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Les entrées et les sorties de la carrière des personnels permanents de la recherche publique

des personnels permanents de la recherche publique

Les données sur les entrées-sorties de permanents sont connues de façon exhaus-tive depuis 2014. Ce paragraphe en fait une analyse structurelle.

Les flux de permanents

En 2016, 500 ingénieurs et 558 chercheurs4 permanents (hors contractuels, doc-torants et vacataires) ont été recrutés en externe par un des 16 organismes, tandis que 391 ingénieurs et 512 chercheurs l’ont quitté (retraite ou autre départ définitif).

Le solde des entrées-sorties de chercheurs permanents s’établit donc à + 155 cher-cheurs (109 + 46, tableau 01), auquel il convient d’ajouter celui des IGR, ensei-gnants-chercheurs et corps assimilés des EPSCP, de + 46 Emplois Équivalents Recherche (EER)5. Ainsi, pour les trois types d’établissements, les recrutements nets de chercheurs sont tous positifs, de + 0,2 % des permanents pour les EPST et les universités à + 0,8 % pour les EPIC et ISBL.

III.1

1. Ou secteur des

administrations, c’est-à-dire hors entreprises publiques : voir rubrique Avertissement méthodologique en début de rapport.

2. Voir le périmètre de l’emploi scientifique des universités (personnels ayant statutairement une mission de recherche ou de soutien afférent) en III.3 et III.5 3. 16 organismes (les 8 EPST, Pasteur, Curie et 6 EPIC : CEA-civil, CIRAD, CNES, IFREMER, IFPEN et ONERA) couverts par le Tableau de bord sur l’emploi scientifique, soit 91 % de l’emploi affecté à la R&D parmi les 14 EPIC et Institutions sans but lucratif (ISBL) existants.

4. Sont comptées les seules entrées et sorties définitifs de l’établissement ; sont exclus les concours et promotions internes ainsi que les flux temporaires entre établissements.

5. Le décompte en EER prend en compte la quotité statutaire d’activité en R&D, voir Avertissement méthodologique :C.

3

Les départs des personnels de soutien ne sont pas intégralement remplacés dans les organismes, tandis que dans les EPSCP, les recrutements nets d’ITRF (hors IGR et toujours en EER) constituent 1,3 % des permanents. S’agissant des personnels de soutien des EPIC, les départs massifs enregistrés en 2016 tiennent à des conditions très particulières de départ en retraite au sein du CEA.

Au total pour l’ensemble des trois types d’établissements publics, le solde de recrute-ments de chercheurs permanents est de + 0,3 % en 2016 et celui des personnels de soutien de + 0,1 %.

Parmi la population des personnels de soutien et toujours sur 2016, plus le corps est qualifié, plus le solde est important, comparativement aux effectifs : celui des IGE atteint 2,6 % des effectifs tandis que celui des ATRF n’est que de 0,5 % (voir cha-pitre III.4). Même si les recrutements continuaient à présenter la même répartition qu’en 2016, cela amènerait à prolonger le mouvement de repyramidage du stock des personnels de soutien des universités.

01

Flux des personnels permanents de la recherche publique en 2016

Organismes et Universités et établissements d’enseignement supérieur sous tutelle du MESRI

en Emplois Équivalents Recherche (EER) Type d’établissement public

et catégorie de personnel

Effectifs des permanents

(en EER 2016)

Néo-recrutements Retraites* Total départs

définitifs** Solde Effectifs % du

stock Effectifs % du

stock Effectifs % du

stock Effectifs % du stock Chercheurs

8 EPIC et ISBL : ingénieurs et cadres,

confirmés et non confirmés 13 723 500 3,6 % 260 1,9 % 391 2,8 % 109 0,8 %

8 EPST*** : 22 295 558 2,5 % 456 2,0 % 512 2,3 % 46 0,2 %

CR et DR 17 072 446 2,6 % 361 2,1 % 397 2,3 % 49 0,3 %

IR 5 223 112 2,1 % 95 1,8 % 115 2,2 % – 3 – 0,1 %

EPSCP\tutelle MESRI : 29 572 792 2,7 % 699 2,4 % 746 2,5 % 46 0,2 %

MCF, PR et corps assimilés**** 28 343 758 2,7 % 684 2,4 % 739 2,6 % 19 0,1 %

IGR 1 229 34 2,8 % 15 1,2 % 15 1,2 % 19 1,5 %

Ensemble chercheurs 65 590 1 850 2,8 % 1 415 2,2 % 1 649 2,5 % 201 0,3 %

dont EPST et EPSCP, hors IR 45 415 1 204 2,7 % 1 045 2,3 % 1 128 2 % 76 0,2 %

Personnels de soutien, hors IR

EPIC 7 783 280 3,6 % 300 3,9 % 391 5,0 % – 111 – 1,4 %

EPST*** 20 288 493 2,4 % 500 2,5 % 602 3,0 % – 109 – 0,5 %

EPSCP\tutelle MESRI : ITRF 19 407 575 3,0 % 299 1,5 % 326 1,7 % 250 1,3 %

Ensemble personnels de soutien 47 478 1 348 2,8 % 1 099 2,3 % 1 319 2,8 % 30 0,1 % Ensemble personnels de recherche

