha-pitre I.1). Depuis 2003, le ratio est inférieur à 1, il s’élève à 0,5 en 2015 (en ETP recherche, graphique 11). Les onze principales branches industrielles de recherche voient leur ratio baisser entre 2006 et 2015, notamment l’Industrie automobile. Cette tendance peut traduire un nouveau mode opératoire des chercheurs dans leurs acti-vités de R&D par l’automatisation de nombreuses tâches et la simulation informatique évitant certains essais.

En 2015, parmi les principales branches, seule la branche de recherche de l’Industrie chimique compte davantage de personnels de soutien que de chercheurs. Au contraire, dans quatre d’entre elles, il y a moins d’un soutien pour quatre chercheurs (Com-posants, cartes électroniques, ordinateurs ; Fabrication d’instruments de mesure ; Édition, audiovisuel et diffusion ; Activités informatiques et services d’information).

Historiquement, dans l’ensemble des entreprises de R&D, les femmes sont plus représentées dans les fonctions de soutien que dans celles de chercheur. En 2015, elles constituent 27 % des personnels de soutien et 20 % des effectifs de cher-cheurs (Graphique 12).

Dans les branches de recherche les plus féminisées, soit la pharmacie et la chimie, les femmes constituent respectivement 67 % et 53 % des personnels de soutien (Graphique 13), contre 59 % et 49 % des chercheurs. En revanche, dans les trois branches de recherche, Construction aéronautique et spatiale, Construction automo-bile et Fabrication de machines et équipements, pour lesquelles les taux de féminité sont relativement bas, la part des femmes est plus grande parmi les chercheurs que parmi les personnels de soutien.

IV.2

10

Évolution des effectifs de chercheurs et de personnels de soutien dans les entreprises entre 1997 et 2015

en ETP recherche

72 023

165 845

94 287

85 599 70 000

80 000 90 000 100 000 110 000 120 000 130 000 140 000 150 000 160 000 170 000

1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 Chercheurs

Personnels de soutien Changements méthodologiques :

– à partir de 2005, nouvelle méthode de redressement ; – à partir de 2006, les entreprises de moins de 1 ETP chercheur sont incluses.

Source : MESRI-SIES (enquête R&D).

4

11

Ratio personnel de soutien par chercheur

dans les 11 principales branches de recherche des entreprises en 2006 et en 2015

en ETP recherche

0,0 0,5 1,0 1,5 2,0

Industrie chimique Industrie pharmaceutique Fab. d’équipements électriques Fab. de machines et équipements non compris ailleurs Industrie automobile ENSEMBLE DES ENTREPRISES Activités spécialisées, scientifiques et techniques Construction aéronautique et spatiale Activités informatiques et services d’information Édition, audiovisuel et diffusion Fab. d’instruments de mesure, navigation, horlogerie Composants, cartes électroniques, ordinateurs et périph.

2015 2006

Source : MESRI-SIES (enquête R&D).

12

Part des femmes parmi les personnels de R&D en entreprise de 2001 à 2015

en % personnes physiques

0 % 10 % 20 % 30 % 40 % 50 % 60 % 70 % 80 % 90 % 100 %

2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

Personnels de soutien Chercheurs

Source : MESRI-SIES (enquête R&D)

13

Part des femmes selon la branche de recherche de l’entreprise et la catégorie d’emploi en 2015

en % personnes physiques 0 % 10 % 20 % 30 % 40 % 50 % 60 % 70 % 80 % 90 % 100 % Industrie pharmaceutique

Industrie chimique Activités spécialisées, scientifiques et techniques ENSEMBLE DES ENTREPRISES Construction aéronautique et spatiale Activités informatiques et services d’information Édition, audiovisuel et diffusion Composants, cartes électroniques, ordinateurs et périph.

Industrie automobile Fab. d’instruments de mesure, navigation, horlogerie Fab. d’équipements électriques Fab. de machines et équipts non compris ailleurs

Part des femmes parmi les personnels de soutien Part des femmes parmi les chercheurs

Source : MESRI-SIES (enquête R&D).