EPIC 21 506 780 3,6 % 560 2,6 % 782 3,6 % – 2 0,0 %

EPST 42 583 1 051 2,5 % 956 2,2 % 1 114 2,6 % – 63 – 0,1 %

EPSCP\tutelle MESRI 48 979 1 367 2,8 % 998 2,0 % 1 071 2,2 % 296 0,6 %

Ensemble personnels de recherche 113 068 3 198 2,8 % 2 514 2,2 % 2 967 2,6 % 231 0,2 % Des données plus détaillées sont fournies pour chacun des 2 types d’établissements (Universités et organismes), dans les chapitres correspondants

* Retraites : yc cessations anticipées, hors liquidation des retraites d’agents partis.

** Départs définitifs : yc décès, démission, abandon, licenciement, hors cadres, non reprise après congé ou disponibilité ; hors fins d’accueil en détachement et intégrations statutaires d’un autre organisme.

*** Recrutements externes des EPST : sur concours (yc Sauvadet) ou en CDI, titularisations de CDD-BOE.

**** Titulaires, médecine, odontologie et corps spécifiques inclus.

Source : MESRI-SIES, Tableau de Bord sur l’emploi scientifique, et MESRI-DGRH.

En 2016, pour chaque catégorie et chaque type d’établissement, les femmes sont plus nombreuses dans les recrutements externes que dans les départs définitifs (Tableau 02). Ceci augmente mécaniquement la part des femmes dans les effectifs de permanents, entre fin 2015 et fin 2016, notamment chez les chercheurs. La part des femmes dans les recrutements se situe souvent 2 à 8 points au-dessus de leur part dans le stock.

Les âges de la carrière des permanents de la recherche publique

Après éventuellement des postes en CDD6, l’obtention d’un poste stable de cher-cheur dans le public s’effectue tardivement : 33 ans pour les chargés de recherche de 2e classe (Tableau 04), 34 ans pour les maîtres de conférences (MCF), 37 ans pour les ingénieurs de recherche des EPST et 32 ans pour les ingénieurs et cadres non confirmés des 8 EPIC et ISBL. Pour les MCF, on constate des disparités selon les disciplines (voir chapitre III.2).

En tendance, les recrutements sur concours de MCF et de CR2 se font à des âges toujours plus tardifs : 32,8 ans en moyenne en 2016 pour les CR2 des 5 principaux EPST7, contre encore 31,2 ans en 2006 (Graphique 03) ; de même, 34,3 ans pour les MCF en 2016, contre encore 32,7 ans en 2007. Pour ces derniers, l’âge au recrute-ment est plutôt disparate (voir chapitre III.2).

En moyenne, les femmes réussissent le concours de MCF en externe 9 mois plus tard que les hommes (voir chapitre III.2)8.

Alors que les chercheurs titulaires des EPST et des universités bénéficient encore de certaines conditions légèrement plus favorables en termes d’âge légal et de durée d’assurance, ils partent cependant à des âges plus avancés (respectivement 64,6 et 66,7 ans, tableau 04) que leurs confrères des EPIC et ISBL (63,4 ans). En effet, ils font parfois usage des dérogations au-delà de l’âge limite aménagées dans la fonction publique et de celles prévues pour les enseignants-chercheurs, ces dérogations per-mettant de compenser partiellement des débuts de carrière tardifs (carrière intégrale ou de titulaire). Il en va de même chez les personnels de soutien.

6. Notamment les CDD-chercheurs.

7. CNRS, INRA, INRIA, INSERM, IRD, source bilans sociaux.

8. Les âges au recrutement au sein des EPIC et EPST ne sont pas disponibles par genre.

02

Part des femmes (%) dans les flux et le stock de personnels permanents en 2016

Organismes et Universités et établissements d’enseignement supérieur sous tutelle du MESRI

en personnes physiques (%) Type d’établissement public

et catégorie de personnel

Part des femmes (%) Différentiels entre les parts (en points) recrutementsNéo- Stock Départs

définitifs recrutements/

stock recrutements/

départs Chercheurs

8 EPIC et ISBL : ingénieurs et cadres,

confirmés et non confirmés 38,2 31,3 22,3 6,9 15,9

8 EPST : 39,1 36,4 28,1 2,6 11,0

CR et DR 38,6 36,4 27,2 2,2 11,4

IR 41,1 36,6 29,6 4,5 11,5

Universités, étbts \ tutelle MESRI : 45,4 37,5 28,2 7,9 17,2

MCF, PR et corps assimilés 45,8 37,5 27,5 8,3 18,3

IGR 36,8 36,7 46,7 0,1 – 9,9

Ensemble chercheurs 42,7 36,3 27,2 6,4 15,5

dont EPST et EPSCP, hors IR 44,1 37,2 27,5 6,9 16,7

Personnels de soutien, hors IR

EPIC 47,9 47,8 38,9 0,0 9,0

EPST 59,8 58,0 57,1 1,8 2,7

EPSCP \ tutelle MESRI 58,5 56,5 59,0 2,0 – 0,4

Ensemble personnels de soutien 57,3 56,0 53,5 1,3 3,8

Total chercheurs + soutien 48,9 44,4 37,9 4,4 10,9

Des données plus détaillées sont fournies pour chacun des 2 types d’établissements (Universités et organismes), dans les chapitres correspondants.

Les recrutements, stocks et départs sont rigoureusement ceux du tableau sur les volumes de flux (page précédente).

Source : MESRI-SIES, Tableau de Bord sur l’emploi scientifique, et MESRI-DGRH.

3

L’âge au départ en retraite augmente avec la qualification, depuis les personnels de soutien aux enseignants-chercheurs et CR-DR en passant par les ingénieurs de recherche (voir chapitre III.6 pour le détail par corps de titulaires des EPST et des EPSCP). C’est aussi le cas dans les universités.

En 2016 parmi les trois types d’établissements, les chercheuses ont pris leur retraite entre 7 et 12 mois plus tôt que leurs homologues masculins, notamment les ensei-gnants-chercheurs (hors IGR). Pour les personnels de soutien en revanche, les femmes partent un peu plus tard (2-3 mois) que les hommes (hors CEA pour les EPIC9).

9. Au sein du CEA en 2016, beaucoup d’hommes ont pris leur retraite, à un âge moyen très jeune, tandis que les personnels de soutien des 7 autres EPIC et ISBL sont partis à 62 ans en moyenne.

04

Âges de la carrière pour les personnels permanents de la recherche publique en 2016

Organismes et Universités et établissements d’enseignement supérieur sous tutelle du MESRI

Type d’établissement public et catégorie de personnel

Age au 31/12 des permanents

néo-recrutés

Age au départ en retraite*

Hommes Femmes Ensemble Écart F/H Chercheurs

8 EPIC et ISBL : ingénieurs et cadres non confirmés 32,0 63,5 62,9 63,4 – 0,6

8 EPST : 64,8 64,1 64,6 – 0,8

CR 34,2 64,9 64,1 64,7 – 0,8

IR 36,8 64,4 63,8 64,2 – 0,7

EPSCP\tutelle MESRI : 67,0 65,9 66,7 – 1,1

MCF et corps assimilés 34,7 67,0 66,0 66,7 – 1,0

IGR 37,8 64,3 63,8 64,0 – 0,6

Ensemble chercheurs 66,0 65,2 65,8 – 0,8

dont EPST et EPSCP, hors IR 66,6 65,6 66,3 – 1,0

Personnels de soutien, hors IR

EPIC nd 59,3 61,3 60,0 2,0

EPST nd 62,1 62,3 62,2 0,2

EPSCP \ tutelle MESRI 35,7 62,6 62,5 62,4 – 0,1

Ensemble personnels de soutien 61,5 62,3 61,8 0,8

Les recrutements et les départs sont rigoureusement ceux du tableau sur les volumes de flux (page précédente).

Les personnels confirmés, yc PR et DR, sont inclus pour mesurer l’âge au départ dans les 3 types d’établissements.

* Âge au départ pour les organismes et ITRF ; au 31/12 pour les enseignants des EPSCP partis dans l’année.

Source : MESRI-SIES, Tableau de Bord sur l’emploi scientifique et MESRI-DGRH.

03

Âge moyen des lauréats aux concours de MCF et de CR 2e classe

30 31 32 33 34 35

CR2 MCF

2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016

CR2 : Source CNRS, INRA, INRIA, INSERM et IRD : âge lors du concours.

MCF : Source GALAXIE/ANTEE - DGRH A1-1.

Session synchronisée (2009 à 2016) et première session (2007 et 2008) ; âge au 31/12, non compris médecine et odontologie.

Les départs en retraite des fonctionnaires de la recherche publique pour 2017-2021

Au vu des prévisions actuelles, le nombre de départs en retraite de chercheurs titulaires de la fonction publique pourrait baisser dans les années qui viennent : en moyenne sur 2017-2021, ils représenteraient environ 2,4 % des effectifs d’ensei-gnants-chercheurs, corps assimilés et ingénieurs de recherche (Tableau 05), et 2,1 % des effectifs de chercheurs des EPST (hors IFSTTAR). Pour les EPST, ce taux paraît en recul par rapport aux cinq années précédentes (2,8 %).

Aux départs en retraites, il convient de rajouter les autres types de départs définitifs (décès essentiellement, mais aussi démission, abandon, licenciement, etc., hors fin d’accueil en détachement), évalués à 0,2-0,3 % du stock en 2016.