Profils et carrières de chercheurs dans les entreprises

A La répartition des chercheurs par sexe et âge

En 2015, plus de la moitié des chercheurs en entreprise ont moins de 39 ans (Graphique 14). Ils sont ainsi plus jeunes que l’ensemble des cadres du secteur privé, dont l’âge médian est de 42 ans. Jusqu’à cet âge de 42 ans, la répartition des cher-cheurs par tranche d’âges est plus élevée que celle des cadres. Ensuite, la tendance s’inverse. L’évolution de la part des cadres est plus classique que celles des cher-cheurs : elle augmente jusqu’à atteindre son apogée pour la tranche des 40-44 ans puis décroît. Ils sont ainsi les mieux représentés parmi les 30-55 ans contre 25-40 ans pour les chercheurs.

Un rapport du Centre d’études de l’emploi de 2005 met en évidence que la plupart des chercheurs en entreprise ne font que leur début de carrière à ce poste. Ils se dirigent ensuite, après quelques années, vers d’autres activités en entreprise, expli-quant leur jeune âge par rapport aux cadres. Dix ans plus tard, ce constat semble rester d’actualité.

En 2015, dans les entreprises, un chercheur sur cinq est une femme. Les jeunes générations se démarquent par une plus forte présence féminine. Ainsi, la moitié d’entre elles ont moins de 36 ans et demi en 2015 (Graphique 15), alors que l’âge médian des hommes se situe à 39 ans. Par ailleurs, 62 % des chercheurs femmes ont moins de 40 ans, contre 53 % des hommes. En conséquence, 25 % des chercheurs de moins de 30 ans sont des femmes, contre 14 % des plus de 50 ans.

Parmi l’ensemble des cadres, l’écart homme-femme est moins important (Graphique 16), les femmes constituant 32 % de l’effectif total. Ce différentiel chercheur-cadres se vérifie quelle que soit la tranche d’âge considérée, la part des femmes parmi les chercheurs étant toujours inférieure, de 13 à 14 points, à celle des femmes parmi les cadres.

IV.3

4

14

Répartition par tranche d’âge des chercheurs et des cadres en entreprise en 2015*

en % de personnes physiques

0 % 5 % 10 % 15 % 20 %

Moins de

25 ans 25-29 ans 30-34 ans 35-39 ans 40-44 ans 45-49 ans 50-54 ans 55-59 ans 60-64 ans 65 ans et plus Chercheurs Cadres*

* 2014 pour les cadres en entreprise.

Sources : MESRI-SIES (enquête R&D) et Insee (DADS).

15

Pyramide des âges des chercheurs en entreprise en 2015

en personnes physiques

35 000 30 000 25 000 20 000 15 000 10 000 5 000 0 5 000 10 000

< 25 ans 25-29 ans 30-34 ans 35-39 ans 40-44 ans 45-49 ans 50-54 ans 55-59 ans 60-64 ans 65 ans et plus

Femmes Hommes

Source : MESRI-SIES (enquête R&D).

16

Part des femmes par tranche d’âge parmi les chercheurs et les cadres en entreprise en 2015

en % de personnes physiques

26 % 25 %

22 % 22 % 19 % 18 % 15 %

13 % 9 % 9 %

38 % 38 % 37 % 35 % 33 % 31 % 30 %

27 % 25 % 24 %

0 % 10 % 20 % 30 % 40 % 50 % 60 % 70 % 80 % 90 % 100 %

< 25 ans 25-29

ans 30-34

ans 35-39

ans 40-44

ans 45-49

ans 50-54

ans 55-59

ans 60-64

ans 65 ans

et plus

% femmes parmi les chercheurs (moyenne 20 %)

% femmes parmi les cadres* (moyenne 32 %)

* Pour les cadres, les données sont celles de 2014.

Sources : MESRI-SIES (enquête R&D) et Insee (DADS).

B Les diplômes des chercheurs en entreprise

Les diplômes les plus prédominants au sein des entreprises en matière de recherche sont ceux délivrés par les écoles d’ingénieurs (Graphique 17). En effet, les ingénieurs représentent à eux seuls 56 % des chercheurs en entreprise, soit plus de la moitié des diplômés. Les docteurs, toutes disciplines confondues et y compris ceux formés à l’étranger, représentent, quant à eux, 12 % des chercheurs. En outre, parmi les doc-teurs hors Sciences médicales, qui effectuent de la recherche en entreprise, un tiers ont obtenu un doctorat après une première formation en école d’ingénieurs. Il faut également prendre en compte le fait que la part des ingénieurs présents sur le mar-ché du travail est plus importante que celle des docteurs. Par ailleurs, les diplômés de master, y compris les doctorants Cifre, constituent 17 % des chercheurs.

Autre fait notable, l’expérience professionnelle ou encore la formation continue non validée par un diplôme ont permis à 8 % des chercheurs, d’un niveau d’études infé-rieur à la licence, d’atteindre cette qualification. Les personnes ayant été diplômées à l’étranger hors doctorat, qu’elles soient de nationalité française ou étrangère, repré-sentent près de 2 % des chercheurs.

Le taux de représentation des femmes est de 20 % dans l’ensemble des chercheurs en entreprise, mais il varie sensiblement selon le diplôme. Ainsi, pour les chercheurs issus de formations universitaires, les femmes sont très présentes dans les diplômes les plus élevés : un chercheur sur trois ayant un doctorat est une femme alors que la proportion est d’un sur quatre au niveau master. Les scientifiques issus des écoles d’ingénieurs composent plus de la moitié des chercheurs en entreprise ; c’est aussi l’une des formations où le taux de féminité est le plus bas, à 17 %. Parmi les cher-cheurs diplômés au maximum d’une licence, la part des femmes est également moins élevée.

C Les disciplines de recherche des chercheurs

en entreprise

Les mathématiques et les sciences de l’ingénieur sont les principaux domaines de recherche des chercheurs en entreprise (Graphique 18). En effet, en 2015, 80 % des chercheurs en entreprise sont spécialisés dans ces disciplines et les trois quart d’entre eux le sont dans les sciences de l’ingénieur. Or, les femmes, peu représen-tées parmi les diplômés d’ingénierie, constituent 14 % des chercheurs en science de l’ingénieur. Cette part est la même pour les chercheurs en mathématiques et concep-tion de logiciel. En gesconcep-tion et encadrement de la R&D ainsi qu’en sciences physiques, les femmes représentent 20 % des effectifs, soit un taux équivalent au taux moyen de féminisation.

Dans l’ensemble des autres disciplines de recherche, les femmes sont proches de la parité. Leur part atteint 48 % en moyenne dans les sept activités chimie, et sciences humaines, sociales, de la terre, agricoles, biologiques et médicales. Toutefois, ces disciplines ne mobilisent que 17 % des chercheurs en entreprise. Enfin, en sciences médicales et biologiques, les chercheuses sont plus nombreuses que leurs homolo-gues masculins.

4

17

Répartition des chercheurs en entreprise en 2015 et part des femmes selon le diplôme le plus élevé en personnes physiques

diplômes étrangers) Effectif de chercheurs

Part des femmes

Source : MESRI-SIES (enquête R&D).

18

Répartition des chercheurs en entreprise en 2015 et part des femmes selon la discipline de recherche en personnes physiques Sciences de la Terre et Environnement

de l’ingénieur 1 Effectif de chercheurs

Part des femmes

10 % 20 % 30 % 40 % 50 % 60 % 70 % 80 % 90 % 100 %

Source : MESRI-SIES (enquête R&D).

D Caractéristiques des chercheurs

selon les secteurs de recherche des entreprises

Les caractéristiques des chercheurs dépendent fortement de l’activité de recherche exercée. Ainsi, la présence féminine parmi les chercheurs est très forte dans l’Industrie pharmaceutique (59 %, tableau 19), comme à l’Inserm (53 %). À l’opposé, la popula-tion des chercheurs dans le secteur de recherche de la Construcpopula-tion aéronautique et spatiale est peu féminisée (17 %), à l’instar de celle de l’Onera (17 %).

D’une manière générale, les chercheurs travaillant dans les entreprises des secteurs de recherche des services se distinguent principalement de ceux des industries manu-facturières par leur jeunesse et par un taux de diplômés de master plus important.

En effet, dans les services, la moitié des chercheurs sont âgés de moins de 35 ans et 22 % ont un master comme diplôme le plus élevé (contre respectivement 41 ans et 14 % dans les industries manufacturières).

Parmi les principaux secteurs de recherche des entreprises, la part des chercheurs, titulaires d’un doctorat, est la plus élevée dans les Industries pharmaceutique et chimique (resp. 45 % et 28 %) ainsi que dans les Activités spécialisées scientifiques et techniques (17 %).

19

Caractéristiques des chercheurs selon les principaux secteurs de recherche des entreprises en 2015 en personnes physiques

Secteurs de recherche Répartition

(%) Âge

médian Part des femmes

Part de titulaires de diplômes Doctorat* Ingénieur Master, DEA

ou DESS

ou DESS